La réponse dont on avait déjà eu quelques indices dans plusieurs articles de la presse parisienne avait été confirmée en juin 2017 par Augustin de Romanet, PDG du Groupe Aéroports de Paris (ADP). L'info est reprise à nouveau hier 6 novembre par Le Parisien. L'État, oui le gouvernement actuel, et ceux d'avant, avaient décidé il y a quelques années (d'après nos sources dès 2014) , de faire de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, le premier aéroport d'Europe et un des plus grands du monde. Cette folie des grandeurs serait justifiée par l'augmentation du trafic aérien mondial de 3,5% par an. Il ne fallait surtout de pas déloger des zadistes avant la décision officielle! Laisser pourrir la situation. Ces gens ont été les dindons de la farce, les idiots utiles. L'État n'est pas toujours ingrat, une centaine ont été récompensés avec des terres.
Un nouveau terminal, le terminal 4, va être construit à la place du terminal 3, augmentant à terme le trafic de près de 60%. Oui, ADP prévoit 40 millions de passagers en plus (69 millions en 2017), pour atteindre le chiffre hallucinant de 110 millions de passagers par an en 2037, plus que la population du pays.
Les travaux devraient commencer en 2020. Bien sûr, il n'y aura pas de zadisme. D'abord ces opposants seraient délogés manu-militari promto. De plus, il s'agit de la reconstruction et de l'agrandissement du terminal 3 sur des structures et des parkings déjà existants, déjà bétonnés. Ce qui pourrait susciter des oppositions des riverains, c'est une augmentation en tous genres des trafics, des pollutions, et des nuisances sonores. Mais comme des milliers d'emplois vont être créés, 50 000 emplois directs, cela calmera beaucoup les esprits dans une France où le taux de chômage est verrouillé à 10% depuis des années. Un aéroport créé 4000 emplois par million de passagers.
On sait déjà que c'est l'ensemble des contribuables français qui financent, par leurs impôts, le nouveau métro d'Île-de-France, dit Grand-Paris-Express, avec 200 km de nouvelles lignes, dont une ira justement jusqu'au terminal 4 de CDG. La Cour des comptes estime le coût de ce nouveau métro à 38,5 milliards d'euros. Le nouveau terminal sera aussi financé par tous.
Avec ces projets colossaux, bien au-dessus des capacités d'une France dont l'économie est en déclin, il ne faudra pas vous demander pourquoi vous payez votre carburant à la pompe de plus en plus cher !
Le futur breton se dessine de plus en plus comme une immense réserve de plages, d'activités nautiques en tous genres et autres offres de détentes et de randonnées à pied, à cheval ou en bateau. Les vieilles fermes de pierres pittoresques continueront à être aménagées en maisons de retraites pour Parisiens et maisons d'hôtes pour touristes venant du nord de l'Europe et bientôt de Chine. 10% du territoire breton historique fait déjà partie d'un Parc Naturel. La Bretagne devient une immense «réserve» avec quelques produits du terroir en guise de souvenirs de vacances pour les «gentils» visiteurs de ce «club atlante». Ils repartiront content au son du Bro gozh après s'être éclatés dans un des nombreux festivals. À vos tabliers mes amis ! car nos exportations vont se limiter aux galettes saucisses pour les tables de terrasses. L'agriculture bretonne produit à perte. Elle n'a pas de futur. Ils le savent en haut lieu mais ils ne le vous diront pas. Allez sonnez binious et bombardes !
La Bretagne sera les poumons de Paris. Une terre pour s'oxygéner, pour se ressourcer, pour se revigorer. La pluie ne fait plus peur. Elle lave l'air qu'on respire dit-on. Les tempêtes? les touristes adorent. Ça donne des couleurs. C'est «sauvage». Mieux ! Avec l'augmentation en été des coups de chaleurs, la Bretagne est devenue cool dans les deux sens anglais du terme.
On viendra en Bretagne en TGV, pas en avion. Les touristes ont tout le temps de regarder le paysage en streaming de la fenêtre des wagons. «Les avions c'est pour les industriels pas pour les Ploucs» ont décidé les technocrates du développement héritiers de la DATAR. A noter que pour un Breton qui doit pendre un avion à CDG, le prix du TGV peut représenter jusqu'a 50% du prix total du voyage. Il n'y a pas de trains low cost. Les nouvelles lignes de cars, certes bons marchés, sont plombées par des retards qui peuvent être catastrophiques.
Je l'avais exprimé dans une autre chronique, l'abandon de NDDL aura pour conséquences : Le renforcement du centralisme ; le renforcement du pouvoir parisien, et l'arrogance affichée du président de la République en est une preuve ; le renforcement du déséquilibre des territoires ; le renforcement de la migration des jeunes Bretons en recherche d'emplois vers l'Ile-de-France ; et finalement, le renforcement de l'irrelevance de la Bretagne au XXIe siècle.
■Et vous préféreriez que le Nord 44 se transforme en une sorte de mini 93 ?? Ça fait rêver !!
Par ailleurs je ne comprends pas votre pessimisme, tous les indicateurs de NA sont au vert, et je ne vois pas ce qu'une fermeture de Rennes StJacques aurait apporte en terme d'équilibres et d'infrastructures.
Le vrai scandale dans cette affaire c'est effectivement que les décisions sont prises qu'à Paris (mais rien de nouveau) ou Bruxelles (question de l'avenir de nos ports que vous occultez royalement), bref la concentration organisée.
Depuis 30 ans les riverains se plaignent à Heathrow et à Zaventem. On voit des affiches sur les maisons. No Lane ... Il ne reste plus que Roissy pour le grand hub. Une banlieue docile.
Un autre pays bien centralisé vient d'inaugurer Istanbul Airport. La bas pas de ZAD. C'est la démesure, il commence par 90 millions de passagers / an et prévoit 150 millions dans 10 ans, puis un maximum de 200 millions.
Au dela des grandes idées ? On a tellement vu des gros projets planifiés sur 50 ans finir en désastre financier. Les impots servent toujours.
Le TVG ? Oublié le bus de taille variable qui peut s'arreter partout. Ryanair va t-il continuer son développement via les petits aéroports ?
Oublié également le peak-oil, pas dans les hypothèses d'investissement. Le mega Airbus grande distance consomme du carburant pour transporter du carburant. A suivre.
A Paris, l'agrandissement de l'aéroport va se faire sur des très bonnes terres limoneuses faciles à cultiver, à Nddl , ce sont des landes , des terres les plus pauvres de Loire-Atlantique. Je les connais. C'est le monde à l'envers.
L'Etat et Vinci dirigent toujours la manoeuvre par-dessus la tête des élus et du peuple qui s'est prononcé par vote. Il ne s'est rien passé de constructif depuis janvier 2018. On attend quoi ? les élections européennes ?
Si bien qu'il est prévu un colloque universitaire, fin novembre à Nantes, avec des intervenants pratiquement tous anti-nddl , afin de relancer la communication et de nous expliquer... la faisabilité du réaménagement de Nantes-Atlantique encastré au sud de la Loire...Ces gens minoritaires restent dans leur bulle. Il y aura cependant un seul intervenant pro-nddl.
A ce colloque, il n'y aura pas de représentant de l'Etat, ni de Vinci, ni de la région, ni du département 44, ni de Nantes-Métropole. Ce colloque sera couvert par OF la pravda de l'ouest dont la majorité des journalistes jouent contre la Bretagne à 5. .J'ai toujours fait partie des travailleurs manuels, plus çà va, plus il y a de l'incohérence dans le fonctionnement de cette société minée par le pouvoir financier. Chacun sa bulle.
Les «progressistes» sont de très bons clients. Pas pour rien que les medias les flattent.
Quant à la question auquel je n'avais pas réfléchie, NDDL aurait aidé à la décentralisation ? Avec Vinci (domiciliée à la Défence) comme constructeur gestionnaire, la SCNF pour les connexions, je crois que la réponse est claire.
Meme dramatique quand on y pense. Ne rien faire aide à la décentralisation.
Certains du mouvement breton doivent s'en souvenir.
Qui peut porter une mobilisation avec des propositions pour l'aménagement de la Bretagne et venir au pied des cités HLM,des entreprises,dans les gares, dans les ports,dans les foires agricoles,dans les aéroports plutôt que de se réunir dans des petites salles «entre personnes cooptées»,invisibles des habitants ?