Manifestation à Quimper le samedi 13 mars pour les langues et la culture bretonnes
Dépêche publié le 6/03/21 8:12 dans Langues de Bretagne par La rédaction pour La rédaction
La manifestation du 23 février 2021 à Brest en soutien aux écoles Diwan
Les associations Div Yezh Breizh, Diwan, Kelennomp, et les syndicats SNES-FSU et CFDT-FEP se sont réunis mardi 3 mars à Rostrenen pour réagir à la situation catastrophique de l’enseignement du breton accentuée par les réformes du ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer et à l’échec d’une nouvelle convention État-Région sur l’enseignement du breton.
Dans un courrier du 2 mars, le président du Conseil régional de Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, révélait à l’association des enseignants du Breton (voir notre article) un blocage avec le ministère de l’Education nationale à propos de la convention État-Région pour la transmission des langues de Bretagne et son usage dans la vie quotidienne.
Le collectif appelle à un rassemblement place de la Liberté à Quimper le samedi 13 mars à 13 heures.
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Vos commentaires :
pcosquer
Vendredi 22 novembre 2024
Je suis surpris, vous ne parlez pas de «Divaskell» anciennement «Dihun» ainsi que de «Divyezh» en tant qu'entités spécifiques. Elles sont rassemblées sous l'expression «Div Yezh Breizh » qui n'est pas forcément claire pour tout le monde ( les non bretonnants par exemple qui ont leurs enfants dans ces formations)... Un peu comme «Pays de Loire» et « Loire atlantique» il y a 4 /5 ans pour un bon nombre de personnes... C'est dommage! Loin de moi l'idée de vouloir séparer ces associations , bien au contraire, mais il me semble qu'il peut y avoir un problème de compréhension. De plus je ne savais pas que «Dihun» s' appelait aujourd'hui «Divaskell»... ( J'ai lu cette information dans Ouest-France.)
La symbolique est importante par ce que les parents peuvent faire le choix entre ces trois formations justement... Il y a donc une forme d'unité dans ces choix de formation dans la mesure ou toutes les trois sont engagées dans la sauvegarde du breton. Cet exemple devrait servir à l'ensemble de la population bretonne intéressée par l'avenir de la langue.
Si je fais ce commentaire, c'est tout simplement parce que «Diwan», n'y arrivera pas tout seul, que «Diwan» et «Diyezh» n'y arriveront pas tout seul, mais aussi, que «Diwan», «Diyezh» et «Divaskell» n'y arriveront pas tout seul non plus... Cependant il me semble que l'association des trois formations d'enseignement est déjà un préalable. Cela renvoi à la responsabilité de TOUS les parents qui ont choisi cette forme d'enseignement... Mais et au-delà de TOUS les parents, cette responsabilité incombe évidemment à TOUTES les générations de Bretonnants qui sont dépositaires de cet héritage...Je ne crois pas que l'on ait le droit moral de faire peser la responsabilité de la sauvegarde de la langue bretonne sur la jeunesse alors que ce sont leurs aînés qui ont crée ce problème et qui continuent, pour beaucoup, à le faire perdurer qu'il s'agisse des défenseurs de la langue parlée comme des promoteurs de la langue écrite... J'aimerai bien qu'on m'explique quelle stratégie et quelle énergie les jeunes bretonnants vont devoir trouver pour sauver la langue Bretonne quand dans leurs dos les anciens,« jeunes et vieux», sont encore à se disputer le «bout de gras»...Bel exemple de parentalité ! Mais cela renvois aussi à TOUS les Bretons qui se reconnaissent dans l'identité bretonne et il n'est pas besoin de parler breton pour prendre une position ferme sur le sujet et montrer un tant soit peu de caractère...Je ne crois pas que la langue bretonne, pour cause de modernité, aujourd'hui très discutable et très discutée, par simple égoïsme mais aussi pour des raisons politiques, elles aussi très discutables et décalées, ait été réellement soutenue, jusqu'à présent, par la société Bretonne...
AFB-EKB
Vendredi 22 novembre 2024
Ha perag peus ket lakaet darempred en araog gant ar strolladoú breton ha gevredigezhioú evel
«Hag e vo Breizh mestr war he zraoú» ( da skouer).
Doan peus da vezañ re niverus e Kemper ? A-fas fas d'ar stad mantrus lec'h e arruet ar Brezhoneg ezhomm 'zo da sevel ur mell UNVANIEZH evit lakaat lamm ar
«Mammouth».
Tiern e peb Amzer
Marie-Noelle Rinquin
Vendredi 22 novembre 2024
A PCosquer
«Je ne crois pas que la langue bretonne, pour cause de modernité, aujourd'hui très discutable et très discutée, par simple égoïsme mais aussi pour des raisons politiques, elles aussi très discutables et décalées, ait été réellement soutenue, jusqu'à présent, par la société Bretonne...» Pour comprendre ce phénomène, il faut savoir ce que c'est pour des générations de Bretons, que d'avoir intériorisé et de transmettre par des paroles ou des comportements, le fait d'avoir été moqué, humilié, méprisé, ignoré, empêché de progresser dans sa carrière pour le simple fait de parler breton, ou de parler français avec un accent breton, ou d'être tout simplement breton ou bretonne. C'est très difficile de communiquer dans une langue qu'on a perdue, dans laquelle et pour laquelle on vous a privé d'instruction, de règles de grammaire ou de prononciation, dans une langue associée à la honte de faire partie d'un peuple méprisé en France. Et quand bien même une partie importante de la population l'aurait voulu et le voudrait, elle n'a pas eu et n'a toujours pas accès à des écoles qui proposent des cours de breton que ce soit Divaskell, Dihun, Divyezh ou Diwan car ces écoles sont souvent trop éloignées: il faut pour cela déménager vers des villes plus grandes.
Qui sait vraiment aujourd'hui que depuis peu il est écrit dans la Constitution que «Les langues régionales font partie du patrimoine culturel de la France». Une reconnaissance tardive qui préférerait voir ces langues régionales juste étudiées à l'université comme on étudie le latin ou le grec classique, exposées dans un musée, comme ces trésors des Celtes. Mais parler breton? aujourd'hui? Dans la vie publique? Quelle hérésie, quel retour en arrière! Pourquoi ne pas parler les differentes formes de l'ancien français? Est-ce bien compatible avec la République? La France a tout fait pour étouffer ses langues regionales et particulièrement le brezhoneg. La France a longtemps systématiquement négligé, étouffé la Bretagne économiquement. Elle l'a amputée de la Loire Atlantique, la privant ainsi d'un de ses poumons économiques. D'autres regions de France devenues plus riches ont ainsi pu se moquer de la Bretagne et des Bretons. Oui; Les anciens Bretons ont du mal à remettre leur attitude en question; car pour survivre, pour faire carrière il a fallu que toute leur vie, ils dissimulent leurs origines bretonnes pour donner aux autres français et à eux même l'impression d'être plus français que les Français du centre. Ils ont travaillé plus fort, se sont sacrifiés dans l'espoir futile que leurs enfants seraient mieux considérés. C'est difficile pour les anciens de remettre leur vie en question. Aujourd'hui Il faut faire avec les forces que nous avons.
Marie-Noelle Rinquin
Vendredi 22 novembre 2024
Je dois cependant ajouter que selon les sondages publiés dans le rapport de Fañch Broudig sur les langues de Bretagne, 74% des Bretons sont favorables à plus d'enseignement du breton à l'école. Espérons qu'ils seront nombreux à venir manifester à Quimper pour l'enseignement du breton à l'école.
Naon-e-dad
Vendredi 22 novembre 2024
@pcosquer
«ce sont leurs aînés qui ont créé ce problème».
A quelle génération appartenez-vous, pour ignorer - apparemment - ce que la Bretagne a vécu ? Cette coupure linguistique - politiquement voulue et mise en oeuvre, il faut le dire et le redire - s'est faite principalement durant la décennie 1950. Peu de territoires dans le monde - oui dans le monde! - ont traversé pareille avanie! Notez bien que personne ne conteste l’utilité du français (par ailleurs bien malmené dans l’univers médiatique depuis quelques années). Mais l’utilité ne suffit pas. Nous avons besoin, en plus ou « en même temps », de cette racine bretonne, de la langue ancestrale qui irrigue le cœur, et nous dit d’où l’on vient. Cette langue bretonne nous dit que nous avons droit à un avenir, que personne ne peut contester ni confisquer...Ni un ministre, ni quiconque…
Peut-être croyez-vous, comme on nous le serine à longueur de médias, que les« boomeurs» - «les mâles blancs de plus de cinquante ans», selon une formule élyséenne, insupportable de mépris -sont des privilégiés? Qui peut gober un tel mantra en connaissance de cause ? Les bretonnants, ou plutôt ceux qui auraient dû être bretonnants natifs - quel drame silencieux, à nul autre pareil ! -, et ne le sont pas, doivent déployer des efforts pour revenir dans le jeu. Un jeu nouveau, car la société a changé. Mais une langue se transmet et adapte sa plasticité par-delà les changements de société. D'autant que le breton, pour l’avenir qui s’annonce, peut avoir une utilité novatrice indéniable - il est temps de s'en apercevoir - , du point de vue des libertés individuelles, dans une ère de surveillance (numérique) généralisée...
Prononciation et rythmique, structures de phrase, et, tant que faire se peut, répertoire d’expressions colorées, voilà les points de vigilance dans l’enseignement du breton.
Et pourtant / Ha koulskoude: kenderc'hel a ra hag a raio ar brezhoneg! / Le breton continue(ra)!
Quand on a un diamant dans la tête, on ne le jette pas à la poubelle!
Pa vez an den un diamant gantañ en e fenn, ne c'hell ket e stlepel a-gostez
penn kaled
Vendredi 22 novembre 2024
Pes so rakwelet ne ket mad evit ben di sadorn ,amzer fall glav ha avel krenv ,gwelloc'h e vefe bet gortoz ,sadorn warlec'h da lavar ar 23 ar viz meurz ,devez se e vo brawac'h an amzer .
Presque entièrement d'accord avec le constat de Marie -Noelle ,j'aurais ajouté la responsabilité des acteurs du renouveau de la langue bretonne depuis les années 1920 ,..,dans l'humiliation du peuple breton ,vu qu'"il ont méprisés le breton des natifs ,pour des raisons non pas d'unité linguistique qui n'était pas si insurmontable ,je ne suis d'ailleurs pas opposé au perunvan en soi ,mais pour des raisons idéologiques .C'est une question qui reste taboue de part des intouchables et qui a eu les conséquences politiques que l'ont subis aujourd'hui .Parfois je pense que le sort question bretonne depuis depuis au moins 1532 pourrait se résumer à cette expression ,chronique d'une tragédie ,mais la flamme a du mal à s'éteindre...
P. Le Guern
Vendredi 22 novembre 2024
Bonsoir,
Il y aura t-il une couverture média audio-visuelle de la manifestation par ABP ou l'une des associations signataire de l'appel avec diffusion en direct sur facebook ?
Car, il faut prendre en compte que beaucoup de personnes ne pourront être présentes physiquement, d'autant plus en raison des mesures restrictives de circulation des personnes à compter de 18 heures.
Merci
penn kaled
Vendredi 22 novembre 2024
Ur farzi meus graët , merched meus sadorn 23 ar miz meurzh ,ne ket med ar sadorn 20 deus ar viz meurzh , med breman goud ha ran ma re diwezhat evit cheng devezh .
pcosquer
Vendredi 22 novembre 2024
Naon-e-dad, c'hwi a skriv : A quelle génération appartenez-vous, pour ignorer - apparemment - ce que la Bretagne a vécu ? « Faziañ a rit penn da benn...Eus an trede rummad tud bet lezet a-gostez on just a-walc'h... bet lezet a-gostez gant o zud dezho met ivez gant »ar peurunvan« a zo tremenet e-biou dezho... pe dreisto kentoc'h... C'hwi a zo eus ar memes rummad, n'eo ket?. Quand vous reprenez ma phrase: »ce sont leurs aînés qui ont créé ce problème« Gouzout a ouzon pe'ta zo c'hoarvezet..., cependant, j'aimerais qu'on m'explique si le choix de société fait par nos ainés est véritablement lié au»progrès« (je trouve qu'il à bon dos) ou si il ne s'agit pas d'un choix politique dont la langue a fait les frais... Cela fait déjà quelques années que l'image de la langue à changé ( je ne le fais pas dire à Marie-Noël ) et pourtant le comportement des anciens n'a pas changé...c'est ma première interrogation ; cela me semble étrange. J'ai plutôt l'impression d'une prise de position définitive... Pourquoi des parents de cette génération-là, ont su, pu et voulu transmettre la langue alors qu'ils n'étaient pas plus riches que les autres...c'est ma deuxième question. Comment ont-ils échappé à l'influence de la ville de l'embourgeoisement des villes...au mépris ( Comme l'explique Marie-Noël). En pays bigouden disons 20% de parents l'ont transmises les autres près de 46 % ont été contre et 30 % ont laissé faire...le résultat s'entend dans la bouche de ma génération c'est-à-dire... une génération silencieuse que l'on à jamais me semble t 'il pris le temps d'interroger.
Puis vous écrivez: »doivent déployer des efforts pour revenir dans le jeu.« Deuet brav ganeoc'h!...Kavet ho peus met emaoc'h pell a-walc'h c'hoazh... me m'eus skrivet» «jeunes et vieux» Peurest ar gudenn a zo gant lod a ra war dro ar peurunvan...N'eo ket an holl dre chañs. Ce que je trouve contre productif: c'est de tout attendre des jeunes qui vont devoir croûter d'abord...avant tout autre chose... puis de ne rien faire pour régler ce différent entre ces générations «détentrices» de la langue...
Kerbarh
Vendredi 22 novembre 2024
D’accord avec l’analyse de MME RINQUIN. Et je pense que pour beaucoup la vie quotidienne est plus simple avec une seule langue ( le français). L’orgueil mal placé et la facilité ont conduit la majorité des bretons à abandonner leur langue. Ce n’est pas qu’une question de richesse. La Galice , région pauvre d’Espagne , à malgré tout conservé sa langue et sa culture. Quelle différence aujourd’hui entre un breton et un berrichon ? Aucune , ils ont la même culture( langu, références littéraires,cinématographiques,...
Kerbarh
Vendredi 22 novembre 2024
D’accord avec l’analyse de MME RINQUIN. Et je pense que pour beaucoup la vie quotidienne est plus simple avec une seule langue ( le français). L’orgueil mal placé et la facilité ont conduit la majorité des bretons à abandonner leur langue. Ce n’est pas qu’une question de richesse. La Galice , région pauvre d’Espagne , à malgré tout conservé sa langue et sa culture. Quelle différence aujourd’hui entre un breton et un berrichon ? Aucune , ils ont la même culture( langu, références littéraires,cinématographiques,...