Le président Macron est formel : la Corse n’existe pas

Communiqué de presse publié le 8/02/18 14:18 dans Politique par Frank Darcel pour Breizh Europa
t:1
https://abp.bzh/thumbs/44/44264/44264_1.jpg
logo BE

Le président Macron a fait à Bastia hier un discours qui fleurait bon la quatrième République. On y a évoqué le souvenir de l’empire colonial et de l’empire napoléonien, autant d’aventures françaises et douteuses dans lesquelles les Corses auraient connu leurs heures de gloire. On a invoqué l’État tout puissant, venant en aide à ces pauvres insulaires mal organisés.

On a promis d’envoyer plus de forces de police...

On y a beaucoup parlé de République, de cette manière incantatoire qui fait se demander si la république en France n’est pas, plutôt qu’un système de gouvernance, une sorte de concept mystique dont on ne comprend plus très bien la portée. On y a mélangé allégrement les notions de nation, d’État et de République encore, dans une sorte de bonneteau auquel les dirigeants hexagonaux nous ont habitués sans nous convaincre désormais.

On a enjoint les Corses à se tourner vers la Méditerranée, comme s’ils n’y avaient sans doute pas pensé, mais on ne leur a pas demandé s’ils voulaient voir plus loin.

On a répété la grandeur de la France, et vanté le bonheur qu’il y avait à faire partie de la cinquième puissance industrielle au monde. On n’a pas évoqué cependant la longue histoire des Corses avant qu’ils ne deviennent Français, ni rappelé qu’ils l’étaient devenus par la force des armes à la bataille de Ponte Nuovo en 1769.

On y a parlé de la noblesse de la langue française, qui aurait fait la France. On a oublié de parler des langues qui avaient été interdites pour que cette France-là puisse éclore. On a évoqué les bienfaits du bilinguisme, mais du bout des lèvres. Un bilinguisme sans statut, qui condamne à terme la langue locale.

Et on n’a pas mis le drapeau corse en fond de scène. Mais à quoi bon ?

A quoi bon puisqu’au fond, pour le président Macron, et pour tous ses clones jacobins, la Corse n’existe pas. Ils précisent qu’elle n’existe pas hors de la République, mais dans leur bouche hors de la République veut dire le néant.

En réponse à ce surréaliste étalage de figures de rhétorique surannées, Jean-Guy Talamoni a dit que les Corses avaient été humiliés.

Et nous le comprenons. Affaire à suivre donc.

Frank Darcel, président de Breizh Europa


Vos commentaires :
Lundi 6 mai 2024
Non Boned Ruz pas spécialement, sinon je vous aurais «nommément» cité ! Mais effectivement vous avez utilisé ce verbe, participe présent, mais vous avez aussi utilisé dans cette dernière phrase l’expression, «...et pour le moins» au début, et terminé par trois points de suspension. Ce « … pour le moins » pour moi dans la continuité de la phrase c'est effectivement le moins et c'est logique. Quant aux trois points finals, ils peuvent être interprétés comme ayant une vision ironique de : l’attente, et du sens de l’action entreprise par nos « guides »… et de celui de la phrase.

Mais il est vrai qu’en lisant votre commentaire cela a déclenché une réflexion globale sur l’attente, pour en avoir et beaucoup lu ici depuis pas mal de temps _et cela se compte en années_ cette acceptation « de l’attente ». Du demain qui ira mieux, simplement en suffisant d’attendre.

Une attente d’une ou de multiples actions. De la part de ceux qui parlent en notre nom. Et qui n’ont fait de notre patience générée par des promesses et jeux de rôles, qu’une « attente vide, stérile » sans objets, sans avancées et pire qui n’ont jamais enrayé ou ralenti la dégradation dans presque tous les domaines concernant le territoire breton, les Bretons et tout ce qui compose et est nécessaire à un Peuple, des hommes, des femmes et des enfants pour exister librement! Ils devraient quand même se poser des questions…quand mêême.

Mon âge, ma mémoire, mes modestes expériences, l’accumulation qui ne s’évapore pas automatiquement et rapidement chez moi, m’y ont poussé. Mais je le répète ce n’est pas votre manière de parler de l’attente qui me choque. Pas davantage lorsque se sont des « citoyens », non militants pour diverses raisons, qui pensent encore que l’attente comme LE tunnel vers la lumière tiendra toutes ses …promesses… Ces Bretons à qui je conseille fortement de dissiper rapidement les « vertus » de l’attende néfaste, au-delà d’un certain point dans la pratique politique de libération !

L’attente nous mène tout « doucettement » vers la Mort ! Ce qui est important c’est « ce qu’on fait » en …l’attendant ! Non ? Pour ne pas s’ennuyer ! Plus j’avance…l’amusement prend la place de l’ennui mortel!

Sur et avec « l’attente » vous voyez, on peut en faire de tonnes ( ;0) ...et sur le «retard»alors je ne vous dis pas! Les Français connaissent bien le sujet du retard! Nous les suivons tranquillement en attendant.

0

Écrire un commentaire :

Cette fonctionnalité est indisponible en ce moment, mais existe sur votre ordinateur.

Combien font 5 multiplié par 2 ?
Note : Ce lieu est un lieu de débat. Les attaques personnelles ne sont pas autorisées. Le trolling est interdit. Les lois contre le racisme, le sexisme, et la diffamation doivent être respectées. LES COMMENTAIRES ÉCRITS DANS UNE LANGUE AUTRE QUE CELLE DE L'ARTICLE NE SERONT PAS MIS EN LIGNE.