L'imaginaire politique dont nous avons tant besoin...

Chronique publié le 27/12/17 22:55 dans Europe par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin

Pour Edwy Plenel, le manifeste de Jean-Michel Le Boulanger dresse cet horizon que le randonneur se fixe dans son ascension, même s'il ne l'atteindra jamais.

«Un imaginaire qui élève un peuple, qui le relève» et qui se dresse contre un imaginaire de régression où l'identité ne se conjugue jamais qu'au singulier, un horizon de fermeture et de recherche de boucs émissaires, voilà ce que nous proposent les deux amis, le Breton de Bretagne et le Breton des Antilles, dont le père universitaire rennais bâtissait déjà une Bretagne de la diversité.

Si les minorités sont dérangeantes, elles sont la preuve d'une «démocratie vivante». C'est d'une diversité culturelle dont nous avons besoin et les minorités «posent aux majorités les questions qu'elles ne veulent pas se poser».

La Catalogne, la Corse, l'Ecosse posent la question des souverainetés en relation, d'un nouveau modèle politique à chercher.

«La France doit réécrire son grand roman national en tenant compte de ce multiple, sa vraie richesse. À la République abstraite et désincarnée, devenue objet de discours incantatoires tournant à vide, préférons une République du lien, du mouvement, de la reconnaissance du divers».

(Le Boulanger, 2016)


Vos commentaires :
Jack Le Guen
Vendredi 15 novembre 2024
Le mot Europe n'a pas été prononcé une seule fois mais le mot «France» des dizaines de fois. Plenel croit que l'on peut changer la France un peu comme un Catalan qui croirait que l'on peut changer l'Espagne, comme si on pouvait changer l'imaginaire des «nations» a coup de baguettes magiques. Si il y a un imaginaire à construire c'est celui d'une nouvelle république, la République Européenne. Plenel devrait lire le livre d'un autre rédacteur en chef : Gilles Marin Chauffier.

Emilie Le Berre
Vendredi 15 novembre 2024
La France a une vision pixelisée du monde, c'est à dire que le grain de l'image est trop gros pour discerner les nuances, cela a pour conséquence la dénaturation de l'image resituée, pratique pour diisimuler les minorités.
Des gros pixels en forme d'hexagone ne permettent pas d'avoir une bonne résolution de l'image du monde.
Pour un Breton, un Corse, un Basque, la résolution est plus fine donc de meilleur qualité. L'image restituée permet une meilleure compréhention du monde dans la nuance.

Noned ruz
Vendredi 15 novembre 2024
«La France doit réécrire son grand roman national en tenant compte de ce multiple, sa vraie richesse.» Personnellement je préfèrerais que les Bretons réécrivent leur Histoire eux-même au sein du futur projet Européen ; celui de Ulrike Guérot me semble nettement plus séduisant que celui que l'on subit encore aujourd'hui; Mr Boulanger à toutes les cartouches pour changer de ton mais ... c'est encore et toujours le politiquement correct qui domine... Il me semble que les travaux de Louis Mélennec se trouvent déjà par exemple chez Eugène Weber Historien américain qui me semble bien avoir exposé le problème de la Bretagne ... de quoi auront-ils l'air tout nos politiques quand l'Histoire de Bretagne sera connue?

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