À Leeuwarden, lors du Congrès de la FUEN, Jean-Pierre Lévesque de l'Institut culturel de Bretagne, a interviewé Fernand de Varennes, le Rapporteur spécial de l'ONU aux minorités nationales. Au cours de discussions sur le cas de la Bretagne, le rapporteur a tenu à rappeler les articles 26 et 27 du pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) signé par la France en 1980 et adopté par les Nations Unis. La France ne le respecte pas.
Le PIDCP a été adopté à New York le 16 décembre 1966 par l'Assemblée générale des Nations unies dans sa résolution 2200 A.
Cet article interdit la discrimination en particulier de la langue. La Bretagne est victime tout spécialement de deux discriminations en contradictions flagrantes avec le pacte international. Il s'agit de la discrimination envers la langue bretonne et de la discrimination envers l'identité bretonne de la Loire-Atlantique dont on pourrait rapporter des centaines de cas.
Article 26
Toutes les personnes sont égales devant la loi et ont droit sans discrimination à une égale protection de la loi. A cet égard, la loi doit interdire toute discrimination et garantir à toutes les personnes une protection égale et efficace contre toute discrimination, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique et de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.
Article 27
Dans les Etats où il existe des minorités ethniques, religieuses ou linguistiques, les personnes appartenant à ces minorités ne peuvent être privées du droit d'avoir, en commun avec les autres membres de leur groupe, leur propre vie culturelle, de professer et de pratiquer leur propre religion, ou d'employer leur propre langue.
__Articles 26 et 27 du Pacte international des droits civiques et politiques
La rapporteur a aussi mentionné un nouveau document de l'ONU sorti en 2017 (à envoyer d'urgence à notre gouvernement) : Droits linguistiques des minorités linguistiques : Le guide pratique . Ce guide est très bien composé et liste à la fin l'ensemble des armes juridiques dont disposent les Bretons.
• Art. 25, 26 et 27, Pacte international relatif aux droits politiques et civils (Nations Unies)
• Art. 5(c), Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (Nations Unies)
• Art. 14 + art. 3 du protocole no 11 à la Convention européenne des droits de l’homme (Conseilde l’Europe)
• Art. 4 et 10, Convention-cadre pour la protection des minorités nationales (Conseil de l’Europe)
• Art. 10, Charte européenne des langues régionales ou minoritaires (Conseil de l’Europe)
• Art. 2 (2) et (3), Déclaration sur les droits des personnes appartenant à des minorités nationales ou ethniques, religieuses et linguistiques (Nations Unies)
• Rec. 11 et 15, Note d’orientation du Secrétaire général de l’ONU sur les discriminations raciales et la protection des minorités (2013)
• Rec. 13, Les Recommandations d’Oslo concernant les droits linguistiques des minorités nationales (OSCE)
• Recommandations de Lund sur la participation effective des minorités nationales à la vie publique (OSCE)
■0Après la violation par la France des articles 4 et 5 de la «Charte Européenne de l'Autonomie locale» du Conseil de l'Europe, voici à présent la violation par le même Etat des articles 26 et 27 du «Pacte International relatif aux Droits politiques et civils» des Nations Unies.
Et ce n'est pas fini !
Mais pour le moment, il s'agit d'épaissir le dossier accumulant les preuves à charge établissant - devant les instances internationales concernées - l'illégalité de la situation qui nous est imposée, ceci dans le but évident de préparer notre désaliénation.
Voici comment le Président de la République Française parle de la Bretagne en Europe, devant son Ministre des Affaires Etrangères, au Pape (repris face caméra au JT donc) : «Les bretons, c'est la mafia française»
Quelle suites et perspectives avec ces violations?