600 maires (900 selon les publications les plus patriotiques) ont écouté le Président de la République Française Emmanuel Macron s’exprimer à Saint-Brieuc hier, avant de lui poser des questions.
Le président a promis une nouvelle étape de la décentralisation, et évoqué le besoin de redéfinir le projet national et européen. C’est dit. Mais sans donner beaucoup de détails, ni préciser aucune piste. Il était cependant en terrain conquis. Conquis parce que l’assemblée, dans laquelle tout le monde s’était ceint de l’écharpe tricolore de rigueur, croit très fort aux valeurs républicaines hexagonales. Très bien. Et puis les questions sont venues de quelques-uns de ces édiles qui ont exprimé, pour certains, le fait qu’ils en avaient soupé des règlements tatillons, d’autres ont demandé qu’on leur fasse plus confiance, enfin les plus hardis ont plaidé pour que la région soit à même de tenter des expérimentations. Quel courage !
Enfin tout le monde est reparti content, conquis donc, après une Marseillaise reprise à pleine voix par le sulfureux Ferrand, qui était là aussi bien sûr.
On a assisté à une démonstration de force de l’esprit républicain français chez les maires de Bretagne. Ils respectent les institutions, mettent leur écharpe pour accueillir le président descendu de Paris exprès pour les voir, un président qui va repartir ensuite jusqu’à Rennes en convoi ultra protégé, alors que tous les ponts enjambant la RN 12 sont sous contrôle la gendarmerie.
Ils croient très fort aux valeurs républicaines ces maires, mais connaissent-ils les valeurs démocratiques ? Ont-ils osé évoquer le referendum refusé en Loire-Atlantique malgré les 105 000 signatures d’habitants le réclamant au sujet de la réunification ? Non. Une demande de démocratie étouffée d'ailleurs par un certain Grosvalet, lui aussi prompt à porter l’écharpe tricolore.
Savent-ils ces maires, que dans les régions maritimes comparables à la Bretagne, le pouvoir local est considérablement plus puissant qu’en France, et que dans ces régions ou pays comparables, entre autres différences, le développement des énergies renouvelables, hydroliennes, éolien, méthanisation, est incommensurablement plus développé que dans la région qu’ils contribuent à administrer ? Savent-ils que, dans ces régions, une partie importante du fruit des impôts ne repart pas vers le pouvoir central mais est gérée à même la région ? Quand eux continuent à mendier des subsides auprès de ce pouvoir hypertrophié.
Savent-ils que les valeurs républicaines, desquelles ils se réclament, ont forgé un pays où, entre autres multiples avanies, un certain Bernard Tapie peut braquer 400 millions à l’État avec l’aide d’un président de ladite république, de juges tout aussi républicains et d'une future présidente du FMI ?
Tentent-ils de nous faire croire, ces maires, qu’ils vont faire progresser la Bretagne, et permettre à ses habitants de vivre mieux, dans ce cadre-là ?
600 maires : y-avait-il un Breton dans la salle ?
Vincent Fraval, Secrétaire Général de Breizh Europa
■Un bémol quand même, les élus de la Région Bretagne ne veulent pas du Grand-Ouest, sonts contents d'être en région Bretagne, par ailleurs les représentants de la Loire-Atlantique eux -mêmes ont foulés au pied la pétition de leurs électeurs. Logique dans ce contexte, de ne pas appuyer, côté B4, sur ce sujet
On préfère le centralisme démocratique jacobin.
A l'Ouest rien de nouveau que de la platitude des élus pour le coup , les maires sont également très loin des préoccupations de leur concitoyens sur le plan économique et social , quant à la culture bretonne nenni , la réunification de la Bretagne n'atteint pas les cerveaux des maires présents.
C'est inquiétant pour l'avenir «le grand débat» n'apportera que peu de solution hélas !
Y avait il des distributions de documents ,de »
mouvements bretons" sur la réunification ,la Bretagne que l'on veut,l' Europe que l'on veut.Cela a peut être été empéché?Les élus bretons , un chant de guerre inadapté au 21 ème siècle en Europe,quel démonstration de la vassalité
à Paris,valets,Gros valet,valets ........quelle honte pour nos combats?
Alors que de nombreux maires bretons l'ont été avec des voix d'autonomistes,fédéralistes bretons, en Bretagne historique (Nantes,Rennes,Lorient,Brest etc,etc du temps de la fameuse union de la Gauche ..)Il me semble que ces maires ne sont pas intervenus sur ces thèmes
On a entendu positivement la maire de Pontivy et celui de Plougastel Daoulas sur la Bretagne à 5.
Les autres,silence dans les rangs.
Un sentiment de manque de courage,de flatteries.Les maires bretons ont peur de se faire sucrer des miettes.
Certains ont osé même demandé plus de pouvoir aux préfets alors que l'on demande leur suppression?
Courage les jeunes pour faire l'Union Bretonne.