Retrouver le sens de l'émancipation en Bretagne

Chronique publié le 27/08/20 8:49 dans Politique par Yvon Ollivier pour Yvon Ollivier
https://abp.bzh/thumbs/50/50881/50881_1.jpg
couverture du livre "lettre à ceux qui ont renoncé à la Bretagne"

Longtemps, je me suis demandé ce qui nous définissait, nous les Bretons, puisque le droit ne nous connaît pas. J’en suis arrivé à la conclusion que ce qui nous définissait encore le mieux était notre volonté farouche de faire communauté, ou de faire peuple si l’on préfère. En effet, la période actuelle marquée par la Covid le démontre. Ce que la Covid nous enlève est tout ce qui fait de nous une communauté.

Je crois pouvoir dire que la Covid nous blesse plus que les autres, car il nous touche au cœur, dans notre volonté de participation commune à tous ces festivals, à ces fêtes bretonnes, à ces pardons où le peuple se retrouve. L’été breton n’a pas eu lieu cet été. Et que dire des festoù-noz où les mains d’ordinaire se touchent et qui n’ont plus l’air de grand-chose, sans le moindre contact ou par l’entremise d’un cintre ? Ce qui nous singularise dans l’ordre français est cette soif de construire ensemble l’avenir, de vivre notre culture via de multiples associations, ce que les autres nous envient.

Pour un peu, je dirais que la COVID fait de nous des Français comme les autres, c’est-à-dire des individus citoyens atomisés, repliés sur eux-mêmes et en lien exclusif avec l’Etat dont on attend beaucoup.

Je n’ai pas le sentiment de trop caricaturer. Cette volonté de faire communauté est sans doute la meilleure ou la plus riche part de nous-mêmes, celle qui nous rend le plus heureux. Je persiste à penser que l’esprit bourgeois n’est pas le nôtre ou alors c’est que nous avons cessé d’être Breton pour devenir des Français comme les autres.

Avec cette volonté bretonne de faire peuple, nous sommes au cœur de la politique, définie par les inventeurs grecs -politikos- comme ce qui relève de la civilité ou de la communauté.

Mais de la politique, nous connaissons aussi l’autre versant, c’est-à-dire l’organisation du Pouvoir français sous l’égide de L’Etat tout puissant.

La France est une nation politique a-t-on coutume de dire. On y parle politique avec passion.

Mais pourquoi a-t-on parfois le sentiment que l’exercice de la politique française nous prive de la politique, nous Bretons ?

L’organisation comme l’exercice du pouvoir français assurent notre disparition/ secondarisation en tant que Breton. Sur le plan du droit, la souveraineté absolue du peuple français absorbe notre volonté d’être breton, donc notre personnalité politique, conformément au principe constitutionnel d’unicité du Peuple français. Sur le plan politique, les multiples règles procédurales et pratiques de la cinquième République -mode de scrutin, bipartisme, Présidentialisme - assurent notre inféodation au système de Pouvoir français comme aux formations politiques parisiennes.

Pour reprendre la définition de la politique selon le philosophe Jacques Rancière, la politique en tant qu’organisation et exercice du Pouvoir prend le pas sur son autre versant, c’est-à-dire le principe d’émancipation pour parvenir à l’égalité.

Pour dire simplement, la politique française nous prive de la politique entendue comme la capacité d’affronter les véritables problèmes qui se posent à la société.

Le moindre de ces problèmes n’est pas l’émancipation de notre peuple, la reconnaissance de ses droits et le chemin vers l’égalité entre les hommes et les peuples.

J’écris ces lignes à l’approche des élections régionales de mars prochain où l’on assistera, sans nul doute, une nouvelle fois à la confiscation de la politique par le système, via les formations politiques parisiennes qui ne manqueront pas de récupérer de belles figures bretonnes, pour faire Bretagne.

La plus grande faiblesse de l’EMSAV est de s’être laissé récupérer par le Parti socialiste. Depuis plusieurs années, le PS est passé maître dans l’art de noyauter et de recruter une solide clientèle. Et sans doute sommes-nous particulièrement perméables à cette forme très subtile de domination.

La principale victime de ce clientélisme est l’émancipation de notre communauté bretonne, dont la dynamique se trouve désamorcée, rien que ça. Nous sommes arrivés au point maximal de ce processus où tout le monde se dit régionaliste en Bretagne, tout est régionaliste, sauf les politiques menées par le Pouvoir régional, lequel sert de caution démocratique au système centralisateur.

Bien sûr, notre responsabilité collective est immense.

Et si lors des prochaines élections régionales, nous parvenions à retrouver pleinement le sens de la politique en offrant aux Bretonnes et aux Bretons, loin des formations politiques parisiennes, une alternative claire et crédible au service de leur émancipation ?

Yvon OLLIVIER

Auteur


Vos commentaires :
Tudi Guillamot
Vendredi 22 novembre 2024
A t'on le droit en Bretagne de se sentir 100% Breton et en même temps 100 % Français? Cette opposition systématique chez Mr Ollivier de Bretagne et France m'est, pour ma part, ridicule et insupportable.

Yannig Baron
Vendredi 22 novembre 2024
Le mot «communauté» est pour moi un des plus beaux de la langue française. Communautés humaine, familiale, religieuse, villageoise et bien d'autres et là-bas à Paris ils en font le plus moche en traitant plein de groupes de «communautaristes» Pour eux c'est le plus moche !,
Pour le reste il appartient à chacun de se sentir plus ou moins ou pas ceci ou cela. En Allemagne il y a le droit du sang, en France le droit du sol et en Bretagne le droit du coeur.. Que mes voisins ou mes amis se sentent plus ceci ou plus cela C'est leur affaire et ils restent mes amis peu importe leur choix.
Kenavo Yannig Baron

penn kaled
Vendredi 22 novembre 2024
Sans être anti français et refusant de sombrer excessivement dans un ethnicisme qui peut dériver sur des terrais glissants comme lors d'un certain passé ,c'est difficile de servir deux maitres à la fois ,surtout que vu la configuration géographique et géopolitique des deux pays , certains de leurs intérêts économiques sont opposés ,d'autant que la France a reniée sa vocation maritime depuis longtemps (sauf pour ce qui est du domaine militaire ) .D'autre part quand l'état français persiste à vouloir éradiquer sournoisement la langue bretonne ,et montre toute sa mauvaise foi concernant la réunification .Pire s'il avait pu , il aurait lors du découpage des régions , éliminer le nom même de Bretagne .Par contre je trouve que Monsieur Ollivier trop dur avec le conseil régional de Bretagne qui malgré toute ses imperfections et le peu de pouvoir dont il dispose essaye ,du moins certains membres ,de sauver ce qui peut être encore sauvé .C'est un des derniers remparts qu'il nous reste , il va souvent au-delà des aspirations d'une majorité de la population ,hélas indifférente en qui concerne la problématique bretonne .

Pascal Lafargue
Vendredi 22 novembre 2024
Votre analyse de la situation culturelle en periode Covid est tres pertinente. Il semble en effet que le carcan politique et culturel (la perte de la langue y etant pour beaucoup) dans lequel ont ete place les Bretons ait permis, paradoxalement, l’apparition d’une hypertrophie culturelle extraordinaire. Ce ne sont pas la les derniers spasmes d'un corps qui meurt mais plutot les racines puissantes du chene qui soulevent le goudron qui les emprisonne. Ce sont les festivals, pardons, associations, cette immense armee de soneurs etc… mais aussi tous ces micro evenements culturels bretons attrayants qui colorent nos villages, ici point de bal musette a la Pascal Sevran mais du fest noz, du chant populaire riche etc… Parfois, je me dis que si nous avions les memes droits que les Catalans ou que les Gallois, tout cela serait en danger parce que le peuple serait du coup moins implique dans la prise en charge de sa culture. Comparaison n’est pas raison, mais voyez le pays de Galles : les evenements culturels gallois sont strictement l’apanage d’une elite galloisante privilegiee qui peine a seduire les couches populaires…

Kristof Bourdelier
Vendredi 22 novembre 2024
@Tudi Guillamot : Pourquoi n'aurait pas t on le droit d'etre a la fois Breton et Francais (En Ecosse, certains Anglais se disent aussi Ecossais, par exemple - «English Scots») ? De la meme maniere, il est tout a fait possible d'etre Breton sans etre Francais et vice-versa ... Je ne vois pas vraiment ou est le probleme ... :)

yvon ollivier
Vendredi 22 novembre 2024
tudi Guillamot : c'est précisément l'objet de cette chronique. On peut fort bien se sentir français, breton, c'est à chacun de voir. Le souci c'est que le système politique français nous prive de la politique, comprise comme lieu d'émancipation au service de l'égalité. C'est la seule chose que je dis. Pourquoi donc est-ce que depuis des décennies, rien n'évolue dans le bon sens, sur le plan de la maritimité, de l'économie, de nos langues? Et pourtant on n'a jamais autant eu de désir de Bretagne. Ceux qui sont à la région se défaussent sur l'Etat qui bloque , ou sur les Bretons qui n'en veulent pas assez. Et pendant ce temps là des basques du nord, avec le même Etat, scolarisent près de 50% en école bilingue. En Bretagne : 3%! il faut mettre un terme au régionalisme de la parlote

Tudi Guillamot
Vendredi 22 novembre 2024
«Il n'y a pas d'identité bretonne, pas plus qu'il n'y a d'identité française, mais un réseau mouvant de constructions mentales contradictoires.»

Paol Keineg


michel le tallec
Vendredi 22 novembre 2024
Bonjour Yvon,
Pertinent et juste, comme toujours... Un petit ajout néanmoins : les débuts du renouveau culturel breton ont coïncidé avec l'extinction progressive du militantisme breton violent (FLB, ARB..) Il y a eu un «tuilage» qui a duré, grosso-modo, une dizaine d'années, vers la fin des années 70. Les bombes se taisaient, mais les bombardes se faisaient de plus en plus entendre. Comme si les unes remplaçaient les autres. Mais on ne fait pas de politique avec des bombardes, contrairement à ce que beaucoup pensent et qui ont cru que le fait de s'investir à fond dans le culturel allait permettre de faire aboutir les revendications. Un demi-siècle après, on voit ce que ça donne...Une hypertrophie culturelle, pour reprendre le joli terme d'un de tes interlocuteurs, et une asthénie politique d'une pauvreté affligeante. Par ailleurs, je suis entièrement d'accord avec ta remarque à propos du PS : ce parti est ce qui est arrivé de pire à la Bretagne. Lui et ses organisations «inféodées», démocratiques et bretonnes, toujours à la course aux strapontins.
Amicalement,
Michel

Killian Le Tréguer
Vendredi 22 novembre 2024
Notre «identité française» n'est pas un «réseau mouvant de constructions mentales contradictoires». Tout nous oblige à l'être, français.
Mais rien ne vous oblige à l'être, breton

Brocélbreizh
Vendredi 22 novembre 2024
@ M. Ollivier
Mettre un terme au «régionalisme» de la parlote impliquerait au préalable une réunion entre les différents partis.
Si tel n'est pas le cas, il faudrait un candidat pour la présidence B4 qui soit à même de rassembler une majorité des ces mouvements.
Aux municipales de Rennes de 2020, retenons un élément de taille : Breizh Europa a été le seul mouvement à se présenter sans accepter quelconques alliances proposées, et leur siège n'est pas basé à Paris. C'est à mon sens une démarche positive pour tous ceux qui placent la BZH au-dessus des droites et des gauches.

Fañch ar Vilin
Vendredi 22 novembre 2024
@Tudi Guillamot

Vous avez raison, rien n’interdit à quiconque de se “sentir” 100 % français et 100% breton.

Par contre la Bretagne en tant que Nation et peuple n’a aucune existence officielle au sein de la République Française, cette existence étant interdite par la constitution française que je trouve pour ma part ridicule et insupportable.
Donc, tant que la France ne me reconnaîtra pas officiellement en tant que Breton, qu'elle ne reconnaîtra pas officiellement ma langue, je ne me sentirai pas français. C’est aussi simple que cela. Encore heureux que cet Etat ne puisse pas tout à fait, comme il le voudrait, régir nos cerveaux et nos sentiments, car c'est tout ce qu'il nous reste pour continuer à exister.


Léon-Paul Creton
Vendredi 22 novembre 2024
Incertitude
100 % Français plus 100 % Breton = 200 % qui ne nous disent pas du tout ce que nous sommes précisément, à 100 % ?
Il y a là comme «un principe d'incertitude» cultivé, qui voudrait que nous ne maîtrisions jamais rien de nos destinées !

Principe de physique politique schizophrénique et française qui ferait que de tout temps, connaissant la direction voulue et connue, nous ne sachions jamais à quelle vitesse se lancer, et éventuellement lorsque la vitesse serait éventuellement déterminée et décidée, nous perdrions toute notion de la direction et l’objectif à atteindre !

Bien suffisant et efficace de s’en tenir à 80 % Breton et 20 % Européen, une direction connue, maîtrisée et déterminée, plus une vitesse de déplacement fixée et modulable, nous conduiraient certainement quelque part enfin.


jakez Lheritier de St Nazer
Vendredi 22 novembre 2024
Toutes ces échanges,analyses ne parviennent pas aux habitants de Bretagne,malgré tous les efforts de l'ABP,de NHU,etc...
Combien lisent ces débats?
Le renouveau breton des années 50/60 ne s'est pas traduit dans les urnes.
Les effets des luttes à Plogoff, le Pellerin, le Carnet,des marées noires Amocco,Erika,etc n'ont pas entrainé d'adhésions en masse vers les «partis» bretons,

Le fait aussi que souvent les élus bretons ont des attitudes de valets,vis à vis de leurs «alliés» français; et se comportent en petits notables pensant à ces strapontins que nous dénoncions déjà dès 1977,acceptant de petites miettes.

Aujourd'hui avec qui et comment unifier les aspirations des quelques jeunes militants bretons?
Toute une vague des activistes bretons des années «glorieuses» s'arrêtent obligatoirement.,avec un bilan à rappeler des années d'après guerre à aujourd'hui.
Les résultats positifs sontt à ressortir sur une si longue période:
-Diwan...et ...? Combiens d'élus..?Produit en Bretagne..etc..?

Des actions sur le terrain sont à relancer:
La situation inquiétante de la Brittany Ferries est à prendre comme base politique et de mobilisation!
Reprendre les suggestions de rencontrer les responsables: politiques maritimes, Irlandais,Gallois,Britanniques,Basques,Asturiens,Galiciens,revitaliser l'inter celtisme,..
Quand la Brittany a été créee par les Léonards, ils n'ont pas demandé l'autorisation aux politiques Français de l'époque.
-Déclencher dès maintenant,une manifestation de soutien,une pétition dans les rues,sur un site...faire la liaison avec les dirigeants de la Brittany,des syndicats...
Qui fixe un rendez vous aux «confettis bretons» pour se retrouver politiquement en Octobre en vue de préparer dans l'union les élections de 2021 .

Créer
un syndicalisme breton du 21 ème siècle.
des sociétés d'assurances,de financements,des coopératives bretonnes...
Une chambre de commerce bretonne sur la Bretagne Historique
Produit en Bretagne devrait promouvoir cette structure,nous permettant de rencontrer,d'échanger sans passer par les mauvaises volontés de Paris et de ses préfets.

Dans le secteur sportif breton une initiative a été prise.Nous vous en reparlerons.
Nous n'avons pas demandé l'avis aux fédérations françaises.Cela se fait en parallèle.


Léon-Paul Creton
Vendredi 22 novembre 2024
BTV (BREIZH TV)

Jakez l'Heritier...la TV bretonne, en Bretagne qu'il nous faut,vital! Animée, alimentée de ce qui nous concerne dans tous les domaines bretons ! C'est l'exigence prioritaire ! Le combat premier et d'une nécessité absolue! Elle n'existe pas, toutes les autres que nous recevons, nous submergent, nous pervertissent, nous vident et se sont mises en place depuis 70 ans et sont quasiment totalement et uniquement «parisiennes», propagandistes d'état et destructrices.

« Des actions sur le terrain sont à relancer: », dites-vous, « relancer » ou le mouvement perpétuel immobile ? Je crois que vous vous êtes définitivement enfermé dans un schéma répétitif de dites « actions », qui ont, et n’ont eu, pour caractéristiques observables, constatables de ne rien activer des processus de nécessité absolue, créatifs, libérateurs et d’avenir pour la Bretagne et les Bretons. Rénovation nécessaire

En même temps que je vous écris, je regarde la présentation de la carte de France KOH- LANTA nouveau ,sur CNEWS (Morandini) présentée par maître Denis Brognard. Intéressant ! Les commentaires qui suivent sur les Bretons aussi.


Rafig
Vendredi 22 novembre 2024
Avez-vous remarqué que le premier commentaire de beaucoup d'articles sont des réponses volontairement polémiques qui dévient du sujet principal ?

Le mieux c'est de ne pas perdre son temps à y répondre.


Krys 44
Vendredi 22 novembre 2024
Je pense , qu'en effet , le problème réside dans les querelles de chapelles à l'intérieur du mouvement breton .
Les besoins de pouvoir pour affirmer des idéologies dépassées , chacun campant sur ses positions à la manière de faire de la politique en France .
L'Écosse s'est montrée à la pointe et l'Angleterre a suivi depuis les soucis de coronavirus .
La Corse , le Pays Basque , sont en avance sur nous .
Les actions violentes FLB puis ARB , complètement hors sol ne pouvaient que nuire , voire détruire le fait breton . Une population encore traumatisée par les guerres le ressentait très mal et pas du tout comme quelque chose allant dans le sens de son émancipation , de son respect . Je pense que ce qui s'est transformé en vivacité musicale , dans l'excellence , a été une sorte de transfert de tout ce qui était refusé à cette population : le droit de vivre son identité sans complexe ni culpabilité . Ceci a perduré jusqu'à nos jours .
Aucun mouvement politique breton n'a su être assez à l'écoute de cette population , assez proche de ce peuple ar mor ar goat ,parce que c'est bien de ce peuple de nos campagnes et petits ports côtiers dont il s'agit . Si les partis bretons fonctionnent à l'image des partis dits français , pourquoi les électeurs voteraient-ils plutôt pour eux ?
Le travail reste à faire sur le terrain , au plus près de ces bretons accrochés à leur lande et qui ne dérogeront jamais quand ils sont certains de leur bon droit : exemple Notre Dame des Landes . Lutte bretonne s'il en fut ! Et l'on ne remerciera jamais assez ces Bretons venus du Finistère pour offrir des centaines de kg de semence de pomme de terre aux paysans du COPAIN44 pour la ZAD , ou encore l'aide éclairée de ceux de Bretagne vivante (salut Plogoff ) et toujours présents sur le terrain . Tous ces sonneurs et danseurs venus manifester ici ... Et tous ceux de partout qui ont soutenus les Bretons ...

Léon-Paul Creton
Vendredi 22 novembre 2024
...et pourtant vous y avez répondu, Rafig ! Vous aussi.

penn kaled
Vendredi 22 novembre 2024
Krys 44 je suis assez d'accord avec l'ensemble de votre analyse .Seulement à la fin vous avez pris l'exemple de NDDL ,voilà un cas d'école parmi d'autres de diviseurs communs des Bretons .Or , on peut être tout à fait pour ou contre cet aéroport tout en étant favorable à l'émancipation de la Bretagne .Je constate justement que les sujets qui divisent le mouvement breton ne sont pas spécifiquement bretons et auraient lieu d'être discuté et éventuellement divisés une fois la Bretagne émancipée .En gros on met la charrue avant les boeufs .Voilà pourquoi je pense qu'un mouvement politique global d'émancipation serait bien plus efficace que des partis .

Krys 44
Vendredi 22 novembre 2024
Plogoff aussi , je suppose ! Et Le Pellerin et Le Carnet !
Le réflexe breton s'est largement exprimé sinon nous aurions eu cet aéroport ! NDDL était le projet d'un mégalo du PS assez manipulateur pour avoir mendié qu'il en soit fait un «projet d'État» à ce si brillant et honnête président dès son élection . En 2007 ! C'est au contraire ce qui a réuni les Bretons non inféodés ...
Qu'on puisse être pour on contre un tas de choses et favorable à l'émancipation de la Bretagne , sans aucun doute !
Je pense que les boeufs et la charrue sont prêts , il suffit de trouver de bons cochers , si l'on peut dire ! Et qui sauront faire avec ce petit peuple sans lequel rien ne sera possible . La globalisation est une prise de pouvoir et l'écrasement de toute différence , originalité ...

penn kaled
Vendredi 22 novembre 2024
J'étais opposé à Plogoff seulement à titre d'information , j'ai eu à l'époque des discussions animées avec un ancien nationaliste breton qui y était totalement favorable .Il me semble que c'était aussi le cas à l'époque de personnalités comme Yvonig Gicquel ,Claude Champaud ,sauf erreur de ma part .Mais c'est certain que la dynamique bretonne de l'époque très à gauche y était opposée .

Léon-Paul Creton
Vendredi 22 novembre 2024
Pourquoi : «...petit peuple»? Et «...sauront faire,...»

Léon-Paul Creton
Vendredi 22 novembre 2024
penn kalet

Ce n'était que dans une stratégie de prise de pouvoir «en 1981» par l'union de la gauche française, donc «Mitterrand» et son acolyte Marchais qui la firent se situer sur cette position.

L'udb a suivi malgré que beaucoup étaient pour sa construction, et autres psu et écolos dits: de Bretagne, tous, prosélytes soumis, avalant des couleuvres pour certains, étaient aux premières loges.

Tous les petits élus, notables et petits bourgeois locaux et de Bretagne se sont rapidement convertis à la merveilleuse gauche unie, sous la « bien veillante » houlette des Mitterrand et Marchais, nouveaux prophètes-menteurs !

Pouvez-vous aujourd'hui, 40 ans après, dire et évaluer quels sont les bénéfices pour la Bretagne autres que la non construction de cette centrale? Que j'aie été contre, ou pour, n'a plus aucun intérêt, c'était, et c’est le gain pour la Bretagne et les Bretons le seul point utile pour choisir ses options politiques face au «promesses» des élections nombreuses qui se sont déroulées depuis, stériles tout autant que celle qui vient et des suivantes, toujours pleines d'illusions et de promesses! Qui ne se déclinent d'ailleurs de plus en plus, en geignements sociétalistes!

Et les benêts majoritaires, en «démocrassie» de pochette à peine de surprise, nous obligent à vivre les conséquences!!!


Krys 44
Vendredi 22 novembre 2024
«petit peuple» : celui qui travaille beaucoup pour gagner peu , celui des sans-dent , celui qui ne délocalise pas en Chine pour utiliser les esclaves Ouïghours comme employés ,celui qui a encore le respect de la pêche vertueuse et de la terre mère ... Celui auquel on ne donne jamais la parole et que l'on traite d'assisté dès qu'il a besoin d'un peu d'aide alors que les grosses entreprises bénéficient de sommes faramineuses d'aides et que l'on trouve cela normal , intelligent même !
«sauront faire » : ceux qui seront avec ce peuple , cette Bretagne profonde en le respectant , le comprenant . Faire «POUR» le peuple mais SANS surtout lui , ne mènera à rien .
Au Pays de Galles , le parti Plaid Cymru organisait des fêtes rurales , etc ... partout . Concours de tonte de moutons ... Hors sol ne mène à rien d'autre que permettre des postes d'élus , girouettes selon leurs intérêts ... Qui n'ont plus aucun crédit près des électeurs .

Brocélbreizh
Vendredi 22 novembre 2024
Je reviens vers vous si vous le permettez pour vous transmettre ce post connexe à un article récent de l'UDB :
«Aucune dictature n'est décentralisée. Le centralisme d'état, au-delà du raisonnable, n'est pas un gage de démocratie. C'est irréprochable.
L'UDB sera un parti autonomiste quand il placera ce concept au-dessus du centralisme d'état, qu'il vienne de gauche ou de droite. S'allier avec le même parti pendant des décennies n'est pas porteur.
Se proclamer autonomiste et afficher dans le même temps cette dépendance est contradictoire.
Dans le même registre, l'UDB est le seul représentant de la Bretagne au RPS pour une population de 4,8 Millions d'habitants. La Catalogne du Nord, le Pays Basque et la Corse sont représentées par plusieurs partis pour une population moins conséquente.
- Ce décalage est il un gage de démocratie ?
- Est-ce une impulsion positive pour le fédéralisme ?
Mr Loïg Chesnais-Girard a fait une bien meilleure promotion de la Bretagne ces 2 dernières années contrairement à l'UDB en 50 ans d'existence. Ses propos sont pragmatiques, ce qui est appréciable.
A t'il besoin de l'UDB pour gagner ? J'en doute fort.
Il serait de bonne augure que l'ensemble ou une majorité des mouvements autonomistes soient unis aux côtés du/d'un Président de notre Pays déjà si injustement découpé (5/5).»

Peu importe qu'il soit de gauche ou droite , celui ci à le mérite d’être déjà en fonction.
Le mieux serait bien sur qu'il ne soit pas encarté ou que son concurrent ne soit pas encarté.
C'est à mes yeux un préalable nécessaire pour être président de notre périmètre administratif.
S'ajoute à cela la volonté et la capacité à rassembler une majorité de mouvements qui œuvre pour une large autonomie (commerciale , fiscale , juridique, financière...)

Léon-Paul Creton
Vendredi 22 novembre 2024
«Mr Loïg Chesnais-Girard a fait une bien meilleure promotion de la Bretagne ces 2 dernières années contrairement à l'UDB en 50 ans d'existence. Ses propos sont pragmatiques, ce qui est appréciable.»

«A t'il besoin de l'UDB pour gagner ? J'en doute fort.»

«Il serait de bonne augure que l'ensemble ou une majorité des mouvements autonomistes soient unis aux côtés du/d'un Président de notre Pays déjà si injustement découpé (5/5).»

«Peu importe qu'il soit de gauche ou droite, celui ci à le mérite d’être déjà en fonction.»


Bien, voilà de bons arguments. Alors, qu'il s'exprime ici sur ABP par exemple, et/ou qu'il exige et obtienne un temps de TV pour faire officiellement des propositions et expose ses visions et ses convictions pour une Bretagne au futur, proche.

Non des engagements politiciens, de basse com, mais de ceux qui l'engagent sans possibilité de se désengager ensuite, de se renier et de nous renier «en même temps» !!!

Qu’il s’adresse aux Bretons, à tous, solennellement, voilà qui innoverait.


Brocélbreizh
Vendredi 22 novembre 2024
«C'est à mes yeux un préalable nécessaire pour être président de notre périmètre administratif.»
Mea-culpa.
Je voulais dire «pour mériter cette fonction et afficher une sincérité palpable.»
Merci à vous.

Colette Trublet
Vendredi 22 novembre 2024
Je viens de lire tous les arguments après avoir lu le texte de Yvon Ollivier. C’est savant, intelligent, intéressant tous azimuts. Au sujet d’être 100/% ceci ou cela, je répondrai que je suis, tel un mille feuille Terrienne, Européenne, Bretonne (de souche et d’adoption) et que la politique m’oblige non pas à être Française à 100%, mais citoyenne obligée de la RF. Ensuite, sur la base universelle des valeurs : Liberté, Egalité, Fraternité, Respect des différences (taille, âge, sexe, poids, facultés, etc) , nous pourrions promouvoir entre nous des « conventions citoyennes » en charge de repenser notre politique en Bretagne historique. Nous avons tout ce qu’il faut en Bretagne pour y arriver. Et ces conventions citoyennes pourraient être professionnalisantes en même temps qu’organisationnelles si on sait prendre le modèle le plus performant de fonctionnement. Deux axes, donc, intelligence collective alimentée par des sources culturelles et économiques, et mise en situation par des conventions citoyennes. Chiche?

Petillon p
Vendredi 22 novembre 2024
Analyse toujours très pertinente de la part d'Yvon Ollivier.

Le système politique français joue le rôle du trou noir en astronomie... Il avale et fait disparaitre tout ceux qui s'en approche !

Le problème c'est que le peu d'élites politiques bretonne existantes ou ayant existé s'y précipitent ! Alors qu'elles devraient s'en éloigner au plus vite !

Quand au «milieu culturel breton», il ne fait pas de politique (sic !).

Reprenons la citation de Polig Monjarret : «les BINIOUS ne font pas de politique»

Ce qui dans sa bouche voulait dire que rien n'empêchait les sonneurs d'en faire ! CQFD.


Anti-spam : Combien font 6 multiplié par 9 ?