Pourquoi «Hommage à la Catalogne» ? Quel parcours scolaire pour le petit Catalan d'après guerre ? Et que s'est-il passé en 1978 ?
Le roman de George Orwell «Homage to Catalonia» continue à être le livre de chevet de nombreuses personnes qui s'interrogent sur la portée révolutionnaire de l'action collective, la complexité de la guerre civile et la censure sur le communisme stalinien, comme en France. Ricard considère que Barcelone a vécu une «seconde guerre».
Ricard a été scolarisé en catalan à une époque où cela était interdit, mais il explique que Franco n'a jamais réussi, comme en France, à éradiquer les langues comme le basque et le catalan. Alors, dans certaines écoles, les enseignants «faisaient semblant» d'enseigner l'espagnol à la venue des inspecteurs, et reprenaient, quand ils étaient partis, leurs cours en catalan. Aujourd'hui, tous les enfants de Catalogne vivent un système immersif qui a d'excellents résultats, et l'espagnol, introduit quelques heures en CE1 avec l'anglais, est aussi bien connu des élèves que les hispanophones monolingues des autres provinces d'Espagne.
Dernière question, la constitution de 1978 : elle a entraîné des progrès considérables dans la société catalane, lui donnant beaucoup plus de possibilités de développement, et de façon officielle dans de nombreux secteurs, l'éducation, la santé... mais, comme en France, le gouvernement central garde l'énergie, la défense... et les finances.
■Sous Franco, les Catalans enseignaient la langue (de la maternelle au lycée) alors que c'était interdit et quand les inspecteurs arrivaient ils basculaient en castillan....
Nous en Bretagne, l'enseignement de l'histoire n'est pas interdite elle n'est simplement pas au programme, mais les professeurs bretons eux ne l'enseigne pas... au titre que ce ne serait pas autorisé.... c'est vrai, il ne faudrait pas que nos jeunes apprennent qu'ils ne sont pas Français... ça pourrait leur donner des idées comme les Catalans...
Et après cela les Bretons disent qu'il veulent soutenir les Catalans?