Le 11 novembre 2018 peu après 11h du matin, la sculpture de Marc Simon commandée par l’association MAB a été dévoilée sur le terrain historique Koad Sav Pell de la bataille de Saint-Aubin du Cormier, devant quelques dizaines de Bretonnes et Bretons venus parfois de loin, ainsi que quelques non bretons mais ressortissant de nations ayant donnés des hommes autant en 1488 qu’en 14-18.
Cette sculpture réalisée dans du granite de Huelgoat, à la mémoire de tous les Bretons morts par la France, au sens large et à toutes les époques, consiste en un médaillon gravé en relief où nous distinguons deux profils de Bretons: Celui qui regarde vers l’ouest à toujours le chapeau traditionnel et les cheveux longs d’avant 1914. Celui qui regarde vers l’est a les cheveux coupés courts sous le casque du poilu. Deux mondes en effigie de Janus, la France en guerre et la Bretagne pacifique.
Le texte est trilingue, breton, gallo et anglais et signifie dans ces trois langues : « A tous les Bretons morts par la France ». C’est sans doute le seul monument en Bretagne comme en France, dédié à la guerre de 14-18 comme à son centenaire, qui n’est pas inscrit en français ; la langue des ordres donnés pour aller à la mort. Autre différence aussi avec toutes les cérémonies sur le même sujet et au même moment partout en France, aucun triliv (drapeau français) en vue mais un Gwenn ha Du (drapeau breton moderne depuis 1924 ) et un Kroas Du ( pavillon de l’Etat Breton indépendant d’avant 1532 ) de part et d’autre de ce monument. ( De 1532 à 1924, le drapeau de la Bretagne était le drapeau herminé en reprise du drapeau ducal d’après Pierre 1er. ). Troisième différence aussi : dans notre cérémonie, il a été entendu du breton et du gallo. Les deux langues parlées par une majorité des Bretons sacrifiés en 14-18. Langues qui sont en voie de disparition aujourd’hui, sous la férule de la France jacobine toujours ethnocidaire. La quatrième différence, le fond de notre cérémonie a été principalement la dénonciation de cette tuerie inutile de 14-18, comme le sont toutes les guerres organisées par des pouvoirs et des décideurs politiques et économiques complices et protégés. Et cinquième et dernière différence, aucun chant militaire belliciste français n’a retenti, mais le pacifique et national breton Bro Gozh Ma Zadou. Il aura fallu attendre un siècle pour qu’une cérémonie exclusivement bretonne ait eu lieu en Bretagne en mémoire des Bretons sacrifiés en 14-18, comme dans toutes les autres guerres.
Le déroulé de notre cérémonie :
- Accueil des participants.
- Présentation générale du projet par le sculpteur et le commanditaire, président de MAB.
- La sculpture est dévoilée sous les applaudissements..
- Le mot du sculpteur sur son travail.
- Le discours du commanditaire et président de MAB, suivi d’une minute de silence.
(Cf en PDF ci-dessous)
- Une poésie lue en Breton et français : poème de Tugdual Kalvez dédié à son oncle Korentin mort par la France en 1918. Ce poème est paru dans le numéro d'Al Liamm de mai-juin 2018 (pages 7 & 8). C’est un témoignage de sacrifice inutile parmi des centaines de milliers d’autres.. .(Cf en PDF ci-dessous)
- Une autre histoire de 14-18, vraie et émouvante, est dite en gallo par Dom de Gannes.
- Le Bro Gozh Ma Zadou joué à la veuze par Dan.
- Une collation est offerte à tous les participants.
- A suivre une visite de la sculpture de l’archer anglais est organisée au Château de la Giraudais voisin..
Pour MAB, JLLC.
■Mais en 1870 Keratry appela uniquement à défendre la Bretagne, «petite patrie» c'est pour cela qu'il réussit à réunir plusieurs milliers de Bretons (30.000) en peu de temps ce qui fit peur aux français, Keratry était surveillé lorsqu'il recrutait l'armée de Bretagne, aussi on les cantonna dans le camp de Conlie près du Mans, 65.000 bretons sans armes et dans la boue de l'automne, telle une muraille d'hommes qui devait faire de leurs corps une barrière aux prussiens. Les Prussiens avertis qu'ils n'avaient pas d'armes ne tombèrent pas dans le piège organisé par Gambetta pour protéger Paris. Keratry démissionna