CONFÉRENCE DE PRESSE D’EMMANUEL MACRON : LA MONTAGNE A ACCOUCHÉ D’UNE SOURIS

Communiqué de presse publié le 27/04/19 18:10 dans par pour

Après le « Grand Débat » rien ne sera plus comme avant, promettait il y a quelques jours Sibeth N’Diaye, la nouvelle porte-parole du gouvernement. L’on s’attendait donc à ce qu’Emmanuel Macron profite de la conférence de presse qui s’est tenue hier pour faire des annonces révolutionnaires. Il n’en a finalement rien été : la montagne a accouché d’une souris. Les annonces ont été globalement floues et le calendrier imprécis. Pour des mesures concrètes, il faudra revenir plus tard et attendre les propositions du Gouvernement.

 

En matière d’organisation institutionnelle, Emmanuel Macron n’a fait que répéter ce que l’on savait déjà. La diminution du nombre de parlementaires et l’introduction d’une dose de proportionnelle pour l’élection des députés sont déjà dans les tuyaux de la réforme constitutionnelle amorcée cet été mais suspendue, depuis, pour cause d’affaire Benalla .

 

La « respiration démocratique » revendiquée à juste titre par les Gilets Jaunes est morte étouffée. Les citoyens resteront extérieurs au processus législatif. Le RIC ne verra pas le jour. Quant à la participation des citoyens aux décisions locales, elle existe déjà dans le Code Général des Collectivités Locales. Une fois encore, Emmanuel Macron enfonce des portes ouvertes !

 

Le processus de recentralisation amorcé avec Nicolas Sarkozy puis François Hollande ira de bon train. Avec la relance de la déconcentration, l’État va renforcer son autorité sur les territoires. La spécialisation des compétences entre les différentes collectivités territoriales, annoncée hier, condamne l’action publique à la partialisation et à la segmentation : c’est un échec assuré. La simplification du millefeuille administratif adossée à un renforcement de l’autonomie politique et fiscale de collectivités territoriales cohérentes aurait été la voie à suivre pour plus d’efficacité et de démocratie.

 

 

Avec cette conférence de presse le président Macron enracine durablement son action dans la continuité de ses prédécesseurs alors que les défis à relever, notamment pour le climat ou la démocratie territoriale, sont majeurs. Prenons garde que dans ce clair-obscur où le vieux monde ne cesse de mourir des monstres surgissent ici aussi…

Gustave Alirol, président de Région et Peuples Solidaires

Ce communiqué est paru sur RPS


Vos commentaires :
Brocélbreizh
Vendredi 15 novembre 2024
Breizh compte 4,5 Millions d'habitants. Un seul parti breton -nommé UDB- est présent dans votre organisation. Quelle étrangeté...
C'est un des plus vieux parti de France et celui-ci n'a de cesse que de fermer la porte aux mouvements autonomistes les plus récents...Ce parti est à la solde des partis nationaux et il le démontre parfaitement depuis plus d'un demi siècle !!! Leur stratégie politique est simple: Pratique de la chaise vide pour éviter toute alliance qui pourrait les affaiblir dans le cadre de nos élections les plus décisives et culture du strapontin politique.
Des vrais winners.
Je me permet aussi d'ajouter que l'alliance vert-udb pour les européennes est logiquement égale à -1% pour les verts et je vous l'affirme avec d'autant plus de plaisir que je ne suis pas de droite!
Et ce besoin d'écrire qu'ils sont démocratique est inquiétant à tel point que cela me fait penser à la RDA de mon enfance... En somme cela fait de ce parti préhistorique un machin vaguement régionaliste mais de gauche uniquement ! Ridicule et désuet. Peut-être serait-il temps de tirer le bilan de l'UDB, ne pensez-vous pas?
Je vais le faire pour vous afin que vous ne perdiez pas votre temps: il est médiocre ! Un vrai boulet pour la Bretagne...
Les plus à plaindre hélas ne sont pas nos concitoyens mais leurs militants qui pédalent dans la semoule en se demandant pourquoi ils font 1% alors que 70% des Bretons demandent la réunification et que bon nombre souhaitent plus de pouvoir local... Leur dernière trouvaille fut des plus cocasses: Inventer -un jour-du fédéralisme «de gauche» dans un état ultra-centralisé comme la France...tout en expliquant que «les électeurs ne sont pas des idiots». En effet les électeurs Bretons sont dans l'ensemble plutôt bien éduquer puisque force est de constater qu'ils fuient l'UDB presque autant qu'Adsav comme quoi finalement la nature est bien faite.
A galon.

Paul Chérel
Vendredi 15 novembre 2024
Excellent commentaire de BrocélBreizh ! Le «mouvement» breton est morcelé depuis toujours, chaun tirant de son côté. Mais cela s'est aggravé avec l'apparition, typiquement franchouillarde, d'un mouvement se claironnant «de gauche». A quoi cela sert de se positionner «à gauche» et passer son temps le plus précieux à critiquer, voire à combattre, ceux qui militent d'une autre façon pour une RENAISSANCE de la Bretagne, pleine et entière. C'est cela la DEMOCRATIE ? Les Français sont ridicules avec leur partisanerrie INFANTILE. Est-on obligé de leur emboîter le pas ? Pour faire une petite FRANCETTE à la noix ? Pul Chérel

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