Des prix Bro Gozh, qui récompensent les initiatives mettant en valeur l’hymne national breton, le Bro gozh ma zadoù, ont été décernés lundi après-midi, dans le salon d’honneur de l’Hôtel de Ville de Lorient.
L’hymne breton, le Bro gozh ma zadoù (en français le Vieux pays de nos pères), qui reprend la mélodie de l’hymne gallois, Hen Wlad Fy Nhadau, est le symbole des liens forts entre les deux pays. On sait qu'une grande partie des Bretons actuels descendent d'immigrants venus du Pays de Galles et du sud-ouest de l'Angleterre aux Ve et VIe siècles. Le projet de la Vallée des Saints, à Carnoët, intègre d'ailleurs plus d'une douzaine de saints venus à cette époque du Pays de Galles.
Le Festival Interceltique de Lorient avait déjà participé aux campagnes précédentes de popularisation du Bro gozh. Cette année, le pays invité d'honneur du festival étant le pays de Galles, le FIL a décidé de donner une plus grande visibilité à cet hymne commun.
Un prix Bro gozh avait déjà été remis en septembre 2017 au Rugby Club de
Vannes pour marquer le début de sa saison sportive 2017-2018 pour récompenser le chant du Bro gozh avant les matchs.
Ne pouvant venir lundi, Jean-Yves Le Drian avait déjà reçu samedi dernier le prix bro gozh au nom du Conseil régional pour son travail de rapprochement avec le Pays de Galles alors qu'il était président du Conseil régional et pour son soutien au Comité Bro Gozh. Le prix en ardoise est une réalisation de l’artiste Ieuan Rees d’Ammanford au pays de Galles.
Hier, trois autres récipiendaires ont reçu le prix. Il s'agit de l’Orchestre symphonique de Bretagne dirigé par le Gallois Grant Llewellyn qui s'est vu décerner le prix en relation avec son étonnante prestation du Bro gozh lors de l'inauguration du Palais des Congrès de Rennes. Puis, le Premier ministre du pays de Galles se trouvant à Lorient pour le Festival interceltique où son pays est l'invité d'honneur cette année a reçu un prix Bro gozh original. Un tableau de Padrig Morin, un Breton installé au Sri Lanka,
qui, au nom de ces Bretons dispersés sur tous les continents, a voulu
offrir au Premier ministre du pays de Galles, Carwyn Jones, une de
ses oeuvres inspirées des cultures celtiques et bouddhiques. Inutile de rappeler que la ville de Lorient, comme son nom l'indique, était la porte et le port vers les Indes.
Le Gouvernement gallois ainsi que le Conseil régional de Bretagne ont aussi été récompensés. On leur a remis à chacun, la moitié d'une copie en verre réalisée par le verrier Didier Le Hen de Lorient, d'un bouclier breton du IIe siècle avant J.-C. retrouvé à Battersea en Grande Bretagne.
Pour finir, Nolwenn Korbell a interprété une chanson en breton et lu un texte émouvant de remerciements à Carwyn Jones, en gallois puis en breton. Son message qui s'est terminé par «gardez bien la route et montrez-nous le chemin» a bien résumé la journée.
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