14-18 : Les marins bretons, grands oubliés des commémorations

Dépêche publié le 3/11/18 9:16 dans Histoire de Bretagne par Philippe Argouarch pour ABP
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Le cuirassé SUFFREN disparu avec tout son équipage.

Pendant la Première Guerre mondiale, la marine de guerre française était principalement composée d'équipages bretons. Certains ont fait remarquer que très peu de commémorations avaient lieu au sujet de nombreuses tragédies qui se sont déroulées, souvent dans des mers lointaines, avec parfois des équipages entiers engloutis dans les flots comme lors du torpillage du cuirassé Suffren en 1916. Sur les télévisions "nationales", nous avons eu droit à des documentaires sur la guerre des chevaux ou sur la guerre des pigeons voyageurs, mais rien sur les milliers de marins disparus dans les profondeurs.

Le 18 mars 1915, le cuirassé Bouvet saute sur une mine dans les Dardanelles : seulement 75 survivants sur 700 membres de l'équipage. Le 27 avril 1915, le croiseur cuirassé français Léon Gambetta est torpillé par le sous-marin autrichien U-5. Il coule en quelques minutes, avec l'amiral Sénès qui se trouvait à son bord. 137 survivants sur un équipage de 821 hommes. Le 25 novembre 1916 le cuirassé Suffren, venant des Dardanelles, en route vers Lorient pour réparations, est torpillé au large du Portugal. Aucun survivant parmi les 648 membres de l'équipage. Le 19 mars 1917 c'est le torpillage du cuirassé Danton en mer Méditerranée avec 451 marins disparus.

Cette liste n'est pas exhaustive et ne relate que les principales tragédies.


Vos commentaires :
Jeudi 18 avril 2024
@Lhéritier jakez

A propos d’archives maritimes, je viens de découvrir – avec effroi – que les archives de la Marine (en Bretagne : Lorient, Brest), ouvertes au public et constituées de dossiers d’époque ne sont pas numérisées. Il n’est pas prévu qu’elles le soient (pas de budget). On frémit à l’idée que ces documents utiles à la mémoire des familles ou pour l’exploration/construction de la grande histoire soient à la merci d’un sinistre (incendie, autre…). Généalogiste, un travail dans l’urgence ?


@Dominig YVON

Chez nous aussi, alors que j'étais petit bonhomme, nous n'avions aucun jouet ressemblant à une arme... Les souvenirs de la guerre (la deuxième) et les traumatismes vécus par les adultes étaient trop récents. Nous les enfants qui étions saturés de récits, mais n'avions pas connu celà, nous fabriquions des jouets-armes avec des bouts de bois! Comme si décidément chaque génération devait tout réapprendre…avant - espérons-le - de faire un pas en avant…

A-contrario de vous cependant, j'ai fait mon service militaire. Avec avantage et inconvénient. Mais aujourd’hui, je pense que je ne confondrais pas la détonation d’une arme de guerre avec celle d’un pétard d’artifice. Un distinguo qui, dans certaines situations, peut être salvateur.

Martoloded pe soudarded ar brezelioù tremenet, war o lec’h emaomp o vevañ. Deomp-ni d’ober evit ma ne c’hoarvezo brezel ebet ken en dazont.

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