La dernière initiative touristique nantaise fait sauter un verrou anti-réunification

Communiqué de presse publié le 24/05/18 11:12 dans La réunification par Frank Darcel pour Breizh Europa
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Les maires de Nantes, de Rennes, de Saint-Nazaire et de Saint-Malo, épaulés des comités touristiques, et en particulier du Voyage à Nantes, ont lancé la promotion internationale du parcours touristique de 8 jours et 7 nuits dénommé Traversée moderne d'un vieux pays.

Il s'agit de faire découvrir quelques sites et curiosités de Nantes au Mont-St-Michel, en passant par Paimboeuf, Saint-Brévin, Saint-Nazaire, la Brière, Fégréac, Rennes, Bécherel, Dinan, Saint-Malo... la plaquette montre la Bretagne sur une carte de France, et le visuel est une photo d'une danseuse bretonne en coiffe du Cercle celtique Dañserien ar Vro Pourlet (le Croisty 56). Mentions sur la carte de la Normandie et du Val-de-Loire, aucune des Pays-de-la-Loire. En chapeau du 1er paragraphe "Nantes, la capitale historique de la Bretagne ..."

(voir le site)

Jean Blaise, le directeur du Voyage à Nantes, a expliqué que, touristiquement dès qu'on s'éloigne de France, Nantes n'existe plus, alors que sur le plan international la Bretagne est une région parfaitement identifiée. Il détaille un parcours de Nantes au Mont-Saint-Michel, en traversant la Bretagne (sic).

L'événement est de taille, car au détour d'une conférence de presse consacré au tourisme, les plus virulentes militantes anti-réunification de la Bretagne, à savoir Mesdames Rolland et Appéré, ont tout bonnement reconnu les arguments du camp des pro-. Rien de moins.

Il est donc désormais admis que Nantes n'a pas de visibilité en Europe et encore moins au-delà. Que seule la Bretagne est mondialement identifiée. Que l'image porteuse est une jeune danseuse bretonne en costume. Que la mention Pays-de-la-Loire est toxique ...

On nous avoue que les maires, les comités touristiques, les élus et les services de la région des Pays-de-la-Loire, et toutes ces armées de communicants ont raconté n'importe quoi depuis des années.

On comprend du coup que ce qui est vrai pour le tourisme l'est pour l'ensemble de l'économie. L'image de la Bretagne est porteuse pour l'agriculture, porteuse pour l'industrie, porteuse pour les services. Le nom Bretagne, les traditions et la modernité de sa culture, sa qualité de vie, son patrimoine, ses ressources humaines, ses entreprises, tout est cohérent, gratuit et porteur.

La traversée moderne d'un vieux pays nous enseigne que la réalité, sortie par la porte, revient toujours par la fenêtre. Sur le plan touristique explicitement, mais sur l'ensemble de la question plus implicitement, la délirante construction des Pays-de-la-Loire en a pris un coup. Cela peut faire penser à la situation de l'URSS de 1985 quand Mikhaïl Gorbatchev a commencé à reconnaitre la vérité. Ou aux aveux des derniers dirigeants est-allemands en 1989. A certains moments de l'Histoire, la vérité qui sort fait sauter les verrous psychologiques.

Pour autant Breizh Europa ne s'attend pas à ce que Mesdames Rolland et Appéré exigent demain la réunification. Mais nous croyons que la traversée moderne d'un vieux pays marquera un tournant politique, en attendant d'être peut-être le nom d'un projet autonomiste.

Vincent Fraval


Vos commentaires :
Vendredi 3 mai 2024
Bravo à Naon-e-dad pour sa proposition : «un pays séculaire».
Sur le plan psychanalytique les contorsions sémantiques de Madame Rolland , maire de Nantes, sont symptomatiques. Se voulant encore dans le déni elle en vient à utiliser la traduction française littérale de «Bro gozh ma zadoù» (vieux pays de mes pères) ! On a envie de lui dire qu'il lui faudra encore poursuivre sa cure psychanalytique sur plusieurs séances supplémentaires pour pouvoir enfin accepter la réalité !
Par la mème occasion on aura noté que l'actualité cinématographique s'apprête à célébrer sur un ton badin les exploits d'un personnage à ranger dans la galerie des clichés colonialistes si prisés par une certaine «intelligentsia(sic) française»: on nous annonce que Bécassine va à partir du 20 juin prochain envahir les écrans de l'hexagone , une création du cinéaste et acteur Bruno Podalydes. On aimerait poser lui une simple question ,aussi talentueux soit-il, et aussi à la ministre de la culture , Françoise Nyssen. Et si le personnage principal s'était appelé «Bicot» ou encore «Niaqhué» le film aurait-il eu son visa de diffusion ? Se serait-on réfugié derrière la liberté d'expression et le droit à la création ?
Cette fois-ci va falloir faire comprendre à tout ce monde que «re'zo re» parcequ'il n'y a pas que les bretonnes et les bretons «indépendantistes» qui n'acceptent plus cette stigmatisation de tout un peuple.
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