Les supplétifs du préfet accueillent leur oligarque en chef
Ce mercredi 3 Avril, les maires de la Région d’État de Rennes étaient 600 venus à Saint Brieuc écouter le président Macron. Nous avons lu leurs doléances, nous avons vu cet alignement d’écharpes tricolores, tels des petits soldats sagement alignés. Me vient alors en mémoire le discours du préfet de Loire-Atlantique qui recevait dans l’amphi d’Audencia Business School à Nantes, les 105 nouveaux maires de ce département – sur 214 à l’époque- . Nous étions en 2008 et j’étais un de ces nouveaux maires. Le discours que nous avait tenu ce préfet, je l’ai toujours en mémoire et pour cause ! Je ne pense pas qu’un proviseur aurait pu imaginer un seul instant tenir de tels propos devant ses élèves, être aussi suffisant face à ses potaches. A l’évidence nous étions ses choses, ses commis et nous nous devions de l’écouter nous rappeler nos devoirs par rapport à l’État, à la république.
Représentants de l’État dans les communes
Nous étions « les représentants de l’État dans nos communes » et à ce titre les relais nécessaires de l’administration préfectorale.
Un grand silence régnait dans l’amphi. A la fin de son long monologue il dénia enfin nous demander si nous avions des questions. Un long silence s’en suivit et je demandais la parole, au grand étonnement de mon voisin, nouveau collègue de mon canton-EPCI qui me dit « Mais si il va oser ». Je demandais pourquoi le dossier du parc éolien prévu sur ma commune était bloqué depuis 1an ½ dans ses services. Puis, je lui rappelais notre volonté, à nous les maires de Loire-Atlantique, de voir la réunification de la Bretagne se faire, ceci en argumentant un peu.
Sa réponse pour le dossier des éoliennes était de me rapprocher de son directeur. Sa réponse au sujet de la réunification fut à la hauteur de sa fonction. Sujet qu’il jugea non prioritaire et il pensait que je n’avais pas été élu pour cela.
Au cocktail qui s’en suivit un sous-préfet avec son épouse m’interpela avec un sourire plutôt affable en ces termes : » Ah, c’est vous le maire qui voulait des drapeaux bretons sur vos éoliennes ».
Alors, lorsque je vois ces maires bretons qui se complaisent dans une attitude de supplétifs de l’État, je ne suis pas surpris.
Des doléances régressives
Mais, le plus désolant, c’est le contenu de leurs doléances. D’une timidité rare, pire ils appellent au retour d’un pouvoir renforcé du préfet qui « devrait centraliser toutes les administrations », être le chef d’orchestre en fait. En cela ils sont sur le même registre que R Ferrand qui, dans un long entretien dans les Echos, dit vouloir redonner un rôle central aux préfets et sous-préfets.
Ces maires sont une honte pour la démocratie, valeur universelle.
Mais aussi, pour notre Pays, pour notre Peuple. Nous pourrons toujours batailler pour nos libertés bretonnes, si nos élus sont dans une telle soumission c’est peine perdue. Quelle différence avec les élus Corses qui, excepté quelques harkis, vont rester chez eux, jugeant sans intérêt la venue de l’oligarque républicain français !
La dictature soumet par la peur, la France soumet par l’argent.
Grâce à ABP nous avons connaissance depuis des années de l’importance des subventions distribuées aux médias. Les indemnités des élus participent aussi à ce contrôle étatique.
Il est assez facile à un élu local de percevoir de 2500 à 5500 euro. Nous avons donc des personnes payées de 1200 à 1800 euro dans leur emploi qui du jour au lendemain voient leurs revenus doubler ou tripler. Alors que les personnes brillantes sont de moins en moins attirées par la chose publique, d’autres, souvent ternes, peu cultivées, mais bons petits soldats d’un parti français, trouvent dans la fonction d’élu un moyen d’accéder un peu à une certaine réussite. Les indemnités d’élus sont les plus fortes d’Europe. Afin de ne pas être dépendant de ces émoluments j’ai toujours maintenu au mieux mon entreprise. Heureusement, car, comment s’en étonner, je ne fus pas réélu !
Ceci dit les 14 milliards de subvention et autres aides distribués aux entreprises chaque année représentent aussi une sacrée dépendance.
Un député d’ailleurs, bien naïvement déclara : « Pourquoi distribuer 14 milliards d’aides aux entreprises, le plus simple serait de diminuer de 14 milliards les charges ? ».
Naïvement ? Bien sûr, car tout le monde ou presque comprend que c’est un outil formidable de dépendance au système politique, au système étatique.
D’une grande injustice de plus, puisque l’entreprise qui ne perçoit rien peut subir une concurrence déloyale de ses concurrents richement aidés.
Ne parlons pas, bien sûr, de cette myriade d’associations qui ne vit qu’avec l’argent de l’État. Nous passerons aussi sur le système du CNC –Centre National du Cinéma- qui au nom de l’exception culturelle française abreuve à l’envie des cinéastes sans scénario, des acteurs sans talent pour des films qui souvent ne sortent jamais en salle.
Avachissement du monde électif breton ?
L’aspect financier est-il le seul élément de réponse à cet avachissement du monde électif breton ?
D’autres que moi ont tenté de répondre à ce syndrome breton.
La faillite programmée du système étatique français, son actuelle fragilisation, la perte de sa superbe, sont autant d’opportunités, d’ouverture pour avancer dans la voie de notre émancipation nationale. Mais le courage aujourd’hui n’est-il pas d’aller à la conquête de nos villes, petites, moyennes ou grandes en travaillant à la composition de listes bretonnes afin de remplacer tous ces supplétifs qui font honte à la Bretagne et pire, qui créent cette fracture entre la société civile et le monde des élus, devenu une caste locale de valets locaux au service de la nomenklatura française ?
■Alan ,
il est temps que nous élisions nous même notre assemblée Bretonne en s'appuyant sur les expériences précédentes:
Dynamiser le processus lancé pour une Bretagne Majeure sur Morlaix.
S'unir pour les municipales 2020.
Des actions cet été........la folklorisation touristique de la Bretagne a assez duré.
Une forme « d’esprit » du CELIB, que vous regrettez apparemment, était pourtant bien matérialisé autour de Macron à ST BRIEUX.
Faire tourner les tables ou « jouer » au Oui-ja n’a vraiment, et jamais, changer la réalité de l’avenir …sur terre !
Laissez les Morts enterrez les Morts ! Pour lesquels, certains, l’on pourrait dire à bon escient que : Le bien qu’ils firent, le firent mal, et le mal qu’ils firent, le firent bien ! Cette aptitude est toujours celle que des responsables de la gestion des cimetières, dévots en la matière, perpétuent dans le même « esprit » !
Le nombre de lectures autour des « héros morts » que les Bretons célèbrent et enterrent, montre bien ce goût particulier pour le souvenir, pour l’illusion et le romanesque. Et pourtant en Bretagne, la terrestre, rien dans les actions ni ce que l’on chante ne se fait en bas, qui soit pareil à ce qui est en haut !
Bonne « fin ar sizhun » ! (;0)
Cet alignement aux cordeaux d'écharpe tricolore dit déjà tout...Sans doute unique même en frañce...
Les Gallois ont obtenu la dévolution et l'une des premières demandes était la suppression des préfectures..... «
L'incapacité Bretonne à allier le monde économique et le monde militants »progressistes« a toujours fait capoter les tentatives Bretonnes du CELIB , des Bonnets Rouges et même des Gilets jaunes....
Nous avons trop calqué notre pensée politique et les formes d'action et de structuration, sur celle de notre voisin envahissant.
Quand les Bretons inventent leur propre modèle de mobilisation, comme les Bonnets Rouges , les Bretons suivent avec Gwenn ha Du et Bonnets Rouges....Mais certains ont peur de perdre la main et veille au grain....
Quand une douzaine de Bonnets Rouges militent avec les Gilets jaunes de Kaodan, la marseillaise disparait comme le triliv, et les gilets Jaunes finissent même par se faire un teeshirt avec KAODAN en Breton et une carte de ...la Bretagne a 5 départements, bien visible, voire immanquable.....
Les Bonnets Rouges ont enfantés les Gilets Jaunes...
L'heure n'est plus aux idéologies, dépassées, complétement ...
Le progressisme a vidé les églises Bretonnes avec la complicité de l'église hexagonale , mais plus personne n'entend ces voix bretonnes ... Est ce un progrès ?
J'écoutais, ce soir, Denez Prigent qui se rappelait des cantiques Bretons de son enfance. Ce n'est plus qu'un souvenir dans la mémoire des plus agés d'entre nous....
Où est le progrès si nous perdons ce que nous sommes... La société Bretonne doit évoluer , mais à son rythme et suivant ses valeurs. Et pas en fonction de celles du voisin encombrant...Nous devons évoluer sans nous renier et c'est là sans doute l'erreur des »progressistes" Bretons....
Bref , je roule au diesel et je fume des clopes , est ce que j'ai le droit de militer pour Ma Bro, ma pays ?????
Désolé de devoir travailler et donc de polluer.....Par contre, j'ai été manifesté plusieurs fois , en covoiturage , contre les permis miniers de macron, mais en véhicule diésel ....C'est bon ou pas ?????
Vive le progrès qui nous fait mourir en paix....
BEVET BREIZH
un point de vue en forme de bouffée d'oxygène, et je rejoins le commentaire de Iffig Cochevelou qui a le mérite de poser la question de l'offre politique bretonne
que manque-t-il au mouvement breton pour se réaliser ?
En dix ans de 2009/10 à 2019 pour une même maison, cette « taxe d’habitation » sans tenir compte du niveau de ma retraite, est passée de «858» euros/an en 2009/10 à «1714» euros/an en 2019. Mes « taxes foncières de 1223 euros/an en 2009/10, à 1633/euros/an en 2019.
L’on peut constater la « vélocité » de la taxe d’hab par rapport à mes taxes foncières beaucoup moins…fonceuses ! Tant mieux, je n’ai plus le souffle pour suivre !
L’une (T.Habitation) a pris ne serait-ce que par rapport (si j’ose dire) à 2018, un embonpoint de «335 euros». L’autre(T.Foncières) a pris seulement, mais largement suffisant, «38» euros de tour de taille. Quelle corvée pour les supplétifs et leurs conseillers !
Le «Service des Finances et des Impôts Réunis» dans un petit encadré (75 m/m sur 50 m/m), proprement libellé en gras pour qu’il me saute aux yeux certainement, ajouté en haut de page de cette « Feuille d’Allègement Républicain » m’informe:
«À la suite de la réforme nationale de la taxe d’habitation, vous bénéficiez pour cette année d’une réduction de 30% de cet impôt.»
«Toutefois, l’une au moins de vos collectivités locales ayant augmenté son taux ou supprimé des avantages vous concernant, votre gain est diminué de 11 euros.»
«Votre taxe d’habitation est donc de 1714 euros.»
«Sans cette réforme, elle serait de 2433 euros».
Si les supplétifs n’étaient que serviles l’on peut penser que…peut-être …ce serait moindre mal. Mais ils sont aussi, bien souvent autre chose !
Je vous en prie, à quatre vieux genoux, Macron abandonnez votre projet de suppression de la Taxe d’Habitation !!! Ne nous accordez pas ce «pouvoir d'achat» supplémentaire!
NB : Pour plus de précisions sur ma situation personnelle, si vous le jugez et si je l’estime utile, je pourrais éventuellement en apporter, avec documents divers à l’appui.
Signé JO le Taxé !
La « taxidermie » du citoyen, au travers de son habitation, sera totale et exécutée en trois ans.
Comme on commence à s’en apercevoir dans mon exemple personnel dans ce premier tiers non négligeable « provisionnel et provisoire», c’est que la suppression totale de la taxe d’habitation pour une grande partie des citoyens, sera financée par… l’augmentation de la « Taxe d’habitation » ! « Supplétivée « !
Il faut donc s’attendre et se dire que les deux prochaines années nous verront soulagés de deux autres augmentations de cette taxe, sans doute au moins équivalentes à la première. Ce qui réalisera donc le mouvement perpétuel d’un système qui peut s’auto-alimenter indéfiniment !
En mécanique en raison des frottements qui créent des résistances, donc pertes d’énergie, des échauffements qui transforment une partie de l’énergie utile et perdue en chaleur, un tel système ne peut durer, fonctionner en « autarcie » ainsi perpétuellement. L’énergie finit par lui faire défaut.
Si…
Cette perte de taxd’hab, devait être compensée, théoriquement par l’État-Moloch. Puisque l’état (Macron) s’est engagé à le faire, peut-on voir une restitution par la suite de nos hausses démesurées de cette taxe considérée comme des avances récupérables de trésorerie. Dès les budgets dévolus seront dans les caisses des collectivités locales ?
Ou alors les supplétifs se doubleront la mise, sans préoccupation aucune des situations financières de leurs…administrés. Notamment des retraités qui n’ont plus aucun moyen de faire évoluer leurs retraites ? Qui n’auront plus qu’à vendre leurs biens, liquider leurs économies et mourir définitivement étouffés ? Sans que ceux qui se sucrent s’en émeuvent un poil !
Dans notre problème de « Taxd’hab », ce sont les résistances et les échauffements des citoyens mis au pied du mur par leur impossibilité de payer, ou les conditions de travail organisées pour continuer à le faire et donc d’apporter l’énergie/pognon, qui peuvent enrayer, arrêter ce système « d’exploitation ». Situations dont nos supplétifs ne tiennent pas plus compte que les despotes politiques parisiens, qui font voter toujours plus d’injonctions de presser le citron.
Jusqu’à que mort s’en suive !
NB : Pour 2019 jusqu’au mois d’Octobre inclus ma taxe est déjà passée à «185 euro/mois» (soit «1850euros» ) pour dix mois ! Avec la régularisation de Novembre et Décembre elle, va non seulement flirter avec, mais se payer facilement les «2000euros».
Signé: Jo Le Taxé, eus Douar an Énez