Le tout récent Pacte d’Accessibilité du Conseil régional de Bretagne administrative est-il seulement un énième coup de com ?
Sur le fond, ce pacte n’apporte pas grand-chose par rapport au volet infrastructures routières et ferroviaires du Pacte d’Avenir signé (maigre consolation) à l’issue du mouvement des Bonnets Rouges.
Tout juste quelques maigrelettes restitutions d’impôts bretons complémentaires pour les aéroports ! Et surtout il acte déjà des retards et des renoncements par rapport au Pacte d’Avenir sur ce volet, comme par exemple pour la finalisation de la RN 164.
Nous pouvions espérer que les 83 conseillés régionaux qui gèrent 1,5 milliard d’euros (là où 59 députés écossais gèrent 65 milliards) aient le temps d’étoffer le dossier pour y intégrer une véritable ambition pour la Bretagne.
Or ce Pacte d’Accessibilité, qui se veut justifié par le fait que la Bretagne est une péninsule, oublie justement qu’une des forces d’une péninsule est la mer.
Au moment où -par exemple- il est acté que la Bretagne administrative ne sera pas un point d’entrée maritime européen pour les produits biologiques, dans un contexte ou Paris privilégie le port du Havre et le Grand Paris, le Pacte d’Accessibilité ignore l’accessibilité maritime.
Le Parti Breton a déjà dénoncé le budget 2018 comme étant un budget de soumission au diktat francilien. Mais cette soumission n’est pas le seul fait du centralisme français, c’est aussi -et peut-être surtout- le fait que les édiles ont intégrés -et ont fait leur- cette vision.
Cette vision qui fait que le développement doit se penser par capillarité depuis la ville centre, pour irriguer ses régions cardinales (le Grand Est, Le Grand ouest…) au premier rang desquels la métropole la plus proche.
Alors que les fruits de cette politique se font déjà sentir par une disparité croissante Est-Ouest de la Bretagne, ne pas Faire Bretagne est un crime.
Ne pas Faire Bretagne est aussi un danger pour Rennes qui passera d’une des deux capitales bretonnes -avec Nantes- au statut de chef-lieu de canton à l’échelle européenne, alors qu’il est possible d’offrir un bien meilleur destin.
Mais Faire Bretagne cela passe aussi pour la péninsule bretonne par la mer, au sein évidemment d’une Bretagne réunifiée (pour jouer pleinement les synergies avec Saint-Nazaire et la Loire-Atlantique) disposant a minima de la maîtrise de sa fiscalité et de sa législation.
Cette révolution de la pensée doit, pour le Parti Breton, engendrer une démocratie plus vivante, plus réelle pour que les institutions soient au service des Bretonnes et des Bretons et non l’inverse.
Pour le Parti Breton,
Le Conseil National
■Il n'aura échappé à personne que Edouard Philippe est ancien maire, puis ancien député d'une circonscription du Havre. Toutes ses attaches sont du côté du Havre, c'est peut être de bonne guerre mais s'il faut arbitrer entre un territoire breton et un territoire normand on sait de quel côté penchera la balance si les Bretons ne se manifestent pas. On sait aussi qu'il est un des plus déterminés personnellement à passer aux 80 km/h généralisés sur les départementales sans séparateurs matérialisés. La Bretagne bénéficie d'un des meilleurs réseaux secondaires en qualité de revêtements et en densité. Cet avantage nous allons le perdre avec cette mesure et les collectivités les plus impactées seront justement les communes rurales les plus fragilisées par la concentration des populations dans les métropoles. C'est comme si les investissements apportés à l'amélioration de notre réseau secondaire était un coup d'épée dans l'eau. Dix neuf millions ont été consacrés au contournement nord de Pontivy , cette mesure imbécile du 80 km/h généralisé rend inutile cette dépense pour des usagers se rendant journellement depuis le secteur Faouet-Guémené vers Pontivy Sud qui vont emprunter de plus petites routes pour ne pas prendre le risque de perdre des points. Des exemples comme celui-ci chacun pourra en trouver sur ses trajets travail habituels en Bretagne ayant un réseau maillé assez dense pour éviter les pièges mais ce sera au détriment de la sécurité et de l'économie réelle. On peut aussi ajouter bien d'autres mesures aux effets pervers, fiscales, règlementaires d'urbanisation qui par touches successives défavorise le modèle de répartition breton de la population. Les coups portés en défaveur de l'ouest breton en fait aussi partie.
On peut faire confiance à Paris pour la planification des grands projets non rentables.
Le hub Havre sera t-il plus intéressant que la solution par camion sur la A84 ou le retour du cabotage en Manche dans des petits ports connectés aux hubs Anvers/Rotterdam ?
La grande distribution et Leclerc en particulier, lorgne déjà pour ses centrales en Belgique. La centrale d'achat est une entité privée post hub.