Depuis deux semaines, Bretagne Prospective vous propose d’embarquer pour une formidable aventure à la rencontre de certains de ceux qui choisissent de s’identifier à cette région qui bouge.
Troisième escale de « Construire une réalité utile » : à la rencontre de Guillaume Ropars, fondateur de Breizh Wash.
Si vous entendez quelqu’un raconter qu’il arrose son jardin avec l’eau de sa lessive, n’appelez pas l’agence de l’eau ! C’est sans doute qu’il utilise la lessive Breizh Wash, lancée il y a plus de deux ans par Guillaume Ropars.
Revenir aux recettes de grands-mères
Dans les années 1960 et 1970, les industriels ont synthétisé tous les ingrédients qu’utilisaient nos aïeuls pour laver le linge. En perdant ce savoir-faire, nous avons laissé la place à la chimie fine et à un marché ultra monopolistique. Aujourd’hui il semblerait bien ardu de vouloir s’en débarrasser et de revenir à une conception plus artisanale.
C’est pourtant le défi que s’est lancé, il y a 14 ans, Guillaume Ropars. Militant écologiste de longue date, il ne trouvait pas de lessive répondant à ses aspirations. Ce cariste de formation décide alors d’inventer sa propre recette. Pendant une année, il compile les informations et teste plusieurs formules pour enfin trouver celle qui lui convient. Et il faut dire que la tâche n’était pas simple puisque, comme il le dit avec humour, « nos grands-mères n’utilisaient pas de sauce samouraï ou de ketchup ! ».
Son idée emporte rapidement l’adhésion de ses proches et pas à pas il se lance dans la commercialisation de son produit. Sa rencontre avec les consommateurs se fait d’abord sur les marchés où il bat le pavé pendant une dizaine d’années.
Au tournant des années 2010, la demande des consommateurs évolue vers davantage de production locale et respectueuse de l’environnement. C’est dans ce contexte que Guillaume Ropars décide de franchir le pas de la grande distribution et fonde, en 2016, sa marque « Breizh Wash » dont les produits sont aujourd’hui vendus dans les cinq départements.
La Bretagne au cœur
Pourquoi « Breizh Wash » ? Il est vrai qu’associer son image de marque à la Bretagne fait aujourd’hui vendre. Mais selon son fondateur, il s’agit avant tout d’un choix logique. La lessive étant conçue et fabriquée localement, il était normal pour que son nom fasse référence à la région. Gage de traçabilité et de qualité, le terme « Breizh » invoque une somme de valeurs positives : c’est l’assurance d’un savoir-faire. C’est aussi le signe de la proximité, ce qui n’est pas un vain mot pour cette société qui emploie 8 salariés à Plumaudan dans les Côtes d’Armor.
C’est en suivant cette même logique que Guillaume Ropars a décidé d’intégrer « Produit en Bretagne » en 2016, devenant alors la première marque de produits ménagers de l’association.
Cette importance du territoire se retrouve aussi et évidemment dans la lessive elle-même qui est conçue à base d’ingrédients naturels et biodégradables. Le label « Ecocert » qui orne son emballage en atteste d’ailleurs. Un investissement qui se retrouve également dans le partenariat avec Eau et Rivières de Bretagne.
De quoi avoir envie d’arroser son jardin avec l’eau de sa lessive afin de prendre aussi soin de la Bretagne.
Loïck Roulaud
■Les Bretons sont de grands ignorants de leur économie... et du fait, nos jeunes diplômés sont quasiment formatés pour chercher du travail comme salarier hors de Bretagne sans même percevoir le potentiel au sein de leur propre pays. Tandis que nos entreprises embauchent de jeunes français...
(Jeunes Français en Bretagne, jeunes Bretons dans les banlieues françaises... le Grand-Ouest se fait tout seul pas besoin de forcer...!)
Exemple : Combien de nos jeunes bretons jouent à des jeux Ubisoft ignorant totalement qu'il s'agit d'un groupe international breton? Combien de Bretons partent en voyage sur un Airbus sans savoir qu'une grande partie de l'avion est construite en Bretagne et que l'aéronautique est également un savoir faire breton : les usines Airbus de Saint-Nazaire étant à l'origine dans les années 20 une diversification des chantiers de l'Atlantique (même les militants pour la réunification n'évoquent jamais cet aspect...)
Mais il n'y a pas que les ''grands''... Nombre de PME bretonnes ont un statut mondial, dans l'optique, le numérique...
Bien sûr on pourra reprocher à Ubisoft son manque de communication sur la Bretagne, quand par ailleurs d'autres entreprises revendiquent fièrement leur implantation californienne...
Et puis, il y a ces jeunes entrepreneurs que 5/5 met en avant... qui partent de rien et veulent construire...
Je pense que le mouvement breton devrait les soutenir (en achetant breton)... afin de leur permettre de bénéficier d'une base solide leur permettant de se projeter plus en avant...
Sur cet exemple de Breizh Wash : Combien de militants bretons qui se disent écologistes et qui achètent de la lessive chimique faite par les 3 ou 4 géants mondiaux... Alors que chez eux, il y a une jeune entreprise bretonne et fière de l'être qui réalise des produits typiquement bretons en terme de valeurs : performants et respectueux.
Le mouvement breton a totalement occulté l'aspect économique et son rôle sociétale...
(excepté l'agroalimentaire : image d’Épinal avec des emplois très peu rémunéré et une image folklorique/marketing de la Bretagne. Et encore, sachant que nos célèbres paysans producteurs de cochon/comme de lait ne veulent pas entendre autre chose que le ''fabriqué français''... la Bretagne pour eux, c'est seulement le Gwenn ha Du lors des manifestations...).
A l'inverse en Catalogne, l'aspect économique est l'un des piliers du mouvement catalan et forme un tout avec le culturel, la langue et la démocratie.
=> Il faut que l'état d'esprit du mouvement breton change sur la question de l'économie et de l'emploi...
L'avenir passe en grande partie par là...!