Le gouvernement français, au travers des procureurs de la République, vient de lancer la chasse à la vente des produits issus du chanvre dont le taux de THC (composant psychotrope du cannabis) est supérieur à 0,20 %. Cela va impliquer la fermeture d’un nombre important de commerces et la mise en examens de gérants qui venaient d’ouvrir, profitant d’une faille apparente dans la loi, des coffee shop où les produits proposés étaient pour le moins inoffensifs, et où l’accent était surtout mis sur le cannabidiol (CBD), un produit issu lui aussi du cannabis, mais sans effet psychotrope.
En parallèle, après que la preuve de son efficacité ait été faite par les médecins, le cannabis thérapeutique vient d’être autorisé en Grande-Bretagne, mais toujours pas en France...
En Suisse, le cannabis récréatif « light » est légalisé, les citoyens de la Confédération Helvétique, un pays qui n’est pourtant pas considéré comme un repère de dangereux black blocks, peuvent acheter légalement des dérivés du cannabis dont le taux de THC est inférieur à 1%.
La Hollande, longtemps en avance sur le commerce du cannabis a dû faire marche arrière du fait du nombre important de dealers de toutes provenances venant faire leurs courses dans le pays. Mais la loi reste malgré tout libérale puisqu’il est autorisé de faire pousser chez soi jusqu’à 5 plans de cannabis, sans limitation du taux de THC.
En Allemagne, la possession de cannabis à usage récréatif personnel est dépénalisée mais la quantité autorisée par consommateur varie en fonction des Länder, et c’est le moins qu’on puisse attendre d’un état fédéral. Le cannabis thérapeutique est lui légalisé officiellement outre-Rhin depuis janvier 2017, mais des expériences avaient déjà été autorisées auparavant.
On remarquera à quel point l’Europe avance en ordre dispersé dans ce domaine, comme dans tant d’autres, mais aussi comment, encore une fois, la France se montre extrêmement conservatrice quant à cet usage du cannabis. Et si peu pragmatique.
Pour élargir les comparaisons, on rappellera que l’État du Colorado aux USA a lui légalisé l’usage du cannabis, en 2014, en taxant les ventes à 30%, et que cela pose un problème pour le moins cocasse, à savoir que les revenus sont si importants que l’État pourrait se voir obliger de reverser une partie de cette somme aux habitants, du fait d’une loi sur l’imposition maximale datant de 1992. Le Colorado a par ailleurs vu sa criminalité baisser très sensiblement depuis la légalisation du cannabis ; mais, pour arriver à ce résultat, il a fallu enrôler dans le circuit de la vente légale d’anciens dealers, d’abord parce qu’ils connaissent le produit, mais aussi pour qu’ils continuent de profiter raisonnablement de la manne et ne songent pas à s’adonner à d’autres activités délictueuses.
En Uruguay, la consommation, la vente, la culture et le transport du cannabis sont légalisés depuis le 11 décembre 2013, après une proposition du président Mujica. La vente se fait maintenant dans les pharmacies, et est prioritairement réservée aux citoyens uruguayens. Là également, les résultats ont été excellents pour les finances et en termes de baisse de la criminalité.
Pourquoi donc la France fait-elle l’autruche sur ce problème ? Est-ce par conservatisme atavique ? Ou est-ce plutôt parce que les banlieues risqueraient d’exploser si des mesures de légalisation étaient adoptées ? Car cela limiterait de beaucoup les revenus de personnes à qui on a pas grand chose d’autre à proposer que ces trafics. Sans parler d’accords plus ou moins secrets entre Paris et le Maroc, un pays qui a grand besoin de l’interdiction en France pour faire vivre, de la culture et du trafic vers l’Europe, de nombreuses vallées du Riff, évitant de cette manière également des troubles au sein de la population locale.
Au vu des ces éléments, ne serait-il pas temps tout de même d’ouvrir un débat sérieux, en évitant les contournements hypocrites, et en mettant toutes les données sur la table ?
Et en prenant en compte les exemples précités, mais aussi en se souvenant que la prohibition des produits psychotropes d’usage courant (et le cannabis en fait partie) n’a jamais donné de bons résultats. Il suffit de se référer à la prohibition de l’alcool aux Etats-Unis entre 1919 et 1933 : une interdiction générale qui n’a fait que renforcer le grand banditisme en lui fournissant de juteux circuits de contrebande et donc de revenus ; tout en amenant la population à boire encore plus, du fait de l’attrait de l’interdit sans doute, une donnée à prendre en compte.
Il faut rappeler également que ce distinguo entre drogues douces et drogues dures doit être établi avec prudence : de nombreux addictologues rappellent qu’il y a des façons dures d’utiliser les drogues dites douces, et des façons parfois raisonnées d’utiliser les drogues dites dures. Ainsi un mineur qui utilisera le cannabis de manière quotidienne a de bonnes chances de se retrouver en échec scolaire, et en échec tout court. En ce qui concerne l’alcool, il est à l’origine de 50 000 décès directs par an en France !
Mais, si les résultats négatifs de la consommation de tel ou tel psychotrope dépendent des usages de chacun, il doit y avoir une règle commune à tous. Et là, il faut se montrer extrêmement pragmatique, fuir les lieux communs et les raisonnements d’un autre siècle.
Car si la prohibition de l’alcool a eu des effets pervers aux Etats-Unis, on peut dire avec certitude que la prohibition du cannabis a des effets également pervers sur la société française actuelle. Et ceci pour deux raisons principales :
Tout d’abord parce que l’argent du trafic profite à l’économie parallèle, qui peut ainsi investir dans des drogues plus invalidantes ou des armes, une économie dans laquelle de nombreux soldats de Daesch ont fait leurs premiers pas. Mais, comme on vient de l’évoquer, l’ensemble de ces dérives se rattache également au manque de perspectives dans les quartiers, ce qui implique de regarder les problèmes en face, et de manière globale.
Deuxièmement parce qu’il est très difficile de faire de la prévention sur un produit qui n’est pas en vente libre. Au Colorado par exemple, il faut être majeur pour pouvoir acquérir du cannabis, et même dans ce cas, dans le coffee shop, on vous conseille sur tel ou tel produit, on vous demande quelles sont vos habitudes, vos points faibles. On fait de la prévention ! Surtout on vous indique que si un consommateur adolescent ressent des troubles de nature hallucinatoire, il peut s’agir d’une schizophrénie (c’est très rare mais cela arrive) qui se révèle et dans ce cas il est fondamental de consulter et de stopper toute consommation du produit. Une démarche de prévention qui, dans différents cas, peut éviter à terme bien des situations de détresse.
La libéralisation du cannabis aurait donc deux vertus : d’abord celle de rapporter des taxes et d’assécher les ressources de la pègre, ensuite de permettre une prévention et un contrôle qui sont de toute évidence nécessaires.
Si la France, pour des raisons évoquées plus haut a des problèmes avec cette question, cela ne doit pas empêcher les politiques bretons de se saisir du problème, puisque la Bretagne est une des régions où la consommation de cannabis est la plus forte.
Pour cela, il faut qu’ils s’informent et s’éloignent des clichés propagés sur la question par d’incultes dogmatiques tel ce lieu commun qui prétend que la consommation du cannabis dirige automatiquement vers la consommation de drogues plus dures. C’est une vue de l’esprit, car si on ne peut nier que des adolescents sont attirés par les produits interdits dans leur ensemble au moment des rites de passage et lors de la recherche de confrontation avec les adultes, il est patent que les consommateurs de cocaïne par exemple mélangent allègrement cette drogue avec l’alcool, et non pas avec le cannabis, qui est considéré par la plupart des cocaïnomanes comme une drogue de « loosers », ou au mieux de rêveurs passifs.
D’autres opposants, qui n’auront à proposer que les raisonnements par l’absurde, demanderont pourquoi ne pas autoriser toutes les drogues dans ce cas ? On pourra leur répondre, mais c’est cela fait partie d’une rhétorique déjà connue, que l’alcool et certains médicaments psychotropes dangereux sont déjà en vente libre et qu’on les tolère parce que cela rapporte de l’argent à l’État et aux laboratoires. Mais il faudra surtout les éclairer sur le fait que l’addiction à des drogues comme la cocaïne justement, ou encore l’héroïne, provoquent des dégâts sur l’individu et sur la société bien plus importants que l’alcool ou le cannabis (on parle d’utilisation modérée de l’alcool ici). Ainsi, si la Hollande a été la première à se lancer dans la légalisation, c’est parce qu’elle faisait face dans les années 1970 à un énorme problème de consommation endémique d’héroïne, et qu’entre deux maux, elle a choisi de combattre le plus inquiétant, le moins contrôlable.
Ainsi, plutôt que de parler de drogues dures ou douces, il serait préférable de parler de coût social et financier global de telle ou telle consommation à grande échelle. Et il est clair que le cannabis et l’alcool - largement consommés sous nos latitudes- ont un coût social gérable. Et ce, même si l’alcool pose beaucoup plus de problèmes que le cannabis en terme de passages à l’acte violent ou de dégâts sur la santé. Le cannabis amenant essentiellement au niveau de la santé les mêmes nuisances que le tabac, ce qui n’est pas négligeable. Sauf s’il est ingéré bien sûr, comme c’est souvent le cas du cannabis à usage thérapeutique.
Par ailleurs, à l’heure où tout est prétexte à « bilan carbone », il faut faire la différence entre les sources de psychotropes qui peuvent pousser naturellement sous nos latitudes (la vigne et le chanvre) et celles qui ne le peuvent pas. Pour les psychotropes comme pour le reste, prenons en compte ce qui est naturel et local !
L’autre avantage de cette légalisation éventuelle serait que les services de police spécialisés pourraient se consacrer à ces trafics de drogues posant plus de problèmes, tels la cocaïne (décrochage social, et dans le domaine de la santé risques cardio vasculaires, et dépressions graves) ou héroïne (limitation des possibilités à s’intégrer, addiction sévère, transmissions virales, risques d’overdoses). Au-delà de ces deux drogues majeures, en provenance des continents asiatiques et sud -américains, il ne faut pas oublier que le plus gros fléau et le plus grand danger à l’heure actuelle provient bien des drogues de synthèses, présentes sur le dark net mais aussi dans l’offre des dealers locaux : MDMA, GHB, LSD, et on en invente tous les jours de nouvelles... Ces drogues font des morts en Bretagne et ailleurs, provoquent des psychoses graves, des atteintes neurologiques irréversibles. Il faut agir, et pour cela il faut des moyens, et ne pas se tromper d’objectif !
Par ailleurs, si une personne décide de se couper de la réalité quel qu’en soit le prix pour sa santé, elle le pourra au travers de l’éther, de colles et de solvants divers, produits qui sont en vente libre dans la plupart des supermarchés.
Ainsi, éloigner les individus, et particulièrement les jeunes, des conduites à risque et des conduites addictives n’est pas seulement une question de graduation dans les interdits. Il faut surtout proposer des projets de société où ces individus auront les meilleures chances de s’épanouir. Et pour cela il faut que ceux qui dirigent les sociétés se montrent pragmatiques, et moins hypocrites. C’est possible ?
La légalisation du cannabis serait un premier pas vers un éloignement des dogmes d’un autre temps, autant qu’une excellente opération économique. Cela ne veut pas dire que le cannabis est anodin, il ne l’est pas, pas plus que l’alcool, mais il est déjà consommé en grande quantité par une grande partie de la jeunesse, fait partie des mœurs. Alors plutôt que de tenter de faire des barrages contre l’océan, ce qui coûte de l’argent et beaucoup trop d’énergie, il vaut mieux, au vu des arguments développés, regarder la situation en face et prendre exemple sur ce qui marche très bien déjà dans quelques endroits du monde : et donc légaliser le cannabis.
Vincent Fraval, Secrétaire général de Breizh Europa
■mais plutôt:
«la chasse a la vente de tout produit dont le taux de THC est supérieur à 0 %»
Ce qui est contraire aux règles européennes.
heureusement que la justice ne fait pas d'analyse sur le produits à base de chanvre : ficelle , corde , produit d'isolation ;
car dans la réalité il y a toujours des traces infime de THC; tous ces produits sont donc dans l'illégalité et devrait être interdit à la vente.... mais que fait la police.
Jamais la hollande n'a fait réellement marche arrière sur le cannabis.
Au dernières nouvelles, la culture de cannabis récréatif est en passe d'être enfin régulée par l'Etat afin que les coffee shop se fournissent légalement en matière première.
Le débat sur le cannabis est soumis à la seule autorité parisienne qui s'impose actuellement. Ce débat, son orientation sous-jacente vers le marché étatisé, est sous la pression et l'influence d'intérêts financiers, de particuliers, d'associations,de corporations, qui y voient des reconversions, ou des opportunités diverses et des profits bien entendu, tout comme beaucoup de politiciens, donc l’état déjà proxénète et trafiquant d’alcool ! Sans oublier les consommateurs qu'il est permis de scruter dans la mesure où ils sont les alliés par intérêts personnels, addiction ou appétence pour ce/ces produits de «destruction rampante».
Ce sujet de société concerne aussi la Bretagne, mais elle ne peut actuellement choisir sa voie, là comme dans d’autres domaines.
Vous mettez donc « l’internationale fumette » avant la liberté bretonne de débattre et de légiférer pour la Bretagne, pour des raisons qui vous sont propres, mais interprétables plus ou moins avec justesse.
Cela est la question !
vrai et faux.
1/vrai si vous êtes en France (tribunaux et juridictions de droit français)
2/faux, si vous êtes en Bretagne (de Nantes à Brest). Les tribunaux n'étant pas des juridictions Bretonnes, mais des juridictions étrangères (au point de vue du droit).
Rien n'interdit de cultiver des plantes de chanvres ou tout autres plantes.
Un quidam, qui serait interpellé, peut invoquer un problème de procédure devant les tribunaux pour conflit de lois et de juridictions, et aller en appel devant la CEDH (seule Cour supérieure apte à juger, la France ne pouvant être juge et partie au traité de nantes de 1499, qui est toujours aujourd'hui, le statut légal de la Bretagne, selon divers juristes, B.Pocquet du haut Jussé, ou Louis Mélennec.
(Histoire de Bretagne en 6 volumes, volume N°5 (1ere partie chapitre V – page 5 : Le Statut légal de la Bretagne.)
bibnum.univ-rennes2.fr/items/show/352
Pour ce qui concerne le droit d'une Assemblée Bretonne de légifèrer, qui empêche l'Assemblée régionale de se prendre en main ? (sauf à défendre leurs petits intérêts personnels, leur soupe)
J’ai aussi vécu et constaté les conditions faites à la vie culturelle, sociale, économique de mes aïeux, grands-parents, parents et du peuple dont je me revendique, et au milieu duquel je suis né et ai toujours vécu. Et plus précisément en Cornouaille Bretonne.
Des vies, ces vies toutes déterminées négativement, dont la mienne, par l’état français ses partis politiques et par l’adhésion à ceux -ci de tant de Bretons qui ont ainsi apporté leur énergie, leur intelligence, leurs services à l’Idéologie centraliste et Jacobine. Ainsi de fait ils ont apporté leur caution aux pratiques criminelles de PARIS et cela à toutes les époques ! Qu’ils disent, dans une « com »,le contraire, ne changera rien au réel des faits ! L’histoire de la Bretagne, ses conditions d’existence son développement sous administration française témoigne suffisamment ! Notre intelligence peut imaginer qu’il en aurait été tout autre si nous avions conservé notre indépendance ! Non ?
Notre situation et nos choix d’aujourd’hui pour demain, sont ou seront donc la conséquence de la perception des causes et des effets liée à notre classe ou situation sociale, par exemple. Pas seulement d’autres facteurs interviennent: nos facultés d’analyses, nos ambitions, notre âge, nos expériences »vécues » et d’autres, corroborée par des lectures et des témoignages. Mais aussi et surtout de notre détermination sûrement, dans la voie choisie.
Ou encore par notre prise de conscience qui peut se fait plus facilement et rapidement aujourd’hui par des constats objectifs de ce que produisent divers système politiques à travers le Monde et l’Histoire. Et au bout de tout ça (s’il y a tout ça et plus), il peut y avoir des choix ou non d’actions qui, quels qu’ils puissent être sont toujours politiques dans une recherche de libération, d’émancipation d’individus et de peuples.
Le choix de l’Électoralisme Faussé, à la française en est un et nous pouvons le juger et le jugeons, mais quasiment toutes les dictatures utilisent l’électoralisme faussé… Ce doit bien nous dire quelque chose de ceux qui l’utilisent, le prônent, le défendent et y participent dans nos belles « démocraties »…Oui je sais, l’on veut nous persuader que c’est le moins mauvais des systèmes, mais il est un système et ça , ça se bidouille ! Le vent de « com » nous harcèle.
Bref ! Vous perpétuez /perpétuerez sans doute, je le crains, cette mission impossible, cette naïveté bretonne. Car depuis 60 ans en Bretagne des groupuscules, presque des partis, et surtout des partis venus d’ailleurs, nous ont dit et disent : « il faut suivre la « voie démocratique »… Avec toujours le même résultat, qui est de ne jamais même conserver ce qui existait au moment où « ILS » prétendaient vouloir seulement le sauver !
Et que grâce à « l’électoralisme démocratique » , le communisme, le socialisme, l’humanisme, le libéralisme, la liberté, l’égalité, la fraternité et framboise sur la bouse, la laïcité nous apporteraient la concrétisation de nos rêves dans nos petits sabots bretons de châtaigner, sous le grand chêne multiséculaire, tout chargé de gui.
Venant de Paris la voie (et la voix) de l’électoralisme démocratique, cette voie royale, me fait rudement penser à celle de Rome, une Via Appia bordée de croix ou furent cloués Spartacus et tous ses compagnons esclaves.
@ Fanch
Je connais assez bien le travail du docteur Melennc, et Je vous comprends !
Mais il n’empêche que que l’instant et pour un temps encore,c’est Paris et ses clercs qui …font la loi à Rennes et à Nantes aussi.
Défendre des positions originales sur la dévolution, sur son contenu, sur un mode de pratiques politiques profondément démocratique ,qui serait voulu et accepté par et pour les Bretons (que d’autres ailleurs puissent trouver bons pour eux également), OK !
Réfléchir, exposer, discuter à ce comment obliger l’état français de céder sur ces points et d’autres laissés à notre imagination pour créer et tisser un solide tissu démocratique pour « nos » institutions, pour notre avenir est pour moi aujourd’hui l’essentiel. Presque tout le reste étant secondaire ! Toujours OK !
Par contre, se laisser entraîner dans les désordres des clivages que ne manquent, ni ne manqueraient pas de suppurer de la bouillabaisse « sociétaliste » au stade où nous en sommes aujourd’hui , est à mon avis le plus sûr moyen de ne « jamais » intéresser ni rendre audible par les Bretons des projets politiques, même essentiels et profitables à terme, plus ou moins court ou long !
C’est donc s’assurer de ne pouvoir donner aucune orientation politique intérieure et extérieure et donc de rester assujettis aux conditions et politiques créées par Paris ! Et très rarement positives pour nous. Je suppose que ne pas aboutir, ce n’est pas le but recherché par vous ?
Sur l’immigration, les drogues, les mariages pour tous, les PMA, et autres GPA, les genres, les sexualités, j’en passe et de meilleurs des ingrédients de cette bouillabaisse, qui ne peut être que division, donc mortelle pour tout projet et action d’émancipation. Domaines secondaires mais importants en temps voulu.
Se cantonner à ces domaines sans que le Peuple Breton n’ait aucunement la possibilité de faire les choix qui lui conviendraient, « démocratiquement ». Pas plus que ceux qui parlent pour lui ne l’ont ce choix, car ils n’ont pas les mandats pour proposer leurs propres idées donc ne sont aucunement soumis à des responsabilités politiques quant aux propositions de lois sur ces questions, ni les moyens d’application ! Questions donc à poser , à résoudre ,à adapter dans le temps d’après !
Á moi personnellement cela me fait douter de projets politiques propres, tant sont mis en perspective dans les discours, tout le poids intello-sociétal que « les influenceurs » français exercent sur la gent politique bretonne et sur le(s) peuple(s), qui n’en finit pas de s’éparpiller.
J’ajouterais que ceux qui ont pris le droit de s’exprimer au nom des Bretons dans des organisations reconnues ou considérées officielles pour certains et pas pour d’autres Bretons, puissent bien avec cette volonté ou prétention d’être, de mieux contrôler leur « communication » ! Au moins réfléchir à ce qu’ils « vont » dire, ou écrire.
Perso je n’ai pas d’astreintes politiques, sauf celles que le citoyen breton que je suis, s’applique en son âme et conscience politique, pour qu’éventuellement réussisse un grand projet d’émancipation bretonne…
Pour finir une question subsidiaire : Le Club Breton avant 1789, à abordé différentes et nombreuses questions, exprimé des rêves d’organisation d’une nouvelle société, et d’autres rapports politiques, etc…
En reste-t-il des traces ? D’avant que ces pauvres Français, s’en emparent et récupèrent tout ce travail des Bretons et fassent ce qu’ils en ont fait ? Je suis curieux de cette grande réflexion qui a séduit ces tristes révolutionnaires.
Alors si quelqu’un veut bien m’aiguiller afin que je puisse en prendre connaissance. Si cela existe quelque part, non falsifié ou détruit
.
Avec le souhait « cette fois-ci », qu’aucun ressortissant hexagonal ne viennent détruire ou empoisonner le travail qu’éventuellement des Bretons seraient prêts à refaire aujourd’hui !
Voici un sujet primordial, essentiel , d’une importance capitale pour la Bretagne et sa vocation maritime là comme elle est placée ! Problème, parmi tant d’autres qui se posent sans résolution à nous, à la Bretagne plantée entre Atlantique et Manche.
Complètement plantée depuis des siècles sous administration française.
Quelles conséquences pour nous, Ça s’est de toute première importance.
Lisez donc ! Paris ne fait nullement mention d’un seul port breton ! Du Havre oui !
Pouvez-vous négociez, avec Londres? Ou bien Dublin ? Ou vous battre?
«AFP, publié le samedi 11 août 2018 à 19h13»
La ministre des Transports, Elisabeth Borne, a officiellement protesté auprès de la Commission européenne, estimant qu'une proposition de dérouter l'itinéraire transeuropéen reliant l'Irlande au continent après le Brexit en évitant les ports français n'était «pas acceptable pour la France».
«De manière surprenante», a écrit Elisabeth Borne à la commissaire chargée des transports, Violeta Bulc, dans un courrier daté de vendredi, la proposition de la Commission «ne tient absolument pas compte» de la géographie et de la capacité des ports français à s'équiper le cas échéant «pour disposer des capacités nécessaires au surcroît d'activité attendu».
La Commission a proposé le 1er août d'adapter le tracé du corridor transeuropéen Mer du Nord-Méditerranée, qui relie notamment l'Irlande et l'Écosse au Benelux et à Marseille, en prévision de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
Il s'agit de promouvoir des liaisons maritimes directes, évitant les futurs passages en douane à l'entrée et à la sortie du Royaume-Uni.
Alors que ce corridor aboutit actuellement sur le continent à Calais et Dunkerque, Bruxelles envisage désormais de relier directement l'Irlande (Dublin et Cork) au Benelux (Zeebrugge, Anvers et Rotterdam), en passant au large des ports français pourtant géographiquement bien plus proches.
«En l'état, cette proposition n'est (...) pas acceptable pour la France», a souligné la ministre dans sa lettre transmise à l'AFP samedi, critiquant au passage le manque de transparence et la précipitation du processus de consultation de la Commission.
«Il me paraît donc indispensable de compléter la proposition de la Commission afin d'y inclure les liaisons entre l'Irlande et les ports français», a-t-elle ajouté.
Elisabeth Borne propose de renforcer les liaisons entre l'Irlande et les ports de Calais et Dunkerque, et aussi de connecter au corridor Mer du Nord-Méditerranée une branche passant par Le Havre et Paris.
Elle suggère en outre, «compte tenu des circonstances exceptionnelles engendrées par le Brexit», de favoriser les ports les plus proches de l'Irlande, Cherbourg, Roscoff et Brest.
Les ports situés sur les réseaux transeuropéens de transport (appelés RTE-T, ou TEN-T) sont susceptibles de bénéficier de fonds européens pour leur développement. Faire passer le corridor Mer du Nord-Méditerranée au large de la France prive donc potentiellement les ports de l'Hexagone de ces financements.
Selon le magazine Politico Europe, la décision d'exclure les ports français vient de la crainte d'une «sérieuse congestion» à la douane dans les ports du nord de la France et des incertitudes liées aux grèves des dockers français.
Maurice Lebret, paysan Breton vers Broon cultive le chanvre (Cannabis Sativa L, ou «Kanna» en Breton), cultivé pour ses graines (trés riche en protéine) pour mettre sur vos salades gâteaux et autres gourmandise ou repas ; ainsi que la tige pour ses fibres avec de multiples possibilités de commercialisation.
le télégramme reportage :
Voir le site
et autre reportage sur Fr3 cette semaine du 23 août