Paris, ville d'affaires
Paris, ville d’affaires
Les citoyens de la République Française ont élu Nicolas Sarkozy en 2007, François Hollande en 2012 et Emmanuel Macron en 2017. A chaque présidence son lot d’avanies et de forfaitures: liaisons dangereuses avec Kadhafi pour l’un, ministre du budget fraudeur pour un autre. On en passe et des meilleures. Et voilà que celui qui devait mettre gauche et droite d’accord, et guider enfin la République vers l’exemplarité, se prend les pieds dans le tapis avec l’affaire Benalla.
Les Français qui ont rejeté, après les avoir essayées, la droite décomplexée puis la gauche molle, risquent bien maintenant d’être dégoutés par le centre « irréprochable »...
En dehors de gonfler le parti des abstentionnistes, ces turpitudes républicaines diverses et variées pousseront-elles les électeurs vers les extrêmes ? C’est une possibilité, mais le discours anti européen des Le Pen et Melenchon est un repoussoir, car ces électeurs savent qu’un pays dont la dette dépasse 2000 milliards d’euro ne s’en sortirait pas seul.
Les Bretons, dont la confiance dans l’Europe reste forte, le savent d’autant plus, eux qui ont voté massivement Macron parce qu’il promettait non seulement d’en finir avec l’improductive dichotomie droite gauche, mais aussi parce qu’il semblait profondément européen. Leur déception n’en sera que plus grande.
Au vu de tous ces errements, stupeurs et tremblements, dont le centre tellurique est toujours Paris et ses ors républicains, n’est-il pas envisageable qu’en Bretagne, en Alsace, en Corse où le pas est déjà franchi, et ailleurs, les électeurs puissent songer dorénavant à privilégier les solutions girondines et locales lors des élections ? A nous tous de proposer des alternatives crédibles, car il y aura une chance à saisir lors des prochaines municipales et dans les combats à suivre.
Frank Darcel, président de Breizh Europa
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