Défense des écoles immersives bilingues (Diwan)

Communiqué de presse publié le 29/03/18 20:58 dans par pour

Aujourd’hui était examinée dans l’hémicycle une proposition de loi relative à la simplification et à l’encadrement du régime d’ouverture des établissements privés hors contrat, qui a d’ailleurs été adoptée. Premièrement, je me désole qu’il y ait encore des députés qui tiennent des propos honteux sur les écoles associatives immersives bilingues, tel que le député de la France Insoumise Alexis Corbière estimant qu’elles sont liées à une “idéologie identitaire antirépublicaine”. Vous trouverez ma réponse dans cette vidéo.

Sur le fond, si cette proposition de loi est légitime car visant essentiellement à mieux encadrer les conditions d’ouverture et de contrôle de nouveaux établissements privés hors contrat qui ont pu poser des problèmes (dérives religieuses radicales ou sectaires), elle complique et freine le développement de réseaux d’enseignement déjà établis, reconnus par l’État via des conventions et qui se conforment au code de l’Education.

C’est le cas des réseaux d’enseignement immersif en langue régionale dépendant de l’Institut supérieur des Langues de la République française (ISLRF) pratiquant l’enseignement bilingue par immersion (Diwan en Bretagne, Seaska au Pays Basque, Bressola en Pays Catalan, Calendreta en Occitanie et ABCM Zweisprachigkeit en Alsace-Moselle) dont l’ouverture d’écoles se fait actuellement hors contrat, avant de pouvoir être contractualisée après une durée pouvant aller jusque 5 ans.

Malgré la volonté de leurs initiateurs d’être au plus vite sous contrat, ces établissements vont subir de nouvelles contraintes avec l’adoption des mesures contenues dans cette proposition de loi : allongement des délais d’opposition à une ouverture ; obligation d’avoir exercé pendant 5 ans au moins des fonctions de direction, d’enseignement ou de surveillance dans un établissement d’enseignement public ou privé avant d’être en capacité de prendre la direction d’une nouvelle école ; renforcement des pouvoirs d’opposition du maire à l’ouverture d’un établissement…). Les nouvelles conditions d’ouverture d’établissement contenues dans cette proposition de loi viennent donc compliquer les procédures habituelles de ces écoles immersives en langue régionale, de même que leur contrôle sera renforcé alors qu’elles obtiennent des résultats scolaires supérieures à la moyenne et que leur pédagogie est de plus en plus prise en exemple.

Pour éviter ces nouvelles contraintes, il convient donc que le Gouvernement prenne des mesures afin de permettre aux nouveaux établissements, issus de ces réseaux reconnus, d’obtenir un contrat d’association dès leur ouverture réalisée conformément aux conditions prescrites par la loi. Suite aux amendements déposés avec mon collègue Yannick Kerlogot, nous avons eu des garanties de la part du Gouvernement dont nous espérons qu’elles seront très prochainement mises en application.

 

Ce communiqué est paru sur Le blog de paul Molac


Vos commentaires :
léon-Paul Creton
Jeudi 26 décembre 2024
La Bretagne a donné un Tristan Corbière, l’Occitanie aura eu l’honneur de produire un Triste Corbière !..
Ces tendres «jacobinaux», Ils se reproduisent, se dupliquent, par la langue ces manipulateurs ! Cet individu en mettant sur le même plan les langues et cultures des peuples originels et fondations premières territoriales de cette France née des Gaules Armoricaine, Belge ,Lyonnaise etc…, et celles de migrants laissant leurs terres, pays, parents et cultures, quels qu’en soient les raisons.

L’abandon de tout cela par eux il est fait, accepter ou contraint, il est fait et bien fait, avec pour certains des projets de retour, éventuels. Mais nous n’acceptons pas qu’il s’immiscent ou soient introduits par des politiciens carriéristes en mal d’électeurs, comme arbitres ou arguments dans un différent, un conflit plusieurs fois séculaire entre Paris et le reste de ce qui est devenu la France !

Il m’est très difficile d’entendre cela de la part d’un élu qui n’a d’autres solutions pour se faire élire en Seine-Saint-Denis, que de plaire aux immigrés « francisés » de quelques années, ou mois et jours ? De les utiliser contre les Peuples de France de façon perverse ! Pour moi, ce Corbière est totalement démonétisé !

Tout cela démontre que la politicaillerie (politique de quincaillerie), est comme certains champignons, hallucinogène, un poison pour ceux qui la subisse, et la fume et s’y laissent prendre… Un danger ainsi pratiquée, pour nous !

Ces petits insoumis bourgeois, ils ont l’insoumission des profiteurs, intellectuelle de réseaux, de partis, citadine de salon et des médias; iIs sont tout simplement petits et ridicules devant le regard d’hommes et de femmes du peuple, qu’il est dommage de voir se laisser embarquer générations après générations…
Ce Corbière n’est qu’un petit clairet !... Qui se colle, cauteleux, une petite affichette occitane en plus ! En plus d'avoir la prétention d'être un insoumis!
Catalans remettez le à sa place !


Fañch
Jeudi 26 décembre 2024
à noter que Sylvie Charrière députée de Seine St Denis (LREM) (ancienne enseignante) qui compare l'enseignement des langues régionales (dont Diwan) avec les réseaux terroristes (de toulouse) à l'Assemblée nationale. Elle est aussi vice-présidente de la commission des affaires culturelles à l'Assemblée française.

Voir le site


Brocélbreizh
Jeudi 26 décembre 2024
Corbières est un petit Robespierre en herbe.Il est parfaitement soumis à son idéologie sectaire et sa notion du républicanisme est pour le moins étriquée pour ne pas dire ubuesque. Son système républicain est l'un des plus médiocre en Europe et la France est bien loin d’être une grande Démocratie.
Il est un cliché de gauche comme un Guaino à droite.
A vrai dire, c'est juste pénible d'avoir à écouter des sagouins pareils.
On les voit déjà bien suffisamment dans les média subventionnés de l'état centralisé.
Molac doit surement faire du yoga pour rester zen devant ce crétinisme acharné.

Alter Ego
Jeudi 26 décembre 2024
Tout cela est connu, archivé, documenté, le calice est bu jusqu'à la lie.
La seule question qui compte : jusqu'à quand les gens de «le mouvement breton» continueront-ils à participer à des manifestations (aéroport, nuit debout, soutien aux soit-disant services publics français, la listes est interminable) aux côtés de membres de LFI ou du Parti de Gauche?

Jacques
Jeudi 26 décembre 2024
Tout cela fait bien rire...

Combien de personnes de Diwan parmi les plus influentes considèrent les Mélanchonistes et autres extrémistes de gauche comme des apparentés idéologiques et participent bien volontiers à leurs meetings et rassemblement....!!!

Le problème du mouvement breton, c'est que pour apparaître ''propre sur lui'', il ne pense plus qu'au-travers de la gauche... et tout ce qui est à gauche, même le plus gratinée, est considéré comme idéologiquement compatible....

Ce n'est pas Corbière qui est le problème.... loin de là...!
Attaquer Corbière même s'il le mérite, c'est à mon sens masquer le problème au sein du mouvement breton...!

N'oublions pas que pour apparaître politiquement correct, Diwan n'enseigne que faiblement l'histoire de Bretagne et que les jeunes sortant après plusieurs années de scolarité sont particulièrement peu participatif au mouvement breton...


Didier Lebars
Jeudi 26 décembre 2024
Jacques très juste. Je pense que l'apprentissage de l'histoire est prioritaire, avant la langue, et en plus c'est immensément plus facile.
Les mélanchonistes (ou robespieristes), on les retrouve associés à Rennes ou ailleurs.

Lucien Le Mahre
Jeudi 26 décembre 2024
- Il est temps et il est sain de s'insurger, à la suite de L.P. Creton, contre l'amalgame pernicieux fait à dessein entre nations historiques de France et immigrés venus individuellement de partout. Les premières peuvent prétendre aux droits collectifs des nationalités, les seconds ne peuvent exiger l'enseignement des langues et cultures de leurs multiples terres d'origine et doivent donc, j'imagine, accepter leur intégration, leur francisation et, jusqu'au seuil de la vie privée, leur assimilation.

Notons au passage qu'une double acculturation des immigrés : régionale et nationale, ne peut manquer de produire des résultats logiquement plus probants qu'une seule.

- Il est également salutaire, à propos de l'intervention du représentant LFI à l'AN, de dénoncer comme Brocèlbreizh l'archaïsme et le ridicule du courant robespierriste aux schémas autoritaires, centralisés, éradicateurs. D'autant plus que, tout droit sorti du formatage trotskiste, il se permet sans rire de qualifier la défense démocratique des droits des nations historiques «d'idéologie identitaire antirépublicaine», nous plaçant ainsi en situation de légitime défense, défense que nous assumons sans le moindre complexe.

Car pour ce qui est de «l'idéologie» en tout cas, qu'ils s'endorment sur leurs lauriers : pas de risque d'être surpassés avant belle lurette !
Concernant «l'identitaire», il y en a pour chaque niveau : ceux-ci choisissent l'Etat-Nation pur et dur (rien au-dessous : Région, rien au-dessus : Europe) tout comme leurs pendants nationalistes à l'autre extrémité de l'échiquier politique.
Enfin, s' agissant du volet «antirépublicain», le jacobinisme centralisateur étant posé par leur doxa comme modèle indépassable du concept de république, toute interprétation un poil plus horizontale, un brin plus girondine, plus fédérative, plus helvétique et au final plus démocratique, ne peut apparaître à leurs yeux que comme déviante ... pour ne pas dire déviationniste !

- Jacques souligne avec constance et justesse la compromission d'une partie du mouvement breton avec une extrême gauche qui lui est fondamentalement hostile. C'est vrai, tout en précisant qu'il s'agit là du symptôme domestique d'une «maladie du discernement» très largement répandue, ne distinguant dans les extrêmes politiques que de simples «différences de degré» avec gauche ou droite modérée et démocratique, alors qu'il s'agit en fait de «différences de nature» plus radicales, susceptibles de nous amener à l'orée de régimes qu'on préfère savoir au large qu'à sa porte.

Sous les discours lénifiants et les vérités parcellaires, ces régimes, bien qu'issus de matrices différentes, sont en effet, dans les deux cas, plutôt inquiétants pour les démocrates. Aussi, après les catastrophes idéologiques du 20ème siècle, convient-il au moins de ne pas s'y laisser prendre à nouveau en s'y précipitant tête baissée et la goule enfarinée, avec une fausse innocence - impardonnable aujourd'hui - de prétendus perdreaux de l'année.

Et cette méfiance doit être doublée dans notre cas, alors même qu'à les entendre, certains partis extrêmes programment déjà de surcroit l'accélération du principe de notre élimination en tant que nationalité.
Car il est bien clair que si une partie du mouvement breton croit encore à un continuum paisible entre les projets des deux gauches (démocratique et extrême), d'autres Bretons ont montré aux dernières régionales qu'ils croyaient, eux, à un continuum identique entre les deux droites en donnant largement leurs voix à un RN lui aussi fasciné par l'Etat-nation dominateur qui ne nous porte pas dans son coeur.

- Enfin, l'Histoire constitue, avec les langues, un levain accessible et puissant qu'il convient de développer plus activement, il faut le rappeler sans cesse avec Didier Le Bars.


Fañch
Jeudi 26 décembre 2024
Muzillac : la rectrice Armande Lepellec-Muller refuse une filière bilingue Breton au collège de Muzillac

La langue Bretonne risque t'elle de créer des enfants terroristes comme on le soutient à l'assemblée française par l'amalgame avec la filière de Toulouse ?


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