Kevre Breizh contre la suppression inacceptable des heures de breton par l’Éducation nationale
Communiqué de presse publié le 18/02/21 16:39 dans Langues de Bretagne par Kevre Breizh pour Kevre Breizh
Kevre Breizh, coordination des associations culturelles bretonnes, apporte son plein soutien à la demande des enseignants et de leurs syndicats CGT et CFDT, aux élèves et parents des collèges Diwan et du réseau Diwan, pour le maintien des 3 heures d’enseignement hebdomadaire de breton par classe et non par niveau. Accorder ces heures par niveau quand il y a plusieurs classes de même niveau, c’est supprimer des heures et même des postes. Si Diwan est atteint, demain cela pourra être les collèges publics ou catholiques.
Cette attaque contre le breton dans les collèges Diwan s’inscrit dans une politique plus générale du ministre de l’Éducation nationale contre les langues régionales, contrairement à ce qu’il affirme avec un aplomb surprenant, notamment par la réforme du lycée et du baccalauréat dont les effets désastreux provoquent une chute des élèves en option langue régionale dans toutes les académies de France depuis 2018.
Cette politique se manifeste aussi par l’opposition du ministre Blanquer aux dispositions de la proposition de loi de Paul Molac pour les langues régionales concernant l’éducation. Les dispositions supprimées ayant été rétablies par le Sénat à une très forte majorité, les associations linguistiques et culturelles exigent leur maintien et seront très vigilantes sur l’attitude du ministre Blanquer et le vote ou le non-vote de nos député·e·s à l’Assemblée nationale le 8 avril prochain.
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Vos commentaires :
penn kaled
Jeudi 14 novembre 2024
Diwan est victime par anticipation de la loi sur les séparatismes ,dont on va s'apercevoir assez rapidement qu'elle vise les revendications d'émancipation des minorités et régions de l'hexagone et est de toute façon impuissante face aux fous furieux de l'islamisme radical .Le gouvernement est d'un cynisme honteux , de part des méthodes insidieuses ,il veut la peau de diwan et marginaliser l'enseignement de la langue bretonne .,Nul besoin du Rn au pouvoir pour accomplir cette basse oeuvre , le gouvernement Macron va même actuellement au-delà de certaines des revendications de ce parti .Darmanin qualifiant même Marine de molle .Si le conseil régional B4 est insuffisant concernant la politique linguistique et ne conteste pas le pouvoir parisien dans ce domaine, comme dans d'autres ,je trouve excessif et contre productif , l'acharnement de certains militants bretons à son encontre alors qu'ils épargnent un peu trop le gouvernement français .Comme un malheur ne vient jamais seul ,il y a de nouvelles réalités qui risque de se retourner contre diwan, en premier lieu le problème financier nettement aggravé par la crise covid .Et par ailleurs je suis persuadé que des organisations d'enseignants ,de parents d'élèves du privé comme du public font très discrètement pression sur les pouvoirs publics pour se débarrasser de diwan .,d'une part vu qu'ils sont du moins certains défavorables à la promotion de la langue bretonne .Mais actuellement il y a un autre facteur qui pourrait accélérer l'issue dramatique ,c'est la fait de la diminution général du nombre d'élèves ,alors donc ces acteurs de l'enseignement voient d'un très mauvais oeil la poursuite du développement de diwan ,et sa disparition leur donnerait un petit ballon d'oxygène .Dans ce sens même les classes bilingues du privé ou du public pourraient être également leurs prochaines cibles .Il y a un alignement malheureux des planètes en ce moment à l'encontre de la langue bretonne .