Appel à la création d'un front breton

Chronique publié le 16/01/20 17:44 dans Politique par Philippe Argouarch pour ABP
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Des élections arrivent. Cette année ce sont les municipales et en 2021 ce sont les élections régionales. Les acteurs les plus fédérateurs du mouvement breton lancent déjà des appels pour une démonstration de force avant cette échéance et pour présenter un front unitaire lors de l'élection.

Plusieurs intervenants lors du colloque de Vannes avec les représentants de la FUEN samedi dernier ont dénoncé l'échec de la région en ce qui concerne le sauvetage de la langue bretonne, parmi eux Yannig Baron, Yves Le Bahy, Jean-Claude le Ruyet et même les linguistes Albert Dalgalian et Attila Dabis. La politique linguistique de la région Bretagne est un naufrage, avec 3 % d’enfants scolarisés en filière bilingue contre 50% pour les Basques du nord. Nous sommes de loin les plus mauvais élèves en la matière faute de volonté politique, comme en atteste la part dérisoire du budget régional consacré à nos langues. Selon le classement de l'UNESCO pour les langues, un classement qui va de 1 à 6, le breton est classé cinq, c'est à dire "en danger d'extinction". Le 6 étant pour les langues "extinctes".

Le juriste et écrivain Yvon Ollivier a proposé samedi une grande manifestation unitaire qui devra rassembler au moins 40 000 Bretonnes et Bretons, et de préférence plus. Elle aurait lieu en juin ou en septembre 2020 dans un lieu qui reste a définir. Interpellée samedi dernier à Vannes, la centaine de personnes présente au colloque a réagi positivement. Pas une voix ne s’est exprimée contre ce projet.

Il est temps de relever la tête. Il n’est plus possible de faire le dos rond, de regarder ailleurs, de cultiver le fatalisme ou l’inaction politique__Yvon Ollivier

Certaines voix commencent à s’élever aussi pour appeler au rassemblement de l’ensemble des forces sociétales et culturelles en Bretagne, afin de présenter aux suffrages des Bretons, une liste unitaire, seule susceptible d’avoir le poids politique nécessaire face au pouvoir central et tous les partis clients. Les états-majors parisiens de ces partis ne représenteront jamais les intérêts bretons.


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Jeudi 25 avril 2024
Quand on observe le travail de Bretagne Réunie d'un côté et l'avancement de la place du Breton dans la société Bretonne, de l'autre, on constate une chose primordiale: Bretagne Réunie a réussi à faire de la réunification une QUESTION BRETONNE ce qui n'était pas encore le cas il y 10 ans ou même peut-être 5 ans. Pour la langue, on constate que ce n'est toujours pas une QUESTION BRETONNE. ( malgré le travail effectuer par les défenseurs de la langue depuis 120 ans... plus récemment depuis les années 60 ... et les sondages favorables). Alors quoi?... En ce qui concerne la réunification, le tournant est peut-être les 100 000 signatures obtenues = Caution morale d'une large partie de l'électorat du Pays de Nantes, qui a bousculé le dogme politique et mis en lumière le rôle peu reluisant des dirigeants politiques ( caution soit-disant morale)....Il y a eu un «choque» de la population et la Caution Morale a changé de camp. Pour le Breton , il n'y a que l'Emsav d'aujourd'hui et... qui reste peu connu pour l'ensemble des Bretons = Ce n'est donc pas une Caution morale suffisante pour secouer la population...au surplus, les gens se disent:« des gens se battent pour elle, c'est bien ils y arriveront...» ce qui ne mobilise pas, justement, puisque certains font déjà le travail. L'avancée pour la langue bretonne du point de vue de cette CAUTION MORALE s'est faite en 2004 où le monde politique Breton (au moins la région) à fait du Breton un statut de langue Régionale... N'était-il pas plus facile de parler de la langue Bretonne et d'en poser les problèmes après cet EVENEMENT ? Il y a eu à ce moment là une Caution morale pour la langue Bretonne. Et le travail pour la langue était alors, en avance sur la réunification dans la tête des gens. Je pense que les Bretonnants ont du ressentir un «fou» de soulagement! Enfin reconnue! ( en Bretagne bon c'est déjà ça...changer l'image de la langue, offrir une autre caution que celle exercée par la France, ouvrir un chemin...) Il me semble que les gens fonctionnent comme ça : Ils ont besoin d'une caution morale à suivre. La caution morale française à tenter d'effacer les langues et bon nombres de Bretons l'ont adopter au moins après la seconde guerre mondiale pour le malheur de la langue. La caution morale française était administrative, éducative, politique, économique, militaire, médiatique .... Fou n'en jetez plus! C'est écrasant. Et Nous? Peut-être que le milieu culturel dans son entier devrait-il s'engager ( les fédérations sont organisées, elles peuvent donc le faire) en faveur du breton et le FAIRE Savoir ( sur chaque scène, chaque défilé...chaque festival), tous les musiciens, tous les danseurs porter un symbole visible, les organisations déployer des slogans etc. Caution Morale Culturelle, c'est une vraie responsabilité... Mais encore, peut-être que le président de Produit en Bretagne qui soutien la langue bretonne devrait le faire savoir partout où cela est possible de toucher les consommateurs: C'est du business puisque que le monde de l'entreprise utilise l'identité bretonne pour augmenter ses ventes ou du moins son image; il serait logique dans la tête d'un entrepreneur que ce genre de« Business» s'entretienne en aidant ouvertement la langue bretonne et le gallo sans quoi que deviendra l'identité Bretonne et après que deviendront les affaires de ces entreprises? Les entreprises y ont intérêt = Caution morale Economique, c'est une responsabilité...très importante cette caution dans la tête des gens.... Mais encore, le milieu scolaire devrait s'organiser pour créer une image unique de l'apprentissage du breton, du gallo = Caution morale Educative, c'est une responsabilité...Mais encore, les mouvements politiques devraient exiger de la région la même revendication pour les langues et modifier à la hausse le statut de langue bretonne et celui du gallo, en même temps = Caution morale Politique c'est une responsabilité... les intellectuels dont certains s'expriment par rapport à la langue pourraient se regrouper et publier une lettre ouverte à la population bretonne = Caution Morale Intellectuelle, c'est une responsabilité... Bref créer dans la tête des Bretons un chemin, une confiance nourrit de plusieurs sources. Il me semble que cet effort doit être fait pour sauver les langues de Bretagne. Il y a des gens bien placés qui touchent tous ces milieux. Ils peuvent réfléchir à tout ça. Cela doit partir d'en haut... La Caution Morale est quelque chose qui vient d'en haut et qui rassure ceux qui sont en bas. Mais ce sont ceux d'en bas qui lui donneront toute sa force. Ce sont les gens simples qui ont parlé le plus tardivement leur langue quand les élites l'avait déjà abandonnée. C'est donc aux élites de se mobiliser aujourd'hui, ils ont à se faire pardonner... Les bretons suivront s' il perçoivent un vrai chemin pour la langue bretonne.
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