A la suite du livre Bretagne l’Essentiel , arrive un complément sur l’essentiel de ce que vous devez savoir sur la langue bretonne, même si vous ne connaissez que le mot « Kenavo », surtout si vous ne connaissez que le mot « kenavo » !
Kenavo ?, le premier livre de Maiwenn Raynaudon-Kerzerho, rédactrice en chef adjointe du mensuel BRETONS, est une compilation de spécificités parfois amusantes, souvent étonnantes, sur la langue bretonne et donc sur l’identité profonde des Bretons.
Ce petit livre n’est pas une méthode pour apprendre le breton, ni même une introduction mais il est essentiel pour comprendre l’originalité de cette langue. Que l’on soit brittophone ou non, la langue bretonne est là de la même façon que la religion catholique est en Bretagne et que l’on doit en saisir ses aspects et son histoire, que l’on soit croyant ou pas.
Le breton, une langue du groupe des langues celtiques, est très différent des langues romanes comme le français. Les tournures de phrases, l’ordre des mots dans les phrases, l’utilisation des auxiliaires être, avoir et faire, les adoucissements par mutations, sont autant de projections de la vision bretonne du monde. La construction d’une langue au cours de millénaires ne serait pas uniquement une adaptation à un environnement donné mais aussi une création de l’esprit d’un peuple ou d’une communauté et en cela un trésor du patrimoine mondial.
On regrettera dans le texte, mais ce n’est pas important « comte Nominoë », une approximation qui ne sera sans doute remarquée que par les férus d’Histoire. Certes Nominoë fut nommé comte de Vannes par l’empereur Louis Le Pieux, mais plusieurs mentions dans le cartulaire de Redon le mentionnent comme Duc. Quant au chroniqueur franc Réginon de Prun, relatant sa mort, il écrit : « Nominoë, Roi des Bretons, meurt... ». Et Réginon de Prun est un des chroniqueurs francs des plus sérieux, nous dit l’historien Frédéric Morvan.
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