Le président Macron est allé en Nouvelle-Calédonie il y a dix jours et on peut dire que, même s’il s’est montré un peu plus prudent qu’en Corse, il n’a pas manqué de faire savoir qu’il préférait que la Nouvelle-Calédonie restât dans « la communauté nationale » après le référendum.
Une communauté nationale dont le Président de la République a redéfini l’Histoire, quelques jours après, s’exprimant en Métropole au sujet de la baisse des APL, par ces mots : « L’histoire de notre pays, c’est une histoire d’absolu, c’est un amour de la liberté au-delà de tout, c’est une volonté de l’égalité réelle ».
On peut bien sûr sourire de cette définition, tant il est évident qu’en France, il y a des gens plus libres et plus égaux que d’autres... On peut aussi remarquer que la manière dont la Corse, la Bretagne ou encore l’Alsace par exemple ont été intégrées dans cette communauté nationale, décrite de manière si enflammée par le Président, ne doit rien à une quelconque liberté de choix. Mais, l’apprentissage forcé, pour tous les résidents de l’Hexagone, d’un roman national simplificateur et révisionniste, et l’injonction d’abandonner officiellement les langues et les histoires dîtes régionales, ont pour l’instant calmé l’ardeur à pratiquer « l’amour de la Liberté au-delà de tout ! » dans la plupart de ces actuelles régions.
Cependant, quand il s’agit des DOM-TOM, intégrés souvent beaucoup plus tard dans cette fameuse communauté nationale (hormis la Corse, la Savoie et le Comté de Nice), la question de leur liberté de choix quant à l’adhésion à cette communauté laisse encore plus perplexe. Surtout quand on sait que ces poussières d’empire colonial ont non seulement été prises par la force pour la plupart, mais ont surtout servi de réservoir ou de plaque tournante pour la traite des esclaves.
Rappelons ici qu’Haïti, qui refusa de se soumettre plus avant à ce système esclavagiste (il faut rappeler que la déclaration des droits de l’homme et du citoyen n’abolissait pas l’esclavage !!!), en déclenchant une rébellion qui amena à la déclaration d‘indépendance en 1793, fut forcée, sous la restauration, en 1825, de payer une somme de 150 millions de francs-or (soit le budget annuel de la France de l’époque). Cette somme, renégociée par la suite et intégralement payée, servant alors à «indemniser» les anciens colons français, maîtres d’esclaves, pour perte «de propriété», en échange de la reconnaissance de l’indépendance d’Haïti.
Depuis, la France, y compris récemment par la bouche de Sarkozy ou encore Hollande, refuse toujours de rendre cette somme à Haïti, qui en a pourtant bien besoin. Mais cette terrible injustice est sans doute liée à la « volonté d’égalité réelle » vantée par Macron, et qui serait là aussi inscrite profondément dans les gènes de ce pays. C’est noté !
Souvenons-nous également que, seulement quelques années avant la deuxième guerre mondiale, la République organisait une exposition coloniale à Paris, en 1931, dans laquelle des Kanaks, entre autres « indigènes de la République », étaient présentés en cage. Une exposition dont le but premier était de célébrer l’esprit colonial mais aussi la supériorité de la race blanche, tout simplement. Au point que les Anglais et les Hollandais, invités à y participer, mais pas en cage..., refusèrent !
Plus récemment, la Polynésie française eut à subir pendant de très longues années les essais nucléaires décidés depuis Paris. Et les indemnisations pour cette terrifiante « délocalisation » tardent toujours...
C’est pourtant le président de cette République-là qui évoque un pays dont « l’amour de la liberté au-delà de tout » serait l’ADN fondamental... Ceux qui ne continueront pas de sourire à l’écoute de ces propos, des esprits si éclairés par la flamme de cette République qu’ils sont entrés en surchauffe probablement..., nous expliqueront que tout cela c’est du passé. Et qu’à présent, ces territoires d’Outre-Mer, après avoir payé très cher le ticket d’entrée dans la République des Droits de l’Homme, ne conservent que le meilleur : c’est-à-dire la Sécurité Sociale, la chance de parler « la plus belle langue du monde », et on ne sait quels autres avantages en nature. C’est à considérer, mais avec un peu de recul si possible... Et surtout, quid de leur honneur ?
D’autre part, quand on sait l’importance légitime donnée aux circuits courts ou au combat contre le réchauffement climatique, quel est le sens d’asservir des économies aussi éloignées, dans un modèle souvent hors-sol, à des conglomérats hexagonaux ? Quel est l’intérêt de faire voyager en avion à travers la planète autant de députés et sénateurs ultramarins entre leur lieu d’élection et Paris ? Autant de hauts-fonctionnaires détachés ? Autant de gendarmes ? Autant de fonctionnaires en tous genres, en activité ou à la recherche de retraites bonifiées ?
Ce système colonial ultra-marin est donc bien une aberration, écologique, économique, mais surtout humaine. Ainsi, s’il est bien sûr souhaitable que l’Europe à terme continue à aider ces territoires, en les soutenant pour qu’ils s’intègrent aux tissus économiques ambiants, ne serait-il pas temps que Réunionnais, Martiniquais, Guyanais et tous les autres habitants des DOM-TOM aient aussi le droit d’exprimer à leur manière, leur amour de la Liberté au-delà de tout ?
La seule manière juste d’y parvenir est que des référendums tels que celui mis en place par Michel Rocard en Nouvelle-Calédonie, soient proposés à tous les DOM-TOM. Ce système néocolonial n’a en effet jamais été validé par des traités internationaux, ni par aucun référendum. Rappelons à ce sujet que la France est condamnée régulièrement à l’ONU pour sa présence et son action en Polynésie. Mais rien n’y fait, pour l’instant...
Il serait en tous les cas vraiment dommage de ne laisser qu’aux Français convaincus le droit de pratiquer « l’amour de la liberté au-delà de tout ». Il faut que tout le monde en profite ! Vive la Nouvelle-Calédonie libre ! Et vivent des référendums dans les DOM-TOM !
Frank Darcel, président de Breizh Europa
■Mais que venez vous faire sur ces commentaires de lecteurs bretons «obscurantistes et passéistes» vous qui apparemment avez la science infuse non seulement en ce qui concerne les départements et territoires d'Outre-mer mais aussi sur les peuples de l'hexagone ?
Droits niés et supprimés par ceux qui ont utilisé la violence des armes, de la force, de la colonisation, du changement de population qui n’a cessé de se faire en NC, des manipulations mentales, et de l’avidité de ceux qui veulent _à n’importe quel prix_ posséder richesses et pouvoirs ! Pratiques coercitives diverses, toujours les mêmes, qui de fait légitiment leurs utilisations pour ceux qui veulent retrouver…l’air libre ! Cycle sans fin ! Causes, effets causes…
Mais là bien entendu les prédateurs de la planète, ne l’entendent pas de cette oreille, ne reconnaissent plus ces moyens, au grand jour … et proposent en lieux et places, les manips de « L’élection Démocratique »… Et autres adaptations référendaires comme autant de trucages à berner les peuples et les mener là où d’eux-mêmes ils n’auraient pas voulu aller. Choisi d’aller !
Négation, non seulement de ces droits et même parfois jusqu’à ces Hommes eux-mêmes ; et cela uniquement pour de multiples basses raisons, toujours liés à des intérêts purement privés contre ceux, collectifs et historiques, qui les indiffèrent hors des discours anesthésiants de basse politique !
Cela se passe aussi après asservissement jugé atteint, comme pratiques d’entretien, de maintenance, dans des « agglomérats forcés », structurels et idéologiques de type étatique français, jacobin ! Une forme de « sécusocialisation », l’organisation adaptative du fonctionnarisme (ou administrative), poussés jusqu’à un certain point relèvent de la domestication, relève de cette « maintenance » !
Passer le commentaire « de machin et truc » a au moins une bonne raison à mon avis, et un intérêt non négligeable pour nous Bretons, celui que le grand nombre, relatif, des lecteurs d’ABP se rende compte si ce n’est pas fait, ou ait une confirmation de plus de ces comportements archaïques et qu’ils sont profondément ancrés chez beaucoup de Français totalement sous influence ! Dans tout « l’éventail » politique et sociétal, dit français !
Ce mot, archaïque, désigne les forces qui nient le Progrès _ qui soit lui, est autre chose qu’un accident de parcours_ mais qui souvent est utilisé à tort et à travers. Car il n’est lui-même qu’une utopie porteuse de rêveries et de désirs utopiques quant à ses applications, et se dilue dans le »modernisme » ou catalogue par correspondance des modes idiotes et éphémères, quand elles ne sont pas dangereuses...
Le mot Progrès est en avance sur son temps et le concept qu’il représente n’a pas de réalité observable et satisfaisante, qui laisse rêveur devant le spectacle international…
Je trouve curieux que la majorité de l’Homme ne soit jamais à la hauteur des mots, des techniques et inventions qu’il imagine et créé. Comme si il n’était qu’un exécutant toujours dominé et asservi par ses créations ou autres choses, ou autre intelligence. La distance qu’il démontre entre le génie technologique et la primitivité de ses « instincts » qui ne semble pas évoluer tant elle serait lente, et les conséquences, me laisse…baba !
Ces Français, éléments de plusieurs peuples étouffés de l’hexagone, qui s’imaginent penser librement et être les champions de la DÉMOCRATIE, les meilleurs au Monde ; alors qu’ils subissent en permanence les assauts du formatage et de tentatives de décérébration organisés (de ce côté-là je suis servi, merci !), et la méthode globale qui est toujours en activité notamment, et plus fortement, depuis quelques petites années.
Que les Peuples Premiers de l’hexagone, mettent en place les moyens, non seulement de se défendre pour survivre, mais de choisir leur avenir ! Et non « … d’être menés là où ils ne voulaient pas aller. » Encore le fallait-il.
Cela en fonction de leur détermination à vouloir le réaliser, bien entendu ! Se débarrasser de la gangue paralysante serait bon pour nous, tout comme au « Pays des Kanaks ».
Il est bon (oui parfois sans doute !), ou quoi ? (D’autre ? Rien de nouveau !)
Des réalités sur le volet sportif:
La Nouvelle Calédonie,Tahiti sont dans les compétitions sportives internationales sans avoir voté sur l'indépendance....et d'autres pays sans état.
Israel est dans les compétitions européennes......Pas la Palestine...qui sont en Asie...Bizarre.
Le système de confédérations géographiques me semblerait préférable.
mais j'avoue que je suis un petit devant tout cela.
Que nous préparent les organisations politiques bretonnes pour les Européennes 2019 et surtout les municipales en 2020?
Cela urge!
Quels pays et quels Hommes depuis JC ou Hammourabi le législateur, ont fait reculer non l’Histoire , mais les Histoires particulières dont on ne saura jamais de quelles richesses humaines, de quelles qualités civilisationnelles elles auraient accouchées, et quels auraient été leur impact sur le Monde d’aujourd’hui sans les divers prédateurs /avorteurs/stérilisateurs, qui sont impardonnables… et tout autant leurs continuateurs, politiques, industriels marchands et religieux !
Voilà quelques années j’avais écrit quelque chose comme : Quelle gueule aurait la France si la Bretagne devenait indépendante ?
Séparer et redessiner cet « agglomérat », cela donnerait au monde l’obligation d’observer une image bien différente de ce « légo ». À défaut de vouloir, et d’avoir voulu observer et analyser… les viscères ! Ce qui serait parfois se regarder dans un miroir !
Celle de la Bretagne qui ne peut être qu’historique serai t, celle d’une Nation aux contours immuables depuis 1200 ans sinon davantage encore, dont « l’agglomérat » n’a eu de cesse de vouloir vider de ses « tripes » et y mettre de la paille à la place !
De quels points de vue ce président inutile _un gouverneur, voire un « préfet » ou encore un commis européen suffisait_ jouait les pleureuses payées pour ça, avec sa deuxième phrase ?
Quelles arrières pensées et suffisances, animent ce papa admonestant un peuple kanak gardé et vu enfant, qui perd peu à peu ses spécificités culturelles et sociales ancestrales, sa représentation numérique sur la terre de ses pères.
Que partage ce « sélectionné » d’une part minoritaire des électeurs inscrits de « l’agglomérat », avec une autre partie de la population de Nouvelle Calédonie, qui en retire les principaux avantages de « l’exploitation » ?
Au fait ! Quel nom donnent les Kanaks à leur île…En kanak ?
Si l‘agressivité ne se prolonge pas dans l’agression qui est, toujours pour moi, principalement physique, et a quelque chose de « l’effacement » de l’autre, alors pas de problèmes pour moi qu’elle s’exprime ! D’autant plus si de ces confrontations peut naître parfois un consensus, et des actions communes circonscrites à un projet dont malgré tout, les uns et les autres tiennent. Un bon et solide projet, aux bases essentielles acceptées par tous …et élaborées en commun.
La médisance, la calomnie, les interprétations abusives voulues ou non, la dévalorisation des personnes, les accusations mensongères, les idéologies, les religions, les sectes, les états et fausses républiques avec leurs élucubrations, et propagandes à leur service qui mènent à la destruction psychologique et physiques, à la disparition des cultures, à la honte d’être des individus et des groupes, la liste n'est pas exhaustive comme dirait l'autre, et bien ce sont des « agressions » ! Et là il s’agit de tout autre chose ! L’agressivité est une nécessité ! Une condition de survie souvent ! Elle doit être, pour le moins, une DÉTERMINATION ! Une grosse et grande détermination à refuser d'être réduit à ce que l'on ne veut pas!
Je rajouterais aussi, que peut-être face à ceux qui participent, ou ont participé dans le camp des « agresseurs » aux destructions, et avec en plus de l’extension des dégâts sur l’humain, comme conséquence le développement à juste raison de l’agressivité en général, ils en sont aussi responsables.
Agressivité, cette réaction salutaire lorsque l’on ne veut pas mourir. Ils l’ont fait ce travail _merci !_ chez l’oppresseur, sans se mettre en première ligne, au chaud, mollement, sans agressivité par omission, et portent une part importante de la responsabilité des effets. Je ne leur ferais pas quand même l’injure de dire qu’il n’en était pas conscient ? Je n’ai donc pas pour ceux-là, beaucoup de considération, voire aucune ! À eux de « démontrer » que l’on peut, dorénavant, ne plus en tenir compte. Lorsqu’ils veulent s’occuper de nos affaires.
Et surtout, l’on ne me trouvera pas trop agressif, mais peu m’importe, tout ce qu’ils peuvent émettre est pour moi totalement décrédibilisé et eux avec… si de le dire il en est besoin?…
Alors oui ! Je le crois. Et Dieu…sait si!... Car taxer d'agressivité est aussi un moyen insidieux de manipulation mentale. Noon! Je n'ai ni dit, ni écrit:« Castrer»!