Comme beaucoup, j'ai été choqué d'apprendre la légitimation de l'appellation identitaire « ligérienne » par le Conseil culturel de Bretagne, soit l'une des rares instances censées défendre les intérêts bretons.
Ceux qui, comme moi, reçoivent de plein fouet la propagande « ligérienne » largement diffusée, en lieu et place de leur identité bretonne, ne lui disent pas merci.
Je me suis dit qu'après-tout, il n'était pas illogique, lorsque l'on se trouve au plus près du Pouvoir, de parler comme lui ou de lui donner à entendre ce qu'il veut entendre. Car regardons en arrière. Le Conseil culturel de Bretagne doit son existence au démembrement des instances issues de la charte culturelle bretonne de 1978. A l'époque, en 2009, je n'étais pas favorable à cette évolution, considérant que l'objectif était moins d'être au plus près du Pouvoir, parmi les instances consultatives du Conseil régional, que d'être capable de mettre en place un rapport de force. J'y voyais un piège assez grossier et ce d'autant plus qu'il n'y eut aucune contrepartie négociée.
Avec le recul, quel bilan peut-on en tirer ? Un désastre ! La réforme territoriale de 2014/2015 a entériné la partition de la Bretagne, renoncé à toute véritable délégation de compétence, et consacré le fait métropolitain. Si l'on ajoute à cela que notre langue est toujours en train de mourir, faute de véritable volonté politique, force est de constater qu'il s'agit d'un échec cinglant. Pour dire simplement, c'est l'échec de décennies de militantisme où l'on a cru que le parti socialiste allait présider au renouveau breton. Kevre Breizh, qui regroupe les associations bretonnes, apparaît aujourd'hui durablement affaibli et ne semble plus en mesure d'organiser une manifestation.
Le moment est peut-être venu de réfléchir à tout cela afin de faire émerger une nouvelle dynamique sociétale bretonne. Ce ne sont pas les énergies qui manquent par ici.
A quoi bon figurer parmi les instances consultatives du Conseil régional lorsque celui-ci ne met pas le devenir de notre langue et culture au rang de véritable priorité ? Et c'est encore plus criant lorsque ce même Conseil régional n'est qu'une instance politique dérisoire au sein d'un système France hypercentralisé. Si j'osais, je dirais que le Conseil culturel de Bretagne confère une légitimité bretonne au Conseil régional, qui lui-même confère sa légitimité démocratique au système France. Mais à quoi bon lorsque nous ne décidons de rien et ne disposons pas des moyens de sauvegarder notre culture ?
Je me suis dit aussi qu'il devait s'agir d'une habile manœuvre visant à caresser l'adversaire dans le sens du poil, ceci dans l'espoir d'obtenir de substantielles ouvertures. Pour ma part, je ne crois plus aux bienfaits de la politique de la culotte baissée, surtout lorsqu'elle est déjà tirée au plus bas vu la quasi-absence de soutien à nos langues par le Conseil régional des PDL et le conseil départemental de Loire-Atlantique. Il ne s'agit pas d'une situation « contrastée » comme vous l'évoquez, Messieurs, mais d'un refus manifeste de prendre en charge le devenir de notre culture par la collectivité locale régionale chargée par la loi de la défendre. Il faut savoir dire les mots. -voir l'article sur la situation de la langue bretonne en Loire-Atlantique- dans le livre blanc de l'unité bretonne-
Je me suis encore dit que les membres du Conseil culturel de Bretagne n'avaient pas lu le « livre blanc de l'unité bretonne ». Mais c'est normal, il vient juste de sortir. Et il n'y a pas d'obligation. S'ils l'avaient lu, ils auraient découvert des documents passionnants sur l'art de faire intérioriser aux enfants une nouvelle identité « ligérienne » construite de toutes pièces par les pouvoirs publics, en lieu et place de leur identité bretonne et donc au péril des droits humains.
Pour dire simplement : les pouvoirs publics se sont conduits avec la Bretagne comme il l'ont fait en Afrique coloniale. Ils ont tiré un grand trait administratif pour séparer et affaiblir le peuple breton et depuis, ils s'efforcent de maintenir cette coupure en s'appuyant sur les caciques du moment.
Voici pourquoi, nous n'avons pas l'intention de vivre sereinement notre « double identité bretonne et ligérienne ».
Alors vous me direz, que faire ? Il est une autre posture mieux adaptée à mon sens à la situation actuelle et que le Conseil culturel de Bretagne aurait pu suggérer à son Conseil régional : l'indignation ! Un bon coup de pied dans la fourmilière par une déclaration fracassante à l'endroit de la région des PDL qui est une injure à la démocratie comme à la protection de la diversité culturelle.
Yvon OLLIVIER , auteur, juriste
■J'attends les réactions des représentants des organisations bretonnes à ce conseil culturel de la Bretagne Croupion,qui ne sauraient tarder ,je l'espère.
Va t' on entendre dans les festivals de Quimper,de Guingamp,de Lorient,etc..les commentateurs ,annonçer les passages du Bagad «ligérien» de St Nazer,du Cercle «Ligérien» de Gwenrann ,de la chorale «Ligérienne» A de Vreizh de Naoned etc...
Ce communiqué du Conseil Culturel de Bretagne pour soi-disant favoriser les échanges culturels avec le 44, nous rappelle bien au contraire que le 44 a été expurgé de ce Conseil Culturel depuis 2009 et la mise sous tutelle par Le Drian, le PS, la Région Bretagne.
Pour ne prendre que l'exemple de la langue bretonne - priorité absolue ! - il n'y a pas une journée qui ne fasse apparaître des difficultés de développement, tout particulièrement dans le domaine de l'enseignement : ouverture de filières bilingues, pérennisation des emplois, formation des enseignants et des personnels, enseignement du breton en option, 2ème ou 3ème langue (sans parler de l'impossibilité de la choisir en 1ère langue), enseignement par correspondance ...
Le Conseil régional de Bretagne administrative ne semble avoir aucun pouvoir en la matière. Les élus régionaux les plus actifs demandent régulièrement que les militants bretons se manifestent et manifestent ...
Que faire ? Tout simplement repartir à zéro ! Que le Conseil culturel de Bretagne démissionne en bloc et laisse les élus du Conseil régional de Bretagne administrative impuissants là où ils sont. Le mouvement breton sera d'autant plus utile et fort dehors que dedans. En effet, inutile de continuer à cautionner dans ces conditions. On est parti encore pour 20 ans de surplace ... Rappelons-nous Mitterrand en 1981 : cela fera déjà 40 ans en 2021 ! Un mouvement breton indépendant et organisé à l'échelle des 5 départements, voilà la vraie réunification en marche ...
c'est justement la le problème, les socialistes français ne sont intéressés que par le pouvoir à Paris, d'où Mitterand 1981, qui se foutait pas mal des bretons mais à instrumentalisé les revendications légitimes en Bretagne pour accéder au pouvoir. Aujourd'hui la consigne est la même qu'à l'époque au PS, regonfler les organes militants par les Provinces et les hypothétiques promesses d'autonomie régionale, alors qui seront les pigeons cette fois ci-encore ?
dans «ligérien» il y a surtout «rien» à attendre vu que les ligériens de Loire vont jusqu'au centre de la France ! le contraire d'un vieux pays que l'on n'ose pas nommer.
Biskoazh !
Pourquoi ces élus régionaux si conscients de leur impuissance nous font croire le contraire depuis au moins 40 ans à chaque nouvelle élection ?
Pourquoi donc poursuivent-ils leur collaboration coupable à l’entreprise de destruction de notre pays et de notre identité ?
Si les militants bretons doivent se manifester et manifester c’est aussi contre ces élus régionaux pour les avoir trompés et parce qu’ils cautionnent depuis de trop nombreuses années (par intérêt personnel, il va de soi) un système mortifère pour la Bretagne.
Merci à Yvon Ollivier pour son courage et à Emile Granville pour son parler-vrai
.1 S’agissant du découpage régional, comme la quasi-totalité des lecteurs ou chroniqueurs de l’ABP, je ne crois pas à la justification de cet assemblage hétéroclite – sans passé, et à mon sens, sans avenir – que sont les PDL. J’y ajouterais une nuance cependant, la croissance démographique de l’agglomération nantaise, qui pour moi reste un mystère – depuis dix ans l’on a assisté à une formidable poussée de l’emprise urbaine. Avec quel argent ces immeubles ont-ils été construits ? Pour quelle population ? Où est le travail qui devrait logiquement être proposé dans un bassin d’emploi supposé en croissance ? – Je n’attendrai pas la réponse ayant quitté l’agglomération qui devient à mes yeux trop imprégnée de violence urbaine, au quotidien, et menacée d’asphyxie. Peut-être me trompé-je ?…. mais il me semble que Nantes est largement en train de gâcher les chances dont la crédite encore ceux qui ne la vivent pas. A mois qu’elle ne se ressaisisse, ce qui précisément passe non pas par un calamiteux découpage technocratique, mais par une Bretagne architecturée sur la péninsule armoricaine. Penser d’abord géographie et histoire, espace et temps, s’inscrire dans une logique humaine et territoriale, est-ce trop difficile pour nos énarques et autres anciens élèves de Sciences-politiques (promotion Voltaire comprise) ?
Depuis longtemps, je pense que l’action politique réelle est plus importante que les manifestations, ou plutôt que les secondes, certes médiatisées mais évanescentes, tandis que la première construit (ou devrait construire) – au plan législatif, organisationnel, financier …bref au plan conceptuel et des conditions de mise en oeuvre - le soubassement en dur de tout développement inscrit dans la durée. Et la durée ici s’évalue en décennies et pas en simples années.
.2 Revenons donc au terrain de la langue.
Puisque là aussi il y a urgence. Et depuis longtemps.
Puis-je saisir cette occasion pour émettre une idée, une idée toute simple à mettre en pratique ?
Dans la circulation automobile péri-urbaine, dans la Bretagne aux panneaux bilingues, le GPS – cet allié devenu souvent indispensable dans le maillage des rues et bretelles de raccordement – énonce les noms bretons. Ou pour être encore plus précis les noms en français et en breton. Je fais référence ici à une application gratuite disponible sur téléphone avec fonction GPS. Or, problème, si la voix féminine pré-enregistrée et délivrée par algorithme, connaît bien le français, il n’en va pas de même pour notre belle langue bretonne. Kroaz-hent tro, ou straed amañ hag ahont… Peadra zo da voursc’hoarziñ, pe da fuloriñ kentoc’h!...
Il y a de quoi parfois sourire, ou plutôt d’être furieux à entendre ce grotesque caviardage dans lequel on reconnait tout sauf du breton ! Il y aurait pourtant de quoi habituer les oreilles de tous – régionaux ou visiteurs de passage - à la phonologie de la langue, démontrer que dans toute langue l’écrit est un standard qui s’apprend, chose dont les monolingues francophones ne semblent pas (ou plus ?) avoir la moindre conscience….
Introduire la phonologie bretonne dans les applications GPS, ne coûterait pas très cher, je pense, et serait un formidable levier de culture, de sensibilisation, de reconnaissance sociale. Le savoir-faire est là avec l’expérience de Dizale (doublage cinématographique en breton). Pourquoi nos édiles n’y ont-ils pas pensé ? Voilà quelque chose d’efficace à la portée du Conseil Culturel de Bretagne ou de toute instance culturelle, véritablement soucieuse d’efficacité à budget contraint.
Entendre et lire du breton dans la simplicité du quotidien. Sans effort et sans douleur. Quoi de mieux pour réinsérer la langue dans la société, susciter le désir, et attirer de nouveaux apprenant.
Non la langue bretonne n’est pas si difficile que ne le supposent ceux qui ne la connaissent pas. Elle est même, osons le dire, plu simple, plus logique et plus poétique que la langue française, même si cette dernière bénéficie – c’est son point fort, hélas laissé en déshérence aujourd’hui - d’une précision (et d’une profusion) de vocabulaire assez inouïe, reconnaissons-le. Oui, la langue bretonne apporte beaucoup de joie au coeur, de dynamisme de vie, et de satisfaction intellectuelle. En cela elle est magique et irremplaçable…A jamais !
Neuze, tudoù, piv a roio da glevout d’an holl brezhoneg er vuhez bemdeziek ? Gwelloc’h c’hoazh pa vezo an divskouarn o c’hoari a-unan gant an daoulagad en ur lenn war panelloù zo, dre vleniañ ar c’hirri-tan !
Pour cela adressez-vous à l'office publique de la langue bretonne, cela fait clairement partie de leurs missions ( lien fr.brezhoneg.bzh )
Ai ta et Troadec sont plus dans la revendication et la réappropriation que dans l’aide aux particuliers
De nombreuse fois déjà, j'ai évoqué que les écoles Diwan et Bilingues n'enseignent pas l'histoire de la Bretagne et des Bretons aux enfants/collégiens/lycéens....!
Et cela ne suscite aucun retour... comme si la langue était un tout par lequel on serait breton parce qu'on parle breton même si on ignore tout des bretons, de leurs traditions, de leur histoire, du modèle de leur société, de leur participation à la civilisation européenne actuelle...
Et qu'on ne vienne pas évoquer l'état français... certes, cela ne figure pas aux programmes, mais il n'existe aucune interdiction de l'enseigner.... (si nos chères têtes blondes obtiennent un 1 ou un 2/20 en histoire de France pour avoir appris l'histoire de Bretagne sur le temps d'école, cela ne mettra pas en péril leur cursus scolaire....! Il parait que les Catalans le faisaient sous Franco et que les Bretons d'aujourd'hui admire les Catalans...)
Peut-on me citer un autre exemple, de peuple/nation sur cette planète qui se refuse d'elle-même d'enseigner son histoire à ses enfants comme nous le faisons...?
Et on s'étonne dans des études (taboues, il est vrai) que certains parents ayant fait toute leur scolarité dans ces écoles parlent finalement français à leurs enfants à la maison...!
Alors, vu que l'identité bretonne nous pose collectivement un problème... pourquoi pas une double, triple identité, voir aucune identité...
Alors demander la démission du CCB pour avoir utiliser le mot ''ligérien'' quand on laisse nos enfants dans l'ignorance de leur identité... Il me semble qu'il y a là comme une contradiction majeure où une inversion des priorités (qui n’excuse en rien l'attitude du CCB)!
Une grande constance dans notre belle péninsule est la facilité à soudoyer pour quelques kopecks.
Nous sommes d'accord, il est temps de faire l'analyse de ce qu'est réellement le fameux ''mouvement breton'' et je doute que ce qui en sortira sera agréable...
Justement, Diwan a fait une étude sur les raisons de venir à Diwan, ce qui en ressort est consternant... tant l'objet ''transmission d'une culture/identité'' est en retrait face à d'autres attentes : alternatif, associatif, bio, etc.... En clair, Diwan est de moins en moins Diwan... et cette évolution/confusion est probablement plus préjudiciable à l'avenir de ce réseau que l'attitude de l'état jacobin.
Ce rapport n'est pas caché mais il a été relativement peu diffusé... (il faut maintenir le mythe coute que coute...)
Il en est de même avec le mouvement breton pour lequel la Bretagne, sa culture, son identité ont été largement instrumentalisé pour véhiculer d'autres idées, notamment socialistes... (ce n'est pas sans raison, si à part ADSAV aucun parti politique breton n'ose se dire de droite...)
Sauf qu'aujourd'hui, le socialisme est en pleine déroute sur les valeurs d'où que reste t-il du mouvement breton???
Est-cela la Bretagne : une communauté socialiste/bio qui dispose d'une langue minorisée (donc ''cool'', de ce se fait)? Est-ce ainsi que les 4,6 millions de Bretons se voient?
Certes la République et son idéologie agissent très fortement contre la Bretagne, mais le mouvement breton par le choix qui a été le sien depuis les années 60 (pire encore depuis les années Mitterrand) porte lui aussi une responsabilité qui est loin d'être minime...
Il est donc temps de faire le bilan et de se poser la question : Que voulons-nous?
(Un militant sincère (de gauche à l'image du mouvement breton) me disait dernièrement : ''il n'y a plus rien à faire qu'à attendre la chute du jacobinisme....!''
Sauf que si les Bretons n'ont plus d'idée/projet plus de vision nationale/identitaire, ce n'est pas la chute du jacobinisme qui changera quelque chose à la problématique bretonne... Et je crois sincèrement que nous en sommes là!
@ Kriss 44
Certes pour détruire une nation on commence par détruire la langue, mais c'est inexacte de dire que ''la langue contient toute l'histoire , la culture la mémoire culturelle d'un peuple...'' (et je sais que cette idée est largement rependue dans le mouvement breton mais ce n'est qu'une affirmation romantique d'autosatisfaction à moindre coût).
Si cela était vrai, les brittophones seraient plus érudit sur l'histoire et la culture or il est aisé de constater que la majorité des brittophones sont aussi ignorant de l'histoire de la Bretagne que le reste de la population... (70 à 80% d'ignorants selon un sondage du magazine Breton, de mémoire)
La première chose qui ''ouvre sur le monde'', c'est la connaissance de sa propre culture/identité (la langue n'est qu'une composante)... Car une identité aussi forte soit-elle n'existe qu'au-travers de sa différence avec les autres identités environnantes. En clair, on ne peut connaître les autres civilisations que si l'on se connait déjà soit même...
Il y a ce culte mortifère de la minorité en Bretagne effectivement. Mais considérer qu'il y a «4,6 millions de bretons» en reprenant des statistiques dignes d'un INSEE Pays-de-la-Loire, en partant d'un truc virtuel de A à Z, c'est justement entrer dans cette logique.
J'ai pas compris.
La population de la Bretagne est de 4,6 millions d'habitants et je ne vois pas le rapport avec les Pays de la Loire.
Bien sûr, on peut discuter sur les migrants, français pour l'essentiel puis sur les extra-européens...
Reste que chaque pays dans le monde à un volume de population : 4,6 millions pour la Bretagne... soit l'équivalent de l'Irlande.
Pour ceux qui ne maîtrisent pas encore le breton : Je suis toujours découragé quand je lis des textes violents souvent fondés sur des approximations ou des préjugés.Il est bien plus efficace de participer aux débats et de faire des propositions avant plutôt que de se plaindre après. Pour prendre un exemple : adhérer est la meilleure façon de pouvoir peser sur l'action de Kevre.Breizh
Un forum-table ronde doit se tenir impérativement fin 2018/début 2019.
La République d'Irlande c'est 5 millions d'habitants, la province d'Irlande du Nord c'est 1,8 millions. Notons que les deux territoires sont sur une île commune et revendiquent tous les deux leur appartenance à l'Irlande.
Je réagissais à votre message car sur ces histoires de chiffres/démographie, j'ai l'impression souvent que les sympathisants ou militants du mouvement breton singent les articles de Ouest-France ou Presse-Océan qui tous les deux mois nous donnent les chiffres de la croissance démographique des Pays-de-la-Loire. Tout cela serait insignifiant si nous ne conférions pas à ces chiffres d'une Bretagne historique sans aucune réalité nominale ou politique une sorte de sentiment de grandeur ou de fierté qui confine au grotesque quand dans le même temps il semble difficile d'arracher des signatures pour demander le droit de choisir sa Région en Loire-Atlantique par exemple. Vous parliez du culte de la minorité, nous ne sommes pas prêts d'en voir le bout si nous reprenons à notre compte des agrégats statistiques qui soit dit en passant ont un lien avec la situation politique bretonne actuelle.
Pour la Bretagne, je connais mal PO et je n'ai aucun intérêt pour OF.
La culte de la minorité est liée à la religion socialiste que le mouvement breton a tenté d'inculqué aux Bretons...
Minorité, cela fait ''ouvert sur le monde'' pour masquer d'autant le fait d'être surtout ''fermé sur soi-même'' par l'absence de respect pour le peuple : D'où oui, la situation politique bretonne (des partis politiques bretons), l'absence d'enseignement de l'histoire et des traditions aux enfants et dans le cas présent l'usage du mot ''ligérien'' par le CCB pour définir l'identité des Nantais, etc...
La référence à l'Afrique d'Yvon Ollivier est pertinente, le mouvement breton est par de nombreux aspect l'équivalent des forces de décolonisation qui ont pris la suite des occidentaux pour coloniser leurs propres peuples...
Progressivement, les Africains semblent vouloir se libérer de leurs ''libérateurs'' pour renouer enfin avec leurs identités réelles et retrouver l'estime de soit.... peut-être devrions nous également penser à nous libérer du mouvement breton...?!
Pour moi est bretonne la partie jusqu’où la mer de Bretagne, l’Océan Atlantique de nos pères repoussent à chaque marée _les plus grandes_ et dilue ce fleuve, la Loire. L’eau n’y est plus douce , c’est fini.
La source a donné naissance à la Loire au Mont Gerbier-de-Joncs, en Occitanie. Elle s’enrichit au long de son parcours que Paris n’a pas décidé. L’Océan Atlantique en Bretagne la consomme, ce n’est plus La Loire ! En Bretagne, c’est l’Estuaire Fluvial de la Bretagne du Sud. Pour moi bien entendu. Aux Estuariens de se et de lui donner le joli nom qui leur conviendra. Les Bretons de l’Estuaire c’est pas mal !
Cette embouchure n’est pas la Loire, c’est un « golfe » en Bretagne ou disparaît la Loire. Où son flux ne lui appartient plus ! Quand ce fleuve est à sec, l’on navigue toujours, bel et bien, dans le golfe-estuaire. Navigation qui subit seulement la loi des marées, de la Mer de Bretagne ! En permanence, étés comme hivers.
Estuaire : Embouchure dessinant un golfe évasé et profond. (Pt Robert)
il y a aussi des Ligériens dans les hauts de france car Le Liger est aussi l'affluent de la Bresle en Picardie, mais aussi le nom donné à l'hybride entre lion et tigre (ou Ligre) . Le peuple Ligérien serait donc une forme d'hybrides ?
Pour plus vrai semblable l'origine vient des Ligures peuple qui se trouvait entre nord d'italie (Ligurie) et qui s'est étalé des sources de la Loire jusqu'en Saintonge (charente) et qui devait utiliser ce fleuve pour le commerce vers -1800 . Puis les Ligures ont disparu vers - 600 à l'arrivée de la 3ème et dernière vague d'invasions Celtes.
Les précisions de Claudine sont les bienvenues.
En voici une autre : l'idée que Kevre fasse une AG en LA a du sens car Kevre est une association loi 1901.
C'est complètement différent pour le CCB qui n'a pas de personnalité juridique autre que celle de la Région BZH 4. Difficile d'imaginer une réunion plénière en LA du fait de ce statut.
Légitimistes qui seraient dépourvus de la raison démocratique élémentaire _qui devrait l’être_ et si chère à Descartes. Ce légitimisme bêlant qui effectivement constaté alors, exigerait d’être combattu absolument, et fort justement considéré illégitime, rigoureusement… illégitime en Bretagne.
Si « plénière » veut dire, de tous les membres pour le moins concernés, est-ce que cela interdit d’organiser une « assemblée plénière » dans un autre lieu en Bretagne ? Et pour quelle raison valable à préciser, pour nous bien entendu ?
Ne pas s’autoriser à y penser, ne pas le faire en Loire Atlantique serait de la part des membres du « C.C.B. », légitimer et entériner le crime commis envers à la Bretagne que représentent tous les actes et lois imposés, afin de la détruire, de fait nous également !
Alors Hervé, pour moi qui ne suis pas un légitimiste compulsif, qui considère plutôt que face aux hommes, femmes et partis politiques de France et de Bretagne, ce « trait » particulier est ou serait surtout un handicap mentalement organisé, se réunir en Loire Atlantique de Bretagne serait d’autant plus justifié que ce « Conseil » est composé de personnes issues des 5 départements Bretons !
Si en plus, si ces personnes sont bénévoles et non rémunérées, comme le dit elle-même Claudine Perron. Et/ou ne retirent aucun autre avantage « matériel »…
Être légitimé par un statut juridique quelconque fabriqué dans les assemblées parisiennes, ou ailleurs pour des desseins particuliers, cela me fait pour le moins, sourire.
Le simple statut d’association loi 1901 que n’importe quel club de pétanque peut obtenir, à mes yeux, ne légitime pas davantage de délivrer l’exclusivité à KEVRE de le faire, sur les résultats pluri-décennaux.
@ Claudine Perron. La Dordogne et la Garonne se jettent dans cet estuaire qui a pour nom : «La Gironde» qui a défini le nom du département de la Gironde. Les habitants de ses rives et du département sont Les Girondins. Bordelais et autres habitants ne sont ni «Garonnais», ni «Dordogniens» !
Il faut un nom à « notre » embouchure, ce golfe, sans rapport avec la Loire.
Le motif semble clair dans « l’esprit » et les intentions des politiciens qui se sont succédés depuis au moins 60 ans. Comment les riverains, parlent-ils de l’estuaire de Nantes-Saint Nazaire ? Loire, ou bien seulement, l’estuaire ? Et les nouveaux venus ?
Pour ce qui concerne les localités portant «de Bretagne » comme Fay et Le Temple, il semble que le nom Bretagne soit trop long pour être inscrit en entier sur les panneaux d’entrée et de sortie de ces localités… Il s’efface doucement…sans s’en rendre compte de la part de la population ?
Dans certaines, le nom, Bretagne, a-t-il été purement et simplement supprimé ?
A la soupe, à la soupe, les ventres de la majorité des 1500 élus de Bretagne venu l'écouter religieusement n'ont pas d'oreille, ni de fierté, ils s'aplatissent respectueusement devant leur César. Celui-ci les flatte d'une carotte «Bretagne que certains voudraient prolonger jusqu'à la Loire», ils applaudissent, puis il leur met un bon coup de bâton en leur indiquant que l'histoire de Nantes en Bretagne «c'est un sujet dépassé» .
Circulez y a rien à voir ... que «la décentralisation de projet» venue de la jacobinie de Paris.
A noter que la population de Bretagne venu pour l'écouter, et même ses fidèles électeurs, à été mise à l'écart par les CRS, seules les élites ont eut le privilège du discours de Jupiter.
Ce n'est pourtant pas faute de nous avoir assez dit que c'était incompréhensible !
Oui, on ne sait pas trop : c'est drôle, c'est bizarre cette incapacité ...
Un concours de circonstances qui n'en finit pas ? Une longue humiliation qu'on n'arrive pas à digérer... Dans les mentalités sans doute ...
On évoque pour la Nième fois le «géant» culturel et le «nain» politique... On ne comprend toujours pas ... Opaque comme situation ... C'est peut-être dans les gênes, allez savoir ?
Comment font les autres ? Oui, bonne question : comment font les autres ...
D'accord, mais nous, ce n'est pas pareil.
On pousse peut-être un peu, mais : une sorte de... malédiction. Ou non : de poisse permanente plutôt, allez savoir ...
En attendant, vous pensez qu'il y aura démission ?...
...
Une seule ? Symbolique ...
...
Alors même pas : une contestation ?
...
Un chuchotis ?...
Holà : on vous voit venir gros comme un camion ! Tout mettre cul par dessus tête, on voit le genre ! La pagaille ! Le bazar : oui Monsieur ! Le souk ! Oui, ben les Corses ils font ce qu'ils veulent, c'est pas notre problème ! Et puis, arrêtez avec vos histoires anachroniques de ... comment vous dites ? «Béni Oui-ouis» ? Cela va un moment ! Pourquoi pas en revenir à la Guerre 14 tant qu'on y est ?
N'oublions quand même pas qu'ils sont là «légalement» et que c'est nous qui les avons élus.
Nous voulions des notables dans le rang, nous les avons !
N'oublions pas non plus, par la même occasion, de garder suffisamment de clairvoyance et d'esprit démocratique pour se dire qu'on a toujours tort de vouloir fourrer tout le monde dans le même sac en s'excluant soi-même du processus.