Le 13 février 1790 la noblesse bretonne avait vigoureusement protesté à travers le Comte de Botherel, procureur général syndic des Etats de Bretagne (cf extraits ci-dessous) contre la suppression illégale en août 1789 du Parlement de Bretagne qui entraînait de facto la perte de l'autonomie bretonne octroyée 250 ans auparavant par l'Edit de 1532.
TUDJENTIL BREIZH / Association de la Noblesse Bretonne (ANB) ne reconnaissant pas davantage la suppression arbitraire et unilatérale du Parlement de Bretagne en 1789, continue à s'opposer à tout ce qui peut porter atteinte à l'unité de la Bretagne historique...
C'est ainsi que la première mobilisation de la jeune Association de la Noblesse Bretonne (créée en 2004) avait été sa participation le 29 septembre 2007 devant le Parlement de Bretagne (photo ci-dessus) à la manifestation contre la réforme de la carte judiciaire de Rachida Dati qui portait atteinte au dernier symbole de la Bretagne historique : celle d'une carte judiciaire d'une Bretagne à 5 départements incluant Nantes, ancienne capitale du Duché de Bretagne. La forte mobilisation des Bretons avait alors fait reculer le gouvernement de l'époque (sous Sarkozy).
10 ans après devant un nouveau projet de l'Etat jacobin de détacher Nantes de la Cour d'Appel de Rennes pour la rattacher à celle d'Angers, TUDJENTIL BREIZH appelle à nouveau tous les Bretons à se mobiliser autour de la coordination des Juristes de Bretagne pour faire pièce à cette nouvelle atteinte de l'unité de la Bretagne historique.
«NB : Protestations adressées au Roi, au public, à l’EUROPE entière par Monsieur de Botherel, procureur général syndic des Etats de Bretagne, Chargé par ceux-ci de conserver la Constitution et les Droits et Privilèges du Duché et Pays de Bretagne, Province étrangère alliée à la Couronne de France : »
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«Spécialement chargé par la Province de Bretagne, légalement et constitutionnellement assemblée dans ses états, de veiller à ce que la chose publique ne souffrit aucun dommage, nous avons juré de pourvoir à la conservation des Constitutions de la Province consignées dans ses anciens contrats, ses franchises et libertés conservées par tous ceux passés avec MM.les commissaires du roi en chaque tenue; à ce qu'il ne soit introduit aucune loi nouvelle qui y soit contraire; de nous opposer en conséquence à ce qu'il soit enregistré dans les cours souveraines de la Province aucun Edits qui attaqueraient ses droits ; nous avons juré de nous opposer partout où besoin sera à tout ce qui serait contraire aux droits, franchises et libertés de la Province, aux formes usitées, aux droits, prérogatives et conservation des tribunaux chargés d'administrer la justice, à la conservation des propriétés des gens de l'ordre ecclésiastique, de la noblesse et du peuple, enfin à toute levée de deniers non consentie par les états.»
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«Voilà notre serment civique, celui que nous avons prêté aux états généraux de Bretagne lors de notre entrée à notre ministère, dont nous ne pouvons être dégagés que par ceux-mêmes à qui nous l'avons prêté.»
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«Par sa Constitution la Bretagne s'administre elle-même ; elle ne supporte de dettes, elle ne connaît d'impôts, elle n'admet de réformes et de changements que ceux qu'elle a consentis. Mais à cet égard aucun ordre n'a le droit ni le pouvoir de déterminer rien sans le concours des deux autres ; et quand nos députés bretons ont paru et traité à la cour, aux états généraux de France, ce n'a jamais été comme députés de l'un ou l'autre des ordres ; toujours ils ont parlé, agi comme députés de tous, devant rendre compte à tous, et ne s'obligeant qu'autant qu'ils seraient approuvés par tous.»
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«En un mot nous protestons contre tous actes et décrets qui pourraient être préjudiciables ou attentatoires aux droits, franchises et libertés de la Bretagne, et nous déclarons formellement nous y opposer.»
«Au Plessix-Botherel , le 13 Février 1790 René-Jean DE BOTHEREL DU PLESSIX , Procureur Général, syndic des Etats de Bretagne»
■Au Plessix-Botherel , le 13 Février 1790…
René-Jean DE BOTHEREL DU PLESSIX .(Procureur Général, syndic des Etats de Bretagne)
" ...n’existant plus en Bretagne de tribunal légal, nous la confions au public, à l’Europe entière, et prions les bons citoyens qui l’auront reçue de la conserver et promulguer. »
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Gwelout a reomp ivez ar pezh oa tremenet gant an tilde evit Fañch bihan ha goude-se gant c'h evit Derc'hen bihan. Ur stourm eo evit hon dieubidegezh.
Nous avons vu aussi ce qui s'est passé avec le tilde pour le petit Fañch et après ça avec le c'h pour le petit Derc'hen. C'est un combat pour notre liberté.