La Bretagne est une nation avec un peuple, deux langues, un territoire, une culture, une histoire et des valeurs. Le breton et le gallo sont des langues vivantes à part entière et non des patois. Elles font partie intégrante du patrimoine immatériel de l’Humanité et de l’identité bretonne.
Il convient de marteler qu’il ne doit pas exister de hiérarchie entre les langues bretonne et gallèse. Souvent atteint du syndrome de Stockholm, parfois l’EMSAV se comporte comme si, trop heureux de tenter de sauver une de ses deux langues, il se résolvait à abandonner l’autre à son triste sort.
Je souhaite la reconnaissance du breton et du gallo comme langues officielles. L’EMSAV doit soutenir les possibilités, pour nos enfants et les adultes, d'apprendre le breton et le gallo. Il doit faire imposer l’utilisation d’une signalétique tri-lingue dans l’espace public. Enfin, il est nécessaire de créer de vrais médias bretons.
Les premières traces écrites du gallo datent du XIIe siècle. Le gallo est une langue romane, son lexique et sa grammaire venant en très grande partie du latin.
Il est majoritairement parlé en Ille-et-Vilaine, en Loire-Atlantique, et dans l'est du Morbihan et des Côtes d’Armor, derrière une frontière linguistique allant de Plouha à Guérande.
8 % des habitants de la Bretagne historique disent comprendre très bien ou assez bien le gallo. Ce chiffre est très proche du pourcentage de locuteurs du breton.
Le gallo est aujourd’hui classé, par l’UNESCO, parmi les langues sérieusement en danger.
Le Conseil régional de Bretagne a officiellement reconnu, à l’unanimité, le breton et le gallo comme « langues de la Bretagne, au côté de la langue française », en 2004. Le Conseil général d’Ille et Vilaine soutient lui aussi publiquement le gallo. En revanche, en Loire Atlantique, il n'existe hélas aucune prise de position officielle à propos du gallo, les élus du Conseil régional des pays de la Loire étant idéologiquement contre toute trace du passé millénaire breton de ce département.
Au niveau national, le gallo ne possède aucun caractère officiel, la France ne reconnaissant que le français comme langue. Cependant, l’article 75-1 de la Constitution, voté en 2008, a entrouvert une porte, en affirmant que les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France. A ce jour, le gallo est également reconnue en tant que « langue régionale » par le ministère de l’Education nationale.
La Charte culturelle bretonne, signée en 1977 par l'État et les collectivités territoriales bretonnes, a marqué un changement dans la perception des langues de Bretagne. En effet, la charte stipule, par exemple, qu'il faut assurer aux langues gallèse et bretonne, les moyens nécessaires à leur développement, y compris dans l'enseignement et à la radio-télévision.
Un enseignement de langue et de culture gallèses est ainsi proposé dans certaines écoles primaires d’Ille et Vilaine. L'association Dihun Breizh a aussi mis en place un système similaire dans des établissements primaires catholiques du Morbihan.
Dans l'enseignement secondaire, l’académie de Rennes propose le gallo en option facultative aux baccalauréats généraux et technologiques depuis 1984.
Enfin, depuis 2008, l'université de Rennes 2 offre une option de gallo de trois heures par semaine étalée sur trois années.
En Loire-Atlantique, département pourtant signataire de la Charte culturelle Bretonne, l'enseignement du gallo n'y est hélas proposé dans aucun établissement scolaire.
Le gallo reste néanmoins l'une des langues régionales françaises les moins enseignées, moins que le Breton et l’Alsacien par exemple.
Des associations mènent un travail de collecte du patrimoine de la langue, dans toute l'aire d’existence gallèse, et constituent des bases de données, comme « Bertègn Galèzz », fondée en 1976.
D’autres associations se sont spécialisées, comme « Maézoe » dans la toponymie ou « l'Epille » dans la chanson traditionnelle.
Certaines associations éditent des revues écrites en gallo. « Bertègn Galèzz » publie ainsi « Le Liaun», une revue éditée depuis 1978, avec de nombreux articles en gallo. En 2014, a été créé un web-hebdomadaire intitulé « Runje », qui est intégralement en gallo. Enfin, depuis 2005, des articles écrits en gallo paraissent dans la revue en Breton « Ya ! » éditée par l'association « Keit vimp Bev ».
Le gallo est hélas très peu visible dans les médias régionaux traditionnels.
Sur internet, le site Agence Bretagne Presse diffuse des articles en gallo. Le site d'informations « 7seizh.info » publie aussi régulièrement des articles en gallo sur l'actualité internationale et le sport.
Depuis 1996, on peut entendre des chroniques en gallo sur les ondes de « France Bleu Armorique ». « Plum'FM » est une radio qui présente aussi plusieurs émissions totalisant onze heures trente de programmes en gallo par semaine. « Plum'FM » travaille également en partenariat avec « Radio Bro Gwened », avec qui elle échange des programmes en gallo.
Enfin, des émissions ponctuelles en gallo sont diffusées par d'autres stations de radio, comme Radio Rennes et son émission « Chemins de Terre ».
En conclusion, les survies du gallo et du breton sont malheureusement sur le fil du rasoir. La France s’est, en effet, employée à les éradiquer pendant plusieurs générations, grâce au nivellement par le bas et la mise en œuvre de sa politique de la terre brûlée.
Néanmoins, l’EMSAV ne doit en aucun cas céder à l’indicible tentation du « choix de Sophie », à l’instar de cette dramatique situation narrée par le romancier William STYRON dans son ouvrage éponyme.
Erwan LE GARLANTEZEC, Association de Lutte Contre les Violences Faites aux Bretons.
■Pourquoi les pratiquants du Gallo se réveillent-ils très tardivement pour défendre leur langue ?
Est ce par nostalgie du passé, le folklore ? Est ce pour suivre l’exemple de L’Emsav ? Est ce pour produire une pensée originale ou par goût de l’ethnologie ? Est ce initié par l’État ?
L’article « défendre la langue gallaise bec et ongles » paru dans ABP ne permet pas de comprendre pourquoi il faudrait que l’Emsav défende le Gallo. Être solidaire des Emsav Alsacienne, Basque, Corse ou d’autres minorités n’implique pas de les remplacer dans leurs luttes. N’est ce pas aux locuteurs de la langue gallaise qu’il revient de la défendre ?
Pourquoi reprocher à l’Emsav de miser sur le Breton ?
La langue et la culture bretonne (celtique) pose problème à l’État Français depuis la révolution française.
N’est-il pas judicieux pour fragiliser le breton et réduire son enseignement de donner partie des faibles fonds alloués aux langues « régionales » à une « seconde langue régionale » dans la même région ?
Le but n’est-il pas de faire disparaître la langue gênante, l’autre reste sans danger pour les jacobins et n’est ce pour eux qu’un moyen d’arriver à leurs fins ?
Le choix de Sophie 1 (choisir lequel de ses deux enfants sera tué) ne se pose-t-il pas ?
Vaut-il mieux condamner les deux langues (...les survies du gallo et du breton sont malheureusement sur le fil du rasoir) ou tenter d’en sauver une ?
Le choix du Breton ne doit pas être appréhendé comme une marque de supériorité vis a vis du Gallo. Selon quels critères, elles ont chacune des qualités et des faiblesses ?
Par contre le Breton est perçu hors de Bretagne comme fondamentalement original dans l’état français, au même titre que le Basque, le Corse ou l’Alsacien, cultures minoritaires de l’hexagone.
La langue et la culture bretonne ne posent elles pas un problème politique ?
Même s’il est moralement correct de vouloir défendre les deux, n’est-il pas bon d’estimer les forces en présence. La France a beau jeu de défendre des cultures lointaines chez les autres, n’a-t-elle pas montré et ne continue-t-elle pas sa lutte contre ses propres minorités ?
Nombre des défenseurs du Breton ont été et sont d’origine non bretonnante. Pour beaucoup ce n’était pas un choix passéiste mais au contraire une projection vers l’avenir.
L’Emsav a-t-elle à promouvoir aussi le Français et le Gallo, langues de Bretagne ?
L’Emsav a compris depuis longtemps que la force des bretons réside dans leur langue et culture celtique. N’est ce pas elle qui nous permet une vision différente et enrichissante pour l’humanité.
Avons nous la possibilité d’éviter le choix de Sophie ? Ne pas choisir, n’est ce pas faire le jeu de ceux qui ne veulent aaucune langue autre que le français ?
La ligne Loth n'a plus de sens concernant le breton seuls les personnes vraiment intéressées apprennent le breton dans n'importe quel département breton ,, il n'y a pas plus d'efforts consentis à Lorient ou à Brest ou à St Nazaire ou Vitré ou St Brieuc... de la part des populations pour remettre cette langue en pratique publique . Evidemment les associations pour la défense de la langue bretonne sont très actives et ont un grand mérite de persévérer pour la sauver , sans cette langue il n'y a pas de «peuple breton» , l'énergie consacrée est colossale pour la faire progresser mais nous sommes loin de faire adhérer les populations à ce projet . Certes , il demeure une sympathie pour ce mouvement en sa faveur et pour son développement mais il y a danger pour -celle ci en dépit de progrès notables . Il convient aussi d'ajouter des hostilités marquées de nombre d'élus ou de la population« car le breton ne sert à rien » je cite . il vaut lieux apprendre l'anglais ,enfonçons les portes ouvertes ou le chinois pour les enfants : c'est à la mode ...
Posons-nous quant mm la question suivante en étant honnête ! Combien d'entre-nous ont un niveau d'anglais satisfaisant pour tenir une conversation de valeur et riche en anglais après 6 ans de pratique scolaire collège et lycée ?? J'imagine ce que doit être le niveau en mandarin ...
Pour apprendre une langue la meilleure façon c'est de se rendre dans un pays la pratiquant , anglais ou autre , j'admets que les générations actuelle bougent plus c'est vrai ...
Les français ne brillent pas pour l'apprentissage des langues c'est un fait par ce qu'ils sont persuadés que la leur est suffisante et forcément supérieure car internationale , au mieux l'allemand est un grognement à côté de la leur ... ect...
Pour ma part , je considère que la Bretagne est unique . Opposer Breizh lzel et Haute Bertayn est stupide car c'est un point de vue parisien vendu aux Breton(ne)s c'est à dire Bretagnes avec un S pour diviser alors que nous sommes minoritaires et fragmentés , la région administrative Bretagne utilise cette appellation honteuse pour montrer « des Bretagnes ouvertes sur le Monde» comme si les Breton(ne)s sont enfermé(e)s dans un carcan idéologique . La France devrait utiliser l'appellation Frances au pluriel pour sa gouverne pour ses minorités visibles et invisibles mais pourquoi donc ne le fait-elle donc pas ?
Le gallo existe comme langue parlée expression populaire au sens noble du peuple par contre vouloir comparer le breton et le gallo n'est pas possible ; le gallo est roman issu du latin , le breton est une langue celtique avec des dialectes locaux( vannetais ) comme peut l'être le gallo (vendelais) .
Si le breton se développe de nos jours , c'est qu'il s'appuie sur des écrits nombreux , des dicos , des grammaires éprouvées , pièces de théâtres , écoles plus nombreuses , formations et une demande plus forte ....C'est pourquoi, il se standardise , c'est un cheminement .
Le breton s'étend en Haute Bretagne « depuis quelques années car la population s'y intéresse . La démarche est difficile que vous habitiez à Nantes , Vannes , Quimper , Pontivy , Loudéac , Lannion , St Malo ou Rennes car le problème majeur c'est qu'il n'est pas parlé dans la vie courante et publique . Nous sommes dans l'entre-nous .
Je souhaite l'originalité des terroirs car ils reposent sur une histoire culturelle et une aire géographique poreuse , il n' y a pas de langue pure qui fait un peuple nul part . Seule la volonté d'utiliser une langue la maintient . Au Québec le français recul , les anglophone sont de plus en plus nombreux car c'est la langue des affaires , en Suisse les fracophone voit leur nombre augmenter grâce a des satistiques frelatées 23°/° des personnes sont francophones(au lieu de 19°/° en 1980) sauf que là-dedans les portugais , les »yougoslaves" sont inclus pour gonflés ses chiffres , les Africains francophones contribuent dans les cantons de Genève et de Vaud notamment qui connaissent un développement démographique et économique enviable ... L'Italien est passé de 13°/° à 8,5°/° de locuteurs en 40 ans . L'Allemand standard s'impose ailleurs partout y compris dans le Valais encore largement francophone(70°/°) au détriment des dialectes germaniques sauf le Walser ....
çà dépend de Nous Bretons de conserver notre patrimoine comme la musique , la dance ect ...
Si nous cédons à la seule fatalité ce sera difficile mais pas impossible !
Oui, en Ecosse , le gaelique est une langue celtique , le scoteg ou germaneg est reconnu par le Gouvernement écossais et c'est juste , il y a désormais un appétit pour ces langues de la part des populations écossaises , elles font partie de la vie simplement .
Pour ce qui concerne le pays Nantais , il est breton , son influence est forte en Bretagne , en Bas Poitou c'est à dire Vendée et Deux Sèvres mais aussi en Maine et Loire et Mayenne sud Chateau Gontier et Craon (Kraon) , la Mayenne est un un département attiré par l'Ille et Vilaine et il partage largement la culture gallo avec lui . Les frontières administratives ne reflètent pas toujours la réalité locale pour preuve les nouvelles communautés de communes en Loire-Atlantique ; Loire Auxence , Sèvres et Moine ont mis de façon implicite plusieurs communes en Bretagne comme ce le fut autrefois évêché de Nantes quant aux Marches de Bretagne en Vendée , elles ont toujours existé soient pour des avantages fiscaux ou économiques : Nantes étant le moteur économique , commercial et culturel .... un exemple actuel la communauté de Montaigu comprend Rocheservières , les Landes - Génusson , St Hilaire de Loulay (une zone d'activité s'appelle les Marches de Bretagne ) , Cugand ...Gran' Landes( autre communauté) ... par contre les blasons ont été modifiés des croix en lieu et place des hermines .... Ce qui indique un malaise( je ne sais pas pourquoi cela figure sur le blason communal selon les conseils municipaux locaux ?) ou une affirmation Vendée ???
Ce qui me fait dire que les gens cherche une identité , le hasard administratif a mis les unes en Vendée les autre en Loire-Atlantique à la révolution , rien n'est figé pas plus que peut-être des projets éducatifs à Pornic ou ailleurs .... Qui sait ???
Il ne viendrait pas à l'esprit de mettre aujourd'hui le pays de Retz en Vendée en dépit de l'échec de Diwan là-bas . Les tuiles dans le paysage sur les toitures ne fait pas l'esprit pour ceux qui cherchent à s'instruire et à connaître ....Les matériaux utilisés sont ceux extrait du sol en général , les couts , la praticité et les transports .... Les tuiles sont un aspect entre autres ...
Ne nous opposons pas , construisons patiemment , donnons un avenir à la Bretagne armoricaine , elle le vaut bien , nous y sommes attachés et nous l'aimons ,sans détester nos voisin(ne)s .
La Bretagne n'attire pas seulement pour ses paysages mais aussi pour sa culture et sa diversité , soyons accueillants tout en préservant nos trésors les langues en particulier .
Le Magazine «YA» est le seul journal en breton , j'y suis abonné , pour la langue , pour la qualité des articles historiques , géographiques , scientifiques , les correspondants qui s'informent sur les minorités de toute la Planète elles sont en grand nombre , je les découvre avec plaisir , les projets des jeunes , maraiçhages , technologies nouvelles , herboristerie ..ect...
De plus un article est dédié au gallo que je lis et m'efforce de comprendre fait par Fabien L'Ecuyer , c'est très bien et j'apprends quelque chose de nouveau chaque fois , je vous le recommande ce journal «Ya» fait par l a seule force des bénévoles ! Quel courage!
Ken emberr ha devezh mat d'an oll ! Bezomp bev !
Novezh vat deoc'h !
La réunification de la Bretagne n'est pas une vue de l'esprit , c'est un processus lent depuis des décennies avec des seuils : le nombre manifs réussies de 2014 à Nantes mais aussi l'information auprès de la population avec l'aide des assos comme Bretagne Réunie , le collectif 44= BZH , Bretagne B 5 , Breizh diawell , produit en Bretagne ..... Chacun apportant sa pierre avec ses moyens et prises de paroles concourent à celle-ci .
Lorsque celle-ci se fera prochainement le problème ne sera pas tant pour le pays Nantais qui a une identité bretonne et multiple marquée et une dynamique perceptible , en revanche nous verrons sur les différentes Marches les populations qui se détermineront en faveur de la Bretagne à coup sûr c'est à dire se tourner vers une région qui à un avenir en tant que telle : visibilité , économie , écologie , culture et modération .... Il n'y aura pas besoin d'expansionnisme nullement de notre part à quelque point de vue que ce soit pour que cela se fasse .....
Pour ma part , je suis optimiste de façon raisonnée car rien n'a pu nous gommer de ce monde si complexe soit-il , nous avons + de 1000 ans d'existence sur les cartes de géographie , la Bretagne est tel un aimant sur les populations qui y résident ou qui y migrent . Ce phénomène est presque indescriptible .
En Loire-Atlantique 105 000 personnes ont signé la pétition en faveur de la réunification de la Bretagne , c'est énorme , le personnel politique ne peut pas ignorer ce fait c'est à dire du désir de Bretagne .
Il est évident que lorsque les Breton(ne)s le veulent , ils font exister la Bretagne aux yeux de tous , c'est une liberté , c'est un choix délibéré il suffit de prendre cette voie .
Il y a des défis qui viennent économiques et financiers , sociaux et environnementaux cruciaux , ils nous faudra nous adapter comme toutes les populations de la Planète car nombreuses seront les changements qui vont poindre dans les mois prochains . La coopération sera essentielle entre les individus , les sociétés les plus équilibrées ou qui le tendent sont celles de tailles moyennes démographiquement : Danemak , Norvège , Finlande , Slovénie , certes des problèmes subsistent , je ne le nie pas non plus dans ces sociétés modestes au plan internationale mais souvent exemplaires en matière de pratiques démocratiques .
Le Monde dans lequel nous vivons est fragile et vulnérable , la nature nous le rappelle de façon sporadique mais pressante en remettant en cause les acquis . La nature , le mouvement amènent l'impermanence des situations sont valables pour toute société forte ou faible . En 50ans le breton faillit être balayé mais des femmes et des hommes décidés ont mis en oeuvre l'école «Diwan» pari audacieux alors que la courbe était défavorable à son audience . Ce sont les Breton(ne)s qui ont cru à son devenir , les faits lui donne raison , le chemin est ardu mais les progrès sont réels . C'est un espoir fou qu'il faut accompagner autant pour le breton que le gallo !
Spian a reomp evit ar sevenadur , hor yezhou , hor sonerezh , hon korolliou , hon dilhadou hengounel , hor c'hoariva .... Pinvidik omp !
Ken emberr . Me a oar un dister traou ez-wir !
Moi, il me semble que l'EMSAV représente l'ensemble des Bretons qui à diverses degrés ont pris le chemin de la décolonisation et du retour à la souveraineté.
Or actuellement, la langue gallèse se défini sur un territoire identifié représentant environ 50% de la Bretagne. Sauf à croire que l'EMSAV n'est pas présente sur ce territoire, ou que la population de ce territoire s'estime absolument pas concernée par la démarche de l'EMSAV, ce titre n'a pas vraiment de sens... Il me semble qu'il traduit une image véhiculée selon laquelle la renaissance de la Bretagne ne serait que le fruit d'une Bretagne agissant contre une autre Bretagne... Une division qui étrangement ne se retrouve pas dans les 1500 ans de la Bretagne or époque contemporaine. On doit donc se poser la question : A qui profite cette présentation clivante et récente?
Erwan LE GARLANTEZEC est parti d'un sentiment respectable, mais il me semble qu'il a choisi une tournure pour initier le débat dont l'origine se situe hors de nos frontières.
Pour en revenir gallo vs breton!
Comme il a déjà été dit : Le gallo existe hors de Bretagne, sur un territoire au minimum aussi étendu que celui localisé en Bretagne. Or il n'y a qu'en Bretagne que la question de la préservation du gallo se pose. Il me semble qu'on ne peut faire l'impasse sur cette réalité et surtout sur ce qu'elle implique!
De plus, il est intéressant de noter l'emploi du terme ''langue'' pour le Gallo, alors que linguistiquement et historiquement il s'agit d'un ''parlé'' (dialecte) de la langue d'oil, une langue qui a disparue au profit de l'un de ses dialectes qui initialement n'était parlée qu'à Paris, voir même uniquement par les rois de France et leur cour (ce qui est probablement unique au monde). Étrangement, personne ni en Bretagne ni en France ne songe a sauvegarder la langue d'Oil sous une forme unifiée, chacun se satisfaisant de l'officialisation du ''français'' (le parlé parisien des rois de France).
On fait le constat que défendre le gallo semble être une problématique limité territorialement à la seule Bretagne, sans aucune remise en question de la disparition de la langue (Oil) au profit d'un autre parlé (Français) historiquement limité à un minuscule territoire.
On peut donc légitimement penser que cette volonté de préservation du gallo est liée à une problématique géopolitique purement bretonne. Et cela est d'autant plus évident, qu'historiquement le gallo est devenu une réalité en Bretagne seulement depuis 1000 ans (en gros consécutif à l’invasion de Viking, car avant cette période l'essentiel de la population bretonne parlait breton et se situait sur un territoire qui parlait breton. La volume actuel d'une majorité de population localisé en haute Bretagne et un phénomène récent. Le gallo était donc une réalité limité au sein de la population et surtout très en écart de la réalité actuelle). Or pour une immense partie de la population bretonne (c'est mon cas), il n'existe aucun lien avec la langue gallèse... alors qu'à l'inverse, pratiquement toute la population bretonne possède une histoire (même si elle remonte pour certains à 1000 ans) avec la langue bretonne.
=>En conclusion :
Vouloir faire de l'égalitarisme (langue Bretonne = la même chose que la langue gallèle) revient à réécrire l'histoire et l'importance de ces 2 langues et donc à réécrire l'histoire de Bretagne.
Il me semble donc logique que la langue bretonne dispose d'un capital patrimoniale infiniment plus dimensionné que la langue gallèse. Par contre, il appartient aux bretons ayant un lien patrimonial avec la langue gallèle (et à eux seul) de mener ce combat de préservation mais en respectant l'ensemble des autres bretons qui à leur différence n'ont pas cette relation avec cette langue... tout comme il appartient à ces autres bretons, de respecter et soutenir la démarche de préservation du gallo.
Donc à titre personnel, je suis favorable à soutenir la préservation du gallo... mais j'aimerai que l'on respecte l'histoire linguistique de Bretagne et aussi l'histoire de tous ceux qui comme moi n'ont aucun lien patrimonial avec cette langue, tout en gardant le recul intellectuel pour s'étonner que ce débat n'existe qu'en Bretagne alors qu'il est absent de France (pays dominant la Bretagne) là où pourtant il serait au moins aussi légitime qu'en Bretagne.