C’est l’histoire d’un vêtement du pays pagan.
Pendant des siècles, il a protégé du froid, du vent et de l’humidité des travailleurs de la grève, des goémoniers. C’est un manteau court, à capuche, en pure laine, pourvue d’une poche ventrale, sur laquelle peut être cousue un matricule. Sa couleur, souvent blanche, facilite le repérage des hommes pêchant au loin sur les rochers, si bien qu’on le désignera souvent sous le nom de kab-gwenn.
L’histoire de cet habit se mêle à celle des hommes, dont on apprend la vie dans cet ouvrage. Du dur labeur de goémonier, à celui de marin dans la Marine de guerre, le kabig les accompagne.
Il connait un intérêt surprenant, lors de l’exposition universelle de 1867, qui voit dans cet habit de travail un côté très tendance. Et on ne peut pas s’en étonner : il est vrai que le kab peut se décliner dans une diversité de formes, de couleurs, de lainages… Si bien que dans les années 50, c’est la maison Le Minor de Pont l’Abbé qui décide de surfer sur cette mode, en proposant des vêtements de bonne facture, à la fois chics et décontractés. Le kabig « bleu Quimper » entre autres, fera sa renommée.
Indémodable : c'est bien l'adjectif qui pourrait aller comme un gant à ce vêtement, veritable patrimoine, que propose de découvrir ce livre.
A propos des auteurs :
Yannik Bigouin, plouguernéen, milite activement pour la culture régionale. Gwenaël Le Berre a apporté son expertise en textiles historiques. Après une carrière de conservateur de musées (Saint-Brieuc, Brest, Rennes…), Pascal Aumasson a organisé l’exposition Kabig, au port musée de Douarnenez en 2008.
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