15e Festival Court Métrange à Rennes

Reportage publié le 22/10/18 0:00 dans Festivals par Agnieszka Misiura pour Agnieszka Misiura

Le 15e Festival Court Métrange , festival international du court-métrage insolite et fantastique vient de se terminer ce dimanche 21 octobre 2018. Cette fois le focus a été mis sur le cinéma de la peur à l'italienne. Un des plus grands maestros italiens du genre a été mis à l'honneur pendant cette édition: Dario Argento. Ses oeuvres «Suspiria» et «Les Frissons de l'angoisse» ont été projetées.

Pour la première fois, les séances ont eu lieu au cinéma Gaumont, les salles était pleines à craquer. La nouveauté de l'année : il y avait possibilité d'acheter ses billets sur internet.

Les jurys, sous la présidence du directeur belge Fabrice du Walz ont décidé de donner le premier prix Grand Prix Court Métrange à «The robbery» de Jim Cummings. C'est une histoire tragicomique. L'héroïne du film, Crystel, essaye de braquer un commerce de vins mais, ce jour-là, elle n'aurait jamais dû sortir de la maison. Elle perdra plus qu'elle ne gagnera dans ce super braquage.

Le Métrange France Télévision a été gagné par le film irlandais, un de plus intéressant de ce festival : «Wave» de Benjamin Cleary. Le héros de cette histoire est un homme qui a été agressé dans la rue. Il se réveille. après une longue période de coma. Son cerveau fonctionne correctement mais il parle une langue inconnue, bizarre. Il est examiné par les plus grands spécialistes en linguistique mais personne ne peut l'aider.

Il se sent isolé et solidaire. Il poste une vidéo sur internet pour trouver quelque qui peux le comprendre, ce qui ne donne rien au début mais plus tard...... il trouve des montagnes d'amis. Un très bon « feel good movie» avec un happy ending… même pour un film métrange !

Le Méliès d'Argent a été gagné par «Hybrids», de Romain Thirion, une aventure graphique dans laquelle le milieu aquatique s'est un peu trop adapté à la pollution de nos océans.

Le Métrange du public a été décerné au film « L'ora del Buio» de Domenico de Freudis. C'est l'histoire d'une femme emprisonnée, son isolement est vraiment triste.

Elle veut prendre contact avec quelqu'un qui peut lui apporter du secours.

Le Métrange lycéen ont eu deux films ex aequo: «100% pur porc» de Emilie Janin et «Belle à croquer» de Axel Coutière. «100% pur porc» est une tragicomédie moderne ou une employée va prendre sa revanche sur son patron d'une façon assez particulière. Osé et drôle.

Le Metrange collégiens : «Pop corn» de Milad Farajollahi dans lequel notre héros se fait harceler par un bol de maïs soufflé particulièrement agressif.

Bien d'autres films remarquables parmi lesquels: «La mort père et fils» de Winshluuss et Denis Walgenwitz où le chérubin tente de prendre le chemin opposé de son père... mais l'hérédité est là. Dans un genre plus revendicatif, «La forêt» dépeignait une visite touristique très spéciale: l'admiration de plantes vertes dans un monde bétonné dépourvu de plantes et d'animaux. Des comédies se sont aussi démarquées comme «La station» de Patrick Ridremont. «Balloon dating» de Cyrille Drevon, si on échange le «speed dating» par le «balloon dating» peut être trouvera-on le vrai amour et aura t'on l'air moins stupide avec une ballon sur la tête ? Un lien avec le classique a été retrouvé dans l'étrange Grains de Hervé Freiburger. Il faut se méfier des champs de mais car on peut y retrouver......

Enfin, dans les séances tardives nous avons pu profiter de l'ambiance oppressante de films comme «A doll distorted» de Niall Shukia où une femme souffre d'un éternel amour déçu et joui d'une poupée très spéciale, «La Mirilla» de Enrique Manzo Escamille où l'observation du voisinage par l'oculus peut se retourner contre vous. On peut encore citer, «Milk» de Santiago Menghini: mieux vaut éviter d'avoir soif la nuit dans cette maison.

Un festival qui a tenu toutes ses promesses.


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