Jellyfish prend tout au 29e Dinard Film Festival !

Reportage photos publié le 2/10/18 13:20 dans Festivals par Agnieszka Misiura pour Agnieszka Misiura
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Le jury longs-métrages de la 29e édition Dinard Film Festival . De g. à dr. : Rupert Grint, Katie Dickie, Emmanuelle Bercot, Thierry Lacaze, Monica Bellucci (présidente), Alex Lutz, Sabrina Ouazani, Ian Hart.
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L'équipe de Jellyfish au centre le réalisateur James Gardner et l'actrice principale Liv Hill.
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Le jury longs-métrages de la 29e édition Dinard Film Festival
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Rupert Grint avec ses fans.
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L'équipe de 'Eaten by lions' au 29e Dinard Film Festival.

Le 29e Dinard Film Festival vient de se terminer en beauté, dimanche 30 septembre avec le passage sur le tapis rouge d'un jury très prestigieux présidé par « la bella » Monica Bellucci.

Comme chaque année, ce fut l'occasion de voir la crème du cinéma britannique.

Dans le jury longs-métrages, nous avions également Alex Lutz qui vient de sortir son magnifique faux-documentaire « Guy », Emmanuelle Bercot actrice et réalisatrice, la jeune promesse du cinéma français Sabrina Ouazani et enfin Thierry Lacaze directeur de Studiocanal.

Du coté britannique nous retrouvions l'excellente Katie Dickie à qui le festival a rendu hommage récemment, Rupert Grint, un fantastique jeune acteur connu pour son rôle dans « Harry Potter », de plus très ouvert avec ses fans sur le tapis rouge. Enfin, Ian Hart qui a été honoré par le festival cet année.

Le succès était encore au rendez-vous. Les salles étaient remplies 15 min avant le commencement des films, il était difficile de rentrer. Cette année l'organisateur a décidé de vendre moins de passes pour ne pas décevoir les spectateurs en retard et pour qu'ils aient un meilleur confort pour regarder les films.

D'après le directeur artistique Hussam Hindi «Le succès de ce festival est incroyable ; il y a 29 ans, le cinéma britannique était considéré comme mort. C'est le genre de cinéma qui est capable de bousculer nos émotions, nos choix, il a la capacité de faire oublier nos petits problèmes.Le cinéma britannique est un miroir de la société souvent plus cru que le cinéma français. Ce festival nous permet de voir des films noirs, dérangeants...»

Le film vainqueur de cette édition, développé ci-après, dérangeait, donnait des frissons, voire pour certains membres du public, les larmes aux yeux. Il a nettement remporté la compétition en gagnant quatre des six prix destinés aux longs métrages. Il a en effet gagné «l'Hitchcock d'or» , «l'Hitchcock du meilleur scénario», le «Prix d'Interprétation pour Liv Hill» et l' «Hitchcock de la Critique».

Jellyfish

Ce premier long métrage de James Gardner est une énorme réussite. La mise en scène est subtilement posée. Il est difficile de croire que c'était un première rôle pour Liv Hill. Le cinéma britannique a souvent porté l'attention sur des problèmes sociaux. Le parcours de l'héroïne est vraiment compliqué car elle doit travailler à l'âge de 15 ans pour nourrir ses frères et soeurs, leur mère dépressive est incapable de subvenir aux besoin de ses enfants.

La mère rate ses rendez-vous pour déclarer ses ressources, l'État ne lui verse plus ses allocation et la famille risque de perdre sa maison. Sarah avec son petit travail et « des extra avec des hommes » reste dans l'impasse.

Sa seule échappatoire dans ce drame est une escapade au théâtre pour oublier ses problèmes, dans un spectacle comique préparé par l'école.

«Hitchcock du Public» a gagné

Old Boys, réalisé par Toby Mac Donald. C'est l'histoire d'amour, à la fois drôle et émouvante, du « premier de la classe » d'un pensionnat de garçons anglais. Celui-ci tombe amoureux d'une Française récemment installée car fille du nouveau professeur. Le problème est que cette fille a plutôt remarqué le sportif, un peu nigaud mais plus populaire du groupe, appelé par dérision « le poète ». Pour mettre fin aux railleries de ses camarades, le « premier » propose au « sportif » de l'aider à conquérir la jeune femme (moyennant sa tranquillité) en écrivant à sa place des lettres ou vidéos...

Il y avait aussi en compétition une très intéressante histoire d'Oscar Wilde : « Happy Prince » réalisé par Ruper Everett.

Le festival a rendu hommage à une Britannique qui détient le record Guinness en nombre d'oeuvres vendues, presque 4 milliards. Cette personne est bien sûr Agatha Christie. Nous avons pu voir en avant-première « Crooked House »  réalisé par Gilles Paquet-Brenner d'après un de ses livres.

Comme souvent dans son oeuvre, il y a tout d'abord un mort puis plusieurs personnes soupçonnées.

La victime est un milliardaire, la famille pense que son décès est dû à une surdose d'insuline préparée par sa dernière et jeune femme mais tout le monde se trompe.... Et chacun devient suspect malgré certaines affinées entre le détective et une membre de la famille.

Le réalisateur filme avec attention ses actrices. Par exemple la scène de danse devant le miroir est retranscrite à l'écran de façon très subtile.

Le festival du film britannique aborde bien sûr les sujets les plus bouleversants en Grande-Bretagne :

Brexit

Le festival donne la parole à la nation dans les courts métrages comme:

« Time to live », « The end », « Burn », « The Pines », « Go home  », « Permanent Sunshine », « Just un t-shirt » , « Your ma's a hard brexit ».

Le festival a présenté comme d'habitude des films émouvants, comme une avant-première « Scarborough » qui montre les relations intimes des lycéens avec leurs professeurs.

Enfin, en avant-première nous avons pu regarder le film « Lucid »

C'est l'histoire de la recherche d'un amour : un jeune homme solitaire est « coaché » par son voisin pour imaginer la relation avec la femme de ses fantasmes grâce à la pratique d'un rêve lucide.

Ce magnifique et subtil film est signé par un réalisateur... aveugle, Adam Morse.

Il a filmé tellement bien que les producteurs et investisseurs n'ont pas eu conscience de son handicape au début du tournage.


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