L’Europe est en droit de contrôler les migrations en direction de son territoire, c’est entendu. On conviendra encore que la politique menée par l’Etat turc, marquée par l’absence totale de scrupules d’un véritable autocrate, peut être qualifiée d’odieuse.
Mais fallait-il pour autant donner quitus à l’Etat grec de son rejet violent des réfugiés syriens, à coups de fusil et à grand renfort de mobilisation de supplétifs ? Les images sont terribles pour l’Europe. On parle même d’un migrant tué par balle.
Certes, ce « rejet de l’envahisseur » répond au besoin de maîtriser la pression migratoire et rassure l’opinion publique tentée par le vote extrémiste. Mais ne s’agit-il pas là d’un objectif à courte vue, et oublieux de l’essentiel ?
L’essentiel, c’est le petit caillou dans la chaussure de l’Union européenne : l’humanité ou ses valeurs fondatrices de respect de la dignité humaine. En soutenant avec conviction l’Etat grec dans l’emploi de la force contre les migrants, l’Europe viole ses propres valeurs fondatrices. Elle se tire une balle dans le pied, elle qui, déjà si fragile, menace à chaque crise de se déliter.
Création hybride, l’Union européenne se déchire entre les intérêts des Etats nations souverains, et la dynamique de dépassement. Comme la déesse mythologique qui lui donna son nom, l’Europe est une âme blessée qui peine à surmonter la force brutale et maléfique.
C’est la logique de replis des Etats nations souverains qui s’est exprimée à la frontière grecque, avec ces gardes-frontières capables de faire feu de sommation en direction de migrants voguant sur des embarcations de fortune, avec le renfort de civils prêts à tout pour repousser l’envahisseur.
Cette logique de repli signe la mort de l’Union européenne dont le moteur est l’esprit de dépassement. On ne crée pas d’unité dans la haine d’autrui mais autour de valeurs fortes susceptibles de rassembler. La France ferait bien d’y songer, elle qui a tout construit sur la mort de ses vieux peuples qui attendent la juste reconnaissance.
L’Europe nous donne le sentiment d’une forteresse envahie qui ne parle plus à l’humanité. Elle recèle même en son sein des prisonniers politiques catalans. Qui voudra demain défendre l’Europe de la haine et du repli ? Cette Europe-là ne fait plus sens. Je frémis à lire tous ces messages de haine qui fleurissent sur les réseaux sociaux et qui encouragent les gardes-frontières grecs et hongrois. L’Union européenne ne retrouvera pas le poids politique qu’elle a perdu, sans remonter à sa source humaniste.
Europe, Réveille-toi ! En disant cela, c’est moins aux migrants que je pense qu’à nous-mêmes. Ce rejet violent d’autrui nous parle de nous, Européens, et c’est terrifiant.
Qu’aurions-nous dû faire ? Au lieu de tirer des coups de semonce, les recevoir dignement, prendre soin d’eux, répondre à leurs besoins fondamentaux, les répartir sur l’ensemble du territoire de l’Union européenne et ensuite seulement, vérifier leur situation au regard des lois régissant les étrangers.
On m’opposera l’appel d’air ? Il est faux de prétendre que les frontières ont encore un sens, alors qu’il est si simple de les contourner. Et que valent les frontières, si un seul homme est en souffrance ?
L’humanité n’est pas notre faiblesse, c’est notre force et la seule cause qui vaille. A nous de nous en convaincre, car si nous n’en sommes plus convaincus, qui d’autre le sera ?
A voir les Grecs, germés du berceau de la pensée humaniste, tirer en direction de frêles embarcations, je ne peux m’empêcher de songer à l’avenir de l’humanité. Et si elle était déjà morte ?
Que ferons-nous demain, des grandes migrations climatiques à venir ?
Yvon Ollivier
auteur
■Le 27 février 2020, la Turquie a annoncé qu’elle n’empêcherait plus les réfugiés de tenter de franchir ses frontières avec l’Europe, fermées depuis 2016. Une décision lourde de conséquences.
La Turquie héberge 3,6 millions de réfugiés syriens – soit plus que tout autre pays. Et depuis décembre 2019, des centaines de milliers de personnes fuient depuis la province d'Idlib, en Syrie, vers la frontière turque.
Les États européens, entre autres, manquent à leur devoir de partager la responsabilité d’accueillir les femmes, les hommes et les enfants qui ont fui leur foyer en Syrie. La Turquie affirme qu’elle n’est plus en mesure de gérer les nombreux réfugiés qui se trouvent sur son territoire.
Conséquence inévitable de l’annonce de la Turquie, des personnes désespérées prises au piège illégalement dans le pays depuis au moins 2016 se sont ruées vers les poste-frontières qui venaient de rouvrir – mais d’un côté seulement. Ce qu’elles ont trouvé en arrivant, ce sont des garde-frontières grecs lourdement armés, des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et des fils de fer barbelés.
Lire aussi : Les réfugiés payent le prix des jeux politiques
Comment la Grèce a-t-elle réagi ?
La Grèce a réagi en déployant une batterie de mesures inhumaines qui bafouent le droit européen et le droit international. Les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes et repoussé les canots pneumatiques qui tentaient d’atteindre les côtes grecques.
Le gouvernement a suspendu provisoirement l’enregistrement des demandes d’asile et déclaré qu’il expulserait toute personne entrée illégalement sur son territoire, sans même examiner son dossier. Il s’agit d’une violation des responsabilités de la Grèce au titre de la Convention de Genève sur les réfugiés de 1951.
En quoi consiste l’accord UE-Turquie ?
En mars 2016, l’UE et la Turquie ont conclu un accord qui visait à renvoyer en Turquie les demandeurs d’asile arrivés sur les îles grecques. La Turquie s’était aussi engagée à empêcher les personnes de quitter son territoire pour l’Europe. En échange, l’UE a versé à la Turquie des milliards de dollars.
Cet accord est profondément biaisé, fondé sur la fausse hypothèse que la Turquie est un pays sûr pour les demandeurs d’asile. En effet, les organismes grecs en charge des demandes d’asile ont décidé dans de nombreux cas que la Turquie était un pays tiers sûr et fournissait une protection adéquate aux réfugiés syriens, donnant lieu à de nombreux renvois vers la Turquie.
Aujourd’hui, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants demeurent pris au piège sur les îles grecques, dans l’attente d’une décision au sujet de leurs demandes d’asile. Beaucoup dorment sous des tentes, bravant le froid et des conditions d’insécurité.
Comment le reste de l’Europe réagit-il à la situation à la frontière ?
Les leaders de l'UE soutiennent ouvertement l’approche hostile de la Grèce. La présidente de la Commission européenne a qualifié la Grèce de « bouclier » de l’Europe permettant de dissuader les migrants d’entrer et s’est engagée à fournir une aide financière et matérielle et à déployer des garde-frontières européens.
Ce discours est des plus trompeurs. L’Europe n’a pas besoin d’être protégée face à des personnes en quête de sécurité. Les réfugié·e·s et les migrant·e·s à la frontière demandent de l’aide et cette aide leur est garantie par le droit européen et le droit international.
Pourquoi les réfugiés syriens ne peuvent-ils pas rester en Turquie ?
La vie est extrêmement difficile pour les réfugié·e·s en Turquie. L’un des problèmes est que la Turquie ne respecte pas pleinement le droit international relatif aux réfugié·e·s. En Turquie, par exemple, seules les personnes européennes peuvent prétendre au statut de réfugié ; pour toutes les autres, la protection est limitée ou conditionnelle et il ne leur est pas possible d’obtenir un statut juridique stable.
Les problèmes sont nombreux : 1,5 % seulement des réfugiés syriens en âge de travailler ont des permis de travail, ce qui signifie qu’ils sont au chômage ou exposés à l’exploitation dans le cadre d’emplois informels. De nombreux Syriens sont privés de leur droit de s’inscrire et d’avoir accès à des services élémentaires, de nombreuses provinces ayant stoppé tout enregistrement, y compris à Istanbul.
En outre, Amnesty International a recueilli des informations attestant que les autorités turques ont contraint des personnes à retourner en Syrie – les frappant ou les menaçant pour qu’elles signent des documents dans lesquels elles affirment que leur retour est « volontaire ».
Face à la menace d’être contraints de retourner dans une zone de guerre, il n’est pas surprenant que les réfugiés cherchent à quitter la Turquie vers un endroit plus sûr.
Toutes les personnes à la frontière sont-elles Syriennes ?
Non. Elles viennent de nombreux pays, mais toutes ont vécu en Turquie ou l’ont traversée.
La vaste majorité des réfugiés vivant en Turquie sont originaires de Syrie, mais on recense également de grandes populations d’Afghans, d’Irakiens et d’Iraniens. Les raisons sont nombreuses qui les poussent à quitter la Turquie pour l’Europe. Ils ont parfois de la famille dans d’autres pays ou souhaitent aller quelque part où ils pourront travailler en toute sécurité et légalité.
La réponse apportée à la crise syrienne détourne des ressources qui ne bénéficient pas à d’autres populations de réfugiés en Turquie. Les réfugiés non-Syriens ne sont pas autorisés à vivre dans les principales villes turques, comme Istanbul, Ankara et İzmir. En 2019, l’organisation Refugees International s’est dite très inquiète des difficultés rencontrées par les réfugiés afghans pour obtenir des cartes d’identité turques, pourtant nécessaires pour accéder à des emplois légaux et à des services élémentaires comme les soins de santé, le logement et l’éducation.
Pourquoi l’Europe devrait-elle accueillir des personnes qui ne fuient pas la guerre ?
Imaginez ce que cela signifie de laisser derrière vous toute votre vie – votre maison, votre famille, toutes les personnes que vous connaissez – pour partir vers un nouveau pays, en suivant un itinéraire dangereux et incertain. Ce n’est pas une décision que l’on prend à la légère et cela demande beaucoup de courage et d’ingéniosité.
Quelle que soit la raison précise pour laquelle ces personnes partent de chez elles, chacune mérite d’être traitée avec compassion et dignité. Outre la guerre, les demandeurs d’asile peuvent avoir subi des persécutions individuelles, fondées sur l’origine ethnique, la religion, la nationalité, l’opinion politique ou l’appartenance à un groupe particulier.
Les médias et les responsables politiques d’extrême-droite perpétuent souvent les discours toxiques, affirmant que ces personnes cherchent une « vie facile » en Europe. En réalité, à travers l’Europe, les gouvernements adoptent des politiques dures envers les personnes migrantes et réfugiées, souvent en violation de leurs obligations relatives aux droits humains.
La priorité accordée au fait de les empêcher de gagner l’Europe depuis l’Afrique du Nord et la Turquie s’est traduite par la saisie de navires de secours et l’arrestation de bénévoles humanitaires. Les frontières ont été fermées et de nombreux réfugiés se retrouvent bloqués dans des conditions effroyables sur les îles grecques ou exposés à la torture dans les centres de détention libyens.
Que recommandons-nous ?
L’Europe est loin de faire assez pour assumer sa juste part de responsabilité à l’égard des réfugiés. Au contraire, elle construit une forteresse afin d’empêcher les personnes qui sont simplement en quête de sécurité ou d’une vie meilleure d’entrer. Toutefois, les murs n’empêchent pas les gens de se déplacer, ils ne font qu’augmenter le coût humain.
Amnesty International demande aux gouvernements européens de respecter le droit international et de veiller à ce que tous les demandeurs d’asile aient accès à des procédures équitables et efficaces. Ils doivent mettre un terme aux pratiques illégales de contrôles aux frontières, telles que les refoulements, les expulsions collectives et les renvois illégaux.
Les États européens devraient aider à relocaliser immédiatement les demandeurs d’asile depuis les îles grecques, notamment grâce aux visas familiaux et humanitaires.
Agir
Offrons un lieu sûr aux réfugiés !
À la frontière gréco-turque, les réfugiés sont agressés, refoulés et abandonnés. La France, avec les autres pays de l’Union européenne, doit contribuer à accueillir ces personnes. Interpellez les responsables politiques français !
Agir
Comment, la veille d’une élection municipale, rattacher l’article d’Yvon Ollivier au combat breton, pour la Bretagne, en dehors d’une démarche évidemment militante autre qui pourrait laisser supposer, peut-être, que mettre en ligne ces textes à la lecture sur ABP, les lecteurs notamment bretons, en feront une interprétation politique qui soit bénéfique, au clan politique chouchouté, en interprétant une équivalence quelconque entre ces deux combats? Ce qui n’est absolument pas le cas ! Ratisser large ?
Quant à Krys44, magnum pour la circonstance, qui sort sa pétoire pour surenchérir et culpabiliser encore un peu plus :
« Monsieur «Iffig» , »
« Je ne vous connais pas et je dois dire que vos propos me feraient fuir d'horreur ! Quoi qu'il puisse m'en coûter , j'ai aidé des migrants et continuerai de le faire parce qu'essayer de se comporter en humain digne de ce nom devant un semblable reste ma valeur absolue et la tradition d'accueil en Bretagne ! Votre amalgame est pitoyable . »
Krys44 qui, sans se soucier le moins du monde de notre avis sur la question, nous sert, la « tradition d’accueil de la Bretagne », en se servant au passage une rasade « d’humain digne de ce nom », qui n’est qu’un euphémisme épiscopal de la passivité, de la soumission, de la démission, de l’alignement sans condition sur les décisions parisiennes de nos élus, citoyens grégaires et autres penseurs-brocanteurs ! Notamment entre autres décisions prisent d’autorité, régulièrement celle de dispatcher d’autorité des migrants en vrac, sur tout le territoire hexagonal, sans reconnaître le droit aux « citoyens » concernés de s’exprimer ! Aidés et soutenus qu’ils sont par des gens comme lui/elle, excellents démocrates auto proclamés ! Alors la belle tradition d’accueil de la Bretagne vous pourrez en reparler en responsabilité, lorsque vous en serez maître (ou maîtresse).
Mais lorsque les belles âmes laïques ou religieuses (elles le sont toutes) agrippent la Vérité absolue dans laquelle toutes leurs pensées, leurs convictions, leur corps et ses contorsions s’incarnent sur la Terre des Hommes, penser qu’un instant les « autres » seraient aussi concernés n’effleure même une fraction de seconde les béats d’eux-mêmes !
En cette période épidémie/pandémie, moi qui fut naguère marin, naviguant « around the world/a-dro-war-dro d’ar bed » et qui fut régulièrement et obligatoirement lardé de coup de seringue, contre la variole, la tuberculose , la diphtérie, le tétanos, la peste, le choléra et la fièvre jaune et j’en passe, je n’ai pas, jamais, entendu d’interrogations sur l’état de santé et de vaccinations de tous ces centaines de milliers de migrants illégaux qui viennent de lieux, de pays ou les conditions de politique médicales relativement ou pas du tout existantes et dont une grande partie passent d’un pays à l’autre , sillonnent toute l’Europe (bel hautbois dormant)!
Pas davantage de questionnement sur le sujet de la part de Krys44 que de celle d' Yvon Ollivier ! Une impasse de plus concernant les migrants! De quel sens de la responsabilité équilibré, envers nos peuples, nos gouvernants et les « migrantophiles » territoriaux disposent-ils ?
Le mot migrant est soigneusement supprimé de toutes les logorrhées informationnelles actuelles, et débordantes de jolis conseils. Il faudra pourtant bien un jour mettre tout sur la table, définir et appliquer une politique qui tienne compte de « nos » intérêts vitaux de peuple !
La déliquescence acceptée par une espèce de tolérance et/ou de lâcheté ne peut être acceptée éternellement! Les conséquences pour au moins un groupe humain sont d’ors et déjà programmées ! Cela devrait être à nous, Bretons d’en pâtir encore, ne fois de plus ?
Réfugiés : pourquoi les mots sont importants
Publié le 06.03.2020.
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Écrit par Stefan SIMANOWITZ
Responsable médias Europe chez Amnesty International
Au début de 1984, le roman dystopique de George Orwell, Winston Smith décrit dans son journal un film qu’il a vu. « Un très bon film montrait un navire plein de réfugiés, bombardé quelque part dans la Méditerranée », écrit-il. « Auditoire très amusé par les tentatives d’un gros homme gras qui essayait d’échapper en nageant à la poursuite d’un hélicoptère. On le voyait d’abord se vautrer dans l’eau comme un marsouin. Puis on l’apercevait à travers le viseur du canon de l’hélicoptère. Il était ensuite criblé de trous et la mer devenait rose autour de lui. »
Une vidéo rendue publique cette semaine montre un navire de la garde côtière grecque essayant de faire chavirer un bateau transportant des réfugié·e·s, ainsi que des garde-côtes tirer des coups de feu dans l’eau près de ce canot pneumatique.
Nous ne parlons pas là de l’Océania de 1984. Cela s’est passé en Europe, en 2020.
Les faits auraient eu lieu près des côtes turques lundi 2 mars. Ils surviennent sur fond de tensions croissantes entre la Turquie et l’Union européenne, après la décision du président Erdogan de permettre aux réfugié·e·s et aux migrant·e·s de s’approcher des frontières terrestres et maritimes de la Turquie avec la Grèce et la Bulgarie.
Et comme le public dans le cinéma décrit par George Orwell, certaines personnes ont été « très amusées ». Une commentatrice de droite tristement célèbre a tweeté le message ci-après pour accompagner la vidéo : « Alors moi, j’ai un faible pour les garde-côtes grecs. Allez-y, merveilleux peuple de Grèce. Cuisses huilées. Bottes bien sanglées. Déchaînez-vous contre l’invasion. »
Ce lexique a été repris dans les gros titres autour du monde, des journaux ayant affirmé que la Grèce était « assiégée » par des « nuées » ou un « déluge » de migrant·e·s. Même le New York Times a publié mardi 3 mars une légende photo affirmant que « Les autorités grecques utilisent du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc pour repousser ces hordes ».
Poussant un peu plus loin l’analogie militaire, Stelios Petsas, porte-parole du gouvernement grec, a parlé de la « menace asymétrique » pesant sur la sécurité du pays, et annoncé qu’Athènes avait envoyé des hélicoptères de combat dans les îles grecques de l’est de la mer Égée.
Le vocabulaire de l’invasion vient naturellement aux dirigeants politiques populistes du monde entier, et s’est banalisé. Ces politiciens attisent la xénophobie et prônent un nationalisme dangereux afin de saisir et de conserver le pouvoir, érigeant barrières et murs comme autant de manifestations physiques de leurs préjugés.
Ainsi que Filippo Grandi, haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés l’a récemment noté, ce genre de discours est non seulement profondément erroné mais aussi extrêmement dangereux. « C’est ce type de langage dénigrant les réfugié·e·s, les migrant·e·s et autres personnes en mouvement qui donne une légitimité aux discours racistes, haineux et xénophobes », a-t-il déclaré.
Sur l’île grecque de Lesbos, au large de laquelle un garçonnet s’est noyé lundi 2 mars, un petit groupe d’habitants empêche les bateaux transportant des réfugié·e·s d’accoster. Selon certaines informations, des médecins, des journalistes et des travailleurs humanitaires ont été victimes d’agressions violentes de la part de membres de groupes d’autodéfense. Cette semaine, l’organisation non gouvernementale Médecins sans frontières a été forcée à suspendre ses activités pendant deux jours face à l’exacerbation des tensions sur l’île.
Les frustrations croissantes observées en Grèce découlent de failles dans le système d’asile européen, et de l’absence de dispositif permettant le partage entre les États européens des responsabilités relatives aux demandeurs d'asile. Les pays côtiers - l’Italie, la Grèce, Malte - se retrouvent donc quasiment seuls face à cette situation. Les tentatives du Parlement de l’UE visant à réformer les règles de Dublin ont été bloquées par plusieurs États.
Au lieu d’essayer de réparer ce système déficient qui ne répond ni aux besoins des pays de l’UE se trouvant en première ligne ni à ceux des personnes en quête de sécurité, les dirigeants européens s’abstiennent d’agir. Cela a ouvert une brèche dans laquelle les populistes se sont hâtés de s’engouffrer.
Si personne ne leur apporte la contradiction, ils vont confisquer le débat et imposer ce discours en semant la peur et en se servant des préjugés sur les réfugié·e·s comme d’une arme.
Cependant, au lieu de tenir les « forces obscures » à distance, la forteresse que l’Europe se construit a de plus en plus l’allure d’une prison populiste érigée par la peur.
Soixante-dix ans après la publication de 1984, de nombreux aspects de la vision d’Orwell - de la surveillance de masse omniprésente à l’influence insidieuse de la novlangue - se sont généralisés. Nous devons agir afin que le traitement réservé aux réfugié·e·s fuyant la guerre et la misère ne devienne pas lui non plus un cauchemar orwellien.
CET ARTICLE A ÉTÉ INITIALEMENT PUBLIÉ EN ANGLAIS SUR LE SITE DE NEWSWEEK.
Je vous soutiens dans votre combat pour la Bretagne, mais là votre présentation est dramatique : typique d'une pensée de la gauche occidentale qui a remplacé la religion dans ce qu'elle détermine le bien et le mal et condamne aux enfers l'incroyant!
Pour rappel, je tiens à vous rafraîchir la mémoire que le colonialisme fut l’œuvre de la gauche socialiste... qui déjà s'autorisait à penser du bien des peuples/nations que nous connaissions mal mais dont le mode de vie ne nous convenait pas...
Je sais que vous vous imaginez absolument pas raciste, mais je pense que cette manière de penser l'est totalement...
Pourquoi : simplement parce que la base de la réflexion est que le monde (7 milliards de personnes) ne pourrait pas vivre sans se conformer au mode de vie occidentale (1 millions de personnes), soit en adoptant notre mode de vie, soit en venant vivre au sein du monde occidental. Pour le gauchiste occidental, les modes de vie de nos 6 autres milliards de personnes et leurs territoires de vie ne sont d'aucun intérêt sauf s'ils s'expriment au sein du monde occidental...
Difficile d'imaginer plus raciste que ce mode pensée!
Croyez moi, les 6 autres milliards de personnes de cette planète sont loin de penser comme vous!
Je vous invite à vous renseigner sur certains courants de pensée actuels en Afrique... Vous allez voir combien le monde occidental et nos territoires ne sont pas perçu comme la solution... pour eux... (il ne s'agit pas nécessairement un rejet du monde occidental, mais un rejet pour eux qui ne sont pas occidentaux...) Ils prônent même le retour en Afrique des populations africaines installés en Europe...
Mais ce qui est terrible, c'est que non seulement cette pensée infantilise les 6 autres milliards de personnes mais en plus accuse le 1 milliards sur serait salvateur : nous n'avons plus d'humanité, nos sommes replié sur nous mêmes, etc, etc...
En clair : les ''humanistes'' auto-déclarés ont un vrai problème avec l'ensemble de l'humanité!
Vous évoquez les migrations climatiques...
Question : Combien d'africains, estimez-vous que la Bretagne devrait accueillir pour faire son devoir humaniste?
2000, 20000, 200000, 2 millions?
A moins de 2 millions, je pense qu'il est ridicule de parler d'accueil climatique...!
Soit on accueil, soit on accueil pas...!
Mais à 2 millions d'Africains, plus 1 millions de moyen orientaux, plus 1 millions autre... la Bretagne aura fait son devoir mais elle n'existera plus!
Alors, soit on est militant breton pour faire vivre notre Bretagne et dans ce cas cet accueil est un non-sens...
Soit on veut cet accueil, mais dans ce cas il faut arrêter de nous parler de la Bretagne....!
Car à 4,8 millions de Bretons et 4/5 millions de non européens... la Bretagne ne serait même plus un pays occidental...
Pensez-vous que ces 4/5 millions vont avoir le moindre intérêt pour Boudicca, le roi Morvan, Jean IV, Cadoudal??? La langue bretonne, le gallo, etc...???
Pensez-vous que ces 4/5 millions vont accepter le ''vivre ensemble''...
Pensez-vous que le faite d'être non occidental dispense de racisme?
Il n'y a que la gauche occidentale raciste pour imaginer les ''colorisés'' comme de ''bon sauvages'' : dépourvu des vices occidentaux, adeptes du vivre ensemble, ignorant la méchanceté, prônant le peace and love, disposant d'une religion de paix et d'amour, etc....
Nous les Bretons avons depuis 1500 ans une difficulté à vivre avec 1 seul de nos voisins, mais la gauche occidental en Bretagne pense que des dizaines/centaines de nationalités vivraient dans un bonheur parfait au sein notre petite Bretagne... qui n'existerait plus!
Folie...
Vous évoquez les Grecs en terme peu flatteurs.... La Grèce c'est 10 millions de personnes qui vivent au contact direct d'une réalité qui visiblement vous échapper! Le minimum serait de comprendre leur réalité avant les affliger de vos remarques... (n'oublions pas la Turquie actuelle était historiquement habitée par des populations grecques... qui ont été chassé de chez eux... et la Grèce actuelle y a échappé de peu...)
Vous qui vivez en Bretagne, terre occidentale, de culture celtico-chrétienne... une situation qui je crois vous convient...
Serez-vous d'accord pour qualifier les Autrichiens qui en 1683 ont résisté aux Turcs dans les mêmes termes???
Car s'ils n'avaient pas repoussé les Turcs, il y a fort à parier que la Bretagne que vous aimez aujourd'hui n'existerait plus...!
(Erdogan ne s'est pas caché de vouloir implanter des populations musulmanes en Europe, il suffit de l'écouter! A oui, c'est sûr, cela n'a pas fait la une de nos médias hexagonaux qui viennent de passer à la 39ème place pour la liberté de la presse...).
Regardez : déjà aujourd'hui, avec une population musulmane encore faible... C'est dans notre Bretagne, terre d'égalité entre les hommes et les femmes depuis des millénaires, qu'un Imam prêchant à Brest enseigne en toute liberté qu'une femme non voilée est responsable de suscité l'envie chez les hommes de la violer... et que si cela se faisait, ce serait compréhensible... (belle évolution des traditions bretonnes... après cela on peut écrire avec des ''.es...'' comme le font toutes les organisations bretonnes...)
Une manière de penser qui ne choque pas vraiment nos ''bons militants bretons de gauche féministe anticléricaux''... qui étonnamment sont TOUS atteint de surdité!!!
Alors, il faut savoir ce que l'on veut!
Le problème avec vous : C'est que vous êtes sur de nombreux sujets, l'arrière train entre 2 sièges... Vous êtes tiraillé entre la bienpensance qui fait parti de votre monde éducatif et la réalité que vous percevez par votre intelligence...
Je pense que la Bretagne était forte dans le passé car elle vivait dans la réalité du monde...
Nous n'avions envahie personne, mais nous faisions du commerce avec tout le monde, tout en préservant notre indépendance par des jeux d'alliance où la prétérité de la nation primait sur tout autre considération!
A mon sens, l'avenir de la Bretagne viendra du retour des Bretons dans le monde réel...
Je pense que nous y parviendrons... mais le chemin va être long...!
Pour conclure, je vous laisser réfléchir à cette phase d'un réfugié célèbre (et je vous laisse réfléchir au pourquoi il a jugé bon de la prononcer...) :
Le Dalai Lama : «...l’Europe appartient aux Européens... les réfugiés doivent rentrer chez eux pour développer leur pays...''
''Monsieur''...
Déjà commencez par apprendre votre histoire... puis par découvrir le monde, afin que vous puissiez vous rendre compte qu'il est très différent de l'image que vous vous en faite et que vous pensez comme ''universelle''...
Oui sur cette terre, il y a quelques milliards de personne à ne PAS penser comme vous!
NON, vous ne voulez pas sincère apprendre des ''autres'', vous voulez que les ''autres'' correspondent à VOS critères!!!
Si vous voulez apprendre des autres, prenez un billet, aller vivre chez eux...!
Je l'ai fais à titre personnel, j'ai beaucoup voyagé..!
J'ai des amis qui sont venu me voir en Bretagne et qui sont reparti dans leur pays!
NON, on n'apprend pas des ''autres'' en les déracinant et en les faisant vivre dans un environnement culturel qui n'est pas le leur!
Mon Pays (la Bretagne) n'a JAMAIS été laïc... et justement c'est sur sa base celtique et chrétienne qu'il a été fondé! Sortez de chez vous et ouvrez les yeux... Il n'y a pas plus aveugle que celui qui ne veut rien voir!
Je connais nombre d'Africains qui vous botteraient les fesses pour l'image que vous véhiculez d'eux-même...
Mais comme je le disais, il est de ''bon ton'' chez les gauchistes de penser le ''bien'' pour les autres... l'Européen prétentieux sachant mieux que le milliard d'Africains ce qui est bon pour eux... tout en se pensant ''pas raciste'' alors qu'il l'est dans une proportion qui dépasse l’entendement! (souvent racistes envers les autres et raciste envers sa propre culture).
Moi, à votre différence... je n'utilise pas le mots ''sales'' pour décrire les non-Européens... Et je crois très fortement que les 6 milliards d'être humains de cette planète sont suffisamment intelligent pour se passer de vos conseils.
Moi, je n'oublie pas que le ''Breton'' était ''moins français'' que l'Antillais pour les ''gauchistes'' bien pensant du 19ème siècle... et que pour les ''civiliser/franciser'' il faillait détruire leur identité, leur langue et leurs religions (au pluriel, car nous en avons 2)... Ces mêmes socialistes qui ont justifié la colonisation! (merci de ne pas réécrire l'histoire...)
Yvon OIlivier lutte contre la perte de la langue... il a raison... Reste à ne pas oublier à qui et à quelle idéologie nous devons cette perte!
Très étrangement, ceux qui comme vous nous fatigue avec leur ''laïcité depuis des siècles et leur humanité''... sont les PREMIERS à fermer les yeux sur l'Islam et à rêver le déracinement des peuples... Et encore, fermer les yeux est vite dit... car la religion de l'extérieure à la vertu de s'opposer à la religion de l'intérieur...
Vous faites usage du ''.es''... à l'image de toutes les associations bretonnes.... dont le silence fut celui d'une TOMBE quand l'Imam de Brest postait sur internet ses vidéo justifiant le viol des femmes!
C'est une HONTE pour l'ensemble du mouvement breton: prêt à sacrifier des millénaires de culture au nom de la pensée unique...! Tout en jouant les ''pères la vertu''...!
Votre humanité.... croyez-moi bien... l'Humanité n'est VEUT PAS!
Et vous allez vous en rendre compte au cour de ce siècle!
NON la ''folie'' ne vient pas des autres... les autres ont le DROIT à avoir pleinement une culture différente... et nous avons le MÊME droit!
La folie vient de ces gauchistes occidentaux qui pensent que le monde doit ressembler à leur phantasme... (et qui comme au 19ème siècle ont utilisé l'armée pour coloniser, aujourd'hui utilisent la finance (ou sont les instruments pour être plus exact) pour imposer l'uniformisation du monde!)
L'humanité à ses hauts et ses bas... mais globalement c'est une richesse formidable tant que des gens comme vous ne viennent pas y mettre leur ''humanisme''...!
Les nouveaux curés sont infiniment plus dangereux que les anciens!!!
Mais le peuple commence à s'en rendre compte!
(Populisme : volonté exprimé par le peuple contraire aux attentes de l’oligarchie)
Quelques lectures sourcées rapidement trouvées, à l'attention les gauchistes ''humanistes auto-déclarés''!
Sachant que ces 2 articles sont issus d'une presse ouvertement pro-migrants, classée au 39ème rang mondial pour la liberté de la presse!
Auquel, il faut ajouter les dégâts dans les pays de départ et dans les pays qualifiés d'accueil!
OUI, les nouveaux curés moralisateurs sont infiniment plus dangereux que les anciens!
Et oui, il y d'un coté les gens comme lui sans morale aucune s'en mettent plein les poches...
Et de l'autre des ''idiots utiles'' qui prétendent lutter contre le ''grand capitalisme'' et assène des citoyens lambda de toutes les hontes...
Alors qu'ils forment les 2 extrémités d'une même chaîne...
SOS Méditerranée devrait être poursuivit pour son action contribuant à alimenter la pompe des trafiquants d'être humains... Je préfère de loin l'action de la marine australienne qui a mis fin au trafic d'être humains vers l'Australie, tout comme je préfère les associations des mères africaines qui luttent pour empêcher les jeunes hommes de partir (et dont on ne parle jamais... dans les médias classés au 39ème rang de la liberté de la presse...) Elles ne sont pas subventionnées par Soros, ces associations de mères...!
Les uns sauvent vraiment, les autres se payent une moralité à bon compte sur le dos des plus faibles pour satisfaire leur petit entre soi!
Vous êtes athée... On s'en doutait...
Des athées qui assomment de reproches leurs concitoyens pour défendre des gens pour qui l'athéisme est un crime de la pire espèce...
Il y a quelque chose de pathétique ne trouvez vous pas...?
Comme une vision d'un suicide...!
Assister à un débat entre vous et l'Imam de Brest serait amusant...! (Une chance pour vous que ses fidèles soient encore peu nombreux...!)
Mon pauvre vieux... citer de Gaulle comme exemple... et vous vous dites cultivé et connaissant l'histoire...
de Gaulle était européen, partageait la même civilisation que les Britanniques, partageait la même guerre et à la fin de cette guerre il est rentré chez lui...
de Gaulle n'a jamais cherché à changer la vie des Britanniques, ni leurs imposer son mode de vie (même pas la baguette de pain ou le croissant beurre)...
Vous êtes à court d'arguments... logique car votre monde fantasmé est mort...
Ça doit être difficile à vivre... j'imagine... ça le sera encore plus...
Erdogan se sert des réfugiés et des migrants... C'est tout sauf un saint homme...
Je pari qu'il y a 15 ans, vous faisiez parti des ''anti racistes'' qui militaient pour l'entrée de la Turquie dans l'Europe... Le mythe de la Turquie ''pays laïc'' qui plaisait tant à nos donneurs de leçons...! Que de changements en si peu de temps...! (Et pourtant avec un minimum de culture générale, c'était largement prévisible....)
Moi personnellement, j'aime l'Humanité pour ce qu'elle est...
Je ne veux pas la changer...
Je veux garder les peuples, les nations, les religions... même quand elles ne me plaisent pas (j'ai le droit de ne pas tout apprécier mais je leur reconnais le droit d'exister et surtout je leur reconnais le droit de décider pour eux même).
Comme chacun à le droit à sa maison, chacun à le droit à son pays...
L'Humanité est belle... tant que des petits fanatiques souvent soutenus pas des puissances financières intéressées ne viennent pas gâcher le paysage!
Et ne nous faites pas pleurer avec ''un jour nous serons nous aussi des réfugiés...''
La Bretagne a eu son lot de douleurs... mais pour un pro de l'histoire vous semblez l'ignorer! (Et oui, il ne suffit pas d'être coloré/racisé pour souffrir.... la souffrance humaine ne se résume pas à la couleur de peau! Dommage de devoir le rappeler à un ''pas raciste'')
Si la Bretagne existe encore, c'est parce que l'idée suggérée par le Dalai Lama fut en grande partie la démarche des Bretons...
Comme c'est le cas aujourd'hui pour nombre de Kurdes, de Syriens, d'Irakiens, comme hier les Vietnamiens, Cambodgiens, Chinois, comme demain les Africains... Comme de nombreux peuples et nations qui ont eu le courage de se battre pour s'en sortir et rendre l'Humanité encore plus belle car multiple!
Encore une fois.... Tous ces peuples qui se fichent de l'opinion du petit occidental gauchiste méprisant que vous êtes qui pense avoir LA solution pour tous les autres...!
Je vous remercie. Je pense qu'il n'est plus possible de se taire quand on voit les dégâts suscités par les ''bien pensants''. Certains disent qu'ils n'ont pas le monopole du cœur... Personnellement, je pense que s'ils avaient un cœur leur mode de pensée serait autre...
La colonisation, les problèmes actuels de l'Afrique, l'ingérence des pays tiers, la destruction et l'uniformisation des identités et maintenant la colonisation inversés sont tous des crimes...
Nous subissons depuis 40 à 50 ans une véritable dictature de la pensée, avec menace et souvent violence au besoin... Ce n'est pas acceptable...
Le gauchisme est pire qu'une religion, c'est souvent au niveau de l'Islam qui en plus d'être une religion est un système juridique (je pense qu'il ne serait pas faux de faire un parallèle). (Je dis bien Islam et non musulmans... le distinguo est important: il existe des musulmans très ouverts et beaucoup souffrent des travers de leur religion).
Ce n'est pas sans raison si l'histoire est de plus en plus mal apprise à l'école, si la connaissance du monde se limite à occidentaux méchants et riches et le reste du monde gentil et pauvre...
Pour contrer ces gauchistes, il faut être curieux... curieux du monde, curieux des peuples, des civilisations, mais avant tout curieux de nous même... car comment comprendre les autres identités si on ne se comprend plus soi-même...
Le résultat comme vous le dites, c'est une monté de la violence... mais c'est un phénomène tout à fait compréhensible... Beaucoup de migrants sont perdus en occident car la culture est très en écart avec la leur (et c'est normal)... De plus les migrants ne forment pas un bloc homogène mais exactement le contraire et ils sont loin, très loin de tous s'apprécier (là aussi, c'est normal, car c'est humain)...
Et si vous ajoutez à cela nos nouveaux curés (les gauchistes) qui leur bassinent le cerveau avec ''méchant blanc'' et ''gentil coloré''... vous avez un cocktail explosif...
Une fois encore, c'est logique et tout à fait compréhensible...
Comme je le proposais à Krys44, qu'il aille discuter avec l'Imam de Brest... Avec son athéisme et tous les caractères de sa vision gauchiste... Cela nous donnera l'opportunité de juger de facto la réalité de son ''vivre ensemble en Bretagne''...
Le monde est beau et passionnant, si on veut le connaître on fait son baluchon et on le visite...
Mais en aucun cas, on n'imagine une Europe/Bretagne qui serait un monde en miniature, où toutes ces personnes déracinées vivraient dans l’harmonie socialiste... (voir le résultat de l’harmonie socialiste des colonies...)
Il est temps que les Bretons se ré-ouvre réellement au monde... Au monde réel, pas au monde fantasmé...
Et il leurs sera d'autant plus facile de se débarrasser de cette idéologie mortifère que représente ici Krys44.
@Krys44
Ne mélangeons pas...
Le raciste, c'est vous!
Ce ne sont pas des gens comme moi qui ont vu un idéal dans la colonisation, ni dans la francisation de la Bretagne, ni aujourd'hui dans la déportation des peuples vers l'occident!
Mon esprit n'est pas confondu...
C'est le votre qui vit dans un monde imaginaire...
Vous aimez l'Humanité quand elle correspond à vos phantasmes... moi, j'aime l'Humanité pour ce qu'elle est!
Oui, vous avez bien raison de parler de racisme et de crime!
En tout cas, à titre personnel... Je n'oublie pas à qui mes grands parents doivent la souffrance de leur francisation...! (bien moins aux Français qu'à l'idéologie universaliste que vous représentez..)
Je ne souhaite ce processus à aucun peuple dans le monde!
Il est clair que je suis à 100% anticlérical, quand cela évoque les nouveaux curés que vous représentez ici dans ce débat...
PS : pour votre connaissance générale :
Les Européens aussi savent faire du pain... De la même manière que les Marocains n'ont pas besoin de jeunes filles blondes pour construire des routes au Maroc s'ils le souhaitent... en référence à un événement qui a beaucoup choqué les Marocains... Et je désespère de vous apprendre le respect des êtres humains quand ils ne correspondent pas votre vision nombriliste du monde...
« L'esprit jacobin et anti catholique français est antinomique à l'identité profonde de la Bretagne. C'est ainsi et cela doit être à mon avis la base pour reconstruire la Bretagne.. »
Sentiment partagé...
J'ai dans mes connaissances des amis athés souvent avec des parents communistes anti-chrétiens au possible... mais leurs enfants (30 à 60 ans actuellement) bien que athés ne cachent pas le besoin de spiritualités et considèrent que le christianisme mais aussi le celtisme (également la fusion des 2 avec le christianisme celtique) comme clairement indissociable de la notion de Bretagne. D'ailleurs, ils refusent les stéréotypes sur nos religions bretonnes et préfèrent s'informer et mieux les comprendre, comme un processus allant de paire avec la compréhension de la Bretagne.
Personnellement, j'aime beaucoup discuter du sujet avec eux car le fait que nous partageons cette vison commune semble avoir un sens très profond...!
J'aime à leur dire qu'ils se trompent en se disant athés... Car ''religion'' venant du latin ''religare'' (qui relie), ce mot prend ici tous son sens...
Donc en Bretagne, qu'on soit orienté athéïsme, celtisme, chrétienté romaine ou chrétienté celtique... il est possible de trouver des personnes qui partagent la même vision de la Bretagne et de sa civilisation.
C'est une notion qui mériterait d'être creusée... En tout cas, avec ces amis, c'est une question qui interpelle chacun d'entre nous...
Je pense que nous avons là une richesse majeure que nous n'avons pas encore bien compris... mais qui me semble profondément ancrée dans la définition de l'humain (les racines de l'identité bretonne remonte directement aux origines des peuples européens).
Certes le discours officiel provenant du pays voisin ne facilitant pas cette démarche...
C'est sûr, le positionnement de Krys44 est bien en écart de cela, car si elle est Athée comme mes amis évoqués, elle me semble surtout refléter une assimilation à une autre identité : la culture française jacobine, qui d'ailleurs ne s'est jamais cachée être en soit une religion comme le démontre les textes issus de la Révolution. Une religion en compétition ouverte, souvent violente, avec les autres... donc logiquement avec la notion même de Bretagne...
D'où probablement sa fascination pour les migrants... déracinée de l'intérieur et déracinés de l'extérieur...
Mais pas sûr que ''déraciné'' soit un lien constructif entre les êtres humains (car pour faire un lien, il faut que les 2 cotés le souhaite...
Je crains que sa seule volonté ne suffira pas face à la réalité humaine : les migrants souhaitant de plus en plus n'être QUE des ''déracinés'' territoriaux et certainement pas des déracinés en religion... au sens religaré. De plus avec l'Islam c'est formellement interdit. Donc peu de chance qu'à terme, les migrants partagent la vision/religion très occidentale de Krys44 (c'est pour cela qu'un débat entre elle et l'Imam de Brest serait des plus intéressant pour donner de la visibilité à la problématique).
Justement, le Breton Pascal Praud venant d'être menacé de mort dans l'une des chansons d'un chanteur de Rap, pour avoir débattu sur l'Islam lors d'une de ses émissions... Sur le plateau, fallait voir la tête des journalistes partageant la pensée de Krys44, quand l'erreur de leur vision phantasmé du monde s’ heurte à la réalité d'une manière si brutale et si proche.
Je pense que la Bretagne peut redevenir la Bretagne plus rapidement qu'on ne l'imagine...