Bien sûr, il y a la pétition organisée par Bretagne Réunie pour demander un référendum en Loire-Atlantique, qui a vu 105.000 signataires, mais...
Bien sûr il y a le sondage TMO organisé par Dibab en partenariat avec Breizh Civic Lab, si encourageant dans le souhait de réunification et d’obtenir un référendum (68 % pour, 17 % contre), mais…
Bien sûr, le bon millier de manifestants s’étant senti investis d’une mission noble, mais...
Mais est-ce vraiment une bonne chose que de manifester, si ce n’est pas dans l’union ?
N’y a-t-il pas d’autres solutions que de réunir guère plus de 1000 personnes, dans une manifestation qui sera si peu reprise dans les médias ? (pour être précis : 1.100 selon le double calcul ABP, 500 pour la PQR (presse quotidienne régionale), et 2.000 pour les organisateurs. Quel intérêt de part et d'autre de la guerre des chiffres ? L'honnêteté intellectuelle est un gage de sérieux. Les deux autres chiffres font rire. Tiens, pas de chiffre de la police ? Bon, pour ce genre de choses, il y a confusion entre PQR autorisée et autorités préfectorales).
Souvenons-nous 2014, ces trois manifestations, 5.000 personnes en mars, 17.000 en juin, 40.000 manifestants en septembre. Ont-elles changé la donne, à l’heure où s’écrivait la loi ? À l’époque, l’heure était à l’union alors, même si déjà on sentait des tensions entre co-organisateurs, dès juin 2014. Les militants avaient donc tranché en septembre : Tous pour la Réunification. L’union pour la Réunification. Point barre. Nous étions 40.000.
Aujourd’hui, les organisateurs de cette manifestation : le collectif 44=Breizh et la coordination démocratique de Bretagne, où s’est jointe l’UDB, ont préféré ignorer Bretagne Réunie. Nous avons essayé d’en savoir plus, mais avons essuyé une réponse cinglante d’un animateur de 44=Breizh : «je ne réponds pas à ABP». Dont acte. J’ai en souvenir que ABP avait soutenu et la pétition, et le financement du sondage.
Est-ce une bonne chose que de manifester quand il n’y a pas eu un travail préparatoire de recherche d’union dans le Mouvement, si riche dans toutes ses composantes artistiques, culturelles, politiques ? Nous avons vu manifester l’UDB, le PFE (voir plus loin), Breizistance, mais ont dû échapper à notre vigilance les grands mouvements culturels, d'autres partis qui s'affichent Bretons. Donc... Ah oui, Lena Louarn, vice-présidente du Conseil régional de Bretagne était là, ceinte de son écharpe, donc officiellement, et Paul Molac, député du Morbihan, lesquels sont restés présents jusqu’à la fin. Et énormément de militants pour la promotion de la langue bretonne. Mais ce n'est pas l'ensemble du Mouvement.
N’est-ce pas un risque que d’exaspérer un peu plus les Nantais, qui subissent des manifestations tous les samedis ? (d’accord, les autres sont portes ouvertes aux violences, pas là), ainsi que depuis peu tous les matins à la croisée des trams. La vie économique de centre-ville pâtit de tout cela, au profit des zones en couronne.
N’est-ce pas un risque que de voir et d’entendre dans la manifestation des slogans anti-capitalistes, fortement assénés, alors que ce n’est ni le lieu ni l’heure, et que pas un seul slogan demandant un référendum n’a été repris dans le cortège, alors que c’était le but de la manifestation ? Ils furent beaucoup, discrets au début, puis à prendre la tête de la manif avec ces slogans qui n’ont rien à voir avec la demande de démocratie, à travers un référendum ! Obtenons une réelle démocratie pour la Bretagne, ensuite, on discutera, démocratiquement, entre sensibilités différentes, ou pas, d’ailleurs. L’idée est de se battre d’abord pour la Bretagne.
N’est-ce pas un risque que de voir apparaître des encagoulés en noir, en tête de cortège ? Heureusement, ils furent peu nombreux, une vingtaine, qui se sont introduits près du CHU, mais le service d’ordre parmi les drapeaux rouges a été efficace, les mettant vite dehors. Mais s'ils avaient été plus nombreux ?
N’y a-t-il pas un risque d’amalgame avec le malaise actuel de la population française ? Une cinquantaine de Gilets Jaunes se sont joints à la manifestation. D’accord, si leur discours consiste en un vivre, travailler, décider au pays (donc y compris notre choix dans les taxes), comme leurs illustres prédécesseurs, rouges du bonnet. Mais les chansons entonnées : le fameux «On est là, on est là» ou «on vient te chercher M.….», s’adressant au Président actuel en France, est-il bien en phase avec la demande d’un référendum sur la Réunification de la Bretagne ? Et cet appel à bloquer la France, réalisé près du miroir d’eau, au milieu du rassemblement, en fin de manif, à une date que je tairai, ne me sentant pas concerné, est-ce le lieu ? Elle a d’ailleurs presque masqué l’appel de l’organisation de cette journée à une prochaine manifestation à Rennes, avant les élections municipales, afin de sensibiliser les candidats. Tiens, qui participe à cet appel ? Unis, on pourrait faire un truc géant ! S'il y avait appel à toutes les composantes du Mouvement breton.
Et est-ce vraiment une bonne chose que d’éviter l’association Bretagne Réunie (BR), dès la genèse de la manifestation, tout en reprenant la grande réussite que représentent les 105.000 signatures réunies par BR, qui était d’ailleurs bien seule à ses débuts ?
Au-delà de ces questions, il est intéressant de noter le nombre très important de jeunes, de très jeunes, militant pour la Réunification et pour le développement de l’apprentissage de la langue bretonne. Bravo.
Ils ont défilé, avec leur banderole, et la voix forte et la spontanéité de la jeunesse.
Et tous ces militants rencontrés, si positifs, car la Réunification de la Bretagne est leur objectif majeur, et que, même s'ils regrettent que la manifestation ne soit pas le bon outil, ils sont quand même venus, car ils ne peuvent rater ce rendez-vous revendicatif.
Une des personnes rencontrées a fait toutes les manifs depuis 1972 !. D’autres sont venues de Dinan : «ça me fait mal d’entendre que la Loire-Atlantique n’est pas en Bretagne. Je viens et viendrai à toutes les manifs» nous confie une militante souvent rencontrée.
Jean-Jacques Page, du Parti Fédéraliste Européen, nous indique que son mouvement ne peut pas ne pas être présent, la Réunification faisant partie de son projet. Nous n’avons pas pu interroger Pierre-Emmanuel Marais, de l’UDB, dont la présence de son parti fut visible. Lequel avait adhéré très rapidement à l’idée de cette manifestation.
«Pour tous ces politiques, il faudrait relancer cette chanson de Dutronc, comme hymne à l’Assemblée nationale : »Je suis un opportuniste «, car ils le sont tous, y compris nos députés à nous, R… ou d’autres» [le point de suspension a remplacé un nom, ndla].
Une autre personne rencontrée paraît un peu moins précise : « – je suis Gilet Jaune, mais je suis pour l’indépendance de la Bretagne. – Euh (réponse embarrassée du rédacteur) je croyais que la manifestation était pour demander un vote de la population. – oui, je suis là pour la Réunif’ !».
En off, combien m’ont dit qu’ils sont là, car ils se battent pour la Bretagne, mais que vraiment, leurs souhaits n’étaient pas de cautionner la désunion. Mais que leur fibre...
Bientôt arriveront des échéances électorales locales. Unissons-nous, mar plij (SVP).
■Il est clair que la stratégie pour obtenir réparation sur cette « erreur » est ni dans les manifestations (ou alors il faudrait réunir des centaines de milliers de personnes) ni se reposer sur nos chers élus.
Engager une procédure judiciaire contre l'État auprès de l'ONU ou de l'UE serait selon moi une piste intéressante. Vu qu'il y a une volonté à peine voilée d'éradiquer la culture et la langue bretonne en Loire-Atlantique (mais pas seulement).
Les pétitions ,les voeux ,les manifestations plus ou moins importantes depuis les années 1960 n'aboutissent à rien que ce soit via le CUAB,BR,le collectif 44 BZH.
Les partis organisés à la française avec des élus bretons n'ont rien obtenu sauf quand même la charte culturelle en 1977 sous Giscard.
Diwan a été crée sans demandé l'autorisation au gouvernement français de l'époque ,même si ensuite il a fallu mendier toujours et toujours..
Il n'y a pas d'actions bretonnes qui gênent les partis français.!
Avant toute manifestation, des actions préalables devraient se dérouler aux entrées de la Bretagne .
Mais il faut être courageux. BR n'a jamais voulu de cela malgré nos propositions.
Résultat:des manifestations douces, festives, gentilles,et puis après avoir bien milité avant on se disperse mécontent.
Donc démobilisation:BR doit le reconnaitre et modifier ses objectifs.
Et puis au fait ,certains «responsables bretons»nous certifiaient en 2017,que le sieur De Rugy, passé par toutes les étapes locales avec ses promesses ,devait agir «efficacement» vers Macron pour la réunification.Ce n'est pas avec Ferrand et Le Drian qui a obtenu toutes les satisfactions qu'il voulait, que cela avancera.
Des militants nazairiens ont pu le constater car les Gwenn ha du le dérangeait lors d'une cérémonie.
Les solutions :
UNION........UNION BRETONNE avec les militants du nord,du sud ,du centre, de l'est, de l'ouest de la Bretagne.
Une plate forme politique de gouvernance en 10 points environ.pour faire élire le plus possible de candidats;
Des actions physiques et en procédures sur le pays,en international.
Eh oui, les élections approchent et les groupuscules doivent se remuer leur revr pour tenter d’exister aux yeux des partis hexagonaux dont ils vont dépendre afin d’espérer capter quelques places.
Euzhus !
Il y a quelques années lorsque les PDL (ou l'État jus ne me souviens plus trop) ont fait une tentative d'annexion du Château des Ducs de Bretagne dans les Châteaux du Val de Loire, l'UNESCO les a remis à leur place, preuve qu'il y a des gens dans ces instances internationales qui savent encore faire leur travail.
Le problème c'est qu'en l'état, à moins de faire des manifestations monstres comme en Catalogne du genre un demi million de personnes (très peu probable) rien de bougera. Et les Bretons ne sont pas assez impliqués pour voter massivement pour des partis régionaux.
De plus d'un point de vue légal en interne, les dés sont pipés, la réforme territoriale de 2014 et son droit d'option, une énorme blague, où un département doit demander l'autorisation de sa région d'origine pour en sortir (Comme si une femme devait demander l'autorisation à son mari ou à ses beau parents pour divorcer).
Un recours contre le découpage régional a été déposé en 2004 devant le Comité des Droits de l'Homme de l'ONU à l'initiative de Bretagne Réunie (cf. «lienvoir» href=«article.php?id=883»>(voir ABP 883)). Malheureusement, l'avocat chargé de déposer le recours n'a pas transmis les informations qu'il a reçues du Comité et Bretagne Réunie s'est rapidement désintéressée de cette action, voire l'a oubliée, à la suite des changements de président.
Les organisateurs ont appelé a une nouvelle manifestation en mars prochain à Rennes, juste avant les municipales.»