Le collectif « Pour que vivent nos langues » appelle à une mobilisation générale le samedi 30 novembre pour les langues dites « régionales » devant le ministère de l’Éducation nationale. Une fois n’est pas coutume, l’Union démocratique bretonne appelle les Bretonnes et les Bretons à manifester… à
Paris !
Les craintes des défenseurs du breton, du gallo, du corse, du basque, du créole, etc face à la réforme du lycée de Jean-Michel Blanquer étaient fondées. Nous assistons à un effondrement du nombre d’inscrit·e·s, l’option en langue « régionale » est complètement dévalorisée parrapport aux langues « anciennes » et la spécialité Langues Littératures et Cultures étrangères et régionales (LLCER) n’a pu être ouverte pour le breton qu’à Quimper et Carhaix seulement (sur 161 lycées bretons) à cause de la concurrence entre les matières.
Tout cela vient à la suite de propos mensongers du ministre Blanquer sur la pédagogie immersive, remettant en cause son efficacité et sous-entendant même qu’il conduirait à un monolinguisme dangereux (sauf s’il s’agissait d’un
monolinguisme français apparemment), ainsi que d’actes contraires à la convention entre l’État et la Région de l’ancienne rectrice. Avec ce gouvernement, l’État ne se contente plus de freiner des quatre fers le développement de l’enseignement des langues dites régionales, il choisit de l’entraver complètement. C’est pourquoi nous manifesterons à Paris.
Nous appelons à une large mobilisation de la population mais également des élu·e·s qui doivent montrer l’exemple. Il est plus que temps que nos langues obtiennent une loi spécifique pour sortir de la précarité et obtenir de vraies avancées.
Pierre-Emmanuel Marais
Porte-parole de l’Union Démocratique Bretonne
Ce communiqué est paru sur UDB
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