Chantiers de l’Atlantique : associer la filière maritime et institutionnelle bretonne !
Communiqué de presse publié le 20/01/21 18:34 dans économie par pour
La société italienne Fincantieri avait signé en février 2018 un accord pour le rachat de 50 % des parts des Chantiers de l’Atlantique, à Saint-Nazaire, à l’État français pour 59,7 millions d’euros. Le dossier n’avance pas et Fincantieri pointe la responsabilité de l’Europe dans la création, ou non, d’un futur champion européen de la construction navale, susceptible de concurrencer ses rivaux asiatiques.
Pour l’Union démocratique bretonne, le rachat des Chantiers de l’Atlantique par Fincantieri est également sous la menace d’une emprise chinoise qui pourrait hypothéquer son avenir en s’emparant de la technologie industrielle à la pointe de l’innovation et disposant d’un savoir-faire unique au monde. A ce titre, est-il besoin de rappeler, que le carnet de commandes des paquebots de croisières garantit l’emploi jusqu’en 2030 et que le futur porte-avions à propulsion nucléaire y sera à partir de 2025 pour une mise en service actif prévue en 2038.
Le rachat des Chantiers de l’Atlantique est donc un dossier ultra-sensible à tout point de vue. Être dans une région faible dans un État ultra-centralisé, n’aide pas à trouver une solution européenne garantissant la sauvegarde des 3 300 emplois des chantiers nazairiens, soit 10 000 salariés en 2020, sous-traitants inclus.
Pour l’UDB, l’occasion à ne pas manquer est d’associer les acteurs de la filière navale et industrielle de l’ensemble de la Bretagne, Loire-Atlantique incluse, dans le cadre d’un projet d’intégration à l’actionnariat des Chantiers de l’Atlantique pour éviter la prise de contrôle du joyau de la construction navale bretonne par l’italien Fincantieri et ses partenaires chinois. Un champion régional pourra concurrencer les constructeurs asiatiques dans la perspective d’une coopération entre les administrations régionales Pays de la Loire, Bretagne et d’autres collectivités, afin de pallier le manque d’ambition de l’État français. Il est également urgent de revoir les règles d’attribution des marchés en ajoutant un critère minimal sur la part de l’emploi régional d’au moins 25-30 % dans les appels d’offre publics, les critères socio-environnementaux étant fixés à 10 %.
Tanguy Kermorgant, responsable fédéral Union démocratique bretonne de Loire-Atlantique
Ce communiqué est paru sur UDB
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Vos commentaires :
penn kaled
Dimanche 22 décembre 2024
Pour cette fois votre intervention restera à l'actif de l'udb
Killian Le Tréguer
Dimanche 22 décembre 2024
Je n'ai pas d'avis bien tranché sur cette question, mais vous dites que l'Etat jacobin est un souci dans ce dossier et que la solution est locale/européenne pour contrer une éventuelle mainmise chinoise.
Vous noterez tout d'abord que la présidente du Port Autonome Nantes-St Nazaire est la présidente LR des Pays-de-la-Loire, intronisée par les élus locaux du 44. On sent que la situation locale a peu de chances d'être bretonne, décidément.
Par ailleurs, le «candidat» italien serait une menace chinoise. Donc un repreneur européen serait une menace chinoise ? Et vous indiquez que la solution est européenne ? Mais la faute à qui l'emprise chinoise ? L'Etat-jacobin ou l'UE ?
AFB-EKB
Dimanche 22 décembre 2024
Si on comprend bien l' UDB suggère qu' une coopération grand Ouest pourrait s'introduire au capital des Chantiers de Penhoët pour se substituer à l Etat français ? Bullshit !
Ne faudrait il pas plutôt que les 5 départements bretons viennent renforcer le capital aux cotés de l'Etat français ( mais avec quels capitaux ?) et qu'ils engagent des négociations avec Finantieri pour lui faire abandonner ses négociations avec le partenaire chinois en s'adressant aussi au niveau européen qui depuis la pandémie du Covid 19 a mis un bémol sur sa hantise des monopoles intraeuropéens.
Emilie Le Berre
Dimanche 22 décembre 2024
Croyez-vous vraiment que la construction de navires de croisière ait un avenir ? Après la parole d'évangile
«il faut nourrir la planète» voila les promènes couillons de masse, véritable boîtes de pétri flottantes, bouzins à déchets.
Plutôt qu'un porte-avion, un (des ?) navire hopital ne serait-il pas plus pertinent comme proposé il y a quelques années par des formations bretonnes ? Les années passées ce navire n'aurait pas été de trop. La Bretagne y gagnerait en matière d'image.
jakez Lheritier de St Nazer
Dimanche 22 décembre 2024
Enfin une prise de position .
La proposition de l'AFB/EKB est intéréssante et si avec les conséquences du Brexit il était rajouté un travail avec en premier les nations interceltiques ,cela redynamiserait des échanges qui me semblent cantonnés aux jumelages ?
Il faut se rappeler aussi les changements de propriétaires successifs -les Norvégiens,les coréens,etc...
Que dit le Conseil de la région croupion B4 ?
Quelles autres actions sont envisagées par les organisations bretonnes -démocratiques -
Killian Le Tréguer
Dimanche 22 décembre 2024
J'espère quand même que la Région Bretagne va d'abord utiliser son maigre budget au financement de ses ports et infrastructures.
penn kaled
Dimanche 22 décembre 2024
Je ne vais pas me répéter au sujet de l'urgence de négociations anglo bretonne ,voir mon commentaire dans l'article de Breizh Europa (la Bretagne doit prendre son destin en main ) J'ajouterais que concernant les pays celtiques dépendant du royaume uni ,d'ailleurs l'Ecosse n'étant pas encore indépendante ,c'est de toute façon une obligation de passer par Londres , pour éviter que les contacts avec ces pays celtiques ne deviennent compliqués .
AFB-EKB
Dimanche 22 décembre 2024
En répondant à l'appel des Nazairiens pour une manif.devant les chantiers de Penhoët, nous avions fait remarquer qu'il faudrait tenir compte de l'impact négatif sur le marché des navires de croisière créé par la pandémie Covid 19.
Nous pouvons ajouter qu' il faut s'interroger sur une remise en question du système «croissance sans limite» . Sans faire partie des « catastrophistes», il nous faut sans doute s'orienter vers «vie de l'humanité autrement».
Tiern e peb Amzer
Didier Lebars
Dimanche 22 décembre 2024
Un tout petit prix pour un fleuron mondial. 120 millions d Euros.
Le Drian avait fait une promesse de campagne, un fond d investissement pour la Bretagne. La promesse est tenue avec un montant derisoire qui se cache.
L Irelande a un fond de plus de 8 milliards.
Voir le site Voir le site ( English / Gaelic )
jakez Lheritier de St Nazer
Dimanche 22 décembre 2024
Comment informer le personnel des chantiers de l'Atlantique?
Tracts classiques,je veux bien donner un coup de main
.Les réseaux d'initiés ne suffisent pas!
Avez vous une réaction de la Bretagne Croupion B4 ?
Emilie Le Berre
Dimanche 22 décembre 2024
Penn kaled,
Vous avez raison de souligner l'importance des relations Britto-Brittish, ce serait un grand tort de négliger nos voisins. On pourrait même pousser jusquà la Scandinavie et au Sud, péninsule Ibérique et Afrique de l'Ouest.
Malheureusement la géopolitique et géostratégie sont très peu développées.