Vidéo – Etude en commission de la loi sur les langues régionales

Communiqué de presse publié le 7/02/20 19:11 dans par pour
Pour une loi de protection des langues régionales (181 vues)

Loi sur les langues régionales : un sursaut est encore possible

Après l’examen en commission des affaires culturelles le 5 février, la proposition de loi sur les langues régionales que je portais a été adoptée mais avec seulement trois articles : deux sur le patrimoine et un qui sécurise la signalétique bilingue.

La loi a été vidée de sa substance en ce qui concerne l’enseignement où tous les articles ont été rejetés. Ils proposaient de généraliser sur certains territoires la proposition d’enseignement de la langue régionale, de sécuriser les expériences d’immersion dans l’enseignement public et de financer les écoles associatives telles que Diwan.

C’est pourtant bien par ce biais que l’on parviendra à assurer ou non la transmission de nos langues à travers les générations.

Sur Fañch, l’ambiguïté demeure. Mon article a été supprimé par la majorité et l’annonce du décret par la ministre demeure floue. Quand va-t-il paraître ? En attendant, les familles seront-elles poursuivies ? Que se passera-t-il en cas d’avis défavorable du Conseil d’Etat ? Des clarifications sont nécessaires et l’intégration des signes diacritiques des langues régionales dans la loi reste le moyen le plus sûr juridiquement.

Il est encore possible de rectifier le tir en vue de la séance publique dans l’hémicycle, jeudi 13 février prochain, et d’adopter un texte ambitieux à la hauteur des enjeux pour la sauvegarde de nos langues en péril.

Je vous propose de retrouver dans cette vidéo un extrait de ma présentation du texte, appelant à l’urgence de légiférer en la matière.

Ce communiqué est paru sur Le blog de Paul Molac


Vos commentaires :
boned ruz
Jeudi 26 décembre 2024
un disterdra... un draig hepken...diwar-benn ar yezhoù bihan a c'hallfe cheñch ar jeu un deiz bennak!
Les langues de France ; intervention F D VARENNES, page 47 
« Soyons claire: il n'est pas discriminatoire en soi pour un état d'adopter une langue officielle. Ce n'est pas la désignation qui compte. Il est clair qu'en droit international nous n'intervenons pas dans la législation d'une langue ou d'une religion officielle; Ce qui compte, CE SONT LES EFFETS CONCRETS D'UNE POLITIQUE OU PREFERENCES LINGUISTIQUES SUR LES INDIVIDUS ».
On peut donc comprendre que l'esprit du droit international condamne (ou condamnera) toute contrainte de caractère linguistique portant préjudice à la vie intime d'une personne fusse-t'elle l'intervention d'un état ... d'un état quel qu'il soit. Ici, il est évident que l'atteinte portée au prénom FAÑCH porte directement préjudice à la PERSONNE du petit FAÑCH et à son entourage. La «préférence» linguistique générant un mal-être profond dans l'intimité de cette famille est patente. L'affaire devrait être portée devant la cour Européenne des droits de l'homme. Ganit FAÑCH!

Lucien Le Mahre
Jeudi 26 décembre 2024
Il est en effet normal de choisir une «langue commune» : chez nous le français.

Mais en aucun cas la langue commune ne doit se montrer hégémonique au point d'écraser toutes les autres et ainsi devenir la «langue unique» de la République - comme c'est pratiquement le cas en France - car c'est alors la condamnation à terme des langues régionales bafouées.

«Langue officielle» ? Le français l'est logiquement puisque c'est la langue commune tous les français.

Mais en plus, les langues régionales doivent être traitées avec le même respect dans leur secteur spécifique. Ainsi le breton par exemple (avec le gallo) doit-il être tout aussi «officiel» que le français en Bretagne : on parle alors de «co-officialité» des deux langues (commune et régionale) ce qui constitue le seul statut équitable et respectueux à l'égard des citoyens.

Et par dessus tout : c'est un «Droit imprescriptible» dû à chaque peuple et pour lequel il faut ferrailler sans état d'âme car c'est un «dû démocratique» qui met d'emblée en faute qui s'y refuse.


Jacques
Jeudi 26 décembre 2024
Le fond du problème que personne n'ose avouer publiquement, c'est que le choix d'une prétendue ''langue commune'' est un choix lié à une idée de puissance et donc de supériorité.

La France pour peser économiquement devait peser militairement (ce qui n'était pas le cas de la Bretagne qui a su peser économiquement sans passer par la puissance militaire mais au prix de devenir une cible de choix pour son voisin).

Pour peser militairement, il convenait à la France de neutraliser les voisins qui pouvaient l'être : la Bretagne, les Flandres, la Savoie, etc...

Mais la ''neutralisation'' représentant des moyens disponibles non utilisés, il a fallu rendre les ''actif'' pour les additionner à la puissance de la France.

Pour les Européens, cette ''activation'' fut réalisée par la ''Francisation''... En clair, transformer l'étranger neutralisé en Français...
La chose fut relativement simple pour les Flamants, les Alsaciens, les Savoyards...
La chose fut plus compliqué pour les Corses et les Basques, voir totalement infructueuse pour les Bretons (car si ces derniers n'étaient pas farouches à l'idée de gonfler les rangs de la puissance France, ils restaient peu flexible à l'idée d'être Français dans le sens où cela signifiait de ne plus être Breton).

Pour les non-Européens, ce fut par l'idée de défendre un idéal ''supérieur'' souvent présenté comme ''l’œuvre civilisatrice de la France'' qui serait un ''cadeau'' fait aux peuples ''inférieurs'', un cadeau qu'il convenait de protéger...

Du fait de la résistance des Bretons a abandonner leur identité, les 2 approchent ont été mis en œuvre : la francisation par la notion des 2 patries (la grande et la petite : on est ''Français'' même si on est autre chose) avec l'ajout de la notion d' ''idéal supérieur, cadeau à défendre''...

De fait, il convenait d'avoir une langue commune, une langue qui avait du sens en terme d'avenir... (idem pour la culture, l'identité, le système politico-démocratique....)

Abandonner la langue représentait le sacrifice douloureux mais nécessaire...
Du fait, vouloir sauver la langue représente une remise en question de cet idéal supérieur et civilisateur (une trahison, une perte de sens moral...)

Les non-Européens (Africains/Asiatiques) se sont en parti libérés de ce discours moralisateur...

Même en utilisant le terme ''langue régionale'', dans le contexte français vouloir préserver cette langue c'est de l'anti-France : Non pas de l'anti-France comme une opposition belliqueuse, mais de l'anti-France par un affaiblissement de sa puissance (du moins de la puissance que la France considère comme devant être la sienne).

Les députés, sénateurs, haut-fonctionnaires sont totalement conscient du fait : d'où la volontiers de faire mourir l'identité bretonne à petit feu, pour prétendre à un événement naturel/souhaité. Pour eux, il n'y aura jamais de volonté dynamique à faire vivre l'anti-France.

Les militants, élus, citoyens bretons ont en grande parti conscience du fait : mais la majorité d'entre eux ne l'assume pas...

Actuellement, tout le monde sait que le 21ème siècle va apporter un changement dans les esprits...
La France est bloquée de partout dans l'unique but de maintenir les apparences de sa prétendue ''puissance'' et de sa prétendue ''œuvre civilisatrice''... (1% de la planète qui prétend diriger et guider le monde avec 6 autres pays).

Etre anti-France va s'assumer de plus en plus en Bretagne... non par agressivité envers la France, mais tout simplement parce que cela n'apporte rien de bon à personne (ni aux Bretons, ni aux Français).
Le fameux ''cadeau civilisateur'' est devenu ouvertement un boulet au pied pour vivre dans le 21ème siècle...

La langue bretonne, anti-France par nature, ne va pas disparaître... à moins que les Bretons décident de participer au maintien d'une chimère de ''puissance'' qui ne trompe plus personne...

Or je pense que les gens ont autre chose à défendre que des chimères...
Le temps du ''cadeau civilisationnel'' a vécu...

La Bretagne va renaître, la France va soigner ses plaies, l'occident va se réconcilier avec lui même...!

L'avenir c'est une Bretagne britophone avec des Bretons multilingues capable de pouvoir à nouveau dialoguer avec nos voisins sans avoir à prétendre à autre chose que d'être nous même!

(Soit en gros, une situation banale qui représente le cas majoritaire des gens de cette planète).


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