Lundi 17 décembre, le Conseil départemental de Loire-Atlantique a voté contre le rattachement à la région Bretagne mais pour l'organisation d'un référendum. Le premier vote contredit le vœu départemental de 2001, et le second avait été tranquillement dévoilé vendredi dernier, quand Monsieur Grosvalet avait rendu public son appel au secours au président de la République.
Outre que le premier vote nous renseigne sur la valeur des vœux des assemblées, valeur égale donc à zéro, cela révèle qu'aucune procédure n'est définie dans la loi quand se pose la question d'un changement de région. C'est assez ironique dans un pays qui croule sous les lois, les décrets et les règlements, et où, par ailleurs, une majorité de maires avoue ne plus savoir gérer une commune dans la légalité ! Ainsi devant ce fatras, on fait appel au grand Sachem perché en haut de la pyramide. Embouteillage assuré au Secrétariat général de l'Elysée !
Revenons-en à notre sujet: la réunification est une volonté démocratique bretonne que l'appareil politique français empêche en permanence. Depuis lundi, nos tant éclairés dirigeants cherchent à savoir qui doit décider, mais surtout quand et comment on va s'y prendre pour noyer le poisson.
Alors, qui va décider ? Les assemblées territoriales ? Le président de la république ? L'assemblée nationale ? Les habitants ? Lesquels ? Ceux de la Loire-Atlantique seuls ? Ceux de la région Bretagne ? Ceux des Pays de la Loire ? Dans quel ordre ? Selon quelle modalités ? Après la consultation sur Notre-Dame des Landes, c'est compliqué, il faut se mettre un instant à la place des élus socialistes ...
Le quand et le comment, c'est avant ou après mars 2019 ? Date légale pour quoi ? Saisie de la question, ou de son règlement ? Ils l'ignorent, ils n'avaient pas prévu ça, M. Grosvalet avouant aujourd'hui que cette loi est inapplicable. On aurait apprécié autant de clairvoyance en 2014. Ça devient vraiment difficile de leur faire confiance, seul Ouest-France y croit encore.
Au delà du fiasco juridique, le scénario qui s'écrit amènerait à organiser une consultation sur l'ensemble des 2 régions, Bretagne et Pays de la Loire. D'abord, la question posée pourrait être tordue à souhait : voulez-vous que la Loire-Atlantique rejoigne la région Bretagne ou ne préférez-vous pas finalement la fusion des 2 régions dans un Grand Ouest (peuplé de ouistitis) ?
Ensuite, il faudrait consulter les habitants de la Mayenne, de la Sarthe, du Maine-et-Loire et de la Vendée, car le départ de la Loire-Atlantique impacterait leur quotidien. C'est vrai mais, à ce compte-là, comme il est probable que ces 4 départements rejoindraient la région Centre ou la région Aquitaine, pourquoi se limiter ? Interrogeons tout le monde, des Pyrénées-Atlantiques au Loiret !
Demander aux 4 autres départements la permission que la Loire-Atlantique rejoigne la région Bretagne, c'est comme demander la permission à son conjoint de divorcer de lui. Ça n'a aucun sens, si ce n'est de continuer dans les inepties qui nous ont glorieusement conduit là.
105 000 électeurs de Loire-Atlantique veulent un référendum pour choisi leur avenir, c'est clair et net, les élus vont-ils comprendre que le temps des entourloupes est terminé, surtout par les temps qui courent ?
Vincent Fraval, secrétaire général de Breizh Europa
■Date d'actions sur le terrain ????
Regardons les Basques et leurs 150 communes à l'unisson, c'est un exemple à suivre. Et un excellent moyen de pression
En Loire- Atlantique les gens ordinaires ont une envie de Bretagne et ne se reconnaissent plus à l'évidence dans la région des «pays de la Loire» .
Revoir les limites régionales est devenue une constante , certes d'autres problèmes existent mais ce n'est pas le sujet posé par les Breton(ne)s et celui-ci appelle une réponse ! Ainsi devrait vivre le débat démocratique !
En Loire- Atlantique les gens ordinaires ont une envie de Bretagne et ne se reconnaissent plus à l'évidence dans la région des «pays de la Loire» .
Revoir les limites régionales est devenue une constante , certes d'autres problèmes existent mais ce n'est pas le sujet posé par les Breton(ne)s et celui-ci appelle une réponse ! Ainsi devrait vivre le débat démocratique !
Cela ne date pas d'aujourd'hui, en 1582 déjà, le juriste Bertrand d'Argentré le disait dèjà des lois étrangères françaises, qu'il y en avait tellement d'empilées et contradictoires «qu'on ne sait plus ou se fixer» disait--il.