Alexandre Armel, responsable Viande de la Coordination rurale, a rencontré Stéphane Travert, ministre de l’agriculture, à l’occasion de son déplacement dans l’Allier et la Creuse. Le but de ce déplacement était d’aborder les engagements du gouvernement en matière de bien-être animal. Avant d’aborder les visites d’un abattoir, d’un élevage et de deux coopératives.
Cette rencontre a été l’occasion d’échanger sur de nombreux sujets qui concernent particulièrement l’élevage.
Un échange vif entre le responsable Viande de la CR et le ministre
Outre la question des zones intermédiaires, de la sécheresse et de la question de l’eau, partagées par tous les syndicats, Alexandre Armel a particulièrement insisté sur le manque de résultat des États généraux de l’alimentation. Il a regretté que le gouvernement ait voulue opposer les agriculteurs en voulant uniquement mettre en avant l’agriculture biologique et la prétendue montée en gamme. Le bio, de même que le conventionnel ou les signes de qualités, n’ont de sens que dans la mesure où la production répond à une demande. Généraliser certains systèmes n’aurait pour seul effet que de diminuer les prix pour les agriculteurs.
Le responsable de la section Viande a également pointé l’échec des plans de filière, bloqués par l’aval. Sur ce sujet, le ministre n’a pu apporter aucune garantie que les coûts de productions seront bien pris en compte dans la définition des prix.
Alexandre Armel a en revanche obtenu l’engagement de Stéphane Travert de s’attaquer à la présence des association antispécistes dans les écoles.
Cette rencontre a également été l’occasion d’interpeller le ministre quant au fait qu’il n’a jamais daigné répondre à la sollicitation de la CR concernant les problèmes de fertilité du cheptel et les éventuelles pertes d’aides bovins allaitants pour les éleveurs. La Coordination avait demandé en particulier la possibilité d’abaisser à 0,6 le ratio de productivité qui conditionne l’accès aux aides. Hervé Durand, directeur général adjoint des performances économiques, a répondu que les services du ministre sont en train d’étudier le phénomène. Étant donné que les problèmes de fertilité sont inégalement répartis sur le territoire, baisser le ratio de productivité risquerait d’augmenter considérablement le nombre de vaches éligibles, et ainsi de baisser les montants unitaires. Face à la complexité du problème, le ministre a indiqué qu’une décision serait prise ultérieurement. La CR espère que la vitesse légendaire de l’administration ne pénalisera pas une nouvelle fois les éleveurs!
Enfin, il a interpellé le ministre sur le CETA, en demandant de rendre publique la date de ratification du traité par les par parlementaires. Stéphane Travert a cependant répondu que cette date n’a pas encore été fixée.
Le bien-être animal privilégié face au bien être de l’éleveur
Suite à cette rencontre, le ministre a présenté à Montluçon une feuille de route pour inclure de nouvelles exigences en matière de bien-être animal dans les plans de filière. Au niveau de la viande bovine, le ministre a déclaré en particulier vouloir renforcer les critères de bien-être animal dans les cahiers des charges des viandes Label Rouge.
Cette annonce est scandaleuse, dans la mesure où elle vise à créer de nouvelles contraintes aux éleveurs, alors que la question fondamentale de la rémunération est loin d’être réglée.
Alors que la CR avait particulièrement insister le matin-même pour dénoncer la stérilité des plans de filière, voilà encore une preuve du manque de considération du gouvernement pour les demandes de la profession.
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Ce communiqué est paru sur coordination rurale (voir le site)
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