Nantes-Atlantique devient un aéroport international intercontinental
Par un décret du gouvernement signé par le Premier ministre, la ministre des Transports et le ministre de l'Environnement, paru au Journal Officiel du 5 octobre 2018 , l'aéroport de Nantes-Atlantique est reclassé en classe A. C'est-à-dire qu'il a le droit de planifier des vols de plus de 3000 kilomètres, dits vols longs courriers. Donc aucun problème théoriquement pour relier la capitale historique de la Bretagne à Pékin, Los Angeles et San Francisco des villes qui sont à moins de 9000 km (à vol d'oiseau). Sydney, par contre, est bien plus loin mais l'A350-900 vient d'entrer en service et peut voler non-stop sur 18 000 km pendant 20 heures.
Beaucoup de questions restent en suspens. Que diront les riverains ? Les vols les plus bruyants (classés chapitres 2 et 3) restent interdits entre 23 heures et 6 heures du matin comme confirmé par un décret du 12 septembre dernier paru aussi au JO.
Quels seront les aménagements ? Pour rappel Nantes-Atlantique n'a qu'une seule piste et elle ne fait que 2900 mètres sur 45 m de large. Elle devra être étendue à 3400 mètres pour recevoir certains gros porteurs et pour assurer une bonne marge de sécurité. La largeur actuelle est insuffisante car 60m est devenu le standard aujourd'hui. Un A380 a une envergure de 80m. Le vrai problème de cette piste ce sont ses fondations insuffisantes. La piste a des dénivellements de trois mètres, elle n'est plus plate et est non-conforme aux standards en cours. Le terminal devra aussi être refait. Beaucoup grincent des dents en se disant : "Puisqu'on devait en arriver là, il aurait sans doute été plus avisé de construire Notre-Dame-des-Landes".
■