En deux siècles, la population de la Bretagne a doublé

Enquête publié le 4/11/19 13:14 dans Histoire de Bretagne par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch
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En deux siècles, la Bretagne a plus que doublé, elle a gagné 2,5 millions d’habitants. Elle est passée de 2 217 616 en 1800 à 4 687 381 en 2016. C'est la Loire-Atlantique qui a le plus augmenté en population, elle représente 30% du total de la population des 5 départements alors qu'en 1800, le département alors appelé Loire-Inférieure, ne représentait que 16% et était le département le moins peuplé.

Tout au contraire, si les Côtes-d'Armor, alors appelés les Côtes-du-Nord, était en 1800 le département le plus peuplé, il est aujourd'hui le moins peuplé, ne représentant plus que 12% de la population totale, et ne gagnant que 94 000 habitants en deux siècles alors que le 44 en a gagné plus d'un million et l'Ille-et-Vilaine plus de 500 000.


Vos commentaires :
Emilie Le Berre
Mercredi 25 décembre 2024
En cette période, disons de transition pour ménager tout le monde, une Bretagne est-elle viable avec une telle population ? Deux siècles correspondent à quelque chose de précis.

NHU Bretagne
Mercredi 25 décembre 2024
La Bretagne a une population globalement identique à la Nouvelle Zélande (4 743 131 habitants) ou à la Croatie (4 105 493 habitants).
Et un peu moindre que d’autres pays comme le Danemark (5 781 190 habitants), ou la Finlande (5 513 130 habitants), la Slovaquie (5 443 120 habitants), Singapour (5 312 400 habitants) ou la Norvège (5 378 686 habitants).
Émilie, ces pays sont-ils viables ? Merci
Extrait de Voir le site

Burban xavier
Mercredi 25 décembre 2024
On peut se réjouir du résultat 4, 750 000 habitants environ pour la Bretagne à 5 départements , mais il y a 2 Bretagne , la Bretagne Orientale qui pèse de + en + lourd Loire-Atlantique et Ille et Vilaine au niveau démographique concentrant le développement économique( entreprises nouvelles , transports , tgv ect , démographique , le dynamisme culturel depuis des décennies . L'attraction des + jeunes et de nouvelles populations Nantes et Rennes sont des aimants d'activités nouvelles avec des problèmes de logement pour les ménages (prix élevés, transports pendulaires , pollutions de l'air , violences .....) .

Le vieillissement globale de la population en Bretagne est notoire et accentué dans les
3 autres départements bretons , l'activité est faible dans les villes moyennes et l'implantation d'entreprises assez contrastée . Les secteurs se dépeuplent ex Quiberon , Carnac , le Cap , les Abers ......la gentrification par l'arrivée des retraités s'installe durablement , le solde naturel inférieur à celui des décès . Le centre Bretagne s'est vidé malgré des aménagements , il est vrai qu'il y a des exemples pour contredire l'impression générale comme Trémargat (22) , Pluvigner(56) ....

C'est vrai qu'à choisir , il est préférable de vivre dans le Kreiz Breizh que dans les banlieues surpeuplées de Nantes , ce modèle va-t-il durer ??? Rien n'indique une inversion des tendances actuelles . Les villes moyennes retrouveront leur attrait : Morlaix , St Brieuc , Quimper , Lorient , je le crois et l'espère !


Lucien Le Mahre
Mercredi 25 décembre 2024
La population bretonne du début du 19ème était à peu près comparable à celle des Pays Bas et de l'Algérie : autour donc de 2,5 millions.

Pour donner un ordre d'idée, 3 millions c'était la population des Etats Unis d'Amérique au moment de l'Indépendance des treize Etats, deux décennies plus tôt seulement.
Deux siècles plus tard, la Hollande en est à 17 millions, l'Algérie à 42 millions (malgré l'émigration) et les Usa autour de 330 millions tandis que la Bretagne a seulement doublé son chiffre.

En ces temps de migrations justement, un exemple éclairera en partie l'affaire : à la fin du 19ème siècle le nom de ma famille maternelle (Riou) était encore limité au seul Finistère où il était du reste fort répandu. Un bon siècle plus tard il n'y a quasiment plus un seul département métropolitain dépourvu de ce patronyme.

Ajoutons rapidement que deux pays sur les quatre cités ont vu dans le même temps leur superficie territoriale augmenter considérablement : l'Algérie et les USA, ce qui, on le sait, ne fut pas le cas des deux autres et en particulier de notre Bretagne qui fut, elle, amputée de la Loire Atlantique sans consentement de sa population.


Emilie Le Berre
Mercredi 25 décembre 2024
NHU,
Vous n'avez pas compris où je voulais en venir.

Jo Kergaden
Mercredi 25 décembre 2024
Lucien Le Mahre, ce n'est pas le thème qui nous occupe ni dans l'article ni dans ces échanges mais quand même... «3 millions c'était la population des États Unis d'Amérique au moment de l'Indépendance des treize États» ??? Les amérindiens, certes non recensés - et pour cause!: ça a facilité grandement leur génocide-, ne relèveraient toujours pas dans votre esprit de la «population» des Amériques ni peut-être même de l'humanité? Étonnante omission de votre part. Surtout ici.

Lucien Le Mahre
Mercredi 25 décembre 2024
@Jo Kergaden

Après une brève recherche Wikipédia sur cette question en effet annexe au débat et dont je ne suis nullement spécialiste, voici les éléments auxquels chacun peut accéder facilement. Ils ne sont à l'évidence pas de moi, mais vue la façon singulière que vous avez de suspecter les gens sur la base d'un simple chiffre, il me semble utile de le préciser quand même.

En 1775, la population des 13 colonies britanniques de la côte atlantique qui concentrent la population d’origine européenne est estimée à 2,418 millions AU TOTAL, dont 300.000 Noirs (12,5%). La plupart des esclaves vivent dans les colonies esclavagistes du sud : Virginie, Caroline du Nord et du Sud, Maryland, la Géorgie ne possédant alors que peu de captifs.

En 1776 : déclaration d'indépendance de ces 13 colonies par rapport au Royaume Uni.
En 1783, suite à la guerre qui s’en suivit, opposant les troupes anglaises (40 000 h) aux 20 000 colons en armes (dont seulement 3000 permanents), les Etats Unis d'Amérique sont nés, sur un territoire représentant 6% du territoire actuel des USA.

En 1790, les recensements sont plus précis et la population est estimée à 3,23 millions AU TOTAL, dont 700 000 Noirs (16%).

Je souligne l'expression AU TOTAL telle qu'elle apparait dans cette étude, car elle pourrait éventuellement être un indice, mais en fait rien ne prouve en définitive que les Amérindiens y soient compris … ou pas.

Ceux-ci représentaient une population estimée à 1,5 millions sur le territoire actuel des USA à l’arrivée des Européens en Amérique, ce qui ne peut donner qu’une trop vague idée de leur nombre trois siècles plus tard dans les 6% du territoire concerné où se concentraient les colons européens en constante augmentation.

En 1790 encore, sur les 3 millions «d’Américains» 98% vivent à l’est des Appalaches et au Nord de la Géorgie. La progression de la population est à l’époque de l’ordre de 30 à 40 % par an. Ainsi pour la seule année 1791, on compte une augmentation de 1,8 million, à attribuer bien entendu à l’immigration européenne et non à la progression indienne, si toutefois elle figure dans les chiffres, ce que je ne suis pas en mesure d’affirmer, laissant la place à d'autres, mieux renseignés.

Tout ceci pour en revenir à notre sujet de départ sur l’évolution de la population bretonne (et non Amérindienne) en la comparant à d’autres.
Lorsque les Français intervinrent avec Lafayette en soutien aux «Insurgents» américains, dont les Bretons qui y participèrent - sur les vaisseaux du roi ou ailleurs - ils rencontraient en fait une population équivalente à celle de la Bretagne, donc modeste par rapport à la France de l’époque et encore bien loin de l’énorme puissance d’aujourd’hui.

Ils aidaient les colons européens à se constituer en Etat, américain, notamment pour saper les intérêts britanniques, et bien sûr pas les Amérindiens, les «sauvages» selon l’expression utilisée alors.

Le Marquis de la Rouerie - alias Colonel Armand - qui combattit avec sa légion de volontaires aux côtés de La Fayette et de Washington (lequel le fit Brigadier Général et qu’il invita à son mariage une fois revenu à Fougères) y trouva aussi un exemple d’Etat fédéral qu’il essaya en vain de défendre en France en faveur de sa Bretagne natale, privée dès 1789 de son Parlement et donc de son autonomie.


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