Au-delà d’une introduction maladroite visant à assimiler Gilets Jaunes et Casseurs, dans la droite ligne de la désinformation du ministère de l’intérieur, nous sommes appelés en tant que force politique à commenter le discours du président français au regard des intérêts bretons.
La question du niveau d’imposition, et donc du poids de l’état français dans le budget des ménages n’est pas résolue et au mieux repoussée à des débats ultérieurs.
La question de la démocratie et de la représentativité de ce que Paris appelle les « territoires » n’est pas abordée. Tout au plus les Gilets Jaunes sont l’expression d’une colère sans visage. De même il est fait fi du travail précurseur des Bonnets Rouges; pas plus la pétition des 100 000 ne semble avoir atteint le manoir de l’Elysée,
Si le Président français a confirmé la suppression de l’ISF -impôt symbolique à faible rendement qui a pourri tout débat fiscal sur le fond pendant 30 ans- il n’en demeure pas moins qu’il n’a eu aucune proposition concrète sur la fiscalité, évacuant même la question de l’énergie.
Finalement les seules propositions concrètes consistent à faire payer le secteur privé, la classe moyenne, soit en amputant les régimes sociaux soit en renvoyant au petit patronat, quand il le peut, le soin de payer la facture de l’état français. A moins qu’il ne faille encore creuser la dette…
Le Parti Breton attendait, sans espoir :
- une dévolution de grande ampleur, permettant une démocratie et une redistribution fiscale au plus proche des gens, dans une application ambitieuse des promesses de « pacte girondin »
- Une plus grande égalité entre le public et le privé
- Un assouplissement fiscal immédiat pour les classes moyennes
- Une vision pour les salariés mais aussi pour les entrepreneurs des PME.
- Une vision politique, économique, écologique et sociale
Au final les banques, les multinationales, la bourgeoisie parisienne et les grands privilégiés de l’état français restent les protégés du président français.
Pour le Parti Breton, il est urgent d’aller au-delà de ces discours qui visent à gagner du temps pour qu’enfin les élus se mettent au service de leurs électeurs.
Le Parti Breton attend une revendication ferme de la Région administrative de Bretagne qui a été retoquée sur toutes ses demandes et qui doit s’installer comme un contre pouvoir de l’état parisien.
Le Bureau politique du Parti Breton
■