Une bonne enquête doit toujours débuter sur des faits non contestés. Dans l'affaire des bébés sans bras qui concerne deux départements bretons le 44 et le 56, il y deux faits fondamentaux 1) Tous les cas sont dans des zones rurales et 2) Tous les cas sont presque exclusivement entre 2008 et 2014
Selon le registre des malformations en Rhône-Alpes (Remera) a signalé un agrégat de huit cas d'agénésies transverses isolées du membre supérieur observées entre 2009 et 2014 dans un territoire de 17 km de rayon (979,8 km2) dans l'Ain auquel s'ajouteront par la suite, cinq autres cas signalés sur la période 2006-2016 .
Le registre des malformations congénitales en Bretagne a signalé une série de quatre cas à Guidel, un village du Morbihan entre 2011 et 2013 ;
le registre des Pays de Loire a signalé trois cas survenus à Mouzeuil, près de Nort-sur-Erdre, une commune de Loire-Atlantique entre 2007 et 2008.__wikipédia
Même si en Loire-Atlantique, on signale des cas en 2007, ABP a cherché un pesticide qui aurait été mis en vente vers 2008 mais interdit vers 2013-2014. Il y en a deux, classés cancérigènes, avec contre-indications pour les femmes enceintes.
Il s'agit du FLUZILAZOLE (voir la fiche en photo), un fongicide utilisé entre 2008 et 2013 selon le lanceur d'alerte surtout sur les fruits comme les pommes, les poires, les abricots, les prunes, les pêches, les bananes et le raisin, mais aussi sur les betteraves et les céréales et les champignons. Officiellement, il n'est pas autorisé en France mais il l'aurait été. La fiche de lelanceur.fr en photo indique : «peut causer des malformations congénitales» puis «R63: risques possibles pendant la grossesse d'effets néfastes pour l'enfant» et «FEME : éviter toute exposition des femmes enceintes ou susceptibles de l'être». Cette substance a été définitivement interdite en septembre 2014.
Le BENFURACARBE (voir la fiche) est un insecticide interdit par l'Europe dès 2007 selon wikipédia et en 2009 selon PPDB, la Pesticide Properties DataBase ou la base de données des pesticides Il semble avoir été autorisé à la vente en France entre 2008 et 2013 selon lelanceur.fr et la PPDB dit qu'il a été autorisé en France, en Espagne et en Grande Bretagne. Il comporte les mêmes risques de malformations congénitales et risques pendant la grossesse que le FLUZILAZOLE. Il est aussi, selon la PPDB, très toxique pour la faune aquatique, les oiseaux et les abeilles. Il était utilisé sous forme de granulés dans les champs de betteraves, de maïs, de riz, de cultures de citrus et même de pommes de terre et de fleurs ornementales.
Quel que soit le pesticide coupable, on ne peut que dénoncer le manque au principe de précaution que ce soit au niveau du laxisme dans les interdictions qui ont souvent été accompagnées d'exceptions pour certaines cultures, ou au niveau du décalage entre les décisions européennes et les décisions en France. Ajouté à cette confusion, il a été mentionné par des biologistes que des stocks de pesticides interdits ont pu être répandus illégalement après leur interdiction par des agriculteurs mal informés ou simplement irresponsables.
Derrière ce cafouillage, il y a bien sûr l'immense pression des lobbies des fabricants de pesticides mais si on remonte plus loin il y a des choix de modèles agricoles et des erreurs y compris de notre cher CELIB dès 1960. Couper les haies, c'était scier la branche sur laquelle on était assis. Entre une agriculture familiale archaïque et une agriculture intensive liée à l'agro-alimentaire, il y avait un juste milieu que l'on découvre 60 ans trop tard : une agriculture de qualité, bio, respectueuse de l'environnement, produisant des produits du terroir à forte valeur ajoutée. Cette agriculture-là ne produit pas de bébés sans bras.
■Beaucoup de gens, ayant vécu le remembrement comme un véritable traumatisme, ont compris à l'époque que l'on allait trop loin. Mais, durant les 60's tout comme aujourd'hui ,il y a ceux qui ont le pouvoir et la parole, et il y a les autres. Observateurs impuissants, raillés, méprisés, ignorés. La lucidité et l'honnêteté - ce n'est pas un scoop -, n'ont jamais suffi à elles seules.
En résumé: la perte de la langue, l'exil économique (aujourd'hui, on parlerait plutôt de migration) pour les uns, la destruction physique du pays par les autres, restés sur place, voilà ce qu'a traversé la Bretagne à l'aube de la modernité triomphante. Ca fait beaucoup pour, disons, une ou deux génération(s).
Evidemment, nos journalistes tout droit sortis de Sciences-Po ou équiv., et largement incultes, quand ils savent encore parler français sans couper la parole et en écoutant leur(s) invité(s) – ce qui paraît être un exploit allant se raréfiant - , ne cessent d’évoquer la génération des baby-boomers (en se gardant d’en préciser la définition dans le temps. Pour moi, un rebond démographique, consécutif à la fin de la guerre, assez tôt limité étant donné les difficultés de toute sorte). Sans parler de la supposée géniale « révolution » culturelle de 68. Qui se moque de qui ?
Aujourd’hui, on veut nous « sensibiliser », oh pardon nous « conscientiser », à grand renfort de tambours, trompettes, et rassemblements internationaux. L’écologie semble être un concept absolument up-to-date. Pourtant dans les années soixante, elle portait simplement un autre nom, plus modeste et plus clair : on parlait alors simplement de «protection de la nature ».
J’étais alors plus jeune qu’une certaine Greta d’aujourd’hui, bardée d’avocats. Comme tous ceux qui étaient sensibilisés à la question – un camarade de classe de lycée (on dirait aujourd’hui collège) avait formé un petit club et était passé à la TV (en noir et blanc et en national !) - j’avais déjà compris, étant né dans la ville avec une référence rurale forte, pas mal de choses…
Donc non, l’on n’a pas attendu 60 ans pour découvrir trop tard les ravages de la bêtise et du lucre (parfois criminel dans ses conséquences, ainsi que l'évoque cet article).
Mais comment arrête-t-on le rouleau compresseur ? Comment conduire notre planète vers sa vitesse de croisière ? Comment ? La seule question qui compte, et que ne se pose pas la coqueluche des médias, nouvelle idole, clown triste à la grimace inquiétante…Comment ?
N’eo ket ar perak, mes ar penaos eo a gont. Evit hon dazont deomp-ni holl. Forzh penaos, kenderc'hel a rafe ar bed hep deomp.