Au sein du système France marqué par l'hypercentralisation et la démocratie par le haut, il est temps de s'interroger sur le rôle de nos grands élus locaux.
Le dernier festival interceltique de Lorient a eu le grand mérite de nous confronter à la situation des Gallois, et de mieux souligner l'indigence budgétaire, culturelle, linguistique et démocratique dans laquelle sont maintenus les Bretons.
« La décentralisation » n'est qu'un voile protecteur de la domination globale exercée par Paris, dans tous les domaines, puisqu'il est entendu que les Bretons ne décident de rien de ce qui leur importe vraiment et que leur langue est en train de mourir, faute de véritable politique publique.
Alors, à quoi servent nos élus Bretons, au sein d'un tel système, sinon à donner leur caution démocratique à cette curieuse démocratie française qui ramène toutes les décisions à Paris, en quelques mains ?
C'est là que se situe la force du jacobinisme, dans sa capacité à recruter des élites locales dont la mission centrale consiste à conforter le système dominateur.
A la lecture du rapport établi par nos conseillers régionaux B4 à leur Président, dans le cadre de la réforme du droit à la différenciation, j'ai été abasourdi par le manque d'ambition. Si ce rapport souligne à juste titre que le droit à la différenciation en France ne fonctionne pas, en raison des réticences de l'administration, c'est au sein de ce même cadre étouffant que nos élus persistent à se situer, avec des propositions …très secondaires.
Or au sein de ce cadre-là, la Bretagne n'a aucun avenir. Qui peut sérieusement prétendre que nous allons sauver la langue bretonne avec l'éducation nationale qui n'en a que faire et mène une politique alibi en la matière ?
C'est là que se situe la responsabilité historique de nos élus. Car celui qui n'est pas en mesure de questionner le système qui l'étouffe, en fait partie et lui apporte sa légitimité, jour après jour. Alors à quoi servent-ils, nos grands élus ? A relayer ce qui vient du bas -la volonté d'émancipation économique et culturelle des Bretons- ou à relayer ce qui vient du haut, en confortant le système dont ils tirent profit, au mépris de leurs électeurs ?
C'est ce que j'ai voulu exprimer en aout dernier à l'espace parole du FIL (voir video).
Si nos élus se montrent incapables d'exiger avec force la dévolution de pouvoirs qui seule nous donnera les leviers pour relancer notre économie et sauver nos langues, ils engagent leur responsabilité historique vis-à-vis du peuple breton mais plus encore, devant l'humanité.
Nos élus sont condamnés à résister au système, pour ne plus en être le rouage.
Nous sommes à un moment clé de notre histoire collective.
Tout est possible. Pour changer de système, il suffit d'avoir des représentants capables de lui dire non et d'exiger du Pouvoir le respect de nos droits et de nos intérêts fondamentaux. Ils ne sont pas dépourvus de moyens. Il leur est même possible de démissionner en bloc ! A partir de ce moment-là, tout devient possible.
En sont-ils seulement capables ?
Vidéo da Fanny Chauvin gant TV Bro Kemperle
Yvon OLLIVIER
Auteur, juriste.
■Le problème c'est que cette conscience minimum commune n'existe pas et pour s'en convaincre il suffit juste de regarder le Mouvement Breton logiquement plus sensibilise à la question que le reste de la société bretonne.
Le monde culturel (bagadou / cercles) que font-il pour l'enseignement... l'enseignement que font-il pour la connaissance des traditions et de l'histoire... et nos politiques bretons (non jacobins) ceux qui appelle à la démocratie et ne conçoivent la diversité que d'une couleur dominante..
Vous même dans le débat vous utiliser le mot ''région'' et ''particularité''... je comprends qu'il vaut mieux dans ce cas ne pas enseigner l'histoire à nos enfants comme le font de manière assumé nos professeurs... (je rappelle que cet enseignement n'est pas interdit)
Car la première leçon d'histoire bretonne dément totalement ces 2 mots, ce qui n'est pas un secret... ce qu'un gamin de CM2 ou 6ème ne mettra pas longtemps à comprendre...
Donc nous n'osons pas le minimum commun de conscience collective et nous sommes souvent les meilleurs alliés du système jacobin...
Au vu de ce constat, on peut difficilement reporter la faute sur les élus...
En République Française, les élus n'ont qu'une seule fonction : ils sont chargé de faire avaler aux populations les décisions de l'état... (pour mémoire, la démocratie c'est l'inverse...)
Pour illustrer le propos, voir ce qui se passe en terme de regroupement de communes : Le financement des communes est à la baisse par décision parisienne, les préfets annoncent aux différents Maires que s'ils se regroupent ils auront une rallonge, les Maires annoncent à la population une ''dynamique d'avenir'', les citoyens refusent et demandent un référendum, les Maires refusent le référendum et organise des réunions pédagogiques où les mots ''avenir, modernité, développement'' seront prononcés pour parvenir à une conclusion déjà prévue...
Si les citoyens s'énervent (risque de violence) le projet peu échouer, en cas contraire le projet est décidé par les conseils municipaux (majorité et opposition... étrangement tout le monde est d'accord...)
L'avenir d'un élu est aujourd'hui largement associé à sa capacité à faire rentrer l'argent dans le budget donc à collaborer de tout son poids aux décisions étatiques... la démocratie tout le monde s'en fiche... la Bretagne et notre identité également...
Ne vous trompez pas, je vous soutiens totalement...
Vous avez l'immense mérite d'être l'une des rares personnes à poser le débat là ou il doit l'être...
Le problème en Bretagne, c'est que l'avancée de ce débat est encore au temps de la vapeur là où ailleurs en Europe les autres citoyens vivent avec le TGV...
Pour moi, le début de la solution est la prise de conscience que la République (au sens idéologique qu'on nous impose) est un système hautement néfaste...
En conclusion : la femme qui est votre interlocuteur a dit : ''il est vrai que nous sommes dans une République une et indivisible...'' Il serait intéressant d'analyser sa capacité à affirmer naturellement cette phrase, une phrase dont la justesse d'un point de vu humaniste serait à analyser...
Personnellement, je ne peux m'empêcher de penser à la théorie de la ''banalité du mal''...
Affirmer une banalité convenue n'est pas un mal... et pourtant que de mal ont été fait récemment en Europe et dans les colonies au titre de cette banalité...
Le problème est moins l'état jacobin et nos élus que ce que nous mêmes acceptons au nom de la banalité...
Ne sommes-nous pas passés depuis longtemps à une autre étape, un autre stade que ce type de débat que j'entends depuis des lustres et qui me semble au final nous rend tous très stériles et impuissants ?? On se contorsionne, se dilue, s'«euphémise», pour être acceptable devant nos puissants détracteurs. Et nous amène plus ou moins malgré nous à renier des idéaux ?
L'idée est-elle encore de réformer la France ? N''y a t-il pas d'emblée un aveuglement, une stratégie de l'autruche qui consiste à ne pas vouloir voir l'essentiel qui est que nos histoires bretonnes sont totalement incompatibles avec la France ?? On dirait que personne ne veut tirer la moindre conclusion rationnelle, objective et de laisser l'indépendantisme qu'à des marginaux, des uluberlus ou des collectionneurs d'antiquités ? L'indépendantisme politique est le cheminement logique de survie de tous les peuples dans la monde, et nous, nous sommes visiblement réduits au syndrome de Stockholm ? Même pas un peu de Viagra en perspective ?
Qu'y a t-il de sérieux à confier son destin pieds et poings liés à des rouleaux compresseurs ? En quoi la Nation serait-elle un vilain gros mot également (j'ai l'impression que c'est devenu un gros mot en Bretagne !! Il n'y a pas que la France dans le monde et heureusement !)
Croyez-vous qu'une Langue, une Culture dans le monde ait pu exister si un jour il n'y avait pas eu un Etat, une Nation la représentant ?? Et qu'elle pourrait perdurer des siècles sans ? De ce simple constat historique tout bête, nous esquivons, attendons que la France, ou même plus surréaliste encore, l'Union européenne nous donne, ce que nous n'exigeons nullement avec virulence. A force de ne pas prononcer des mots comme Peuple breton, Bretagne comme Etat (membre ou non de l'UE), de Nation bretonne nous tournons définitivement le dos à tout !
Ne sommes-nous pas passés depuis longtemps à une autre étape, un autre stade que ce type de débat que j'entends depuis des lustres et qui me semble au final nous rend tous très stériles et impuissants ?? On se contorsionne, se dilue, s'«euphémise», pour être acceptable devant nos puissants détracteurs. Et nous amène plus ou moins malgré nous à renier des idéaux ?
L'idée est-elle encore de réformer la France ? N''y a t-il pas d'emblée un aveuglement, une stratégie de l'autruche qui consiste à ne pas vouloir voir l'essentiel qui est que nos histoires bretonnes sont totalement incompatibles avec la France ?? On dirait que personne ne veut tirer la moindre conclusion rationnelle, objective et de laisser l'indépendantisme qu'à des marginaux, des uluberlus ou des collectionneurs d'antiquités ? L'indépendantisme politique est le cheminement logique de survie de tous les peuples dans la monde, et nous, nous sommes visiblement réduits au syndrome de Stockholm ? Même pas un peu de Viagra en perspective ?
Qu'y a t-il de sérieux à confier son destin pieds et poings liés à des rouleaux compresseurs ? En quoi la Nation serait-elle un vilain gros mot également (j'ai l'impression que c'est devenu un gros mot en Bretagne !! Il n'y a pas que la France dans le monde et heureusement !)
Croyez-vous qu'une Langue, une Culture dans le monde ait pu exister si un jour il n'y avait pas eu un Etat, une Nation la représentant ?? Et qu'elle pourrait perdurer des siècles sans ? De ce simple constat historique tout bête, nous esquivons, attendons que la France, ou même plus surréaliste encore, l'Union européenne nous donne, ce que nous n'exigeons nullement avec virulence. A force de ne pas prononcer des mots comme Peuple breton, Bretagne comme Etat (membre ou non de l'UE), de Nation bretonne nous tournons définitivement le dos à tout !
Les Bretons écoutent leurs grands élus, alors que pour avoir un poste élevé, il leur a fallu être adoubé par un parti hexagonal , et donc renoncer à toutes formes d'ambitions Bretonnes. Ils suivent des élus qui les ont donc trahi dès le départ, mais qui grâce à leur trahison ,ont accès aux médias pour répandre la bonne parole jacobine....Et le tour est joué.....
Ils en viennent même à élire des personnages , qui finiront peut-être au perchoir de l'assemblée, et pourtant sauvé par la prescription dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne.....
Mais comme partout la confiance reste sur les élus locaux : maires conseillers municipaux... au détriment des élus des partis hexagonaux qui ne suscitent que méfiance, sauf pour les bénéficiaires de ce système.....
La démocratie ne se porte pas si bien de nos jours.....
Vous dites que les Bretons sont à la fois sujet et rebelle, sans doute parce qu'ils ont dans la tête deux cultures , dont l'une veut tuer l'autre. Il devrait, pour se simplifier la vie, choisir.....
J'ai choisi je ne suis plus que Breton.....
Bevet Breizh
Rappel Diwan a été lançé en 1976 sans appuis d'élus hexagonaux ,avec la volonté de quelques militants.
Produit en Bretagne ,qui est une puissance bretonne,doit aussi aller sur d'autres objectifs économiques et financiers.
Des structures financières bretonnes sont a créer:banque,assurances.
Créer un système de «Sécurité sociale universelle bretonne» en s'inspirant du système alsacien;c'est faisable.
Qui empêcherait cela?
Construire un office breton des sports -autonome.
Cela peut se faire sans autorisations des fédérations françaises.
Monter des championnats,tournois avec des compétitions inter celtiques,inter peuples..
Pour 2020 :qu'un maximum de candidats militants bretons se présente aux élections municipales.
La prise de pouvoir commence là.
Pour la sensibilisation à l'histoire de la Bretagne:
Remettre dans les les concours -danses,musiques,chants-des notes sur la connaissance de l'histoire,de la géographie de la Bretagne.
Organiser des séances en les proposant aux groupes bretons:Une heure par mois ou plus.
Les fédérations culturelles devraient organiser cela,en allant au devant des groupes.
Le reste n'est que littérature.
Merci de reprendre mon commentaire.
En fait, pour moi le ''minimum de conscience collective'' est la base minimum sur laquelle nous sommes tous d'accord pour avancer... et comme je le dis, ce minimum n'existe pas...
Pour moi, ce qui vous évoquez en parlant de l’Enseignement National c'est ce que je reliais à la «normalité du mal» en évoquant la jeune femme qui interview Yvon Ollivier et qui d'ailleurs pointait l'Ecole de la République comme la base de sa réflexion qui l'amenait à adhérer à une phase banale célèbre ô combien «anti-démocratique»....
Le problème pour moi, il est bien là...
Posons-nous la question du pourquoi Diwan et les Ecoles Bilingues l’enseignement pas l'histoire de Bretagne alors même que ce n'est pas interdit....!
Posons-nous la question de pourquoi le milieu culturel s'oppose au milieu politique (la politique, c'est à la base la participation des citoyens à la cité...)
Posons-nous la question, pourquoi seule la gauche à le droit de citer dans le mouvement breton tout en se réclament de valeurs démocratiques....
Le ''minimum de conscience collective'' n'existe pas et la ''normalité du mal'' se porte bien....
La jeune femme n'est certainement pas une fanatique mais elle véhicule de manière naturelle des idées profondément anti-démocratiques/totalitaires sans que cela ne choque personne ni ne suscite chez elle le moindre questionnement...
La Bretagne est en train de disparaître par la normalité des Bretons... une normalité qu'une majorité de nos concitoyens européens considèrent hautement anormal...
J'espère avoir été démonstratif dans ma compréhension...
(Si pas assez clair : Sur un exemple français, il y 3/4 ans Sarkozy évoquait la supériorité des valeurs de la République sur la Démocratie et que si la République devait disparaître au profit de la Démocratie, pour lui c'était NON.... les milliers de personnes présentes à la porte de Versailles ont toutes applaudit.... un argumentaire qu'à mon sens n'aurait pas renié un moustachu des années 30/40... et ni à gauche ni dans les médias il n'a a eu le moindre commentaire...) La normalité du mal....
Pour moi, le minimum serait la remise en question de la République (au sens idéologique français) du fait de sa nature génétiquement anti-démocratique et anti-humaniste (cette nature que saluait clairement Sarkozy et par normalité cette jeune femme...)
Je trouve cela un peu caricatural et laisse également supposer que tout se joue uniquement lors des élections françaises ce qui n'est pas le cas. Déjà les élections française se déroulent dans des cadres qui omettent systématiquement la Bretagne en tant que telle quasiment.
Surtout, encore faudrait-il que les Partis bretons qui se représentent aient un message lisible...excusez moi mais je ne sais toujours pas ce que souhaite réellement l'UDB, Breizh Europa, Parti breton and co
Un truc comme «une Bretagne dans l'UE et une France fédérale» ben ça n'a ni queue ni tête, tout et son contraire en fait. Surtout quand on appelle à voter PS, Macron and co ensuite
Des personnes qui changent de fusil d'épaule pour un poste, on en voit que trop !!
Quels droits fondamentaux reconnus par les droits européen et international - mais pas par le droit français ! - font défaut à la Bretagne ? Nous le savons tous, mais je crois qu'on peut récapituler a minima les manques incontournables suivants :
1- Sa reconnaissance en tant qu'entité spécifique : nation, nationalité, peuple, communauté historique, que sais-je, intégrant évidemment la restauration de son périmètre historique.
2 - La présence d’une véritable instance politique régionale de gestion et de gouvernement, un Parlement digne de ce nom, le national-jacobinisme républicain maintenant sciemment le Conseil Régional actuel dans son état embryonnaire, afin de garder toutes les cartes en main dans la plupart des domaines : économique, social, culturel (langues, Histoire, patrimoine etc...)
3- L’existence d’un financement cohérent fondé sur l'imposition des Bretons dont le produit ne doit plus partir en masse vers le pouvoir central pour être redistribué selon le bon vouloir de celui-ci, mais rester à la Région pour gérer ses affaires internes, tout en réservant un volet de l'ordre de 8 à 10% pour participation aux fonctions régaliennes réservées à l'Etat Central ( Défense, Diplomatie etc...).
Cela s'appelle « l’autonomie fiscale et financière de la Région », laquelle passe ainsi d'une position passive d'assistée à un rôle responsable et actif.
On peut légitimement en vouloir plus ( reste seulement à savoir comment on fait ) mais déjà avec ceci, nous avons las armes pour préserver notre patrimoine, notre avenir et notre développement, ce qui n’est pas le cas, je crois, de ceux qui en veulent moins.
Or, qui défend ces indispensables avancées ?
Malgré leurs paroles mielleuses pour appâter le poisson à chaque élection : pas les grands partis hexagonaux en tout cas !
Nos parlementaires favorables à la « Monarchie républicaine » qui nous nie, en raison de la crise algérienne qui la fit naître, ceux qui auraient accepté de la changer par la suite, mais aussi les opposants les plus véhéments qui vouaient la 5ème République aux gémonies, tous s’y sont finalement trouvés si bien une fois au pouvoir qu’ils n’ont en rien changé sa logique autoritaire et verticale !
Et ceci alors même qu’il existe à notre porte d’autres formes de républiques - notamment de type fédéral - qui auraient pu marquer une étape vers l’évolution démocratique nécessaire.
Sans oublier que ces grands partis national-jacobins offrent des perspectives de carrière tels que la tentation reste forte d’y adhérer, même si « on ne peut être à la fois archevêque et prophète », comme dit le proverbe anglais …
Les micro-partis bretonnistes ?
Ils essaient justement de tenir leur rôle de prophètes dans les niches abandonnées par les plus gros appétits. Mais déjà qu’ils fonctionnent sur le principe du bénévolat ( peu attractif pour qui veut avant tout s’inscrire dans une zone de confort ) sans un regroupement de leurs forces sous une forme ou une autre et sur la base d’une plateforme minimum commune, ils resteront dans l’esprit des gens les prédicateurs nostalgiques d’un passé qui s’enfuit inexorablement, alors que les grands partis nationaux, riches de la manne publique et résonnant de tous les tambours médiatiques, offrent seuls à leurs yeux un avenir économique et social possible et enviable.
Pourtant, si nos petits prophètes esseulés se décidaient un jour à lâcher les pancartes revendicatives pour entrer dans l'action raisonnée, cela pourrait aller vite : l’exemple corse n'est pas une fiction !
Reste qu’évidemment c’est nous qui, par nos votes, décidons en fin de compte. Mais comme le nationalisme jacobin français continue à faire croire aux Bretons que leur identité politique est exclusivement française, il y a encore du travail, alors même que le temps presse …
Vous avez raison, il faut énumérer clairement les objectifs premiers de manière à ce que chaque citoyen breton les connaisse, qu'il adhère ou pas...
Par contre, je ne crois pas vraiment à un parti politique unifié... déjà parce que la gauche qui se prétend démocratique à un vrai problème de xénophobie démocratique envers tout ce qui n'est pas certifié/tatoué de Gauche... (un style qui ne profite qu'à l'oligarchie).
Par contre, je pense que les citoyens bretons (à commencer par les militants) pourraient imposer aux partis politiques la constitution d'une «coalition»... ce qui n'est rien d'autre que la forme la plus courante de gouvernance en Europe (on est Européen et Démocrate ou pas... mieux que le discours, la pratique)
Cette coalition constituerait un programme autour des valeurs et objectifs politiques communs auxquels viendront se rajouter les objectifs partisans en fonction du nombre obtenus d'électeurs...
C'est à dire que si la gauche veut intégrer au programme la porte grande ouverte aux migrants, il y a peu de chance qu'elle dispose du nombre de voix permettant de trouver un consensus sur le sujet. (j'évoque ce sujet d'autant qu'en Europe, la gauche commence à revoir ses positions sur la question...)
Mais si elle veut mettre au programme un projet de Mutuelle pour une sécurité sociale bretonne, il est possible qu'avec un minimum de voix elle obtienne ce consensus...
Idem pour la droite sur d'autres sujets...
L'ensemble du programme étant soumis aux votes des militants pour acceptation.
Ainsi, les citoyens bretons pourront :
voter pour 1 seule entité politique,
identifier le tronc commun,
identifier les compléments partisans...
élaguer les idées extrêmes/extrémistes.
L'avantage, c'est qu'à tous les coups la Bretagne gagne...
L'inconvénient tout relatif, c'est que ceux qui mettent leur intérêt partisan avant l'intérêt des citoyens seront immédiatement identifié...
Et comme je le redis, ce n'est là qu'une pratique courante en Europe... qu'on ne viennent pas dire que les Bretons sont en écart des Européens (sous entendu : finalement quand les jacobins décident pour nous c'est pas plus mal...)
Donc à voir si les Bretons actuels sont plus portés sur la Démocratie ou sur le Totalitarisme... (pour l'instant, j'avoue avoir un doute...)
Bonjour,
Je crois malgré tout que nous disons à peu près la même chose.
Je parle plus haut non d'un «parti unifié» que je sais à la fois peu réaliste et peu souhaitable, mais «d'un regroupement de leurs forces sous une forme ou une autre et sur la base d'une plateforme minimum commune» .
Votre choix du mot et du concept «coalition» me va donc très bien.
Dans de nombreux mouvements d'émancipation, les politiques se coalisaient en «fronts», ce qui revient à peu près à la même chose. Cette coalition peut d'ailleurs tout-à-fait garder une grande souplesse, à condition de ne pas
déroger aux quelques engagements de fond clairement définis et approuvés (en positif comme en négatif car il ne peut être question d'agir dans un cadre ou des buts non démocratiques, étant donné que ce que nous voulons, c'est justement plus de démocratie ).
Pour le reste je ne tiens pas trop à entrer dans le détail des stratégies politiques car d'une part je ne suis pas le plus qualifié pour en parler et surtout c'est à nos petits partis d'envisager leur avenir et celui de la Bretagne : peuvent-ils rester disséminés et pratiquer à l'occasion la politique du strapontin auprès des grands partis jacobins comme certains actuellement, ou, tout en gardant leur personnalité, faire front commun à l'occasion des élections autour mettons des trois points que je présente plus haut comme essentiels, mais qui ne constituent bien entendu qu'un synopsis à travailler.
Pour les différences gauche/droite ou autres, ils ne manqueront pas de retrouver toute leur virulence «une fois obtenue l'émancipation de notre Bretagne» et cette fois avec capacité d'influer sur le réel, mais si on commence par là, comme c'est le cas depuis trop longtemps et jusqu'aujourd'hui, on peut déjà être assuré de l'échec de tous.
et l'été, les souris dansent en Bretagne (vive le folklore des ploucs, de ceux qui ne sont riens, et des sans dents ) et lorsque la bise climatique sera venue ?
Le Peuple est dans la rue, et prend sa souveraineté en main,
les Catalans (qui connaissent l'histoire de leur nation) descendent à plus d'un million dans les rues de Catalogne pour soutenir leurs élus et leur nation : la Catalogne et son parlement, la généralitat de catalogne contre la monarchie franquiste et l'Europe de Bruxelles (qui est dans les choux des mondialistes lobbies, le parlement européen ne servant que de faire valoir aux peuples, le pouvoir étant dans les mains des commissaires, les nations du grand Est ne voulant pas se faire hara-kiri de leurs prérogatives souveraines )
Paris sera toujours Paris, alors laissons la France, à Paris !
Gwir eo!
Nous sommes d'accord...
Pour développer un peu plus en avant ma réflexion, je me permet de citer un exemple : Diwan...!
Diwan s'est construit avec succès en affrontant de face le système jacobin et en identifiant clairement un objectif et des valeurs... Du coup, toute la Bretagne a adhéré au projet et l'impossible est devenu une réalité..
Mais Diwan à l'image du mouvement breton s'est gauchisé... Elle a fait ami ami avec les socialistes français ô combien jacobin au nom de l'idée de ''gauche'' (?)... et aujourd'hui mettre ses enfants à Diwan relève de moins en moins d'un projet d'enseignement au service des générations futures mais d'un projet d'alternatif issu du présent des parents...
Le résultat : le recrutement est en baisse, les appels aux secours sonnent quelques peu dans le désert... les artistes, les partis politiques bretons, les associations, le monde culturel et encore plus économique reste distant bien que nombre entre eux partage cette même appétence de ''gauche''...
(faut dire qu'en parallèle pour ne pas embêter les amis jacobins de gauche, Diwan a appris à devenir sage...)
Et pourtant, Diwan est une école d'une rare qualité qui apporte énormément aux enfants... à ne pas en douter un projet d'avenir très hautement fédérateur...
On le voit bien : l'erreur est de mettre la petite politique et l'idéologie avant le projet commun... Or un projet commun ce n'est pas certaines personnes autorisés qui décident pour les autres, mais un projet qui du sens pour tous...
Dans une coalition, il n'y a pas de ''fa'', d' ''anti-fa'', de ''gôchiste'', de ''salaud de libéraux'' ou de ''curés'', il y a seulement des gens qui travaillent ensemble dans le respect d'un mandat obtenu par le peuple...
=> La guerre des partis c'est la défense de l'oligarchie, la coalition des idées c'est la défense de la démocratie.
Aujourd'hui, difficile de percevoir le Mouvement Breton comme au service de la démocratie... quelque soit son imaginaire sur le sujet...
A galon vat,
Vous avez le droit d'avoir votre avis sur Diwan mais une fois que vous avez dit que vous êtes ''anti-Diwan'' vous nous proposez quoi? ...Que chacun apprennent le Breton et le Gallo par soit-même....??!!!
Super réflexion en effet!!!... : On peut apprendre par soit-même... le Breton, le Gallo, mais aussi le Français, l'Anglais, les Mathématiques, la Mécanique, la Physique, la Médecine.... pas besoin d'avoir d'école pour cela...!
=>Vous devriez proposer votre idée aux Français, il semble qu'ils aient une difficulté avec l'enseignement de leur langue dont le niveau serait dramatiquement en train de baisser...!
«...ils sont plus fainéants que dans les écoles dites républicaines, à mon sens....» Bravo encore!!!
Je ne me permettrais pas une remarque sur les professeurs de telle ou telle école... mais je sais qu'il faut un minimum de conviction pour être profs à Diwan... (même si la chose peut être variable selon les individus...)
Mais l'école Républicaine que vous citez en exemple, n'est-ce pas celle qui a détruit la langue et l'identité bretonne pour faire de nous des civilisés??? Celle dont le reportage ''Mourir pour la Patrie'' de la chaîne «Public Sénat» affirmait ceci : ''l'école publique, dès sa création, a préparé les jeunes Français à devenir de bons citoyens et de futurs soldats''...
Voir le site
Pour être factuel : si l'on devrait évaluer l'enseignement du breton à l'école Républicaine et à Diwan, voir évaluer l'enseignement tout simplement... nul doute qu'il aurait matière à réflexion...
A chacun ses valeurs.... personnellement, j'aimerai que nos professeurs de Bretagne se posent la question d'enseigner dans une école qui a été créé sur cette base idéologique... et que leur talent serait certainement mieux valorisé dans une future «École Publique de Bretagne» qui serait fondé sur des valeurs communes aux Bretons et à l'image de ce que l'on peut voir partout ailleurs en Europe...
(Maintenant, on peut dire que Public Sénat est une chaîne indigne... car comme le dit la légende : ''l'école publique a été créée pour apporter la connaissance aux plus faibles....'')
Maintenant, qu'il y ait des choses à dire sur Diwan, je suis le premier à vouloir briser le ''mythe'' pour que les Bretons regardent la réalité (suffit de lire mes différents posts sur le sujet)...
Et là je vous rejoints, car il existe un vrai problème au sein du Mouvement Breton actuel et ce problème a un impact sur Diwan... au point de menacer la survie de cette école...
Mais malgré ce que l'on peut reprocher à Diwan... Il est une réalité que cette école APPORTE ÉNORMÉMENT aux enfants... et qu'actuellement en Bretagne, il est difficile de trouver une autre école apportant aux enfants un bénéfice d'épanouissement à un tel niveau (encore plus vrai si l'on compare à la France...)
Donc mon propos invitait à réfléchir au projet normalement fédérateur d'une «École Publique de Bretagne» qui ne serait redevable qu'envers les citoyens bretons....
Et contrairement à votre approche, je considère que Diwan est mieux positionné pour jeter les bases de cette future «École Publique de Bretagne» que de dupliquer l’École de la République...
A galon,
(PS: ''Ai'ta'' est une organisation, vous ne pouvez pas conclure en utilisant ce mot comme une signature qui laisserait à penser que vous vous exprimez en son nom...)