C'est fait ! Après avoir «navigué» à vue entre les Verts et le PS, les dirigeants de l'UDB ont tranché. Lors des prochaines élections municipales, à Nantes, ils soutiendront la maire sortante, Johanna Rolland, socialiste bon teint. A la clé, quelques promesses : renforcer la charte Ya d'ar brezhoneg et organiser un débat au sein du conseil municipal nouvellement élu, pour «demander à l'Etat un référendum décisionnel sur la réunification de la Bretagne.» Prière de ne pas rire et surtout merci de faire confiance à Johanna Rolland, laquelle, en six ans de mandat, a particulièrement oeuvré pour la langue bretonne et pour la réunification, comme chacun sait. Merci aussi de prendre en compte que la maire sortante, en bonne politicienne, sait picorer à droite (création d'une police métropolitaine dans les transports publics), ou chez les Verts (gratuité des transports le week-end). Bref, ratissant plus que large, elle est donc, sauf accident, pratiquement assurée de gagner, et ce ne sont pas les récents sondages, la donnant vainqueur en 2020, qui le démentiront. Et l'UDB, dans tout ça ? Six places sur la liste de Madame le maire. Combien
en position éligible ? Nul ne le sait. Mais s'il en reste au moins un, peut-être pourra-t-il lui rappeler sa promesse de la précédente campagne, à savoir mettre un drapeau breton au fronton de la mairie et des principaux bâtiments municipaux.
Les Nantais les attendent toujours...
Michel LE TALLEC
■On notera l'écart astronomique de la démarche avec le SNP écossais dont l'UDB serait à les croire un équivalent breton.
Et si mes mots semblent durent, il faudrait m'expliquer comment nombre d'UDBistes (modestes au sien du parti) de ma connaissance affirment participer à ce parti du fait de son historique (on y rencontre du monde) mais considèrent que c'est un parti sans avenir.
Comme me disait un militant UDB : ''s'il fallait faire le décompte de municipalités faiblement dynamique sur les questions bretonnes mais dont la majorité comprend un ou plusieurs élus UDB....!''
Tant que le principal parti politique issu du mouvement breton sera à l'image de l'UDB, a mon avis mieux ne vaut pas s'étonner sur le ''POURQUOI les citoyens Bretons n’adhèrent pas à une politique bretonne...''
Or sans adhérence majeure des citoyens, croire à un avenir à la Bretagne n'est qu'une tartuferie.
Une lapalissade que l'autosatisfaction de l'appartenance au ''camp du bien/progressiste'' (si chère au mouvement breton actuel) ne suffira pas à masquer...
Le système électoral sur deux tours français est malsain.
Citer les municipalités bretonnes où les promesses électorales envers les objectifs bretons ont été respectés pourraient éclaircir le débat?
L'UDB à Nantes avec le PS,à Rennes avec EELV,et ailleurs..?
C'est de la cuisine locale qui déroute depuis une trentaine d'années et +
Et les autres organisations bretonnes où en sont elles?
Présentent elles des listes et ou?
Ils font là où on leurs dit de faire.
Cela dépend de la longueur de la laisse que leurs alloue le PS.
Et le Parti Breton ? qui a des info ?
Peut-être d'une certaine manière raison...
La gauche et la droite étant un concept du passé, il n'est pas impossible que le prochain ''clivage'' sera entre le ''camp du bien'' (les ''idiots utiles'' de l'oligarchie : progressistes/néo-libéraux) et les ''Bretons favorables à la démocratie''...
C'est à dire, un affrontement entre d'une part ceux ''qui estiment que le pouvoir doit être dans les mains des réseaux'' et de l'autre ceux ''qui considèrent que le pouvoir doit être dans les mains du peuple souverain''.
Le ''vrai'' breton étant peut-être le ''démocrate'' (vieille tradition celtique largement oublié)...
L'UDB, malgré son nom, ayant depuis déjà longtemps choisi son camp...