Un cortège de 3 000 personnes qui s’étirait sur les quais de la Vilaine du pont de la place de Bretagne au pont de l’avenue Janvier ce samedi matin 26 mai : la manifestation organisée pour les 40 ans de Diwan a donné l’image d’une belle marée humaine, démocratique et pacifique.
Comparée à la faible marée humaine de la manifestation populiste organisée le même jour à Rennes, l’après-midi, qui réunissait à peine 2 000 personnes et un nombre impressionnant de cars de CRS. Elle faisait plus secte que la “secte” DIWAN ainsi appelée par le grand prêtre des populistes !
Mais pour ne pas déroger aux sacro-saints pèlerinages devant les proconsuls de l’Etat français (préfets, sous-préfets, recteurs, inspecteurs d'académie), fonctionnaires tous aussi incompétents les un(e)s que les autres en la matière (comme le faisait remarquer récemment le Président du Conseil départemental du Morbihan), le cortège a parcouru les quais de la Vilaine pour se rendre devant la Préfecture.
Au lieu de se rendre auprès du Conseil régional, des Conseils départementaux et des communes concernées qui affichent de plus en plus une démarche bilingue, confirmée pour certaines communes, par l’attribution du label “Ya d’ar Brezhoneg”.
- Car la région administrative est compétente en ce qui concerne la construction, l’entretien et le fonctionnement des lycées d’enseignement général. Pourquoi ne le ferait-elle pas pour les lycées Diwan ?
- Car les départements ont la charge des collèges. À ce titre, le Département en assure la construction, la reconstruction, l’extension, les grosses réparations, l'équipement et le fonctionnement. Pourquoi ne le feraient-ils pas pour les collèges Diwan ?
- Car les communes ont la charge des écoles d’Etat établies sur leur territoire. La commune est propriétaire des locaux et en assure la construction, la reconstruction, l'extension et les grosses réparations. Elle gère les crédits d'équipement, de fonctionnement et d'entretien des écoles. Elle peut organiser des activités éducatives, sportives et culturelles complémentaires au sein de l'école. Elle gère les personnels non enseignants. Pourquoi ne le feraient-elles pas pour les écoles Diwan ?
On trouvera ci-dessous la répartition des compétences entre les collectivités territoriales et l'État français.
Il est évident que ces questions ne pourront trouver de réponses que lorsque de véritables autonomies seront reconnues à ces collectivités et que les compétences listées ci-dessus leur seront reconnues.
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