De retour du concert d'Hugues Aufray dimanche 18 mars à Messac

Chronique publié le 19/03/18 14:12 dans Cultures par Maryvonne Cadiou pour Maryvonne Cadiou
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Hugues Aufray. Photo de presse.

Nous recevons ce compte rendu de Gwenn Pelliet qui a eu la grande chance de pouvoir assister au concert d'[[Hugues Aufray]] hier.

C'est dans une salle comble de plus de 800 personnes, que s'est tenu le concert d'Hugues Aufray, à Guipry-Messac dans la salle polyvalente Claude Michel.

Par mesure de sécurité, les sacs étaient inspectés. Les appareils photos étaient interdits, donc pas de photos du spectacle ici.

Cet événement avait lieu dans le cadre du Festival Tout se chante, qui se tenait du 15 au 18 mars, organisé par l'équipe dynamique de la MJC de Guipry-Messac.

Le concert a débuté à 16 h précises. Pour deux heures où il a occupé la scène sans entracte. Hugues Aufray a d'abord chanté en solo, 4 ou 5 chansons, s'accompagnant de diverses guitares, dont Des jonquilles aux derniers lilas, évoquant le printemps.

Puis il joua de ses flûtes : «J'utilise trois flûtes : une bolivienne, une roumaine et une irlandaise, elles représentent des couleurs du monde, et les hommes, peu importent les couleurs, ce sont des hommes».

En prenant sa flûte irlandaise Hugues déclare : «c'est un instrument que les Bretons aiment bien», puis «les Bretons sont courageux de partir dans d'autres régions ou d'autres pays pour trouver du travail - notamment aux États-Unis - alors que dans d'autres régions de France, les gens attendent les aides du chômage et ne veulent pas partir...» et alors, au tin whistle, il joua l'air de «Santiano».

Il a évoqué son état civil ; en fait Hugues s'appelle Auffray avec deux f, un nom d'origine bretonne, mais pour davantage de prestige, de renom, il a été décidé de l'écrire avec un seul f, pour que les nombres de lettres de son prénom et de son nom s'accordent (6 lettres). Il est né le 18 août 1929 à Neuilly-sur-Seine.

Hugues Aufray a aussi évoqué le décès de sa soeur [[Pascale Audret]], en 2000, dans un accident de voiture et qui était actrice, notamment dans le film L'Eau vive tourné en 1956. C'est alors qu'il a évoqué et chanté la chanson de Guy Béart Ma petite est comme l'Eau, elle est comme l'Eau Vive.... À son sujet, il ajouta « du fait qu'elle avait épousé un monsieur Dreyfus, je me trouve être de la famille d'[[Yves Duteil]], celui-ci étant le petit-neveu d'[[Alfred Dreyfus]]. Yves Duteil a d'ailleurs consacré une chanson, Dreyfus, à son grand'oncle, sur son album Touché de 1997 ».

Il a parlé de son frère, “qui a décidé de mettre fin à sa vie”, à l'âge de 26 ans et de la blessure de sa disparition qui ne s'est jamais fermée.

Ensuite ses trois musiciens l'ont rejoint pour les chansons telles que L'Épervier, Le port de Tacoma, Le petit âne gris, (l'histoire d'un berger qui avait tourné dans le film L'Eau vive en Provence), Stewball, Adieu M. le professeur (écrite pendant les événements de mai 68), Dès que le printemps revient, Céline : la chanson évoque sa soeur aînée, qui a élevé Hugues et ses frères et soeur, leur maman étant décédée jeune.... Ce fut aussi Blowing in the wind, un des tubes de [[Bob Dylan]] puis la traduction en français : Écoute dans le vent.

Entre les interprétations il contait des anecdotes, lors de leur écriture ou par rapport à ses lieux de concerts ou rencontres...

Hugues Aufray a terminé son concert avec «Santiano» sous des applaudissements à tout rompre. Les gens avaient les larmes aux yeux, tellement ils ne voulaient pas le quitter...

Hugues Aufray a promis de revenir dans la région lorsqu'il le pourra, et a remercié les bénévoles de la MJC-Guipry-Messac d'avoir eu l'audace d'organiser un tel événement dans la commune, d'avoir pris des risques.

C'est vraiment dommage qu'aucun festival breton, membre de l'Association Goueliou Breizh, n'ait pensé à inviter Hugues Aufray cet été, notamment pour la 95e édition du Cornouaille.

La majorité du public avait plus de 50 ans, on peut regretter qu'il n'y ait pas eu plus de jeunes, puisque l'horaire convenait bien pour un retour pas trop tardif à Rennes par le train...

Gwenn Pelliet, de Kemper


Vos commentaires :
Cournollet Catherine
Vendredi 27 décembre 2024
Merci Gwenn pour ce reportage ... Hugues Aufrey rappelle les souvenirs de jeunesse ... C'était hier ...

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