Il y a 35 000 sites mégalithiques en Europe. La chercheuse Bettina Schulz Paulsson, du Département d'Histoire de l' Université de Göteborg en Suède a eu l'idée de les répertorier et de les dater. Bien sûr les pierres elles-mêmes n'ont pas d'indications de la date de mise en place, mais il est possible de dater, au carbone 14, les restes humains, le bois et les poteries que l'on découvre lors des excavations des sites. Schulz Paulsson a répertorié 3 470 sites et en a conclu, à partir de [[Statistique bayésienne]] que les plus anciens se trouvaient en Bretagne. De là, cet aspect de la vie du néolithique aurait essaimé par voies maritimes sur toute la façade atlantique de l'Europe. Les plus vieux monuments sont le [[Cairn]] de Barnenez en Plouezoc'h et le cairn Saint-Michel (voir le site) dans le Vannetais. Suivis de près par certains dolmens autour de Carnac qui ont été construits lors de la seconde moitié du 5e millénaire av. J.-C., soit il y a 6 500 ans (±300 ans). Le cairn Saint-Michel aurait 7 000 ans.
L'étude est parue le 11 février dans Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America (PNAS) et a été reprise par le Courrier International. (voir le site)
Les mégalithes de Carnac et du Sud Morbihan ont été proposés à d'inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO en 1996.
■A la réflexion cela ne surprend au fond qu'à moitié quand on considère la Rome ou la Mecque préhistorique que dut être l'ensemble mégalithique de Carnac, unique en son genre et qui survit encore fièrement aux millénaires. Ce centre cultuel avait très bien pu exporter ses missionnaires, prêtres, achitectes et maîtres-d'oeuvre de l'époque afin de diffuser au loin leur foi solaire avec son architecture sacrée.
Par voie de mer, nous précise-t-on.
Si on en pressent la précarité, on a du mal à imaginer l'aspect des embarcations de ces époques reculées, mais cela nous fait toujours plaisir d'entendre évoquer, dans d'autres cultures de la mer - comme les iles britanniques ou ici l'ex-domaine des Vikings - la réalité et la permanence des routes maritimes qui échappent trop souvent à une perception lettrée française d'essence continentale, alors même qu'elle est assise sur l'un des domaines maritimes les plus étendus de la planète !
Leurs monuments étaient orientés vers l'Est, nous dit-on, c'est-à-dire vers le Soleil Levant.
C'est, comme on sait,un point que ré-inventeront ou reprendront les Celtes bien plus tard, le Levant étant également pour eux le repère principal (ils ouvraient les portes de leurs chaumières ou de leurs temples face à cette direction) leur gauche étant du coup le nord actuel et leur droite le sud actuel avec tout la symbolique qui s'y rattache. Le couchant où l'astre du jour s'enfonce à l'horizon figurant les domaines surnaturels de l'Au-Delà ...
Une interrogation cependant : on est frappé par la quasi concomittance des mégalithes originels de chez nous avec ceux de la lointaine Corse : un demi-siècle d'antériorité pour les nôtres, cela ne fait pas beaucoup dans des calculs qui, pour être scientifiques, n'en restent pas moins toujours sujets à controverse.
A moins que n'ait joué la fameuse spontanéité universelle des découvertes qui fit que des sociétés humaines sans aucun contact inventèrent par elles-mêmes des techniques identiques : le feu, l'épieu, l'arc et les flêches etc... Et donc pourquoi pas les mégalithes, sait-on jamais ?
L'enseignement des contes et légendes de l'histoire de France est à revoir ,pour les Celtes bretons vikings,de Bretagne. 4700 ans ...§
Je croyais que la civilisation des pierres étaient originaires de Lybie ?
Oui et tout le monde partait du principe d'une origine méditerranéenne ou proche-orientale ici visiblement !
Surement encore les conséquences d'une vision complexée et chrétienne de l'Histoire. Cela nous poursuit inlassablement sur à peu prés tous les sujets évoqués ... et signe notre disparition.
Ma remarque était beaucoup plus dans le sens d'un phénomène qui se serait propagé jusqu'à chez nous. On voit bien sur votre carte que ce n'est pas possible au vu des datations (et tout simplement du type de mégalithes).
Quand je regarde la carte, je vois aussi des sources indépendantes qui partent de Catalogne et Sardaigne.
Quand on parle de voies maritimes, on pense tout de suite aux bateaux. Ne faudrait-il pas aussi considérer que dans un territoire sans route et avec des forets, les plages offraient des routes à pieds sures et naturelles. Pour developper une civilisation il faut des voies de communication. On peut imaginer des villages cotiers ayant échangé.
La Bretagne un territoire en cul-de-sac pour les peuplades migratrices du néolithique, et bien avant depuis au moins 700 000ans.
De de Bretagne et Cotentin, jusqu’à Almeiria par Gibraltar il y a une continuité d’implantation. Puis rupture jusqu’au niveau de Barcelone, à la datation l’on pourrait se demander si cette extension-là ne se serait pas faite par voie terrestre, assez rapidement après le développement en Bretagne 450 ans environ ?
Dans cette expansion de peul-vaen, taol-maen, maen-hir, kromlec’h et tumulus… l’on peut remarquer que les points les plus anciens sont sur des avancées sur la mer, c’est aux environs des caps où les datations sont les plus anciennes.
Et les développements en vert, concernant la partie Bretagne/Espagne pourrait être des expansions à partir des Caps et s’étendant entre et venant de deux caps : D’Armorique vers le sud de la côte du Golfe de Gascogne, en Galice du Cap Ortegal et Cabo Fistera (ou Cap Finistèrre) vers l’Ouest sur la Galice et Les Asturies et vers le Sud, sur le Portugal.
Du cap St Vincente/Sagrès au Portugal sur ses environs, puis expansion vers au nord, le Cap Finisterre. Le foyer du Cap St Vincent, par Gibraltar vers les environs d’Almeiria avec à proximité le Cap Gata. Expansion en vert entre le Cap St Vincent et le Cap Gata. Après ce Cap Gata, au Sud-sud ouest de l'Espagne en Méditerranée l’on ne retrouve rien jusqu’au niveau de la Catalogne/Barcelone actuelle.
Il est curieux de constater qu’autour de ces caps, l’antériorité dans Péninsule Ibérique soit de 4200 et plus. Et entre les Caps de 200 à 700 ans de moins.
Les datations de Sardaigne notamment sont proches de celles de Bretagne. Celles de Corse moins. L’expansion n’a pu se faire que par mer. Mais à partir d’où ?
Je suppose que les pêcheurs, les pennoù-sardin Douarnenistes, n’allaient pas encore à Messine pêcher la sardine…Qui sait ( ;0)
L’on voit également, qu’au fur et à mesure que l’on s’éloigne de de l’Armorique/Ibérie l’expansion se fait de plus en plus tardive, s’affaiblit. La zone Pays-Bas, entre Germanie/Baltique et Belgique ne semble plus irriguée…
Encore moins dans l’espace méditerranéen immédiat, Italie, Sicile, Baléares. Les temps changent, la métallurgie se développe, les croyances évoluent.
Et pour les Îles Britanniques/Irlande l’écart est de 800 à 900ans d’avec l’Armorique, curieusement l’Écosse plus éloignée au Nord, l’écart n’est que…de 500 ans. Nos ancêtres voyageurs, de l’époque sont assez étonnants. « Étonnants voyageurs » bien avant ceux de Michel Le Bris.
Par intérêt généalogique, je me suis fait faire une analyse de mon ADN. Sans entrer dans les détails, je peux dévoiler que 100% concerne l’Europe du Nord et du Sud. De ce total, 84% vient de l’Europe du Nord (Îles Britanniques, France, Allemagne, Belgique, Hollande, Suède, Norvège et jusqu’en Finlande. et 16% de l’Europe du Sud (Espagne, Italie), dont une partie qualifiée par le laboratoire comme « Ibère » (pas espagnol), et une autre part concernant l’Italie.
Le travail de ces chercheurs est très intéressant !
«Les datations de Sardaigne notamment sont proches de celles de Bretagne. Celles de Corse moins. L’expansion n’a pu se faire que par mer. Mais à partir d’où ?» Ne pas oublier que la methode statistique élimine les points dit «abérants» , les extrêmes sont jetés aux paniers. Donc le cairn-allée-couverte-tumulus de Saint Michel a probablement été jeté alors qu'il a 7000 ans, date de 5000 BC, plus vieux de 300 ans que tous les autres y compris ceux de Sardaigne.
J'ai aussi remarqué que les mégalithes écossais sont plus anciens que ceux trouvés en Angleterre et dans le Cornwall qui en est bourré mais beaucoup de datations restent à faire dans le Cornwall. Pour moi les plus beaux monuments sont en Ecosse comme à Canvendish dont les mégalithes des rings ou krom-lec'hioù ont été préservés dans la tourbe des milliers d'années. J'ai malheureusement perdu mes photos avec mon disk dur. Je rêve d'y retourner.
Oui dans le Morbihan la mer a recouvert des parties de champs de « maen-hir » et autres monuments mégalithiques. Mais le rivage de Mor Bihan n’est pas composé de hautes falaises à ce qui me semble, et ce qui est recouvert est relativement dans la continuité de ce qui existe émergé. Ou encore de savoir si ce qui existe, qui émerge encore, serait une construction « réactualisée » au fur et à mesure de la montée des eaux, afin de permettre à l’ensemble de continuer sa fonction et son rôle, durant autant de millénaires.
Cela pourrait laisser supposer que ce qui est sous l’eau serait plus ancien. Non informé, encore moins spécialiste, je ne conteste, ni ne réfute l’hypothèse d’une ancienneté plus importante des parties immergées… Au contraire j’aimerai bien que l’on puisse le savoir.
Mais là-dessus je n’ai aucune donnée, et je me demande d'ailleurs, si les éléments qui pourraient permettre de dater, existent encore. Ou sont possiblement exploitables ?
Par contre les marins qui sont passés souvent par le détroit de Gibraltar et approché son « rocher », qui ont doublé le Cap St Vincent, le Cap Finisterre et Ortegal d’assez près et quelques fois, savent que les falaises sont autrement plus hautes et qu’une continuité supposée demande de connaître les fonds marins aux pieds des falaises, notamment aux pieds et environs de ces caps.
Connaître la configuration sous-marine serait intéressante afin de savoir si ces caps sont des « rostres » granitiques et plongeant à quelles profondeurs, ou des surélévations perçues comme « sacrées » et devenues des foyer d’expansion au milieu ou en bordures de plaines, désignées propices à la construction de leurs monuments, qu’ils soient calendriers, d’observation célestes et/ou autres, rituels et religieux.
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Face au soleil couchant et à l’immensité et la puissance de cet Océan Atlantique faire s’interroger nos ancêtres sur le OÙ plongeait, se cachait donc chaque jour leur Soleil ? Ar C’huzh Héol.
De ma fenêtre tournée vers le Levant, ar Sav Heol, en été, je le vois se lever presque derrière le sommet raboté, arrondi, par les centaines de millions d’années du Menez C’Hrom (Menez Hom ?)
ce que l'on perçoit aujourd'hui comme des mégalithes au bord de mer étaient pour eux des mégalithes sur des hauteurs (sans compter ceux qui se trouvent sous l'eau)
En janvier j'ai lu un article qui parlait du changement brutal de la population de l'île de Bretagne vers -2450 ans avant notre ère (la population fut remplacée par des populations indo-européennes [proto-«celtes» ?]). On en ignore pour le moment la raison (épidémie ?). Peut-on envisager que les Pictes, dont le substrat ethnique serait un mélange de Bretons non-romanisés (Celtes) et d'un peuple pré-indo-européen, seraient 1) des survivants de ce changement brutal de population 2) également apparentés aux Basques ?
Je ne maîtrise pas la question Basque. Si quelqu'un à des éléments de réponse à ce sujet...