Du 13 au 15 mars 2018, nous étions invités aux Nations Unies, à Genève, pour rencontrer, au nom de Kelc'h An Dael Breizh (le Cercle du Parlement de Bretagne), le rapporteur spécial des Nations Unies, en charge de la question des minorités, le Dr. Fernand De Varennes, en poste depuis 2017.
Lors du forum annuel des minorités des Nations Unies, en décembre dernier, Thomas Radoubé avait déjà rencontré le Dr. Fernand De Varennes, qui avait annoncé très bien connaître le dossier breton, pour l'avoir déjà étudié, et mentionné dans un de ses livres, que nous nous sommes d'ailleurs procuré.
Il nous avait alors invité à engager l'échange, et s'était montré disponible, à l'écoute, et prêt à aller plus loin. Nous avons saisi cette chance, et avons aussitôt demandé à être reçus pour un entretien privé, et la réponse ne s'est pas faite attendre : la réactivité de son équipe s'est avérée très prompte et inattendue. Nous sommes le premier groupe de Bretons qui le sollicite depuis le début de son mandat, et d'une manière générale, une des premières ONG.
Nous avons été reçus comme de véritables diplomates au Palais Wilson, sous le signe de la convivialité, avant d'entrer dans la formalité du sujet. Durant cet entretien, nous avons abordé de nombreux points précis, et obtenus d'importantes informations, très utiles pour nous aider à mener notre projet à bien, et pour préparer notre action auprès des Nations Unies, et des autres institutions internationales.
Le Dr. Fernand De Varennes nous a rappelé qu'il souhaite faire de l'éducation (et donc, des langues minoritaires), la priorité de son mandat, et nous a encouragé à concentrer nos actions et nos requêtes sur ce point, tout en ouvrant la porte pour les autres.
A l'issue de cet échange, nous avons été admis à la bibliothèque des Nations Unies, ainsi qu'aux archives de la Société des Nations, où nous avons pu consulter, télécharger et numériser près de 2000 pages de documents anciens et récents, traitant (essentiellement) du cas de la minorité bretonne en France. De plus, Thomas se rendra à la Cour Internationale de Justice à La Haye, le 22 mars, pour une consultation aux archives de l'institution, et ce, en marge du sommet de l'UNPO à Bruxelles les 23 et 24 mars.
Kelc'h An Dael, avec l'aide du Parlement de Bretagne, va désormais se concentrer sur le travail avec les Nations Unies, en faisant appel à toutes les énergies motivées de Bretagne, afin de poursuivre cet échange de qualité, en vue de résultats positifs pour tous.
Marc-André Le Lem & Thomas Radoubé
Pour KAD aux Nations Unies à Genève.
■Quels sont les pouvoirs de Mr de Varennes?
Les combats bretons sont dans tous les domaines.
Une telle stratégie doit en effet prendre le pas sur nos longues patiences, nos processions rituelles ou nos brefs accès de colère censés faire fléchir un Olympe hexagonal uniquement préoccupé du maintien dans son jus de son pouvoir jacobin, avec l'aide fidèle de ses affidés politiques régionaux.
De type diplomatique et juridique, l'initiative présente fait valoir, devant les instances démocratiques européennes et internationales, les «droits imprescriptibles» d'une communauté nationale historique qui en est largement privée, son avenir en tant que telle se trouvant de ce fait menacé.
Pourtant ces «droits universels» ne sont nullement niés par son autorité de tutelle qui s'en fait au contraire largement le héraut, tout en trouvant plus subtil de gommer carrément, depuis deux siècles, l'existence des communautés historiques de son ressort, même si ont été restaurés, depuis quelques décennies, de pâles avatars de ces «provinces réputées étrangères» d'autrefois, des Länder allemands, des Généralités espagnoles et autres exemples proches d'aujourd'hui.
Jusqu'ici, l'un dans l'autre,, cela marche plutôt bien ...Vu de l'Olympe, bien sûr !
«Pourvou qué ça doure !» comme soupirait fréquemment, dit-on, la mère de Napoléon Empereur !
Qu'est-ce qu'une minorité ?
Effectivement il y a une minorité Bretonne à l'étranger : en France, à Paris par exemple (environ 1 million) comme il y a une minorité de nationalité portugaise ou espagnole ... etc
Mais en Bretagne nous ne somme pas une minorité, nous somme le peuple de Bretagne. Nous avons une Convention internationale, de droit public, signée par la France à faire valoir : le traité de Nantes de 1499. Par contre il y a bien des minorités de nationalités, portugaise, espagnole, et autres en Bretagne.
Il serait plus que judicieux, voir nécessaire de remettre une copie de ce traité de Nantes de 1499 au rapporteur spécial des Nations Unies, en charge de la question des minorités, le Dr. Fernand De Varennes. (ainsi qu'une traduction en nouveau français et en anglais) Afin de faire reconnaître nos droits, même si pour l'instant la majorité de la population de Bretagne est totalement ignorante de ses droits par la censure effectuée par la France.
Les références sont AA4 aux archives départementales de Rennes que vous pouvez obtenir sur demande (copie du traité, vidimus vers les années 1550) plusieurs copies avaient été envoyées dans différents lieux en Bretagne après la signature du traité.
Et référencé J934 aux archives nationales de notre voisin français :
ARCHIVES NATIONALES - référencement archives :
Série J -Trésor des Chartes – Supplément inventaire – par Henri de Curzon, J932 à J940
(voir J934 l’extrait n° 7 – sur 22 références)
J 934 – extrait : « N°7.– 1491-1532. Extraits de diverses chartes, conservées aux Archives du duché de Bretagne et touchant les droits et privilèges dudit pays :
- Acte du mariage de Charles VIII et Acte de Charles VIII en conséquence (6 décembre 1491-novembre 1493) ;
- Acte du mariage de Louis XII [avec Anne de Bretagne] et acte de Louis XII en conséquence (janvier-19 janvier 1499)
- Lettres de François Ier (Édit, loi française unilatérale) relatives aux droits dudit duché de Bretagne (29 mars 1530, août 1532, septembre 1532). — Copie coll.en un cahier, le 13 mai 1575. »
le Traité de Nantes 1499 : (formé de 2 Lettres-traités) l'acte du mariage de Louis XII, 5 clauses (de droit privé) et l'acte de Louis XII en conséquence : Une Convention générale de 13 clauses, (de droit public.)