Dans une ambiance parfois tendue s’est déroulé le procès des présumés voleurs du Reliquaire du cœur de la duchesse.
La procureure a requis entre 3 ans et 6 mois et 5 ans de prison ferme, et jusque 10.000 euros d’amende.
A la surprise des auditeurs attentifs, l'avocat partie civile du CD44 parle de patrimoine ligérien.
Drôle de procès, où l’on sentait un j’m’en foutisme, voire une arrogance chez les prévenus (envers l'Autorité en général), une présidente qui tentait de garder son calme, mais ne dissimulait guère son agacement.
Un des prévenus reconnaît les faits, mais donne comme complices trois mystérieux gitans, cherchant à disculper ses trois amis embarqués avec lui dans cette galère. Bizarre, comme défense.
La procureure, en décortiquant les faits, montre bien que ses trois complices, ils sont là. Dans le box des accusés. Trop de preuves, trop de coïncidences.
L’acte était-il prémédité de longue date ? Ou est-ce sur un coup de tête et une série d’improvisations dignes des Pieds Nickelés ? La décision du Tribunal a été mise en délibéré.
Le Reliquaire a été retrouvé près de la plage de Saint-Marc (Saint-Nazaire), seule la couronne a été un peu abîmée et a été restaurée. Ce sont les caméras de surveillance qui ont fait remonter les enquêteurs jusque Yann, après un rocambolesque achat de la voiture qui servit au méfait, avant d’être brûlée près de Pontchâteau.
C’est l’histoire de jeunes du quartier de la Chesnaie à Saint-Nazaire, plus souvent en prison ou à fumer du cannabis la nuit tombée. L’un deux, Yann a l’idée – mais quand ? – de voler des pièces du musée Dobrée, suite à une visite afin de « préparer un devoir d’histoire-géo sur Anne de Bretagne » (il est en BTS chimie !). Plusieurs mois plus tard, il paye 1000 euros un de ses acolytes pour faire des reconnaissances dans ce musée afin de préparer un nouveau devoir cette fois sur les objets du temps de la duchesse. C’est touchant de voir comme les jeunes prennent à cœur leurs études, et aussi de savoir que l’Histoire de Bretagne est enseignée même dans des enseignements de chimie.
La suite, les enchaînements sont si burlesques qu’ils feraient sourire, si ce n’était la mise en danger du Reliquaire, d’une Cadière, et d’autres pièces.
Un avocat de la défense souligne alors la légèreté du système de sécurité de Dobrée, et la présidente s’est également étonnée du comportement de la société de protection Véritas.
Dans sa plaidoirie où il demande environ 100,000 euros de dommages pour son client le CD44, cet avocat a osé réécrire l’Histoire. Je cite « Le but du Conseil départemental 44 est la valorisation de notre patrimoine ligérien ». Oups, on s’étrangle, mais ce n’est rien par rapport à la phrase suivante : « Ce patrimoine, [parlant du Reliquaire et de la Cadière, ndla] qui appartient à notre Histoire ligérienne ». Bon, on sort deux minutes, besoin de reposer nos oreilles.
La procureure a, elle, rappelé que la duchesse avait choisi d’offrir son cœur à Nantes, afin qu’il reposât près de ses parents, alors que le reste de son corps était destiné à aller en la cathédrale-basilique de Saint-Denis, comme la majorité des reines et rois de France.
Elle demande 5 ans, plus une amende de 10.000 euros à Yann, les peines de ses présumés complices s’échelonnant de 3 ans et 6 mois à 5 ans. Elle rappelle que, selon la loi, elle pouvait requérir jusque 10 année, et… 5 millions d’euros (50 % de la valeur de l’objet dérobé). Elle demande aussi la confiscation des scellés, à savoir entre autres le stock d'armes trouvés chez le principal prévenu.
Nous tiendrons informés les lecteurs d’ABP du délibéré, à une date que nous ne connaissons pas à cette heure.
Une vingtaine de spectateurs dans la salle, et seulement deux militants bretons étaient présents. Ces derniers sont des membres du comité_Anne de Bretagne . Et personne du CD44. Nous aurions pu penser qu’après l’émoi suscité voici un peu plus d’un an, nombre de militants bretons se seraient intéressés à ce procès. Il n’en est rien, on ne peut que le regretter.
■Je me demande pour quelles raisons le fond de ce procès rendrait « …l’ambiance tendue… » ? Est-ce seulement le « j’m’en foutisme et l’arrogance » des prévenus, sur lesquels d’ailleurs je n’ai, ni vous apparemment, d’informations en dehors d’un seul nom, Yann, qui puissent me permettre d’élaborer une réflexion un peu plus large.
Ou bien est-ce le fond, c’est-à-dire le vol d’un reliquaire qui « sacré » serait vécu par certains avec une telle intensité, qui créerait cette tension ? Ou encore autre chose, comportements et contenus des échanges verbaux entre les magistrats, avocats et prévenus ?
Les trois complices sont là…dans le box des accusés et de détails. En dehors de « jeunes de quartier…prison…cannabis… ». Rien que de l'ordinaire quoa !
Ou encore, est-ce-que ce serait la réécriture de l’Histoire de Bretagne par un avocat portevoix, en une histoire re-ligérée par des coloniaux qui n’en avaient même pas « les couilles » ? Mais seulement la légalo-légimité artificielle de politiciens fonctionnarisés ? Des grenouilles qui ont toujours voulu se faire plus grosse que le bœuf, mais qui ne savent que pondre des décrets et lois que la « démocratie à la parisienne » utilise en lieu et place des baïonnettes !
Coloniaux de Droit du Peuple, qui ont remplacé le droit Divin passé de mode et mouliné à la guillotine qui leur permet de se dédouaner, de se justifier et se laver les mains dans les urnes, en disant que ce bon peuple les ont élus pour ça! Mais les tâches dans ce système n’est plus sur les mains !…
Étonnant, deux militants Bretons dans la salle, seulement? Damned !!! Êtes-vous sûr que parmi les dix-huit autres, il y en avait pas au moins huit de plus, ce qui ferait dix en tout ? Ce qui nous permettrait surtout de ne pas subir le sort de Sodome et Gomorrhe, alors que nous ne sommes pas là, les pécheurs (enfin si peu) mais les…victimes.
Mais Dieu ne reconnait plus les siens ! < ;0)
J’attends la suite Didier Lefebvre.
Ici, nous assistons à un procès avec prises de notes et archives, ce qui explique ces mots inexactes vis-à-vis de l'identité bretonne de la Loire-Atlantique. Le but c'est de ne jamais lier le 44 et la Bretagne quitte à trafiquer l'origine même du l'objet dérober et sa charge symbolique.
Par ce procès, l'on reconnaitrai la vérité sur la bretonnité du 44 et cela mettrait dans l’embarras l'Etat et la région PDL.
Un précédant comme avec le Muscadet pas-breton.
Que dit la région bretagne sur ces propos anti-bretons ?