À Rodez, le 19 juillet 2019, en marge de l’Estivada, le Parti de la Nation Occitane (PNO) fêtera le 60ème anniversaire de sa création par François Fontan (1929-1979) à Nice.
En 1959, quand Fontan créa le PNO dont le but était l’indépendance de l’Occitanie et la création d’un État occitan, cette idée sembla délirante et utopique aux occitans qui pour la plupart d’entre eux ignoraient l’existence même de l’Occitanie.
Cependant il y eut une poignée de femmes et d’hommes pour y croire. Fontan s’appuyant sur le triptyque “ une langue, un peuple, un État” soutint les arabes et les berbères qui luttaient, contre le pouvoir colonial français en Algérie.
Et aujourd’hui ? Les mots occitans et Occitanie sont banalisés. Depuis la réforme territoriale de 2015, la partie centrale du pays s’appelle « Région Occitanie ». Si cela met une partie de l’Occitanie sur la carte du monde, ça démobilise les occitans des autres régions qui se sentent exclus.
L’Occitanie est découpée et incluse dans trois États : La France, l’Italie et l’Espagne. Les régions occitanes de l’État français n’ont guère de pouvoirs.
Dans l’État espagnol, grâce au pouvoir autonome catalan de Barcelone, le Conseil Général d’Aran a un gouvernement et des institutions autonomes et la reconnaissance de la langue occitane est effective.
Le Parti de la Nation Occitane joue son rôle dans le combat démocratique et pacifique pour la libération de l’Occitanie. Il veut l’indépendance, morceau par morceau et la réunification dans le cadre d’une République Fédérale et d’un État membre de l’Union Européenne et de l’ONU.
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