L’État a dit non. Il n'y aura pas de référendum sur la réunification de la Bretagne. Jacqueline Gourault, la ministre de la Cohésion des territoires, a répondu au sénateur écologiste Ronan Dantec et elle ferme la porte à cette option défendue par les élus départementaux de Loire-Atlantique.
Mais le déni de démocratie avait déjà été planifié par Philippe Gorasvalet, président du CD du 44, puisque dans cette enceinte- là, et contrairement au vœu voté par cette assemblée en 2001, on ne voulait pas donner la parole au peuple du département. Et ce malgré la pétition des 100 000. Option pourtant clairement définie dans la loi Notre, loi de la République Française.
Mais, en République Française, ses serviteurs se soucient de leur parole, de leurs vœux et de ses lois comme d’une guigne. Ce qui compte c’est qu’il n’y ait pas d’opposition au pouvoir central parisien et à ses relais locaux (corps préfectoraux, hauts-fonctionnaires divers et variés, élus zélés pétris de la religion de l’Une et de l’Indivisibilité, et surtout adeptes de l’immobilisme sanctifié).
Et voilà d’ailleurs que montent au créneau les maires de Rennes et Nantes, jacobines pur sucre, Nathalie Apperé et Johanna Rolland, pour se demander ingénument pourquoi il serait besoin de réunifier puisque les villes coopèrent déjà. Ah, vraiment ? Merci Mesdames, mais quid alors d'une liaison ferroviaire digne de ce nom entre les deux villes par exemple ? Il faudra attendre le XXIIème siècle sans doute...
Ces gens-là ne réfléchissent pas, ne comparent pas. Ils ne connaissent pas l’Histoire de l’Europe, se contentant du roman national étriqué et révisionniste français : une Histoire inventée par Paris et qui leur fait dire « ne touchons à rien tant que ça tient à peu près.... ». Et tant qu’ils reçoivent leurs émoluments.
Ils n’ont pas appris qu’ultra centralisme et démocratie font rarement bon ménage quand, par exemple, au sortir du franquisme, la toute puissante Madrid a dû rendre une partie du pouvoir aux régions, quand l’Italie, après une dictature féroce et centrée sur Rome a, après avoir plébiscité la seconde République le 2 juin 1946, mis en place là aussi un pouvoir de nature fédérale. Et se souviennent-ils qu’avant de devenir fédérale, l’Allemagne avait centralisé le pouvoir à Berlin, dans un régime de sinistre mémoire, après que la République de Weimar avait elle aussi donné plus de pouvoir à ses territoires.
Oh, voici le point Godwin passé : on entend déjà les cris d’orfraie de ces fiers jacobins, pétris de « valeurs républicaines ». Eux, antidémocrates ? Vous n’y pensez pas tout de même ! Eh bien si ! Preuve en est encore faite avec le refus d’organiser ce referendum en 44, sans compter ces 30 élus du Conseil Départemental qui ont voté contre la réunification, sans consulter le peuple donc.
Mais parlons-en des valeurs républicaines, dans ce régime où des condamnés en cols blancs peuvent encore siéger dans des assemblées ou des mairies, tels Balkany ici, ou Dassault là, qui siégeait encore au Conseil Départemental de l’Essonne (encore une belle preuve de probité de ce type d’assemblée) avant sa mort et alors qu’il venait d’être lourdement condamné pour évasion fiscale. Citons encore les Cahuzac et les Guéant, eux aussi pris la main profondément enfouie dans le sac d’argent public, bien qu’ils occupaient les plus hautes fonctions dans cette République Française, et qui n’iront jamais en prison... Sans parler de ceux qui mettront des décennies à être inquiétés, dans des dossiers pourtant sulfureux tels le financement d’une campagne présidentielle par un dictateur nord-Africain, ou encore l’attentat de Karachi. La justice française est en effet patiente et clémente avec les membres de la noblesse d’État, mais beaucoup plus dure avec le citoyen de base. Dans ce pays, il est clair que, face au juge, il vaut mieux être col blanc que gilet jaune.
On nous rebat donc les oreilles avec les valeurs républicaines, mais elles sont ainsi piétinées tous les jours par ceux-là même qui sont supposés les protéger. Car au fond cette République n’est qu’un leurre, un État plutôt qu’une nation. Cette soi-disant nation française n’est de fait qu’une construction intellectuelle, un fantasme entretenu par une noblesse d’État qui se reproduit en circuit fermé, depuis deux siècles et qui a pour siège Paris. Une oligarchie qui sait donner des gages sonnants et trébuchants à ses affidés dans les grandes métropoles, les provinces, les territoires... Pourtant, à force de bien nourrir le premier cercle : hauts-fonctionnaires, Préfets et autres arrivistes politiciens, à force d’incohérences, de projets mal ficelés et de dénis démocratiques, les caisses sont bientôt vides... Que va-t-il advenir ?
Même à Paris, quelques esprits critiques (ils sont si rares qu’il faut les citer) s’inquiètent : ainsi Alexandre Jardin, la semaine dernière dans Le Point , annonce, à propos du système jacobin : « Comment penser une seconde que ce système marche encore ? Ce système ne marche plus. Connaissez-vous des profs satisfaits ? Des médecins satisfaits ? Cette grogne n'est pas l'expression d'une humeur ; les gens ont bien compris que le système avait tout asphyxié. Ils voient bien que nos voisins européens sont prospères, qu'ils n'ont pas autant de chômage, autant d'échecs scolaires... En vérité, l'État jacobin se meurt, il y aura d'autres convulsions violentes… Macron a nommé des mini-Colbert à tous les étages. Il faut passer la main aux territoires, rapprocher les prises de décision de ceux qui les subissent. Mais la technocratie déteste faire confiance. Aujourd'hui, l'État bloque les initiatives à peu près partout. » Quand Michel Onfray prétend lui que si les citoyens de cette république votent de moins en moins, c’est parce que tous les candidats, de l’extrême gauche à l’extrême droite, appartiennent au même parti : le parti jacobin. Ils ne connaissent pas l’Europe, les 30 nonistes du CG 44, mais lisent-ils au moins ?
On en doute, parce que, comme la plupart des élus de la République Française, ils n’ont pas non plus retenu que les pays soudés par leur histoire et leur culture réelle, réussissent bien mieux que les ensembles frappés du sceau de la technocratie comme la France. Ainsi Danemark, Suède, Pays-Bas, Irlande, Autriche ou Finlande ont un PIB nominal par habitant supérieur à celui de la France : un chiffre qui indique bien mieux la santé réelle économique d’un pays et la bonne répartition de ses richesses que l’abstrait PIB global, qui ne tient pas compte des conditions de vie réelle des habitants. Ces « petits pays » réussissent également beaucoup mieux, comme le souligne Alexandre Jardin, en termes de résultats scolaires ou d'accès au soin, sans parler de liberté de la presse ou de lutte contre la corruption, quand la fameuse République des Droits de l’Homme ne cesse de dégringoler dans tous les classements.
Savent-ils, ces trente glorieux élus du CD 44, qui ont voté contre la réunification et qui parlent de taille critique des régions, sans connaître là non plus la réalité européenne, que la Bretagne réunifiée a une superficie supérieure à celle de la Belgique, et comparable à celle du Danemark continental. Supérieure ou proche de celle de nombreux états constitutifs de l’Union Européenne. Ils n’en savent rien, ou peut-être est-ce cela qui les inquiète ?
Oui, cela les inquiète de savoir qu’une Bretagne réunifiée pourrait faire jouer en son sein des solidarités naturelles qu’un pays comme la France ne connaît pas. Et ce ne sont pas les braillements, vite éteints, des supporters de telle ou telle équipe, bigarrés le temps d’un soir, qui y changeront quelque chose. Car il faut aller au fond des choses, et ne plus s’inscrire uniquement dans le temps des quatre chaînes d’info en continu, dont les analyses et reportages sont tous déversés de Paris. Il faut se souvenir que la Bretagne a 1500 ans d’Histoire derrière elle, qu’elle compte aujourd’hui des pionniers dans de nombreux domaines, de belles réussites, des possibilités immenses mais inexploitées quant aux énergies renouvelables et une diaspora soudée et dynamique. Elle a donc un bel avenir si on lui lâche un peu la bride.
Mais surtout, puisqu’ils ont, ces 30-là, cette manière de voir les choses qui est si différente de celle que nous ressentons nous, dans toute la Bretagne historique et la diaspora, et puisqu’ils empêchent les Bretonnes et les Bretons de s’exprimer sur un sujet fondamental pour l’avenir de la Bretagne : que faut-il faire ?
Les députés et sénateurs bretons pro réunification, le Conseil Régional de Bretagne et son énième vœu pro réunification, vœu qui vient d’être émis également par le CD 29, vont-ils se prendre la main et trouver suffisamment de collègues pour les suivre (Corses, Alsaciens, Basques, Vendéens, Catalans, Savoyards, Normands, Flamands…), et imaginer, enfin, rendre le pouvoir aux territoires ? Et permettre aux habitants de ces « territoires » de décider du contour de leur région ? Auront-ils la force d’un CELIB en son temps pour se faire entendre ? Un CELIB auquel on doit entre autres choses des routes gratuites en Bretagne administrative. Ah oui, parce qu’en République Française, contrairement, là encore, à la majorité des pays européens, les autoroutes sont payantes pour le citoyen, car elles ont été offertes par les dirigeants à d’autres membres de la noblesse d’État. De grands entrepreneurs qui ont fréquenté les mêmes écoles que ces dirigeants politiques, qui ont prêté un avion ou un bateau à l’occasion de vacances à nos «princes républicains», ou encore qui passent le soir donner des conseils au Palais. Entre nobles d’État, il faut bien s’entraider...
On doute cependant que nos élus pro réunification auront ce courage, certains d’entre eux rêvant secrètement de rejoindre les cénacles parisiens un jour ou l’autre, tel François de Rugy, réunificateur sur les territoires et amnésique et pleutre une fois dans la place forte. Alors on se désespère. Et puis on se souvient que la République a baissé pavillon devant des bonnets rouges remontés au moment de la si approximative et mal ficelée écotaxe, que cette même république est revenue en arrière face aux gilets jaunes, après que ceux-ci s’en soient pris à des emblèmes « nationaux » et aient surtout osé s’approcher du Palais.
Face à une pseudo démocratie qui ne comprend que le rapport de force, parfois violent, faudra-t-il casser quelque chose pour être entendus au sujet de cette réunification ? Peut-être que les 30 vassaux du 44 ont une idée sur la question. On attend leurs suggestions, et on les assure que, nous non plus, nous ne lâcherons rien.
Hervé Devallan, responsable Breizh Europa Ile-de-France
■La Bretagne faisant encore l'objet d'enjeux secrets entre la France et le roi d'Espagne. (voir les Archives secrètes de la paix de Munster)
(extrait) Le roi d’Espagne prétend que la Bretagne lui appartient, [par droit de représentation], comme héritier d’Isabelle sa tante, Gouvernante des Pays-Bas, fille d’Élizabeth de France, qui était sœur de Henri III.
Il représente [fait savoir] qu’Anne de Bretagne fille du Duc François II, dernier Duc de Bretagne, fut mariée à Charles VIII, & depuis à Louis XII ; que de ce mariage sont issus deux filles, Claude, & Renée. Claude l’aînée fut mariée à François Ier [Roi de France], & eut en dot le Duché de Bretagne ...
Catalogne et Roussillon (l'histoire bégaie ?)
sources :
Voir le site
Negociations Secretes Touchant La Paix De Munster Et D'Osnabrug; Contenant Les Preliminaires, Instructions, Lettres et Memoires de ces Négociations commencées en 1642. jusques à la conclusion de la Paix en 1648…. Tome 1, Anonyme, à La Haye 1725, Chez Jean Neaulme, (489 pages).
par François Cazet de Vautorte (contributeur Jean Le Clerc 1657/1736). B.N.F, département Réserve des livres rares, RES-F-786.
Table des pièces contenues dans ce tome 1 :
- Éclaircissement des droits que Charles V prétendit céder à François 1er & à ses sucesseurs par les Traités de Madrid, Cambrai & Crépi sur les villes et forteresses … p20
- Articles qui sont dans les Traitez faits entre les Couronnes de France & d’Espagne concernant le commerce entre leurs Sujets p23
- Quelles sont les prétentions du Roi d’Espagne sur la Bretagne. p23
- Droits du Roi aux Comtés de Roussillon & de Cerdagne p24
- Droits du Roi sur la Catalogne & sur le Roussillon p25
- Sujet de l’affranchissement des Catalans de la domination d’Espagne. P25
Alors c'est au peuple de se faire entendre plus fort. Comment? Chaque commune de B4 peut consulter ses habitants avec un argumentaire en partie, au moins, en commun. Les communes du Nord et de l'ouest du 44 relaieront si la consultation demandée par les 100 000 n'a pas lieu.
Quitte à ce que quelques communes limitrophes fassent sécession d'avec la Bretagne
Maintenant que les Pdl se veulent être interface entre Val de Loire et Bretagne pour le «Be my Port»... Les B4 ont à réagir.
Avec l'idée que comme de tout temps les échanges seront présents. Pas de propos méprisants pour les Pdl comme on l'entend trop souvent-
Si possible d'un autre côté commencer à faire pencher un département vers le Val de Loire (le 49 en premier ? ). En Région Bretagne existe une commission adaptée.
Reste quand même à avoir des élus qui nous représentent. Une pétition avec nom, prénom, adresse représentant 10 % minimum des électeurs d'un gros département pour une consultation sur un changement de Région...rappelons qu'ils ne sont même pas 1 sur 2 habituellement à aller dans l'isoloir pour sélectionner un «représentant».
C'est un chiffre énorme...
...résultat ??
Un vote au Conseil Département du 44 sur autre chose ! : Non à 70 % à la réunification de la Bretagne et proposition d'un référendum décisionnel (et anticonstitutionnel) sur le découpage à l'échelle du conglomérat «Pays-de-la-Loire», sachant très bien le résultat que cela pourrait avoir.
C'est d'abord au niveau des élus du 44 qu'il faut faire un coup de ménage. La liste des élus qui ont votés ce truc scandaleux n'est même pas publiée ici...des Ronan Dantec, P.Mareschal ou l'UDB semblent plus ou moins se féliciter de ce vote, la Région Bretagne c'est silence radio. Pourquoi Paris ferait quelque chose ??
Nous devons de toute urgence virer ceux qui ont votés contre la Bretagne en premier lieu ! Et avoir une réaction autre que ces quelques (rares) communiqués mous que je lis ci ou là...ça donne vraiment pas envie de se mobiliser.
Pas une organisation politique bretonne ne bouge sur cette idée-Pourquoi?Trop légalistes?
Redynamiser les Bonnets Rouges et positionner des groupes à tous les accès à la Loire Atlantique, un samedi matin vers 9 h puis casse crouter et entrer en cortèges escargots vers Nantes ou vers Rennes le 19 Janvier.
La préparation de nos votes pour les élections européennes est à réfléchir.
La préparation des élections municipales 2020 et CG 2021 est à organiser dès maintenant.
Déclencher la tenue d'une Table Ronde Bretonne en Janvier à Rennes le 18 ou 19 Janvier ,est envisageable?
Qu'en pensent Debout la Bretagne,L'UDB,le Parti Breton,Breizh Europa,l'EKB AFB,Breizh Impact ,44= Breizh,;
les Bonnets Rouges,etc....?
Il faut faire le «service après-vente», y compris hors de l'hexagone.
Quant à imaginer qu’une langue ne puisse pas être parlée là où on ne l’a pas parlée « auparavant », excusez-moi mais là aussi, quelle ânerie !
On n’a jamais parlé le français à Carhaix avant le 16ème siècle au moins, ni à Corte en Corse, pas plus qu'à Vendenheim en Alsace. Et pourtant on parle français partout maintenant, est-ce anormal ? A vous de nous le dire. Si le français, comme d’autres langues, se sont étendues au cours des siècles à de nouveaux territoires, pourquoi le breton n’aurait-il pas le droit de le faire ? A fortiori en Bretagne..
Quant à dire que le breton n’a jamais été parlé à Rennes en dehors du lumpenprolétariat venu de l’ouest de la Bretagne, c’est un peu court également. Une partie des membres du Parlement de Bretagne, à Rennes, étaient bretonnants, et ils séjournaient régulièrement à Rennes et ce jusqu’à la révolution. On a donc parlé breton dans les couloirs du Palais du Parlement pendant des siècles, et dans les estaminets alentours. Des nobles de Basse Bretagne avaient également souvent une demeure à Rennes ou Nantes. Là encore, on parlait breton dans ces maisons. Arrêtons donc les visions simplistes et schématiques, il n’y a jamais eu de frontière entre Bretagne gallèse et bretonnante qui aurait empêché les gens de passer, et de parler ici ou là la langue qui leur chantait.
N’oublions pas, plus récemment, tous ces étudiants finistériens venus dans les universités rennaises ou nantaises pendant tout l’entre deux-guerres, avant que Brest n’ait sa propre université. Là aussi on parlait breton à l’intérieur du FEC (Finistère étudiant club). Et le nombre de patronymes bretons de basse-Bretagne sur les boîtes aux lettres rennaises atteste que nombreux sont les finistériens qui ont élu domicile à Rennes depuis. Ce qui veut dire au moins que de nombreux rennais ont des grands-parents qui parlaient breton, serait-ce si stupide qu’ils aient envie de l’apprendre ? Vous savez, parlez plusieurs langues ne rend pas plus con. Il faut essayer au moins.
Et puis il y a dans votre analyse cette volonté de nier la Bretagne politique, qui a existé dans ses frontières depuis le 9ème siècle jusqu’à la révolution, avec des degrés d’indépendance plus ou moins grands, mais en tous les cas il y a eu un état breton structuré et puissant économiquement pendant au moins cinq siècles. Et Nantes et Rennes en faisaient partie, ne vous en déplaise. Quelle sorte de révisionnisme devrait nous faire effacer cette histoire ? Qui est la nôtre, que vous le vouliez ou non, de Ouessant à Ancenis.
Enfin, revenons-en à cette antienne qui voudrait qu’on ne parle dans un lieu que la langue qui y a été parlée en premier, si je suis bien votre raisonnement. Sachez que si on a parlé gallo dans l’est de la Bretagne, ce n’est pas parce que les Français étaient proches... Il n’y avait pas de Français à l’époque... C’est simplement parce que les armées romaines avaient envahi l’Armorique. Le gallo étant appelé alors vulgairement la langue des cuisines de l’armée romaine. Tout cela c’était bien sûr avant que les Bretons n’arrivent. Mais savez-vous ce que l’on parlait à Rennes avant l’arrivée des romains ? Eh bien, c’était une langue celtique, celle des Armoricains (Redones, Vénètes, etc.). Ainsi, si on suit votre implacable logique, tout le monde devrait s’empresser de parler une langue celtique à Rennes. Chiche !
De quoi es-tu le mensonge? De qui es-tu le crachat?
De quelle «légion étrangère du jacobinisme » es-tu l'atome et le laquais? Le petit zorro de quartier?
Toi dont les mots ne sentent pas la Liberté; et ont des relents de souillarde, et de geôles!
Toi qui ne mets pas ton nom, qui te dissimule, que vaux-tu? Je t'ai déjà accordé trop de mots et de Temps
A part la Guadeloupe qui parlait le patois François chez les blancs.
Autour de Nantes, il y a plus de 4.000 toponymes bretons (selon un chercheur dont j'ai oublié le nom) il y avait donc bien de grandes communautés de Bretons sauf qu'ils n'étaient pas précisément nombreux à Nantes «cité principale de Bretagne» (dit le Traité de Nantes de 1499) Les Bretons n'ont pas imposé leur langue aux Gallos, c'est la France qui a détruit les 2 langues.
En 1789 seul 10 % de l'hexagone parlait le patois François, de la province de Paris.
Il est sur que la loi jacobine de 1905 (dû à la secte laïque et aux Francs-maçons, en a fait une religion d'État) a fait le ménage sur toute la Bretagne comme ailleurs sur tout l'Hexagone.
« ils ont saboté la langue Bretonne » me disait un de ces anciens et il a raison alors pourquoi son fils, intéressé par la langue et à qui je disais qu'il n'est jamais trop tard, me répondait « mon père ne me l'a pas apprise ...» ?????? Quelle belle et magnifique contradiction : un discours pour l'un , un discours pour l'autre...Voici un beau complexe créé de toute pièce et, par la vie politique issue de la seconde guerre mondiale et, par l'idéologie de la « théorie libérale » niant le besoin de communauté inhérente à l'être humain.
De même, une bonne partie des femmes ont saisi cet opportunité du Français pour se défaire de la société Bretonne qui les étouffait... Et pourtant combien de « grand-mères » ont éduqué leurs petits-enfants en Breton... Pourquoi est-ce que les jeunes femmes d'aujourd'hui sont plus nombreuses que les hommes dans l'apprentissage de la langue????? Quel belle et magnifique contradiction, là encore, sauf que celle-ci se décline au cours du temps...Alors cette théorie libérale a raison ? Si l'on accorde à raison le droit de liberté à chacun, ce que tout le monde cautionne me semble-t-il! Il n'en demeure pas moins que dans le cas de l'émancipation choisie par les femmes bretonnes, leur choix et bien plus lié à la condition sociale de l'époque qu'à l'appartenance à la société Bretonne elle-même... La question se pose de savoir qui a ruiné la Bretagne???? Les bretons eux-même? Ben voyons!
« ... le breton chimique... » disait un autre avec un ton condescendant qui s'est fait coupé la parole par moi-même, j'ai cet honneur... Et de rappeler à mon interlocuteur que la syntaxe du breton n'a pas bougée ou peu depuis le predenneg: les noms verbaux par exemple sont utilisés par les anciens comme par les jeunes aujourd'hui... les uns et les autres devraient être plutôt fier de ce constat..
Alors quand on entend « post-télé », « téléphone », « auto » « voiture »... dans la bouche des anciens je me pose la question de qui parle un breton « chimique » ... Un breton mélangé au Français dans le cas des anciens parce qu'il ne se trouvait plus assez d'intérêt dans la société Bretonne vis-à-vis de la langue pour la faire vivre et la projeter dans l'avenir,... par paresse intellectuelle peut-être ?... Ou bien par l'influence des sponsors complices de la politique linguistique mortifère de l'état Français...tout est bon pour faire du pognon et mettre la main sur les esprits! Voyez ci-dessous la belle prose!
« Il faut par tous les moyens possibles favoriser l'appauvrissement, la corruption du breton, jusqu'au point que, d'une commune à l'autre , on ne puisse pas s'entendre. Il faut absolument détruire le langage Breton » Lettre des préfets du Finistère et des côtes-du-Nord au ministre de l'instruction publique, M de Montalivet (1831)
Je vous laisse juge de la dimension de haine et de violence dans les propos...
Et puis de quels anciens s'agit-il: ceux qui lisaient le « Mistère Breton», curieux des fragments d'Histoire, curieux d'eux-même ou bien ceux qui écoutaient « Jakez Hélias » qui professait de manière homéopathique avec des arrière-pensées politiques que l'on comprend bien, la fin de la société Bretonne, ou bien nos anciens d'aujourd'hui dont une partie ne cherchent même pas à comprendre le pourquoi et le comment du Breton moderne...
Quel Breton chimique? Celui de ceux qui ont essayé et avec succès de mettre en avant la langue par sa forme littéraire, celui de ceux qui essayent de créer un vocabulaire à la société moderne parce qu'à l'évidence la langue Bretonne est toujours vivante et prend « des parts de marché » sur la dignité humaine... que certains bradent à coup d'uniformisation aliénante.
Hé bien moi, je n'aime pas « post télé » « téléphone »... hag-all...
Cela ne m'empêche pas de considérer la situation de pauvreté dans laquelle s'est trouvée la société Bretonne au moment de la première guerre mondiale. Cela ne m'empêche pas évidemment de considérer la pression politique et sociale du communautarisme Français sur les anciennes générations ( et toujours aujourd'hui preuve en est votre intervention)
En revanche je considère la génération de nos anciens empêtrée dans ses contradictions... et dans une forme de fierté qui s'oppose trop souvent, par réflexe d'auto-protection dans ses choix passé, à la jeunesse d'aujourd'hui qui elle veut vivre à raison son propre avenir...Comme ci la jeunesse était responsable!!!!!
Personne n'écarte les anciens bien au contraire... Ils s'écartent eux-même la plus part du temps! En criant au « Breton chimique » comme on crie au loup!...c'est l'histoire de pierre que plus personne ne croit quand il ameute encore et encore les villageois pour se moquer...de leur naïveté... comme le breton chimique tente de se moquer de la survivance de la langue Bretonne.
Je considère que les anciens se trompent pour la bonne et simple raison que la langue est d'abord une affaire sociale et a pour mission de permettre la communication interpersonnelle mais aussi inter-générationnelle... Pour cela elle s'appuie sur des techniques de vocabulaire, de grammaire etc...
Une langue en elle-même est pauvre. Ce qui n'est pas pauvre c'est ce qui est fait de la langue par ceux qui la possèdent... Le sens par exemple et la manière de voire le monde. Les jeunes la possèdent tout autant. Personne n'est propriétaire d'une langue on appelle cela l'évolution.
Ur yezh atav paourentezh enni
Petra zo brav ? pezh vez graet diouti
Marteze ar ster e-un' drezi degaset
Setu un doare soñjal pe hunvreal e bed
Ken koulz hag o zadoù dezho ar furnez
'vez kavet 'vez ar yaouankiz perc'henn war ar yezh
Deomp e ra-hi karg ar brezhoneg
Emdroadur ar yezh zo reizh ha poellek
Hag
a-enep n'eus ken met ar genaoueg
La manière forte n'a pas été essayé et dieu sait qu'elle rapporte pourtant en RF
Le Fur bien plus passionné qu'il en a l'air en faisait partie; il a même pêté un plomb avec la police. Il répète que la politique est un rapport de force.
La vie tout court est un rapport de force. Vous offrez quoi à Grosvalet et son entourage ? Ce ne sont pas des enfants, ils ne sont pas socialistes, ils en ont rien à faire des PDL, ils sont intelligents et cyniques, ils vivent avec des familles et toutes leurs ambitions. Ils ne viendront pas non plus provoquer sur ce forum.