La montée de la haine nous concerne tous !
On n’entend plus parler que de déclin de l’Occident, fin du monde, chaos économique et financier en raison d’une dette démentielle. Les collapsologues s’en donnent à cœur joie sur la fin programmée de l’humanité, non sans quelque solides raisons.
La crise de confiance est mondiale mais elle touche plus particulièrement la France. La France et son système étatique et protecteur sont minés de l’intérieur et ne reposent plus que sur l’endettement. La République a échoué sur son seul vrai terrain, celui de l’égalité. Elle ne sert plus qu’à légitimer la domination du centre et de ses élites technocratiques sous la férule discrète des forces du cac 40. La France n’a jamais été aussi inégalitaire, travaillée par de multiples discriminations. Quel échec cinglant !
L’économie française ne tardera pas à s’effondrer lorsque la bulle formée par la politique monétaire permissive depuis des années, nous explosera à la figure. Ce ne sont donc pas les raisons qui manquent de désespérer.
Mais il en est une autre, beaucoup plus grave encore à mon sens et qui menace de tout emporter : la montée irrépressible des haines. Désormais, nous savons que la vie commune entre Français de souche et musulmans ne fait plus sens. Les Français ne veulent plus vivre avec les musulmans, à moins qu’ils demeurent invisibles. S’ils restent attachés aux grands principes de non-discrimination, ils trouvent très majoritairement qu’il y a trop d’étrangers en France et que les musulmans constituent la menace. L’affaire du voile lors des visites scolaires le démontre bien. Tous les sondages vont dans la même direction : plus de 70% des Français veulent sa suppression. Les politiques ne sont pas en reste puisque le Sénat vient de voter l’interdiction des signes religieux ostensibles lors des voyages scolaires. Et sous le coup du rejet, la communauté musulmane est tentée par la radicalisation. Si elle fait mine de lutter contre le communautarisme et l’islamisme, il va de soi qu’elle se sent de moins en moins française.
Qu’y a-t-il de si grave pourtant dans ce bout de tissu porté par les mères de famille dans leur vie quotidienne ? Leur visage n’est aucunement masqué. Vraiment pas de quoi terrasser la République que de les voir accompagner leurs enfants en visite scolaire. Ce serait même attenter à la République que de les priver de ces moments précieux passés avec leurs enfants dans un contexte éducatif en lien avec l’école. Dans certains quartiers, cette interdiction conduirait à priver les enfants de toute sortie scolaire. C’est la raison qui devrait triompher au service d’une possible vie commune entre gens de confession différente.
Mais il est vrai que Daesch est passé par là. Nous sommes nombreux à ne plus voir le salafisme de la même manière, suite au déferlement terroriste. Comme beaucoup, je considère que le salafisme entretient une vision du monde, totalitaire, irréconciliable avec la démocratie et la tolérance. La vie en société ne paraît plus possible dans ces conditions.
Mais faut-il pour autant cultiver l’amalgame et en faire payer le prix à toutes les femmes de confession musulmane qui n’ont que le tort de porter dans leur vie de tous les jours un bout de tissu rappelant qu’elles sont musulmanes ?
Je ne le crois pas. La volonté exprimée de faire de l’espace public éducatif un sanctuaire républicain n’est que le paravent d’une haine de tous les jours, inexprimable ou voilée de l’impératif de laïcité.
Le bout de tissu rappelle qu’elles sont musulmanes à des gens qui très majoritairement haïssent cette religion et ses pratiquants.
La religion musulmane est en passe de se retrouver illégale sur la place publique et confinée dans l’invisibilité la plus parfaite des consciences.
Pour l’instant, le Président Macron tient bon, mais il ne pourra trop longtemps s’éloigner de la volonté des Français. Des signes nous montrent qu’il est en train de glisser.
La digue tiendra d’autant moins que la France a échoué définitivement sur le terrain de l’égalité. A part la haine, qu’est-ce qui pourra encore maintenir l’unité de l’ensemble France ?
Nous avons amorcé un long glissement vers la haine et plus rien ne l’arrêtera. A terme, l’extrême droite viendra au pouvoir de manière inéluctable, à l’instar de ce que nous voyons un peu partout en Europe et aux Etats-Unis.
Partout la démocratie recule devant les forces populistes qui ne rechignent plus à exacerber les peurs bien présentes, à grand renfort de fake, d’odieux matraquage médiatique sur la toile.
Le combat pour l’égalité est perdu. Le clivage gauche droite a vécu. Il ne reste que la haine. Mais la haine est une spirale infernale qui requiert toujours son tribut. C’est le fameux mécanisme du bouc émissaire théorisé par René Girard, et nous deviendrons tous les jouets de cette dynamique délétère.
Comme la situation ira de mal en pis, le pouvoir s’éloignera de la démocratie et des valeurs de tolérance pour jeter au bon peuple en pâture l’hydre communautariste au nom des belles valeurs républicaines. Le glissement sémantique de la lutte contre l’islamisme vers le communautarisme en dit long sur le fait que les musulmans ne seront pas les seuls à en payer le prix.
La pression souverainiste augmente déjà sur nos épaules, comme en atteste l’introduction récente et exclusive du drapeau français dans nos classes d’école, dans le silence total de nos élus bretons.
Vous aurez compris mon pessimisme viscéral quant à l’évolution de la société française. Ce sont les risques de cette dérive infernale que j’ai voulu souligner par le roman « Les frères Kerveguen ».
Avec le rassemblement national au pouvoir, on peut être certain que très rapidement, les vieilles minorités comme la nôtre paieront le prix fort, prenant figure de l’éternel victime expiatoire. Le peu de Bretagne qu’il nous reste, deviendra, aux yeux de la majorité des Français, d’autant plus intolérable et menaçante que l’identité française aura perdu toute signification. Seule la mort du bouc émissaire lui donnera sens.
De droite et de gauche ressortiront les coupeurs de tête, réunis par la même haine que celle qui glace le regard des journalistes turcs célébrant le viol et le massacre odieux de la jeune kurde Hevrin Khalaf.
Et si j’avais raison ?
Yvon OLLIVIER
Auteur
■Pour certains le voile représente la religion musulmane.
Pour d'autres, un nombre trop important de migrants en général.
Pour d'autres, des migrants de traditions trop différentes de celles de européens déjà accueillis.
Pour d'autres, des transferts d'humains qui posent question. Un voyage difficile, des amis décédés pendant le trajet. Des familles laissées au loin. Ces migrants sont-ils heureux à attendre des journées entières en grand nombre près du miroir d'eau à Nantes. Dans un gymnase ? Ou autre ? Transferts décidés par qui ? Pas par le français d'en bas.
D'autres ont peur de porter un signe marquant leur religion -catholique, juive ou autre. Alors pourquoi certains auraient droit ?
Pour d'autres c'est le nombre important d'étrangers dans les prisons. Donc nous ne savons pas intégrer ? Par comparaison, une famille peut-elle élever facilement un nombre illimité d'enfants d'origines diverses arrivant en même temps ?
Le problème : trop d'arrivants et qui organise ?
Solution aider les migrants dans leur pays ? Et faciliter le travail des femmes en France pour qu'elles puissent élever le nombre d'enfants qu'elles souhaitent. Mais on n'écoute pas les français d'en bas.
Pensons à la migration des européens en Amérique, Australie, Nouvelle-zélande.
Si la montée de la haine nous concerne : oui la Bretagne est petite même avec 5 départements. Alors réunifions la Bretagne en restant courtois et en montrant la volonté de rester en bons termes avec les vendéens et autres voisins avec qui nous étions alliés lors des guerres de la dite Vendée militaire, en réalité sur 4 départements avec impacts sur la Bretagne du Nord- Loire. Episode court mais qui a marqué l'Europe et au-delà.
Le sujet étant la ''Haine'' que penser de cette étude qui présente les populations musulmanes (pour mémoire : prétendument sauvé de l'enfer de leur pays d'origine...) comme souhaitent à plus de 28% l'application de la Charia dans leur pays d'accueil... chiffre qui monterait à 50% chez les jeunes ''intégrés''...
Le Mouvement Breton prétend qu'il est ouvert sur le monde, alors il est temps qu'il ouvre ses oreilles sur ce que le Monde lui dit...!
Personnellement, je suis pour le respect des religions, des cultures, des identités.
Je n'ai aucun problème à voir des musulmans portant un voile ou même une Bourka en Bretagne, tant que ces personnes sont nos hôtes.
J'ai personnellement beaucoup de plaisir à visiter leur pays, à respecter leur culture, leur tradition et à reprendre l'avion pour rentrer dans mon pays.
La fin de '' la haine'', c'est lorsqu'on respectera les gens, les pays, les religions et les identités...
Sans rien concéder à ce droit intangible du droit au respect!
Le monde est coloré, divers et c'est là sa richesse...
Tous mélanger, c'est casser cette diversité, cette beauté...
Et oui, c'est créer la guerre civile...
Et ce genre de guerre civile ne n'arrête pas au bout de quelques années, soit un scénario bien plus désagréable que celle des ''Frères Kerveguen''.
Et c'est là que les progressistes sont dangereux... car ils veulent créer un monde à leur vision!
Or l'expérience nous démontre qu'ils se sont souvent trompé par le passé et que les dégâts sont difficiles voir impossibles à réparer!
Personnellement, je ne pense pas que la Bretagne sera un bouc émissaire...
Au contraire, nombre de Français fuient actuellement leur pays pour venir vivre en Bretagne (on va même les chercher)...
Si les Français ne sauvent pas leur pays, la Bretagne va devenir Française par la nature de ses habitants... (Française à l'image de ce que sera alors la France)
Les 2 aggregats precites : 70% et meme le chiffon rouge CAC40 sont apaisants. Si les sondages publiaient par groupe ethnique, combien de musulmans sont pour le voile?
Le CAC 40 est completement heterogene. Il regresse globalement sur 20 ans.
- Les grands gagnant sont les groupes de luxes. LVMH, Kering mais aussi L Oreal, Hermes (fois 25 sur 20ans). Le pays de l egalite leader mondial du luxe, sans rival, meme le Texas s incline.
- Les catastrophes sont EDF, Areva, Alstom, FT/Orange, les banques. Pour redonner des capacites
d investissement a EDF il faudra doubler le prix de l electricite.
Le media biaise (bias BBC le surnom, CCN contre Fox News) ne regarde qu un camps, erreur!
En Europe, on ne voit que part Trump, qui parle de l alternative Democrate ? Ce magazine est tres influent. Voir le site
Suppression du Senat (la base de la decentralisation), secu uniforme. Bernie Sanders est le candidat jacobin.
Et pour UK qui connait le programme du leader de l opposition J. Corbyn ?
Dans les petits pays le long de la Manche on voit des choses etonnantes. Blocage belge suite au traite de Marrakech (NVA qui a accueilli Puidgemont contre PS belge). La gauche danoise ne veut plus de migrants.
Que peut-on faire en Bretagne? Google vaut 850 milliards, LVMH 200 milliards et EDF 28 et le conseil de Bretagne. Refaire le monde ou rester modeste.
En premier lieu, pour les femmes opprimées par les religions: femmes catholiques, juives, musulmanes, etc.
OLLIVIER considère que «les femmes de confession musulmane n’ont que le tort de porter dans leur vie de tous les jours un bout de tissu rappelant qu’elles sont musulmanes». Est-il prêt à porter un «petit bout de tissu» (#MenInHijab)? Avec tout ce que cela représente comme domination individuelle, sociale, culturelle, politique et symbolique exercée par les hommes sur les femmes. Comment peut-on cautionner une telle structure sociale misogyne, patriarcale et sexiste?
Encore une fois , il ne s'agit pas de religion, musulmane ou autre, mais de discrimination entre êtres humains , certains, en l'occurrence certaines devant se stigmatiser par un «petit bout de tissu» ( qui parfois couvre le corps entier, voire une partie du visage !!!), non parce qu'elles sont musulmanes mais parce qu'elles sont femmes. Comment nomme-t-on le fait de signifier dans la sphère publique que quelqu'un est «différent » : le racisme, le sexisme.
Ce «bout de tissu» est le symbole d'une idéologie rétrograde et d'une inégalité entre les hommes et les femmes.
Et pour les femmes en général, les progressistes français et bretons ont du mal à se défaire du sexisme ambiant. Ainsi, dans un article précédent du même auteur intitulé «Requiem pour une Princesse kurde» («princesse marxiste!»), on retrouve des expressions sexistes : «...en voyant la photographie de ton beau visage...Je me dis qu’une femme aussi belle...»
Si c'était un homme, aussi beau!
Décidément, rien de nouveau depuis Georges Marchais: «J’ai dit à ma femme, fais les valises, on rentre à Paris !».
Progressistes français et bretons, même combat: la femme n'est pas l'avenir de l'homme.
Il serait temps pour les progressistes bretons de s'extraire de la gangue française.
«je pense aussi à ces quelques milittants bretons d'extrême gauche qui tourne les yeux pour ne pas me saluer tout cela parce que je n'ai pas tout à fait les mêmes idées ou le métier qui convient, je trouve ça dommageable. Nous avons beaucoup plus de choses qui nous relient que de choses qui nous divisent, c'est du moins ce que je pense.»
Personnellement quand je lis qu'une personne aussi intéressante que vous en est réduite à attendre de la reconnaissance de ces quelques pitoyables fanatiques*, je me dis que les jacobins ne sont plus très loin d'obtenir le résultat qu'ils attendent depuis si longtemps... et je ressent un profond sentiment de tristesse.
J'aurai préféré lire d'autres ambitions de votre part...!
En tout cas, dans un article sur la ''haine'' conclure sur vos espoir vis à vis de ces personnes m'apparaît totalement hors de compréhension.
(*Fanatique : Car aujourd'hui au 21ème siècle, il faut bien appeler un chat un chat, ou la haine la haine... tant on ne peut pas ignorer ce qui s'est passé au 20ème siècle... Je n'ai aucun sentimentalisme vis à vis de ceux qui trouvent dans ces folies une source d'inspiration romantique...)
Quand à votre crainte du pire!!!
J'aimerai comprendre ce qui peu encore être pire pour l'avenir des Bretons que ce que nous vivons aujourd'hui...
(Vous craignez quoi en ''pire''? Un bombardement de nos villes par les Rafales français??? Non, sérieusement...)
Si vous pouvez me citer le nom d'un seul peuple/nation au monde souhaitant prendre notre place...
Même les Kurdes, je ne pense pas qu'ils accepteraient un régime qui ne permet qu'à seulement 3% des enfants d'apprendre leur langue, leur histoire et leurs traditions avec pour les citoyens pratiquement aucun élément décisionnel en propre...
Je n'ai aucun doute que votre ''princesse Kurde'' avait sur ces questions une manière de penser très en écart avec la majorité du mouvement breton...
Si elle avait pu s'exprimer ici en Bretagne, pas sûr que les militants bretons auraient apprécié le message... à l'image des remarques de ce nationaliste corse (pourtant de gauche) quand il répondait avec fort désaccord à son ami de l'UDB sur sa vision pour mener le débat ici en Bretagne...